Les relations Iran-Etats-Unis. Les premières années (XIXe et XXe siècles)


Seminararbeit, 2022

45 Seiten


Leseprobe


Sommaire

Remarque introductive

1. Les relations Iran-Etats-Unis : Les premières années (XIXe et XXe siècles)
I) Les missionnaires protestants et catholiques occidentaux en Perse : généralités
II) 1830 : arrivée des « pionniers » américains
III) Justin Perkins, « apôtre de la Perse »
IV) Sous le règne de Nassereddine Shah (1848-1896)
V) Education: l’apport des missionnaires en quelques exemples

2. Bibliographie

3. Addendum

Gerard de Villiers, Annick de Villiers, Bernard Touchais,L’irrésistible ascension de Mohammad Reza, Plon, 1975.

Remarques introductives

Les quelques dizaines de pages présentées ici ont été rédigées au cours du premier trimestre de l’année 2021, dans le cadre d’un cours de français langue étrangère, débuté lui en 2020. Ce cours avait pour objet l’historique des relations diplomatiques établies entre l’Iran et les Etats-Unis d’Amérique du Nord du XIXe siècle à nos jours et nous avait été demandé par quelques-uns de nos étudiants nourrissant un intérêt personnel pour l’Histoire et les questions d’ordre géopolitique en général ou bien néophytes intéressés.

Répondant à cette demande, nous avons tenté de coucher sur le papier un très bref aperçu de ce que fussent et sont aujourd’hui les relations existant entre ces deux nations. Le tout rédigé dans un français restant accessible aux lecteurs allophones (à qui ce texte était prioritairement destiné). Tâche des plus ardues, il est vrai, pour nous qui ne sommes pas historiens de formation et qui ne nous sommes pas non plus fait de la géopolitique du Moyen-Orient, de l’Histoire de l’Iran contemporain ou de celle des Etats-Unis une quelconque spécialité…

Nous n’avions jamais abordé ce sujet qu’à travers la lecture de la biographie du dernier Shah d’Iran publiée en 1975 par le journaliste et romancier Gérard de Villiers. Une lecture faite quelques années auparavant seulement, ô combien riche d’enseignements et propice à la réflexion pour nous qui, à l’époque, ne connaissions rien encore, ou presque, à l’Histoire de l’Iran contemporain, sa culture et sa singularité.

Aussi, pour mener à bien ce projet, nous sommes nous appuyés sur nombre de travaux universitaires, ouvrages, articles encyclopédiques ou de presse publiés ces dernières années, majoritairement en français et en anglais. Aux sources imprimées et numériques s’ajoutent également les sources audiovisuelles et radiophoniques. Nous y avons puisé l’essentiel du matériau nécessaire à l’établissement et à la rédaction de ce texte que nous espérons le plus neutre et accessible possible. Nous nous sommes également refusé à émettre sur le sujet une quelconque opinion personnelle, estimant que nous n’en avions aucunement la légitimité. Nous nous sommes donc astreints à raconter, dans ses grandes lignes et à grands traits, une histoire. C’est là ce qui nous était demandé, rien d’autre.

Nous avons choisi de ne publier ici qu’un simple condensé de différents chapitres, s’inscrivant au cœur même d’un travail se voulant à la fois bien plus vaste et dense, que nous serons amenés à compléter et achever à l’avenir. A ce titre la bibliographie générale, quoique non exhaustive, présentée en fin d’ouvrage permettra-t-elle certainement à nos lecteurs d’envisager quelques pistes futures.

Nous tenons également d’emblée à souligner le caractère succinct, voire abrupt, dudit condensé. Au risque de susciter une quelconque déception chez nos lecteurs, nous nous devons d’être des plus honnêtes.

De même, avons-nous tenu à bâtir et structurer notre récit des premières décennies de relations irano-américaines sous l’angle permis par nos différentes lectures faites sur l’Iran contemporain et son Histoire, celles-ci ayant été de première importance pour nous au début de nos recherches, ce sont elles qui assurent sa cohérence globale à la narration de l’ensemble des événements historiques rapportés dans ces pages, exception faite, toutefois, de la cinquième et dernière partie du texte, qui elle aborde plus spécifiquement le rôle et les apports des missionnaires américains dans le domaine de l’éducation en Iran aux XIXe et XXe siècles.

Ajoutons enfin que nos lecteurs trouveront, en addendum, le texte de notre article consacré à « L’irrésistible ascension de Mohammad Reza », ouvrage de Gérard de Villiers, Annick de Villiers et Bernard Touchais, qui fut publié en ligne pour la première fois et par nos soins en mars 2021.

