La laicité en France


Exposé Écrit pour un Séminaire / Cours, 2007

17 Pages, Note: 2,0


Extrait


Inhalt

1 Introduction

2 La définition de la laïcité

3 La laïcité construite par l’histoire

4 La laïcité et la République
4.1 La laïcité à l’école publique
4.2 Les adversaires de la laïcité et leurs reproches

5 La laïcité en France aujourd’hui
5.1 La laïcité « ouverte »
5.2. La Commission Stasi et la loi du 15 mars 2004
5.3. Le problème de l’intégration de l’islam

6 Conclusion

7 Bibliographie

Dictionnaires :

Ouvrages critiques :

Sources d’ Internet :

1 Introduction

Le 9 décembre 1905 marque une date très importante dans l’histoire de la laïcité française étant un moment fort de l’histoire des libertés en France. Consacrée par la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, la laïcité est devenue un principe fondamental de la République. Même que les premiers tâtonnements de la laïcisation datent du 18ème siècle, cette loi représent la dernière grande étape de son mouvement depuis 1789. Mais le procès de la laïcisation ne se déroulait pas sans crises ou défis.

Tous les États démocratiques respectent la liberté de conscience et le principe de non-discrimination, mais chaque nation connaît des formes diverses pour distinguer entre politique et religieux ou spirituel. La République française s’est construite autour de la laïcité[1] et a choisi ce principe comme une valeur fondatrice et une solution pour garantir la liberté et l’égalité de tous. Grâce à la laïcité tous les citoyens peuvent coisir leurs propres convictions spirituelles et des nations différentes sont capables de vivre ensemble en paix.

Mais derrière le même mot on trouve des différents opinions. Depuis ce temps-là et toujours aujourd’hui il y a beaucoup de débats sur ce sujet. Les adversaires reprochent à l’État laïc de nier l’existence de Dieu et d’être athée pendant que les partisans voient un grand avantage dans le principe concernant la vie sociale des citoyens. Quelles sont les avantages et les inconvénients du principe et quelles sont les conséquences de la laïcité pour la politique et toutes les institutions publiques, comme par exemple les écoles?

La question s’il faudrait réviser la loi de 1905 est progressivement devenue plus forte dans ces dernières années. C’est dans cet esprit que le Président de la République Jacques Chirac a fondé une Comission pour réfléchir sur l’application du principe de la laïcité en France. C’est particulièrement la question de l’intégration de l’islam qui est très problematique dans nos jours. Il y a beaucoup de valeurs dans l’islam qui ne sont pas facile à concilier avec les valeurs de la République française.

2 La définition de la laïcité

La laïcité est une valeur fondatrice et un principe essentiel de la République française.

Dans son sens général, elle est une conception politique et sociale qui implique la séparation des Églises et de l’État. Elle incarne le principe de séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique.[2] L’État et les Églises sont deux instances différentes, l’une n’influençant pas l’autre.

Le terme de la laïcité fait référence à l'unité du peuple, en grec le laos .

Le terme grec, laos, désigne l’unité d’une population,considérée comme un tout indivisible. Le laïc est l’homme du peuple, qu’aucune prérogative ne distingue ni n’élève [][3]

La laïcité repose sur la distinction claire pour chaque citoyen entre une sphère publique et une sphère privée. Elle est la seule solution pour garantir une liberté de conscience pour tous.

La laïcité a trois exigences indissociables : la liberté de conscience, l'égalité de tous, et la lutte de l’État contre toute domination d’une religion sur la société civile en étant neutre. La liberté de conscience ou de la croyance, garantie par la loi de 1905, permet aux citoyens de choisir librement leur religion et l’État reste garant de la liberté de chacun d’exercer sa religion dans le respect des autres. Tous les citoyens de la population sont égaux quelles que soient leurs convictions spirituelles, leur sexe ou leur origine. Devant la loi croyants, athées et agnostiques sont égaux et traités de la même manière ce qui correspond exactement à l’idée de la laïcité . Mais l’égalité et la neutralité vont de pair. Pour éviter la domination d’une religion sur l’État on a banni la religion de la sphère publique. Tous les agents du service public doivent se présenter neutre pour ne pas influencer les citoyens. La religion ne fait partie que de la sphère privée. La France ainsi ne connaît pas de statut de culte reconnu ou non reconnu. Pendant son temps libre chaque citoyen peut exercer son culte préféré et manifester ses opinions.

3 La laïcité construite par l’histoire

La laïcité est un principe qui s’est constitué au cours de l’histoire par plusieurs étapes développant à sa manière l’autonomie de la personne et la liberté de la conscience.

