Extrait
PLAN
I. INTRODUCTION
II. LES CAUSES LIES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
III. LES IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
IV. LA PRISE DE CONSCIENCE
V. LES PLANS D’ACTION
VI. LES CRITIQUES DE L’ACCORD DE PARIS
VII. CONCLUSION
TABLEAUX
Tableau 1: Impact Régional du changement climatique à l'horizon 2080(en millions de personnes)
Tableau 2: NECESSITE D'ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE PAR SECTEUR
I. INTRODUCTION
Le monde est dominé par des activités humaines ou économiques (agricultures, foresterie et autres utilisations des terres, industries, transports, bâtiments, énergie) qui contribuent au développement de nos pays, régions, continents ou le monde en général.
Cependant, ces activités contribuent également à la dégradation de l’environnement en particulier la dégradation du climat dénommée réchauffement climatique.
Le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes et qui modifie durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes.
Lorsque l’on en parle aujourd’hui, il s’agit du phénomène d’augmentation des températures qui se produit sur Terre depuis 100 à 150 ans. Depuis le début de la révolution Industrielle, les températures moyennes sur terre ont en effet augmenté plus ou moins régulièrement.
De façon plus précise, c’est l’augmentation des températures liées à l’activité industrielle et notamment à l’effet de serre : on parle donc parfois du réchauffement climatique dit « d’origine anthropique » (d’origine humaine). Il s’agit donc d’une forme dont les causes ne sont pas naturelles mais économiques et industrielles.
Les scientifiques étudient ce phénomène et tentent de comprendre comment les activités des sociétés humaines provoque ce réchauffement. Le changement climatique est une réalité et son impact est de plus en plus visible au niveau mondial.
Dans les années 80 à ce jour, on note une prise de conscience autour de ce phénomène. Ce qui nous amène vers une transition climatique. C’est la raison pour laquelle ce travail portera sur le thème : les enjeux liés au changement climatique. Ce travail permettra de répondre aux questions suivantes :
- Quelles sont les causes liées au changement climatique
- Quelles sont les impacts du changement climatique
- La prise de conscience
- Quels sont les plans d’actions
- Quelles sont les critiques autour de l’accord de Paris
II. LES CAUSES LIEES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Notre planète est entourée d’une fine atmosphère. Celle-ci est composée d’un mélange de gaz : il s’agit majoritairement d’azote (environ 78%), d’oxygène (environ 20%) et de vapeur d’eau, et de nombreux autres gaz.
Une partie de ces éléments gazeux est responsable de l’effet de serre : on les appelle "gaz à effet de serre" (GES). Il s’agit d’un processus naturel qui assure une température moyenne à la surface de la terre propice à l’existence d’une vie biologique. Lorsque le rayonnement solaire frappe le sol, celui-ci réémet vers l’espace l’énergie ainsi reçue sous forme de chaleur. Une partie de cette énergie est cependant retenue par les GES atmosphériques et renvoyée vers la surface du globe, jouant ainsi un rôle de manteau maintenant la terre "au chaud". Sans l’effet de serre, la température moyenne de la terre serait de -18°C au lieu de + 15°C.
On compte le dioxyde de carbone, le méthane, la vapeur d’eau, le protoxyde d’azote et l’ozone parmi les principaux GES. Leurs concentrations atmosphériques varient naturellement sur de longues périodes et sont influencées par des processus lents.
Nous assistons néanmoins depuis plusieurs dizaines d’années à un forçage de cet effet de serre. En effet, la révolution industrielle (surtout depuis 1950) a amené les hommes à extraire et à consommer des énergies fossiles en quantité croissante (essentiellement pétrole et charbon), par exemple pour l’industrie et le transport. Or, la combustion de ces sources d’énergie génère des déchets, parmi lesquels de grandes quantités de GES, essentiellement du dioxyde de carbone (CO2), dont le taux atmosphérique a énormément grimpé durant les dernières décennies. Il est passé de 300 ppm au début du 19ème siècle à un taux de plus de 400 ppm de nos jours. Il s’agit là d’une augmentation bien plus rapide que n’importe quel phénomène naturel.
Les rapports du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en 2013 et 2014 attribuent clairement la responsabilité des changements climatiques globaux récemment observés aux émissions de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine. Les projections du GIEC prévoient des accroissements de température moyenne compris entre 1.5°C et 4.8°C à l’horizon 2100, par rapport aux niveaux de la période préindustrielle.
