Contenu:
1) Les évolutions des méthodes et de la législation française.
- de 1950 à 1965
- l’ère des études urbaines
- les années 70
- les années 80
2) Deux méthodes d’aménagements urbains.
a) les métropoles d’équilibre
b) les villes nouvelles
3) Ville nouvelle à l’exemple de Melun-Sénart.
Sujets d’étude:
1) Vous étudiez les documents mis à votre disposition (étude de cas = Fallbeispiel et informations générales sur l’urbanisme) et vous décidez la méthode à appliquer: méthode inductive ou déductive:
2.a) Vous préparez un exposé sur l’exemple précis et les grandes lignes directrices de l’urbanisme à étudier.
b) Vous réfléchissez aussi à la forme de la présentation et de l’intégration des autres groupes dans votre sujet.
1) Les évolutions des méthodes et de la législation française
La politique de l’urbanisme en France s’est transformée plusieurs fois. Pendant les années 50, il y avait beaucoup de problèmes à résoudre:
- lieux de travail trop éloignés de la résidence
- centralisation de l’industrie dans les villes
- insuffisance de l’infrastructure
- accélération démographique et en même temps un accroissement de la situation dominante de Paris
Les aménageurs ont essayé de créer des villes parfaites, irréelles sans considérer leurs relations externes, leurs structures précédentes ou l’atmosphère même de la ville. Pour résoudre le problème d’habitation ils ont proposé une politique des Grands Ensembles et des Sociétés d’Economie Mixte pour rendre les villes plus efficaces. Ils voulaient résoudre la crise du logement et développer l’industrie du bâtiment et la moderniser, pour enfin avoir des quartiers autonomes. Il y a en effet quelques exemples de villes qui ont profité de cette politique comme Bobigny à Paris, La Duchère à Lyon et Dijon, mais en générale il y avait un manque de souplesse et de flexibilité. A cause du fait que les aménageurs n’ont jamais vu les villes à améliorer, leurs plans étaient beaucoup trop théorétiques et ils ont négligé les anciennes structures.
Plus tard, sous l’influence américaine, des projets pour d’abord comprendre une ville pour l’améliorer étaient mis en place (O.R.E.A.M. = Organisation d’Etude d’Aire Métropolitaine). En même temps, les stratégies économiques ont influencé l’urbanisme français et partant dans le monde, on a essayé de sauvegarder le centre historique d’une ville en tant qu’un point stratégiquement important. Les aménageurs poursuivaient comme tout:
- la restructuration
- le remodelage
- la réhabilitation
- l’amélioration de l’habitat
- la sauvegarde
- la restauration
Comme à Lyon (Part-Dieu), ils ont donné des nouvelles fonctions au centre historique après l’avoir étudié profondément.
En analysant les années 70 on constate d’une part une importance considérable des intérêts communaux c’est-à-dire que chaque commune pouvait réaliser ses propres projets, mais d’autre part l’état qui donne la direction par des lois. Une ville devait mettre en valeur „sa personnalité contemporaine“ sans oublier les buts de l’état comme la protection de la nature, la lutte contre la pollution etc.
Les années 80 ont renforcé l’aspect de la décentralisation pour avoir un équilibre entre les grandes villes comme Lyon, Marseille, Bordeaux et Paris. Et aussi pour créer des villes satellites autour de Paris qui vivent autonomes et indépendantes. Les projets étaient beaucoup plus proches de la réalité qu’auparavant et les résultats plutôt satisfaisant.
2) Deux méthodes d’aménagements urbains
a) les métropoles d’équilibre:
- l’idée derrière cette politique était de renforcer l’importance des grandes villes particulières en France: Lyon, Toulouse, Marseille, Nancy, Strasbourg, Lille, Bordeaux.
