1.0 l’introduction
2.0 la couverture
2.1 la quatrième de couverture
3.0 le titre
4.0 le postface
4.1 le prologue
5.0 l’épigraphe
6.0 les phrases liminaires du texte
7.0 la conclusion
1.0 Introduction
Dans mon travail, je vais montrer comment l’auteur et l’éditeur stimulent la curiosité du lecteur. L’approche interactive aide à mettre en évidence l’essai de maintenir la motivation à lire en utilisant les connaissances préalables du lecteur. Pour cela, il faut regarder au paratexte du texte. « Le paratexte, sous toutes ses formes, est un discours fondamentalement hétéronome, auxiliaire, voué au service d’autre chose qui constitue sa raison d’être, et qui est le texte. »1D’un côté, c’est le paratexte auctorial qui se compose du péritexte (nom d’auteur, titres-intertitres, dédicaces, épigraphes, préfaces et notes) et du épitexte (correspondances, confidences et journaux intimes), de l’autre côté c’est le paratexte éditorial avec le péritexte (couverture, jaquettes/bandeaux, prières d’insérer et quatrième de couverture) et l’épitexte (publicité, catalogues et presse d’édition). Ces éléments permettent d’analyser la « force illocutoire » du message paratextuel. Ils sont des outils de persuasion qui ouvrent une dimension énonciative et semantique-référentielle de l’œuvre. Bien sur, le contexte historique et la vie de l’auteur peuvent aussi nous aider à comprendre l’intention. En tout cas, l’auteur et l’éditeur doivent informer, argumenter et stimuler le lecteur pour qu’il lit / achète le livre.
Mon intérêt est de dégager la structure à l’aide d’exemples d’un texte narratif, le roman «Un sac des billes » de Joseph Joffo paru en octobre 1973, dans lequel l’auteur raconte son autobiographie qui traite sa fuite due aux nazis et à leurs lois d’exception contre les juifs. Lui et son frère doivent, à l’âge de 10 et 12 ans, passer la ligne de démarcation pour trouver leurs frères et pour échapper l’horreur. Mais une fois en « liberté » chez leurs frères, les deux garçons ont de nouvelles difficultés et font une vraie odyssée dans la France occupée pour enfin assister la fin du guerre.
2.0 la couverture
La couverture consiste, à part du titre et de l’auteur, d’une photo de l’atelier Pascal Vercken, de Kipa. Il montre un petit garçon, habillé avec un bonnet gris, une chemise et un manteau bleu. A cause de la mode de ses vêtements, on constate qu’il s’agit du passé. Le garçon porte l’étoile juif et probablement il est un des petits garçons de ce livre qui est en fuite. C’est pourquoi il a l’air triste mais curieux. On peut dire que cette couverture annonce le thème principal du livre: la fuite. En même temps, l’époque historique annonce une discussion avec le passé horrible de notre siècle. Parce que l’étoile jaune est un tel symbole en Europe, chaque lecteur peut classifier ce livre de première vue dans un certain objectif.
2.1 la quatrième de couverture
La quatrième de couverture contient cinq parties écrits et une photo de l’auteur. Tous les textes sont des textes critiques et non des extraits du livre ou d’un commentaire de l’auteur. Les critiques essaient de représenter l’opinion publique ou de mieux former une opinion publique. La première partie « Traduit en 18 langues «Un Sac de billes», livre d’une exceptionnelle qualité, est un des plus grands succès de librairie de ces dix dernières années» est probablement écrit par l’éditeur, parce qu’il fait la publicité avec ces phrases. Cela peut aider à vendre le livre parce que « quelque chose tant célébré faut être bon ».
Le deuxième texte «Un très beau livre, émouvant et fort» d’Alphonse Boudard exprime le caractère du livre. La critique est probablement originaire d’un compte-rendu d’un journal fameux. Cette notion de critique pas du tout analytique intéresse le lecteur simple qui veut consacrer son temps libre à lire un bon livre.
