Voltaire. Sa vie, ses idées et son chef-d`oeuvre "Candide"


Referat / Aufsatz (Schule), 1999

6 Seiten, Note: 15 Punkte

Anonym


Leseprobe


Autor: Sebastian Hauck

Voltaire (*1694 -1778)

I Sa vie

Voltaire naît le 21 novembre 1694 sous le nom de François - Marie Arouet. Son père est le notaire bourgeois François Arouet et sa mère la noble Marie Catherine Daumart de Mauléon. Il prend le nom de Voltaire parce qu'il n'est pas content d'être issu d'une maison familiale bourgeoise, et non noble. De ses parents, il garde son sens d'affaires et son amour du travail.

A l'âge de dix ans, Voltaire est élève des Jésuites au collège Louis-le-Grand1. Les Pères disent du jeune Voltaire : « Il a soif de célébrité. »2 Voici un autre trait de son caractère : Toute sa vie, il aura besoin de l'appréciation3 des autres.

Après sept ans, Voltaire quitte le collège et déclare qu'il « mangerait du jésuite ». Il montre beaucoup de mépris pour cet ordre religieux qui a beaucoup d'influence et sur l'église catholique et sur la politique française. Ce mépris annonce déjà ses luttes contre le pouvoir. Son père veut que le jeune François - Marie étudie le droit. Mais celui-ci ne reste que deux ans à la faculté de droit puisque, pour lui, il n'existe qu'un seul métier : plus tard, il sera écrivain. Il plaît aux femmes et entretient beaucoup de liaisons amoureuses.

Un jour, Voltaire se moque du Régent Philippe d'Orléans qui règne à la place du trop jeune Louis XV et le critique violemment. C'est pourquoi il lui faut se réfugier chez son ami, le duc de Sully. Il n'y reste pas très longtemps - Voltaire mène une vie errante, il a plus de cent fois dans sa vie changé de logement ! - et retourne à Paris où il attaque de nouveau le Régent dans un poème satirique : Pour Philippe, c'est trop : Voltaire est emprisonné dans la Bastille où il persévère pendant onze mois.

Il a grand succès avec sa première tragédie « _dipe » en 1718. La Cour lui pardonne et à 24 ans, il prend le nom de Voltaire. A cause d'un disput avec le chevalier de Rohan-Charbot, il veut se battre en duel avec celui-ci, il est encore une fois emprisonné. Mais le roi désire que Voltaire se rende en Angleterre.

En 1726, il y est accueilli à bras ouverts : il vit à Londres et y rencontre des écrivains fameux, par exemple Swift4 et Pope5, et aussi des hommes politiques. Il écrit un long poème « La Henriade » dans lequel il met en relief les mérites du roi Henri IV6.

En 1728, il retourne clandestinement en France et en 1730, la fameuse actrice de la Comédie - Française, Adrienne Lecouvreur, meurt. A cette époque, on se refuse d'enterrer des acteurs religieusement, c'est-à-dire une tombe chrétienne leur est refusée. C'est sûrement une autre raison pour sa critique de l'église catholique. En même temps, il obtient un succès extraordinaire au théâtre avec « Zaire », une tragédie qu'il n'a écrite qu'en 25 jours. C'est le plus grand succès du théâtre de l'époque.

Mme Emilie du Châtelet entre dans sa vie en 1733. Dans l'année prochaine, le parlement fait brûler les « Lettres Philosophiques » et voudrait arrêter Voltaire. Celui-ci se réfugie chez sa maîtresse Emilie au château de Cirey en Champagne où il vivra pendant sept ans. Mme du Châtelet est, comme Voltaire lui-même, pleine de curiosité et désir de s'instruire ; Voltaire écrit :

Tout lui pla î t, tout convient à son vaste génie.

Les livres, les bijoux, le compas 7, les pompons 8,

Les vers, les diamants, le biribi 9, l'optique 10,

L'alg è bre, les soupers, le latin, les jupons,

L'Opéra, les proc è s, le bal et la physique.

Leur vie est consacrée au travail : Mme fait des expériences physiques et Voltaire s'occupe des _uvres littéraires. Il fait même y construire un petit théâtre où il y a quatre fois par semaine des représentations.

En 1743, Voltaire est, à bref délai, un homme politique. Le ministre des affaires étrangères le charge d'une mission secrète : l'alliance entre la France et la Prusse pendant la Guerre de Succession Autrichienne. Il a grand succès grâce à son amitié avec Frédéric le Grand laquelle a commencé en 1736. Pour Voltaire, c'est la réussite sur tous les plans : il devient poète et historiographe de la Cour, « Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi » et membre de l'Académie Française. Même le pape lui permet de publier son « Mahomet ».