- on voulait créer une balance entre Paris et les provinces
- les villes choisies se trouvent au centre de la région (respective) et elles ont ainsi une fonction de métropole régionale
- le poids écrasant de la région parisienne explique la politique d’implantation dans les „métropoles d’équilibre“
- on a aussi essayé d’encourager les industriels à décentraliser leurs activités
b) les villes nouvelles:
- la deuxième ligne principale de l’aménagement urbain était la création de villes nouvelles autour des grandes agglomérations
- dès les années 70, l’état a programmé la création de cinq villes nouvelles dans la région parisienne dans le cadre du „Schéma directeur d’aménagement et urbanisme“ élaboré en 1965
- l’objectif de ce schéma est de prévoir la consommation d’espace et la destination de l’espace dans les quinze ou vingt prochaines années pour élaborer une carte de destinations des sols
- on a voulu mettre en ordre la croissance de la banlieue de Paris en construisant des „pôles d’attraction“
- dès leur création les nouvelles villes ont attiré au total 700.000 d’habitants + étant trop proche de Paris pour avoir une réelle autonomie, ces villes ont r renforcé la puissance économique de la région parisienne sans vraiment avoir résolu le problème de la centralisation en France
3) Ville nouvelle à l’exemple de Melun-Sénart
La ville de Melun a été fondée dans le Moyen Age. Elle est le centre de la ville nouvelle, Melun-Sénart, qui a été fondée pendant les années 60 dans le cadre de la décentralisation, particulièrement elle a été créée par la S.D.A.U. Les cinq villes nouvelles dans la région parisienne ont été créées pour réorganiser la structure de la banlieue à l’aide de concentrations d’emplois, de résidences et de prestations de services. Pour rendre ces villes attirantes on avait prévu l’installation de différentes industries et de centres de loisirs. Le schéma directeur de 1972 avait prévu des villes qui devaient atteindre une population de 300.000 habitants et suffisamment d’emplois ( plus de 50.000 de nouveaux emplois) pour que 8 sur 10 personnes actives travaillent dans ces villes nouvelles.
En observant l’exemple de Melun-Sénart on voit que cette ville nouvelle est une ville moderne avec 124.611 habitants en 1984 qui offre certaines possibilités de loisirs, comme la pêche, des centres de loisirs, plusieurs centres de quartier, un grand centre commercial de secteur et des sites historiques. De plus, on y trouve une université et un centre hospitalier universitaire. Par des voiries rapides et primaires ainsi que par la voie ferrée la ville est bien liée à Paris.
On constate donc qu’on a essayé de créer une ville indépendante de Paris, mais les constructions prévues de logements n’ont jamais été réalisées (seulement 30%). En même temps, on n’a établi que 15.000 nouveaux emplois parce que l’emplacement de Melun-Sénart n’était pas assez attirant pour l’industrie. L’énorme croissance démographique et l’installation de beaucoup de nouveaux logements sont donc restées des projet sur le plan car elles n’ont pas eu lieu.
On sait aujourd’hui que cette ville nouvelle est trop proche de Paris pour devenir indépendante. Au contraire, elle représente plutôt une partie de la banlieue parisienne et fait partie du technopôle du sud de Paris ce qui montre évidemment son statut.
Conclusion:
En étudiant le sujet de la ville “humaine“ en France, nous avons trouvé un problème principal dans l’urbanisme français:
la centralisation de cet état avec Paris en tant que capitale. On a vu cette ville s’agrandir et surtout devenir le centre politique, économique et culturel en diminuant l’importance et l’influence d’autres grandes villes en France. A partir des années 60, on a donc essayé d’établir une politique d’aménagement urbain pour contrôler cette évolution et pour créer un équilibre entre Paris et les autres villes françaises. Cette politique est basée sur deux lignes principales: les métropoles d’équilibre et les villes nouvelles.
Mais il faut considérer les deux résultats différents, c’est-à-dire l’aspect positif des métropoles d’équilibre qui sont devenues plus fortes à côté de Paris et l’aspect plutôt négatif des villes nouvelles qui n’ont pas de réelle autonomie et qui ont renforcé l’importance de Paris.