En analysant le troisième texte «Ce livre qui est celui de la peur, de l’angoisse, de la souffrance aurait pu être aussi le livre de la haine, mais il est, en fin de compte, un cri d'espoir et d’amour.» de Bernard Clavel, on constate qu’il est de même nature. Une critique qui décrit les sentiments, mais cette fois non seulement des lecteurs mais aussi des protagonistes qui vivent dans une atmosphère de peur L’association de la photo de la couverture avec le troisième texte renforce le thème de ce livre.
La quatrième critique «Parmi les témoignages sans nombre consacrés aux temps maudits, celui-la est unique, par la nature de l’expérience, l’émotion, la gaieté, la douleur enfantine. Et conté de telle manière que l’aventure saisit, entraîne, porte le lecteur de page en page et jusqu’à la dernière ligne.» de Joseph Kessel compare l’œuvre avec d’autres livres traitant le même thème. Ici, on attend une certaine connaissance des lecteurs sur ce genre de texte parce que la particularité du livre consiste en l’écriture enfantine qui découvre différents aspects de ces temps historique. La dernière page aborde le processus de lecture: curieux et tendu, le lecteur ne peut pas arrêter de lire. Pour que l’auteur y arrive, il utilise un langage choisi et convainquant.
Le caractère exceptionnel est encore une fois mentionné dans le cinquième texte «Une spontanéité, un humour, une tendresse, une émotion discrète qui en font un livre pas comme les autres.» de La Croix. Ici, le roman est loué à cause des émotions comme dans tous les autres textes.
La photo montre l’auteur riant, il a l’air sympathique. Cette photo a probablement la fonction de référer la personne de l’auteur en même temps protagoniste à une personne réelle. Cela aide à accepter que le passé a été horrible mais vraiment réel et prouvable à l'aide de témoins.
3.0 le titre
Le titre du livre est «Un sac de billes ». Cela est un titre thématique qui désigne le contenu du texte. Il a une fonction métonymique car un sac des billes renvoie à un élément enfantine du livre. Historiquement, ce titre est une expression de son temps, parce qu’au 20 siècle l’homme a disparu du titre et souvent des objets comme ici, constituent le titre.
Les billes sont définies par le Petit Robert comme suivant : « Petite boule de pierre, d’argile, de verre, servant à des jeux d’enfant ». Quant à la connexion avec le contenu, Joseph Joffo, le protagoniste, joue souvent des jeux de billes. L’important, c’est, qu’il le joue non seulement avant la guerre avec ses amis à Paris mais aussi encore pendant et probablement après la guerre. Alors cela est un symbole pour son enfance et même un élément constant dans sa vie de fuite. Et l’état symbolique est, qu’il échange son étoile jaune contre un sac de billes. Cela nous montre qu’un enfant ne connaît pas un tel sentiment d’antisémitisme qui est provoquer par les nazis. Et en plus, Joseph Joffo n’etait pas conscient de sa existence juif.
Chez le lecteur, le titre évoque peut-être un sentiment de nostalgie quand il se rappelle sa propre enfance. En plus ce détail rend l’histoire vraisemblable mais aussi mystique car on ne peut pas connaître le contenu du livre avant l’avoir lu. En analysant le titre on constate enfin qu’il aide à vendre le livre à cause du mélange entre une connotation, avec l’enfance et avec le loisir qui pose un contraste intéressant avec la couverture.
