Les Gaulois à travers l'onomastique

Appliquée aux noms propres des peuples celtes: Eduen, Biturige...


Essay, 2008

10 Seiten


Leseprobe


Contenu

-A- Qu'est-ce que l'onomastique?

-B- Lien entre l'onomastique et les Gaulois

-C- Les Eduens

-D- Les Bituriges

-E- Les Lépontiens

-F- Les Médulles

-G- Les Lémovices

-H- Conclusion

Résumé

Qui étaient les Gaulois? D'où venaient-ils? La réponse à ces questions est complexe, car le temps des Gaulois appartient à la protohistoire: ils vivaient à une époque où l'écriture n'existait pas chez eux, de sorte qu'aucun document écrit - donc aucun témoignage direct - n'est disponible. Cependant, par des moyens détournés, l'onomastique appliquée aux noms propres des peuples celtes (Eduen, Biturige, Lépontien, Médulle et Lémovice) choisis parmi tant d'autres permet de remonter jusqu'aux Gaulois et ce, grâce à l'étymologie, à la sémantique et à la philologie qui sont ses outils habituels auxquels s'ajoutent la lexicologie, l'histoire, l'archéologie et l'anthropologie.

-A- Qu'est-ce que l'onomastique?

Etude de l'origine des noms propres, l'onomastique est une des composantes de la linguistique dont elle entretient des liens étroits avec les trois grandes branches que sont la sémantique, l'étymologie et la philologie. Elle peut être abordée de deux manières, l'une descriptive (ou synchronique) attachée à une date et l'autre historique (ou diachronique) mettant plutôt l'accent sur l'évolution des caractères du mot. Dans le premier cas, l'onomastique se contente de relever des noms propres dans une zone géographique limitée et à une époque déterminée. Dans le second, elle s'intéresse a) à l'origine des noms propres pour tenter de saisir leur signification primitive, b) à l'évolution de cette dernière et c) aux attaches de leurs éléments lexicaux constitutifs aux éléments lexicaux de l'idiome ambiant qui change avec le temps d'où la parenté de l'onomastique avec, outre la sémantique, l'étymologie et la philologie déjà citées, la lexicologie, autre branche de la linguistique et l'histoire, notamment celle des langues.

Les noms propres peuvent désigner des personnes ou des lieux. Dans le premier cas, l'onomastique porte le nom d'anthroponymie et, dans le second, celui de toponymie. Les personnes peuvent à leur tour être réelles ou imaginaires. Dans la première hypothèse, l'anthroponymie étudie l'origine des noms de famille, des prénoms, des surnoms, etc.. Dans la seconde, elle s'intéresse aux noms propres des personnages de roman, de folklore, de légende, etc.. Lorsqu'on a affaire à des noms propres désignant des divinités, l'onomastique devient la théonymie. S'agissant de personnes réelles, l'anthroponymie s'inscrit dans le cadre de l'histoire et de la sociologie. Lorsqu'on étudie les noms propres de groupes d'individus, l'anthroponymie prend le nom d'ethnonymie, que ces groupes soient des tribus, des peuples, des Cités ou des nations (Ces concepts qui contiennent la notion de groupe sont remplacés aujourd'hui par celui de communauté, auquel s'adjoint, selon le cas, l'un des concepts suivants: rurale, urbaine, régionale ou nationale).

Selon Nicolas FRERET [1], une tribu regroupe des individus provenant d'une même famille (clan), tandis qu'un peuple désigne un groupe d'individus ayant des intérêts communs et soumis aux mêmes lois. Ainsi, rien n'empêche plusieurs tribus issues de familles différentes de former un peuple. Plusieurs peuples peuvent s'associer politi- quement pour former une Cité qui porte alors le nom de l'un d'entre eux, pas nécessairement celui du peuple dominant: c'est le cas des Goths provenant d'une petite contrée de Suède ou de Pologne et qui ont fondé plusieurs monarchies. Enfin, une nation est un groupe de Cités dont les membres parlent une même langue ou les dialectes d'une même langue.

-B- Lien entre l'onomastique et les Gaulois

Envisagée sous l'angle diachronique (ou historique), l'onomastique s'intéresse, on l'a vu, à la signification primitive des noms propres et à l'évolution de celle-ci au cours du temps et par ce biais, implique l'étymologie, la lexicologie, la sémantique et l'histoire. Or la signification primitive d'un mot, qu'il soit un nom propre ou non, nécessite sa décomposition en ses éléments lexicaux qu'on cherche à relier aux éléments lexicaux faisant partie du patrimoine des langues plus ou moins anciennes et dont on connaît ou dont on extrait le sens par des études critiques de textes de l'époque c'est-à-dire au moyen de la philologie. Comme on le voit, l'onomastique entretient des liens étroits avec l'histoire, notamment celle des langues anciennes.