Foire aux questions
De quoi parle ce document sur l'urbanisme français?
Ce document présente un aperçu de l'évolution de l'urbanisme en France, en abordant les méthodes, la législation, et des exemples concrets d'aménagement urbain.
Quelles sont les périodes clés mentionnées dans l'évolution de l'urbanisme français?
Le document couvre les périodes de 1950 à 1965, l'ère des études urbaines, les années 70, et les années 80, en mettant en évidence les défis et les approches adoptées à chaque étape.
Quelles sont les deux principales méthodes d'aménagement urbain discutées?
Le document se concentre sur deux méthodes principales: les métropoles d'équilibre et les villes nouvelles, expliquant leurs objectifs et leurs impacts.
Qu'est-ce qu'une métropole d'équilibre?
Les métropoles d'équilibre étaient une politique visant à renforcer l'importance des grandes villes en France (Lyon, Toulouse, Marseille, etc.) pour créer un équilibre avec la domination de Paris.
Qu'est-ce qu'une ville nouvelle?
Les villes nouvelles étaient des créations urbaines planifiées autour des grandes agglomérations, notamment en région parisienne, dans le but de réorganiser la croissance de la banlieue et de créer des pôles d'attraction.
Quel exemple de ville nouvelle est étudié dans le document?
Le document utilise Melun-Sénart comme exemple de ville nouvelle, analysant son développement, ses réalisations et ses limites.
Quels étaient les principaux problèmes d'urbanisme en France dans les années 50?
Les principaux problèmes comprenaient des lieux de travail trop éloignés des résidences, la centralisation de l'industrie dans les villes, l'insuffisance de l'infrastructure, l'accélération démographique et la domination croissante de Paris.
Quel était le rôle des Grands Ensembles et des Sociétés d’Economie Mixte?
Ils ont été utilisés pour résoudre la crise du logement, développer l'industrie du bâtiment et moderniser les villes, en créant des quartiers autonomes. Cependant, un manque de souplesse et de flexibilité a conduit à certains échecs.
Qu'est-ce que l'O.R.E.A.M.?
O.R.E.A.M. signifie Organisation d'Etude d'Aire Métropolitaine. Il s'agissait d'une approche influencée par les États-Unis qui visait à comprendre d'abord une ville avant de l'améliorer.
Quels étaient les objectifs de la politique de décentralisation dans les années 80?
La politique de décentralisation visait à renforcer l'équilibre entre les grandes villes comme Lyon, Marseille, Bordeaux et Paris, et à créer des villes satellites autonomes autour de Paris.
Quels étaient les objectifs de la création de villes nouvelles autour de Paris?
Les objectifs étaient de prévoir la consommation d'espace, de contrôler la croissance de la banlieue, de créer des pôles d'attraction avec des emplois, des résidences et des services, et de mettre en ordre la croissance de la banlieue de Paris.
Quel était le résultat de la création des villes nouvelles?
Bien que les villes nouvelles aient attiré des habitants, elles sont restées trop proches de Paris pour avoir une réelle autonomie, renforçant ainsi la puissance économique de la région parisienne sans résoudre complètement le problème de la centralisation.
Quels sont les points positifs et négatifs des métropoles d’équilibre et des villes nouvelles?
Les métropoles d’équilibre sont devenues plus fortes à côté de Paris, tandis que les villes nouvelles n’ont pas de réelle autonomie et ont renforcé l’importance de Paris.
Quelle est la conclusion principale du document?
La centralisation de l'État français autour de Paris est un problème persistant dans l'urbanisme français, et la politique de décentralisation n'a pas été entièrement efficace.
- Arbeit zitieren
- Katja Kanngießer (Autor:in), 2000, La Ville Humaine - Qu`est-ce que c`est?, München, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/100563