4.0 Le postface
Dans l’édition, parue en 1998, l’auteur ajoute au livre un postface dans lequel il répond aux questions des lecteurs. En illustrant une telle situation, il souligne que le roman est durable et un best-seller. Il appelle le postface un « dialogue avec mes lecteurs » ce qui montre le caractère personnel et explicatif. Ce titre implicite une discussion et évoque une tension chez le lecteur. Au premier paragraphe il remercie ses lecteurs et explique pourquoi il a parfois des difficultés à donner une réponse satisfaisante et objective. Son objectif est d’aider les jeunes gens à s’identifier avec le contexte. L’auteur sépare le texte en différentes parties qui traitent des questions ou des explications d’une situation du livre ou du comportement des personnes. Premièrement, il justifie la décision de ses parents qui est dans notre objectif actuel peut-être irresponsable. Mais il explique son voyage avec l’argument que sa mère savait que dans certaines situations, partir est la seule solution. Le deuxième paragraphe traite le thème du prêtre qui l’aide dans le train. Joffo dit qu’il ne sait pas son motif mais qu’il ne supporte pas l’explication du film. Le paragraphe le plus long et philosophique répond à la question de la peur. L’auteur expose les différentes formes de la peur et raconte « que l’on s’habitue à un état de fait susceptible de provoquer la peur. L’être humain a une faculté d’adaptation qui lui permet de surmonter des situations impossibles. »2Et puis il déclare que le seul instinct de survivre n’est pas un héroïsme. Au prochain paragraphe, il s’agit de la question de la motivation des sauveurs. Joffo le remercie et constate que la solidarité d’une grande partie des français a aidé à conserver un identité juif en France. Puis il explique qu'il n’a pas donné le nom complet du village Rumilly car il voulait exprimer que cette village n’est pas une exception avec ses sauveurs mais héberes des traiteurs et des collaborateurs. Un autre paragraphe spécifie pourquoi il est juste d’abjurer sa religion si on se trouve en danger de mort. Il explique aussi la difficulté d’une résistance des juifs et il donne l’exemple de Varsovie. En plus, l’auteur est convaincu que dans certains moments la guerre est inévitable même au contraire à l’opinion pacifiste qu’il soutient normalement. Le paragraphe suivant nous avertit résurgence de l’antisémitisme en Europe car l’histoire nous apprend que la ou il y a des problèmes les juifs sont un bouc émissaire. Etre juif c’est pour lui non quelque chose d’exceptionnel sur lequel on peut être fier, mais il est une tradition religieuse, monothéiste. On « ne doit être fier que des grandes actions qu’il accomplit pour le bonheur de l’humanité ».3A la fin de son postface, l’auteur essaie de donner les motifs pour son livre. Il est témoin pour exorciser son enfance et pour décrire le processus de survivre de sorte qu’il crée une conscience du passé.
4.1 le prologue
Le prologue, normalement « la première partie d’un roman présentant des évènements antérieurs à l’action proprement dite ».4a ici le caractère d’un préface car il présente l’œuvre au lecteur. L’auteur s’adresse au public en commencant avec une phrase négative qui explique ce que le livre n’est pas : un œuvre d’un historien. A l’aide de cela, il guide les pensées des lecteurs. En même temps, il utilise deux mots différents pour décrire son roman : « livre et œuvre ». Cela implique que son autobiographie a une vraie importance pour sa vie. La deuxième phrase commence aussi avec le pronom démonstratif « ce », manifeste la nature du livre et désigne le thème. L’utilisation de « je et mes/mon » souligne le rapprochement personnel. Il s’agit dans ce livre des « souvenirs » d’une « aventure » peut-être une aventure qui existe seulement en souvenirs. Il est marquant que le terme « occupation » désigne une certaine époque historique sans autre définition, mais cela est probablement à cause de la photo de la couverture ou bien l’auteur suppose une certaine connaissance de lecteur. Puis, il constate que trente ans sont passé. Pour qu’il n’oublie pas plus, il écrit l’essentiel. La phrase « La mémoire comme l’oubli peuvent métamorphoser d'infimes détails.», écrit comme une maxime, forme une excuse s’il y a des faux. Son programme littéraire est le suivant : « authenticité, tendresse, drôlerie et angoisse vécue » et précise encore une fois la personnalité de son livre. Mais l’authenticité ne doit pas offenser d’autre personnes qui jouent un certain rôle, c’est pourquoi ils sont transformées. Ce qui reste est un «récit qui raconte l’histoire de deux petits enfants dans un univers de cruauté, d’absurdité et aussi de secours parfois les plus inattendus. » Avec le prologue, Joseph Joffo crée des attentes du lecteur en présentant et commentant le texte. Mais il ne se rapporte pas à une autre autorité mais commence par une certaine naivité. Son style est mélangé des phrases courts et complexes et contient beaucoup de pronom indéfini ce qui montre une universalité du thème.