Les noms propres Eduens, Bituriges, Lépontiens, Médulles et Lémovices, pour ne citer qu'eux, se rapportent à des peuples celtes. Leur étude onomastique conduit, comme nous allons le voir, à ce qu'on appelle la Gaule celtique dont les habitants se nomment les Gaulois.

-C- Les Eduens

Etymologie

Eduen s'appelait Aedui en celtique, Aidouoi, Aidoues ou Aidousioi en grec ancien, Aedui ou Hedui en latin. ''Toutes ces variantes proviennent d'une même racine qui a donné en grec ancien le verbe aithô (enflammer, brûler) et, dans les langues dérivées du celtique: Aed (le feu) [en irlandais] et Aidd (le zèle) [en gallois]. Au sens propre, les Eduens sont ''les Ardents'', ''les Hommes du feu'' [2]. La racine commune à toutes ces formes lexicales serait probablement Aidh (brûler/le feu) et les Hédues de Ferdinand LOT [3] ne seraient autres que les Eduens.

Le pays éduen

Entourés par les Bituriges à l'ouest, par les Lémovices et les Arvernes au sud-ouest, par les Ségusiaves au sud, par les Allobroges et les Ambarres au sud-est, par les Séquanes à l'est, par les Lingons au nord/nord-est et par les Senons au nord-ouest, les Eduens forment un peuple puissant de la région du centre-est bordée par a) la Loire -de la hauteur de Moulins (sur l'Allier) à Gien- à l'ouest, b) les contreforts du Massif central au sud, c) la Saône à l'est et d) le Morvan au nord avec pour capitale Bibracte.

Preuves archéologiques

Les nombreux vestiges archéologiques (objets métalliques, céramiques, émaux) découverts au Mont Beuvray (Glux-en-Glenne, France) prouvent que les Eduens maîtrisaient parfaitement les techniques du feu d'où leur surnom d'hommes du feu. Techniques mises à contribution dans l'extraction de minerais, mais aussi pour fondre, forger, carboniser, calciner et même pour cuire des poteries ou pour émailler. Cette maîtrise jointe à la présence dans le sous-sol éduen de minerais divers et de l'argile explique le développement d'une importante industrie liée au feu [4]. D'ailleurs au Mont Beuvray, dans la zone artisanale, des dizaines d'ateliers consacrés au travail du fer et du bronze (production d'une foule d'objets divers) aux lieux-dits La Combe Chaudron, Le Champlain et La Porte du Rebout en témoignent [2].

Aspect historique

Qui étaient les Eduens ? Vers 140 av. J.-C., Apollodore les mentionne en tant qu'alliés de Rome [2]. Le Sénat les honore à plusieurs reprises au titre d' « alliés et consanguins». En 121 av. J.-C., ils enlèvent aux Arvernes le principat de la Gaule qu'entre 65 et 60 av. J.-C., ils perdent au profit des Séquanes [2], [5]. En 58 av. J.-C., ils sollicitent l'intervention des Romains, pour que ceux-ci barrent la route aux Helvètes qui demandent, sous la poussée des Germains, l'autorisation de traverser le territoire éduen pour aller se fixer en Saintonge, pays des Santons, tribu gauloise installée au bord de l'Océan (les raisons profondes de la migration helvète restent à élucider). Pour convaincre les Sénateurs romains de la nécessité d'envoyer un supplément de soldats en Gaule où séjourne en permanence une seule et unique légion romaine, les ambassadeurs éduens leur présentent la migration des Helvètes comme une nouvelle invasion de la Provincia (La Narbonnaise) par des Cimbres et des Teutons (tribu germanique originaire du Jutland). Du coup, le Sénat décide de confier à Jules César le commandement des deux Gaules (Cisalpine et Transalpine), afin de prêter main-forte aux Eduens. Pour comprendre la subtilité de la manoeuvre éduenne, il faut se rappeler que les Helvètes forment une confédération composée de peuples celtes non gaulois (les Verbigènes, les Tigurins, les Ambrons et les Tugènes) établis sur le Plateau Suisse limitrophe du territoire des Germains subrhénans, que les Tigurins (conduits par leur chef Divico) pénètrent en Narbonnaise à la fin du IIème s. av. J.-C., qu'ils battent à Agen en 107 av. J.-C. l'armée romaine dirigée par le Consul Lucius Cassius et qu'après une victoire (sur le Romains) partagée avec les Cimbres, les Ambrons et les Teutons en 105 av. J.-C. près d'Orange, les quatre peuples marchent sur l'Italie: Rome est menacée. Certes, l'armée romaine conduite par Gaius Marius finit par anéantir en 102 av. J.-C. les Ambrons et les Teutons près d'Aix-en-Provence et les Cimbres en 101 av. J.-C. près de Verceil. (Par prudence, les Tigurins se retirent vers le nord). Mais pour Jules César comme pour les sénateurs, les Cimbres et les Teutons qui ne parlent ni le grec, ni le latin, ne sont que de dangereux ''barbares''.