En 2014, U.S. Global Change Research Program affirme” la planète se réchauffe, et depuis le dernier demi-siècle, ce réchauffement a été causé principalement par l’activité humaine.”
Les impacts du changement climatique sont loin de se cantonner à une simple augmentation des températures moyennes sur Terre, même s’il s’agit d’un des symptômes les plus alarmants.
III. LES IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Tableau 1: Impact Régional du changement climatique à l'horizon 2080(en millions de personnes)
Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten
Source : Rapport GIEC,2007
Ce tableau montre que ce sont les pays en voie de développement qui subissent plus les effets du changements climatiques alors qu’ils sont les moins responsables : C’est l’exemple de l’Afrique et de l’Asie dans ce tableau.
A. Impacts sur les précipitations
Le changement climatique provoque une modification des régimes de précipitation. Alors que les précipitations sont déjà inégales à travers le monde, ces différences vont s’accentuer A titre d’exemple, la fonte des glaciers de l’Himalaya provoquera une diminution du débit du Gange, du Brahmapoutre et de l’Indus, trois grands fleuves autour desquels vivent d’importants foyers de population.
B. Augmentation du niveau de la mer
La fonte des glaces et l’augmentation des températures des mers et océans provoqueront une augmentation du niveau de la mer de plusieurs dizaines de centimètres. Les côtes sont ainsi menacées par la montée des eaux, ce qui entraînera des conséquences pour les écosystèmes côtiers, mais aussi pour les populations qui y vivent.
Selon un rapport de GIEC en août 2021, Le niveau de la mer s'est élevé de 20 cm entre 1901 et 2018.
C. Acidification des océans
Une grande partie du dioxyde de carbone est captée par les océans et stockée sous forme de bicarbonate dans les eaux. Cela conduit à une acidification des océans, qui influence négativement le processus de formation des coquilles d’une série d’organismes marins à l’origine de la chaîne trophique (zooplanctons, crustacés et mollusques). L’acidification des eaux pourrait se traduire par la disparition de ces espèces, ce qui perturberait considérablement les chaines alimentaires des écosystèmes marins.
D. Justice climatique
Il s’agit de souligner un paradoxe et une injustice fondamentale du changement climatique. Historiquement, les populations des pays en développement sont les moins responsables du phénomène, et pourtant les plus vulnérables face à ses impacts. Dans le cas des PED (Pays en voie de développement), une série de raisons liées à leurs conditions socioéconomiques et leur exposition physique participent à leur vulnérabilité. L’autre injustice touche les générations futures, qui subiront de fait les impacts négatifs du changement climatique
E. Impacts sur la santé
Le changement climatique aura des effets négatifs sur la santé humaine. Certains impacts (surtout la perturbation du régime de précipitations) accentueront par exemple les problèmes de dénutrition. La baisse de la qualité de l’eau sera à l’origine d’une augmentation de l’incidence des maladies.
Le changement climatique sera à l’origine de l’augmentation de la fréquence des phénomènes extrêmes (canicules, ouragans, rudes hivers, sécheresses,) dont les coûts économiques, et de façon plus préoccupante humains, seront élevés.
Les changements climatiques seront aussi associés à une modification de la distribution spatiale des vecteurs de maladies infectieuses. Autrement dit, certains vecteurs de maladies et organismes pathogènes jusqu’ici limités à des conditions de chaleur et d’humidité bien définies, se développeront dans des zones plus tempérées (montagnes, vallées, etc.).
Selon UNISDR (2015), entre 1995 et 2015, les catastrophes liées au changement climatique ont provoqué la mort de 606 000 personnes, affecté 4,1 milliards de personnes dans le monde. La Covid 19 est un exemple dans ce cas.
Les impacts du changement climatique sur la santé humaine se font déjà sentir.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a estimé qu’environ 140000 personnes par an meurent d’une conséquence directe du changement climatique, principalement en Afrique et dans le Sud Est asiatique.
Un rapport du Pentagone (Schwartz et Randall, 2003) souligne que le changement climatique mondial pourrait entraîner des sécheresses catastrophiques, des famines et des émeutes. D’autres auteurs prédisent que les conflits et les guerres futures pourraient être liés au changement climatique (Klare, 2001 ; Renner, 2002).