5.0 l’épigraphe
« A ma famille »
« Je tiens à remercier mon ami l’écrivain Claude Klotz qui a bien voulu relire mon manuscrit et le corriger de sa main si sure.»
Ces deux phrases ne sont pas des épigraphes en vrai sens du mot. Le petit Robert dit: « Courte citation qu’un auteur met en tête d’un livre pour en indiquer l’esprit. » Parfois on fait un lien entre l’ouvrage et le titre, mais dans ces cas, l’auteur veut remercier des personnes qui sont importantes pour lui. Pour moi, le premier épigraphe montre au contexte du livre que sa famille est le plus important dans sa vie, peut-être à cause de sa fuite avec son frère mais sans ses autres parentés.
L’autre épigraphe met en évidence l’allégement qu’il a trouvé un éditeur après que le manuscrit était refusé par quatre éditeurs avant qu’il était accepté et que Claude Klotz a offert son aide pour relire et corriger le texte.
6.0 les phrases liminaires du texte
Le roman « Un sac de billes » commence en référant au titre: « La bille roule mes doigts au fond de ma poche. »Cela est une entrée directe et moderne. Sans introduisant le protagoniste en nom propre, seulement comme narrateur, ou de donner la date ou le lieux précis, l’auteur entre en action. Avec ce topos de l’inconnu, il stimule la curiosité du lecteur. Même dans le phrases suivant il n'explique pas le contexte de la situation : « C’est celle que je préfère, je la garde toujours celle-la. Le plus marrant c’est que c’est la plus moche de toutes : rien à voir avec les agates ou les grosses plombées que j’admire dans la devanture de la boutique du père Ruben au coin de la rue Ramey, c’est une bille en terre et le vernis est parti par morceaux, cela fait des aspérités sur la surface, des dessins, on dirait le planisphère de la classe en réduction. Je l’aime bien, il est bon d’avoir la Terre dans sa poche, les montagnes, les mers, tout ca bien enfoui.». A part de la rue, aucun autre détail de circonstance est présenté, mais pour cela l’auteur nous informe que les billes ont un certain magique pour le narrateur. Avec son imagination, il raconte toute une histoire autour de la bille. La perspective est celle d’un petit enfant qui décrit son monde autour de lui en utilisant des exemples et des pronoms démonstratifs pour l’illustrer. La dernière phrase résume tous ses sentiments après que les phrases précédentes étaient longues et riches en mots. Ce style descriptif se mélange après avec des dialogues directs ce qui fait le style vivant et intéressant de sorte que le lecteur sent avec les personnages et ne peut pas s’arrêter de lire.
7.0 la conclusion
Comme conclusion on peut constater que le paratexte influence le comportement du lecteur. Inconscient ou conscient de la « manipulation » de l’éditeur et de l’auteur, le lecteur est persuadé d’acheter et de lire ce livre. A mon avis, le postface est une bonne idée parce qu’il répond aux questions du lecteur, mais avant tout le titre et la quatrième de couverture nous guident.
1Gerard Genette, Seuils, Paris, Seuil 1987
2Joseph Joffo, Dialogue avec mes lecteurs dans Un sac de billes, Paris
3Joseph Joffo, op.cit.
4Le nouveau petit Robert, Paris 1996
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- Julia Kühn (Autor:in), 2000, Un dossier sur le processus de lecture - Joseph Joffo: Un sac de billes, München, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/103450