-D- Les Bituriges

Etymologie

Selon la langue en éléments lexicaux de laquelle on le décompose, le nom propre Biturige ne conduit pas au même résultat. En effet, Bituriges qui contiendrait le pluriel du nom propre Biturix peut être considéré comme l'association de deux éléments lexicaux celtes -rige (roi) et -Bitu- (du monde; éternel). Donc Bituriges signifierait ''Rois du monde'' ou ''Rois éternels'' [5], [6]. Cependant, on n'a aucune certitude concernant cette interprétation [7].

Par ailleurs, le mot Biturige peut se décomposer en irlandais ancien en Bi- (deux), tu- qui vient de tuat (tribu, peuple, nation, pays) et - rige (roi). On a donc affaire soit à ''Deux tribus avec chacune, son propre roi'', soit à ''Deux rois avec chacun, sa propre tribu''. Les Bituriges formaient un peuple composé de deux tribus ayant chacune son propre roi. On ne peut donc tirer aucune décision de cette deuxième étude étymologique.

C'est finalement l'analyse du nom (propre) de leur roi Ambigatos (qui régnait vers 600 av. J.-C. sur toute la Gaule celtique) qui permet de trancher. En effet, Ambigatos se laisse décomposer en irlandais ancien en Ambi- (deux; autour) et -gates, provenant de gat (osier) devenu gath, gaithlenn (lance, javelot) [8]: on peut raisonnablement conclure que ce roi régnait sur deux tribus -formant un peuple- de porteurs de lances.

Aspect historique

Les Bituriges se sont scindés à une date inconnue en deux peuples: les Bituriges Cubes et les Bituriges Vivisques. Selon Jules César, les Bituriges Cubes se fixent dans le Berry, sur les terres de leurs ancêtres s'étendant entre la Loire et la Creuse comme l'atteste l'oppidum Avaricum /Bourges. Leur surnom Cubes ou Cubi viendrait de l'irlandais cub (cabane, cellule) qu'on retrouve dans cubal, cubuchal ou du latin cubil, cubicum (camp, campement, gîte) [8]. Les Bituriges Cubes sont donc des Bituriges établis (dans le Berry).

Les Bituriges Vivisques ont émigré sur la rive gauche de la Garonne inférieure, dans la région dont le chef-lieu était Burdigala/ Bordeaux [2], [6], [5]. Ils sont à l'origine des fameux vins de Bordeaux. Le surnom Vivisques contient les éléments lexicaux latins Vi- (séparé) [9] et via (voie) [10]. Les Bituriges Vivisques sont donc des Bituriges émigrés.

-E- Les Lépontiens

Etymologie

Lépontien viendrait de Lepontoi, forme galloise probable du latin liquantes qui signifie ''fondeurs'' [11]. En fait, il faudrait comprendre ''fondeurs de métaux''. En effet, dans l'ancien territoire des Lépontiens, on trouve plus d'une trentaine de com-munes portant des noms suggérant la présence de mines tels que:

- Acquarossa contenant des éléments lexicaux latins aqua (eau) [d'où dérive l'italien acqua = eau] et roseus (rose) [d'où dérive l'italien rosso =rouge] et signifiant ''eau rouge'' (le rouge est couleur de l'hydroxyde ferrique, constituant principal de la rouille),
- Astano et Castaneda qui contiennent l'élément lexical stan du vieil irlandais (stàn = étain) comme les mots français stannique et stanneux (l'ion stannique et l'ion stanneux résultant de l'action d'un acide sur l'étain métallique ne diffèrent que par leur degré d'oxydation) ou du latin stannum qui signifie ''étain'',
- ou encore Airolo/Oriolo où l'élément lexical celtique Or désigne le minerai. Une autre interprétation est possible: en faisant fondre ''le minerai'', les Lépontiens cherchaient à séparer le roche métallifère de ses composantes métalliques, de sorte que leur nom pourrait bien être associé à l'action de ''séparer, diviser'' [11].