F. Impacts sur la situation économique et sociale
Le plus inquiétant, est qu’il est prédit que dans le moyen terme, le changement climatique contribuera à l’augmentation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire de la population mondiale à travers l’accentuation de la dégradation de l’environnement, la surexploitation des ressources naturelles, l’intensification des catastrophes naturelles (United Nations Environment Programme, 2016 ; Olson et al., 2014 ; United Nations Department of Economic and Social Affrairs, 2017 et 2015).
Selon UNISDR (2015), entre 1995 et 2015, les catastrophes liées au changement climatique ont occasionné des pertes économiques évaluées entre 250 et 300 milliards de dollars EU dans le monde.
G. Quelques impacts ou effets positifs
- Augmentation de la production agricole dans les climats froids
- Diminution des coûts de chauffage
- Diminution de la mortalité causée par l’exposition au froid
Les effets bénéfiques potentiels ne devraient se produire que dans les contrées les plus septentrionales de l’hémisphère Nord telles que l’Islande, la Sibérie et le Canada.
La plupart des autres régions du monde, surtout dans les zones tropicales et semi-tropicales, auront de grandes probabilités de connaitre de forts effets négatifs.
Tableau2 : Effets possibles du changement climatique
IV. LA PRISE DE CONSCIENCE
- Dans les années 60, plusieurs scientifiques vont montrer que les présomptions sur l’effet de serre s’avèrent en fait réelles.
- En 1971 le premier Sommet de la Terre évoque pour la première fois dans une grande conférence internationale la définition du réchauffement climatique et ses conséquences. En 1972, John Sawyer publie un rapport scientifique mettant en évidence de façon de plus en plus claire les liens entre le réchauffement climatique et l’effet de serre.
- Pendant encore plus d’une décennie, les preuves s’accumulent dans la communauté scientifique au point qu’au milieu des années 1980, les 7 plus grandes puissances économiques mondiales (le G7) demandent à l’ONU de créer un groupe d’experts chargés d’étudier la question. C’est la première fois qu’il y a une vraie prise en compte et une vraie définition du réchauffement climatique comme problème public par les institutions internationales.
- On note également en 2006, le rapport de Stern : Première fois que le coût du changement climatique est mis en lumière par un acteur financier Nicholas Stern, ancien chef économiste de la Banque mondiale. Il chiffre à 5.500 milliards d’euros le coût du changement climatique d’ici 2100
Soit 5% du PIB mondial chaque année pour les conséquences directes, et 20% en prenant en compte les conséquences indirectes.
- En 2015 la tragédie des horizons de mark Carney
Mark Carney est un ancien banquier central (Canada, UK) devenu Envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l'action climatique.
Il prononce en 2015, alors gouverneur de la Banque d’Angleterre, un discours devenu référence, “Breaking the tragedy of the horizon”
We don’t need an army of actuaries to tell us that the catastrophic impacts of climate change will be felt beyond the traditional horizons of most actors imposing a cost on future generations that the current generation has no direct incentive to fix.
- L’accord de Paris de 2015 qui sera développé dans les plans d’action
- 2015 : Les 17 0DD de l’ONU dont le 13 la lutte contre le changement climatique
V. LES PLANS D’ACTION
H. Adaptation et Atténuation
Deux types de mesures peuvent être mises en place pour lutter contre le changement climatique : Adaptation et Atténuation.
1) Adaptation
L’adaptation désigne toutes les actions menées dans le but de s’ajuster aux conséquences actuelles et futures des changements climatiques. Cette méthode résulte de notre incapacité à agir suffisamment tôt pour parvenir à réduire les émissions de GES et à limiter les effets des changements climatiques
Le GIEC a identifié les besoins en adaptation par secteurs : Agriculture, Infrastructure, Santé humaine, les transports, l’énergie et les écosystèmes.
Tableau 2: NECESSITE D'ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE PAR SECTEUR
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Source : GIEC, 2007 ; GIEC, 2014
2) Atténuation
Elle toutes les actions mises en œuvre pour réduire les émissions ou favoriser les puits de gaz à effet de serre (tels que les forêts et les zones humides). Elle consiste à limiter le phénomène lui-même en agissant sur ses causes, à savoir l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) anthropiques. Ce sont des mesures préventives.
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