En 1749, Mme du Châtelet meurt des suites d'un accouchement11. Voltaire s'installe à Potsdam et parce que Frédéric l'a invité, mais il n'y reste que trois ans. Son livre « Diatribe du docteur Akakia » est un vrai échec : il ne plaît pas au public. Le roi interdit et brûle ( ! ) cet _uvre en public. Voltaire est maintenant assis entre deux chaises : il ne peut vivre ni en France, ni en Prusse ; alors, il s'installe en Suisse, près de Genève, à la résidence « Les Délices » où il vit avec sa nièce Marie-Louise. Comme à Cirey, chez Mme du Châtelet, il fait y construire un théâtre. Mais Genève est une ville calviniste où des représentations théâtrales sont interdites. Il y rencontre Jean le Rond d'Alembert et Denis Diderot avec lesquels il travaille à « L'Encyclopédie », cet ouvrage immense et immortel.

En 1759, son chef-d'_uvre « Candide » apparaît en même temps à Londres, Amsterdam, Paris et Genève. Voltaire achète deux châteaux à Ferney et à Tournay, proches de la frontière franco-suisse et y « cultive son jardin ». Le vieux Voltaire continue d'écrire des _uvres philosophiques et littéraires, par exemple le « Traité de la Tolérance » ou « Dieu et les hommes ». De même, il se dispute publiquement avec un autre philosophe contemporain très connu, Jean-Jacques Rousseau, parce que celui-ci a publié son livre « La Nouvelle Héloïse » dans lequel le sentiment envahit la littérature et Voltaire n'aperçoit pas la nouveauté de cet _uvre préromantique.

Enfin, Voltaire devient avocat et prend position pour ceux qui sont poursuivis à cause de leur croyance. Il réussit à réhabiliter M. Calas, un huguenot exécuté à Toulouse en 1761 parce qu'il devrait avoir tué son fils qui avait été converti au catholicisme.

En 1774, après la mort de Louis XV, Louis XVI devient le nouveau roi de la France. Voltaire décide alors, à l'âge de 84 ans, de retourner à Paris où il est fêté par les habitants. La représentation de sa pièce « Irène » à la Comédie - Française connaît un immense succès. Le 30 mai 1778, Voltaire meurt à Paris. Ses cendres12 sont transférées au Panthéon pendant la Révolution en 1791.

II Ses idées

La métaphysique

Pour Voltaire, la métaphysique présente deux graves dangers : Premièrement, elle divise les hommes et nourrit le fanatisme religieux. Deuxièmement, les hommes sont pleins de peur en face des problèmes insolubles. Et c'est pourquoi il est mieux de se détourner de cette science.

Religion et morale

L'_uvre de Voltaire est déterminé par des questions religieuses. L'existence de Dieu s'impose à notre raison : Pour Voltaire, Dieu représente « l'éternel géomètre », « l'horloger » de l'univers. Et les lois de Dieu rendent nos vies plus faciles et sont comme ça utiles à la société.

Le déisme 13 voltairien

Voltaire déteste les religions révelées. Elles sont pleines d'invraisemblances, d'absurdités et de superstitions primitives. Selon lui, il existe deux esprits religieux : D'un côté, les « fripons » ; ce sont ceux qui regardent la religion comme moyen de domination et de l'autre, les « imbéciles », ceux qui deviennent fanatique.

Culte de l' ê tre supr ê me

En réalité, toutes les religions sont d'accord sur l'existence de Dieu laquelle nous est assurée par la raison et la morale universelle.

Pr éé minence de la morale

C'est la morale unique qui lie tous les hommes. Pour Voltaire, les morales de Confucius, d'Aristote et de Marc-Antonin sont exactement les mêmes. « Le code du genre humain », c'est un maxime de Confucius : « Traite ton prochain comme tu veux qu'il te traite. »

La tolérance

Le fanatisme empêche les hommes de vivre ensemble comme des frères et est responsable des guerres civiles, des injustices. Seule la philosophie peut favoriser l'esprit de tolérance.

Idéal politique

Le régime constitutionnel anglais représente la forme de gouvernement idéale parce qu'il garantit la liberté et limite le pouvoir royal.

La civilisation

En général, selon Voltaire, l'homme est passable au monde qu'il habite.

La paix

L'ennemie de toute la civilisation, c'est la guerre qui ruine les Etats et détruit les vainqueurs de la même façon que les vaincus. C'est le devoir de l'Etat de subordonner les religions au gouvernement et de respecter la tolérance.