Aspect historique

L'origine des Lépontiens est contestée: elle serait rhétienne (la Rhétie est une province de l'Empire romain englobant la partie de la Bavière située au sud du Danube, l'est de la Suisse actuelle - de la source du Rhin au lac de Constance - et le Tyrol autrichien) pour certains [Strabon, Géographie, livre IV, 6; Clari 2000] et celtique pour les autres.

Dès le IVème s. av. J.-C. les Lépontiens pénètrent dans le territoire des Ombriens, un peuple italique venu du Nord (Bohême?), avant de se répandre jusque dans le canton suisse d'Uri au nord des Alpes. Ils prêtent leur nom à la vallée des Livines, depuis Airolo jusqu'à Biasca [11].

Les Lépontiens pratiquent des échanges commerciaux avec les Etrusques au nord-ouest de l'Italie comme l'atteste la découverte des ''inscriptions lépontiques'' provenant de la culture de Golasecca (la civilisation de Golasecca ou civilisation du Hallstatt date de l'âge du fer).

-F- Les Médulles

Etymologie

Pour certains, l'élément lexical initial med (ou medel ou madel) de médulle viendrait du grec metallon (''mine, filon métallique, puits, minéral, métal'') et son équivalent latin est metallum (''métal, mine''). Medel serait la plus ancienne forme romane de ''mine''. Aujourd'hui encore, le bergamasque Medol signifie ''mine'' [Duden; Schorta, 44, 1988]. (Le bergamasque est la langue de la province et ville italienne de Bergame située en Lombardie à 50 km au nord-est de Milan et fondée en 2500 av. J.-C. par le chef ligure Cydno sous le nom de Barra). Pour d'autres, Médoc proviendrait de l'érosion de ''(pagus) medullicus'', ''pays médullique'', le pays du peuple des Médulles qui occupait la région au premier âge du fer. L'étymologie du nom propre Médulles est donc incertaine.

Aspect historique

Peuple celte des Alpes italiennes, les Médulles (ou Medulli) habitaient la Maurienne c'est-à-dire la vallée de l'Arc, en Savoie. Au Moyen-Age, leur nom se retrouve dans le Castrum Madullium, devenu aujourd'hui Miolans, au nord du confluent de l'Arc et de l'Isère et dans les noms Medualoi et Medualli.

Il semble cependant qu'une branche des Médulles se soit installée au Médoc, territoire couvrant le département actuel de la Gironde, habité par deux peuples principaux: les Vasates et les Bituriges Vivisques, ces derniers scindés en Boïates (district de Buch), et en Belendi (canton de Belin) côtoyant les Médulles (Médoc Burgdikal/Bordeaux).

Le nom Médulle a laissé ses marques sur plusieurs noms de lieux comme ''Las Medullas'' (''Mine d'or à l'époque romaine) en Espagne, ''Medelsertal'' (Val Medel) en Suisse et ''Medened'' (Montagne de cuivre) en République tchèque.

-G- Les Lémovices

Etymologie

Les Lémovices ou Lemo-uices - ceux qui vainquent par l'orme - ont donné à leur capitale le nom de Lemovicum (Limoges) devenu ensuite Augustoritum. En effet, le nom propre Lemo-uices est composé de deux éléments lexicaux: le premier lemo-, du gaulois apparenté au vieil irlandais lem et au latin ulmus désignant l'orme et le second uices celtique signifiant ''qui vainquent'' (leurs lances étaient en orme).

Aspect historique

Au VIème s. av. J.-C. les Lémovices se sont installés dans le Limousin et le Poitou (c'est-à-dire dans les départements actuels de la Haute-Vienne, de la Creuse, de la Corrèze ainsi que dans une partie du département de la Charente), se mêlant aux Ligures, peuple d'agriculteurs fixés quatre à six siècles plus tôt dans le Bas-Limousin. Leur territoire dont le chef-lieu était Lemovicum (Limoges) était riche en mines d'or: sur 9 sites aurifères ont été répertoriées 250 mines [12] parmi lesquelles, celles de Cros Gallet (Le Chalard, Haute-Vienne) et de Fouilloux (Jumilhac, Dordogne).

L'or était d'abord exploité à ciel ouvert, puis en galerie dans des aurières (excavations de 5 à 30 m de large et de près de 100 m de long). Les minerais extraits par abattage au feu étaient concassés, puis mélangés avec du charbon de bois avant d'être pyrolysés (grillés) pour en oxyder les sulfures en dioxyde de soufre. Suivait l'opération de lavage au cours de laquelle l'or restait accroché aux peaux de mouton tapissant les canalisations d'eau: les peaux étaient ensuite brûlées, restituant l'or après une fusion au creuset. Dans certains cas, l'or était coulé en lingots sur place. L'activité minière remonte à l'âge du fer (entre le Hallstatt et la Tène ancienne).