La monarchie prérévolutionnaire se reposait sur des fondements religieux. Elle s’est caractérisée par la relation proche entre l’État et l’Église catholique, c’est-à-dire le gallicanisme. L’Église contrôlait la vie de tous et exercait une grande influence sur la politique. L’idée politique de la laïcité apparaît en Europe pour la première fois au XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, qui va développer le thème de la séparation de l’Église et de l’État.

La Révolution française de 1789 est la date de naissance de la laïcité en France. L’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen reconnaît la liberté des cultes, des religions et des convictions :

Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.[4]

La Révolution française tente alors d’asservir l’Église à l’État par la Constitution civile du clergé.

En 1792, l’Assemblée législative laïcise l’État civil et le mariage à tel point que les citoyens ne sont plus liés à la religion. Le Décret de la Convention Nationale de 1795 sur l’exercice du culte décide que l’exercice d’aucun culte ne peut être troublé (art.1) et que La République n’en salarie aucun. De plus Aucun signe particulier à un culte ne peut être placé dans un lieu public [] (art.7)[5] Mais à ce moment-là, le peuple a encore des difficultés d’accepter la séparation de l’Église catholique et de l’État car les citoyens sont trop habitués à l’influence et la suppression par l’Église .

Le Concordat de 1801 entre Napoléon et l’Église catholique conduit à ce que l’Église aie de nouveau beaucoup de privilèges, entre autres des financement publics. La religion catholique est la religion majoritaire mais on se rend compte du pluralisme en France. Le Concordat met fin aux guerres civiles rt religieuse qui avaient déjà divisé les Français.

Mais dans le 19ème siècle l’Église et l’État se retrouvent de nouveau dans des confrontations et l’emprise de l’Église sur la politique disparaît progressivement. C’est dans cet esprit de l’époque de la IIIe République que les grandes lois, comme la loi Ferry ou la loi Goblet sont introduites. On constate deux concepts différents de la laïcité : L’un est anticlérical et combatif, défendu par Emile Combes, l’un des leaders du radicalisme. Combes considère que la lutte contre l'Eglise fortifie et glorifie la République. L’autre concept souhaite plutôt une séparation de l’État et des religions dans le respect de toutes les convictions. Ce dernier concept est défendu par Aristide Briand, Jules Ferry, et Jean Jaurès et s’impose finalement.

Enfin, le vote de la loi du 9 décembre 1905 sépare les Églises de l’État définitivement :

La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. (art.1) et La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte (art.2) [][6]

La loi est promulguée après avoir été adoptée par 341 députés contre 233, et 181 sénateurs contre 102. Elle est publiée le 11 décembre 1905 au Journal Officiel. En ce moment, l’Église perd sa fonction d’instance de socialisation officielle et la France ne se définit plus comme une nation catholique, mais comme une nation tolérante et libérale.

La seule exception est le régime des cultes en Alsace- Moselle, qui ne faisait pas partie de la France en 1905, car elle était annectée. L’Alsace a donc un statut particulier : l’Église n’est pas séparée de l’État et les prêtres sont payés comme des fonctionnaires d’État. En Algérie, comme dans les autres colonies, la laïcité n’est pas appliquée.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale la laïcité est remise en cause par le régime de Vichy. Celui favorise l’enseignement catholique et subventionne les écoles privées. Mais à la libération, la laïcité de l’État est affirmée dans la constitution de 1946 et puis de 1958.

[...]


[1] http://medias.lemonde.fr/medias/pdf_obj/rapport_stasi_111203.pdf

[2] Pierre Varrod. (dir.). Le nouveau petit Robert. Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue

française. (Paris : Dictionnaires le Robert, 1993) p. 1405.

[3] Henri Pena-Ruiz. Qu’est ce que la laïcité ? (Paris : Gallimard, 2003) p.21.

[4] http://laicite.canalblog.com/archives/histoire/index.html

[5] http://www.eglise-etat.org/1795.html

[6] http://www.eglise-etat.org/decembre1905.html

Fin de l'extrait de 17 pages

Résumé des informations

Titre
La laicité en France
Université
University of Heidelberg  (Romanisches Seminar)
Cours
PS: La France, modèle politique et/ou culturel ?
Note
2,0
Auteur
Année
2007
Pages
17
N° de catalogue
V69935
ISBN (ebook)
9783638622967
Taille d'un fichier
431 KB
Langue
français
Mots clés
France
Citation du texte
Annika Müller (Auteur), 2007, La laicité en France, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/69935

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