La libertéet la justice

...représentent pour lui « le premier des biens », il exige la liberté des personnes, la liberté individuelle, la libre disposition des biens et du travail, la liberté de parler et d'écrire et, enfin, la liberté de conscience.

Le bien- ê tre et le luxe

Le luxe est la consécration même de la civilisation : il rend heureux les hommes et améliore la vie des autres en stimulant l'industrie, l'agriculture et le commerce.

Les arts et les « lumi è res »

Les beaux-arts et l'activité intellectuelle représentent la couronne de la civilisation : Voltaire n'a que mépris pour « la canaille » qui vit dans l'ignorance et la superstition.

III « Candide »

Avant de vous parler du contenu du chef-d'_uvre de Voltaire, « Candide », on écoutera un peu de la musique. Léonard Bernstein, le fameux chef d'orchestre et compositeur qui est mort en 1990, a fait de ce sujet une opérette.

· Aécouter : l'ouverture de « Candide » 14

Voltaire a écrit ce roman sous les impressions de la guerre de Sept Ans et le tremblement de terre à Lisbonne en 1755.

Le héros du chef-d'_uvre, c'est Candide, enfant bâtard d'un noble, qui passe une jeunesse heureuse au château du baron Thunder-ten-tronkh en Westphalie. Celui-là est enseigné par le professeur Pangloss qui est convaincu que notre monde est le meilleur des mondes possible (la position de Leibniz que Voltaire a critiqué violemment !). Candide tombe amoureux de Cunégonde, la belle fille du baron. Voilà pourquoi il est chassé du château du baron, « le paradis terrestre ».

Candide devient témoin d'une guerre entre les Abares et les Bulgares dans laquelle le baron et sa famille, Cunégonde aussi, sont tués. Pour Candide commence un long voyage : la guerre, l'inquisition, le tremblement de terre à Lisbonne mettent sa vie en danger. Il arrive à Eldorado où il trouve une immense fortune.

Finalement, il vit dans une ferme en Turquie, marié à une Cunégonde vieillie, laide, de l'humour désagréable. Par miracle, quelques amis de Candide qu'on a crus morts apparaissent. La destinée les a rendus égaux : la duchesse et la baronne, le moine et la prostituée, le philosophe optimiste et le philosophe pessimiste, Candide et son valet. Seul le travail collectif leur donne un sens à la vie. « Il faut cultiver notre jardin. »

Aécouter : La sc è ne de l'autodafé15 de « Candide » , un bon exemple pour la critique de l'église catholique.

[...]


1 Fameux collège à Paris dont les élèves sont devenus très connus, par exemple Molière, Victor Hugo, Charles Baudelaire.

2 Toutes les citations sont prises du livre: Georg Holmsten, Voltaire, Hamburg 1971.

3 L'action de déterminer le prix, la valeur de qn.

4 Ecrivain anglais, père de Gulliver.

5 Ecrivain satirique qui décrit la vie à Londres.

6 Roi de l'èdit de Nantes, très populaire en France à cause de sa tolérance. Très connu par la citation : « Paris vaut bien une messe ».

7 Instrument à deux branches pour tracer les circonférences.

8 Petite boule de soie ou de laine pour orner les vêtements.

9 Sorte de jeu de hasard au XVIIIe siècle.

10 Partie de la physique qui s'occupe des lois de la lumière et de leurs effets sur l'_il.

11 La sortie de l'enfant du corps de sa mère.

12 1) symbole de la dissolution du corps; 2) avec lesquels le prêtre trace une croix sur le front des fidèles le premier jour du Carême (le mercredi des cendres !)

13 Position philosophique de ceux qui admettent l'existence d'une divinité, d'un dieu, sans accepter de religion

14 Léonard Bernstein: « Candide », London Symphony Orchestra, Léonard Bernstein; Deutsche Grammophon 1989

15 Une cérémonie où des hérétiques étaient condamnés au supplice du feu par l'Inquisition

Ende der Leseprobe aus 6 Seiten

Details

Titel
Voltaire. Sa vie, ses idées et son chef-d`oeuvre "Candide"
Veranstaltung
Leistungskurs Französisch
Note
15 Punkte
Jahr
1999
Seiten
6
Katalognummer
V103114
ISBN (eBook)
9783640014941
Dateigröße
429 KB
Sprache
Deutsch
Schlagworte
Voltaire, Candide, Leistungskurs, Französisch
Arbeit zitieren
Anonym, 1999, Voltaire. Sa vie, ses idées et son chef-d`oeuvre "Candide", München, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/103114

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