Bien qu'ils aient envoyé 10.000 hommes contre Jules César lors de sa conquête de la Gaule, les Lémovices qui étaient avant tout chercheurs d'or et commerçants, se sont secrètement alliés à Rome qui trouvait ses intérêts dans le fait que les Lémovices, en plus de l'or qu'ils extrayaient de leurs mines, contrôlaient d'importantes voies com-merciales de par la situation géographique de leur territoire.

-H- CONCLUSION

Qui étaient les Gaulois? D'où venaient-ils? Chassés de l'Europe centrale par les Germains, les Celtes occupaient pendant un certain temps (entre le Xème et le Vème s. av. J.-C.?) un territoire s'étendant de l'embouchure du Tage sur l'Atlantique à celle du Dniepr sur la Mer Noire. Ce territoire incluait la Gaule (celtique), région comprise entre l'Atlantique, les Pyrénées, les Alpes et le Rhin.

Les Romains donnaient le nom de Galli aux Celtes, que ceux-ci proviennent d'Espagne, de Gaule ou d'Italie (migrations). Selon Jules César[13], trois ethnies se partageaient la Gaule celtique: les Ibères occupaient la région allant des Pyrénées à la Garonne, les Galli – qui disaient s'appeler Celtae - celle s'étendant de la Garonne à la Seine et à la Marne et les Belges, la zone située entre la Marne, la Seine et le Rhin.

Une question importante est de savoir si les Celtes installés en Gaule se sont mêlés ou non aux populations autochtones et à celles issues d'invasions antérieures pour former ce qu'on appelle les Gaulois. Les moyens propres à l'onomastique ajoutés à ceux utilisés par l'archéologie et l'ethnologie laissent entrevoir une réponse affirmative à cette question. En effet, la datation des ossements, notamment des crânes donne une idée de l'époque où vivaient les femmes ou les hommes auxquels ils appartiennent et la mesure des dimensions crâniennes caractéristiques permet de mettre en évidence des transformations morphologiques survenues fournissant les preuves du mélange des peuples.

Bibliographie

[...]


[1] Fréret, Nicolas: ''Vues générales sur l'origine et le mélange des anciennes Nations et sur la manière d'en étudier l'histoire'' in ''Histoire Royale des Inscriptions et Belles Lettres'' Vol. XVIII, pp 49-71, 1753

[2] Goudineau, Christian et al.: ''Bibracte et les Eduens'', Paris, 1993

[3] Lot, Ferdinand: ''La France des origines à la Guerre de Cent Ans'', Paris, 1941

[4] Buchsenschutz, Olivier et al.: ''L'environnement du Mont Beuvray'', Glux-en-Glenne,1996 Mangin, Michel et al.:''Mines et métallurgie chez les Eduens'', Paris, 1992

[5] Kruta, Venceslas: ''Les Celtes. Histoire et dictionnaire'', Paris, 2000

[6] Holder, Alfred: ''Alt-celtischer Sprachschatz'', Leipzig, 1896-1907

[7] Maier, Bernhard: ''Lexikon der keltischen Religion und Kultur'', Stuttgart, 1994

[8] Dictionary of the irish language, Dublin, 1913-1976

[9] Siegrist, Eric: ''Der Ortsname Vevey und der Flussname La Veveyse''. Beiträge zur Namenforschung, 2001

[10] Heller, Max: ''Altwegverzweigungen'', Bulletin IVS, Bern, 1996

[11] Siegwart, Josef: ''Mons Adulas – Greina und St Gotthard''. Geschichtsfreund, 1971

[12] Cauuet: ''Les mines d'or des Lémovices'', Archéologia, n° 306, 1994

[13] César, Jules: ''Commentaires sur la guerre des Gaules'', Livre 1, 58 av. J.-C.

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Titel
Les Gaulois à travers l'onomastique
Untertitel
Appliquée aux noms propres des peuples celtes: Eduen, Biturige...
Autoren
Jahr
2008
Seiten
10
Katalognummer
V114437
ISBN (eBook)
9783640145331
ISBN (Buch)
9783640154876
Dateigröße
460 KB
Sprache
Französisch
Schlagworte
Gaulois
Arbeit zitieren
Dr. Ing. Albert Tran (Autor:in)Max Josef Heller-Richoz (Autor:in), 2008, Les Gaulois à travers l'onomastique, München, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/114437

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