Xavier Fluet

30 anvier 2022

1. Les relations Iran-Etats-Unis : Les premières années (XIXe et XXe siècles)

I) Les missionnaires protestants et catholiques occidentaux en Perse : généralités

Avant le XIX siècle, peu nombreux furent les occidentaux, Européens comme Américains à voyager ou s’installer en Perse. Les missionnaires présents à l’époque s’étant contenté de prendre contact avec les élites iraniennes, débattre au sujet de l’islam ou d’assurer des traductions en persan de textes sacrés, comme celle du Nouveau Testament et des Psaumes, dues au missionnaire britannique Henry Martyn (1781-1812)1. Une traduction du Nouveau Testament toujours disponible aujourd’hui dans une édition datée de 18372. Dans la première moitié du XIX siècle, ces missionnaires occidentaux auront pour objectif, suite à l’évangélisation, au XIIIe siècle, de l’Asie centrale et de la Chine par l’Eglise de Perse nestorienne3, de « revivifier » le christianisme présent en Perse depuis des siècles, les Actes des Apôtres mentionnant la présence de Persans, Mèdes ou Parthes convertis parmi les premiers chrétiens4. Cette entreprise d’évangélisation sera réalisée sous couvert d’apporter aide et protection à la minorité chrétienne présente sur cette terre d’islam et en brandissant l’étendard du progrès, dont bénéficiera ce peuple vivant encore dans l’obscurantisme5. Les missionnaires occidentaux se tourneront dans un premier temps vers les chrétiens d’Azerbaïdjan. Ceux-ci constituant une communauté à la fois rurale, isolée et marginalisée6.

Les victoires russes dans les deux guerres russo-persanes marquant le règne de Fath Ali Shah, en 1813 et 18287, amènent successivement les Tsars Alexandre Ier et son successeur de facto Nicolas Ier à tenter de ramener les minorités arménienne et assyro-chaldéenne dans le giron de l’Eglise orthodoxe russe, leur offrant protection et exemption de taxes pour une durée de deux ans8. Résultat : quarante-cinq mille Arméniens s’exilent. La présence chrétienne en Azerbaïdjan s’en trouve amoindrie.

A Fath Ali Shah succède sur le Trône de paon Mohammad Shah, roi de 1834 à 1848. C’est sous le règne de ce dernier que s’installent sur le sol perse des missionnaires presbytériens américains. Ils s’établissent plus exactement dans le Kurdistan iranien, là où se trouve la communauté assyro-chaldéenne. Leur mission rendra possible l’édification d’une église, d’une école, d’un hôpital et d’une imprimerie9. Ces protestants américains se verront, quelques années plus tard, emboiter le pas par d’autres congrégations, notamment La Congrégation de la Mission, dite « les Lazaristes », qui s’implante en Perse en 1839 sous l’incitation d’Eugène Boré, missionnaire catholique français, linguiste et épigraphiste de son état, fondateur d’une école dans la ville de Tabriz10. Des écoles lazaristes ouvrent leurs portes en Azerbaïdjan, à Ispahan ou Téhéran, y dispensent un enseignement bilingue et constituent les premiers foyers d’occidentalisation et d’évangélisation, à mesure que des élèves musulmans sont admis sur leurs bancs11, ce qui se fait de manière très progressive l’apostasie (abandon d’une religion) étant un crime puni de mort selon l’islam. Ainsi, il est au départ interdit à tout missionnaire occidental d’enseigner aux musulmans. Une interdiction qui freine autant qu’elle limite l’évangélisation de la Perse souhaitée par les différentes missions venues d’Occident12. Aussi, bien que suscitant une certaine animosité à leur égard de la part des Eglises chrétiennes orientales traditionnelles, celles-ci jouissent d’une certaine liberté due à la présence des différentes minorités religieuses, chrétiennes, mais aussi juives, par exemple13. Cette liberté accordée se voit considérablement restreinte au cours des années, toujours sous le règne de Mohammad Shah, qui ne leur accorde jamais de liberté religieuse au sens strict.

Les écoles bâties sous l’impulsion des missionnaires occidentaux – dont certaines demeurent parmi les principales institutions d’importance et élitistes du pays encore aujourd’hui - favorisent un exode rural ( ces écoles se trouvant majoritairement dans certaines des plus grandes villes du royaume et contribuent à une certaine urbanisation de la Perse. Les chrétiens sont généralement bien intégrés et bien perçus dans la société, majoritairement de ceux ayant pu bénéficier d’une instruction moderne. On apprécie leurs compétences dans des domaines tels la médecine, l’industrie, la technique, la confection, l’artisanat, le commerce ou les arts en général. Jusqu’au début du XXe siècle, beaucoup d’entre eux pouvant prétendre à des postes d’importance dans les domaines militaire, financier ou diplomatique14.

Si en matière d’urbanisme, de technique, de santé, de scolarisation et d’instruction l’apport réel et concret des missionnaires européens et américains semble incontestable, un constat inverse peut être dressé en ce qui concerne la volonté de « revivifier » le christianisme. Aujourd’hui, le nombre de chrétiens en Iran s’élèverait à moins de 100 000. Il était de 300 000 en 1979. La majorité est orthodoxe, auxquels s’ajoute un faible nombre de catholiques romains et protestants, évangéliques et anglicans15.

II) 1830 : arrivée des « pionniers » américains

Les sources concordent pour faire d’Eli Smith (1801-1857) et Harrison Dwight (1803–1862) les deux premiers missionnaires américains à mettre officiellement les pieds en Iran, au cours de l’année 183016.

Le révérend Eli Smith voit le jour le 13 septembre 1801 à Northfield dans le Connecticut. Missionnaire protestant, on le considérait comme érudit.

Il sort diplômé de l’université de Yale en 1821. Séminariste, il achève un cursus de théologie à Andover en 1826. Il sera ensuite en poste à Malte jusqu'en 1829, puis en compagnie de H. G. O. Dwight, mettra le cap sur la Perse, passant par l’Arménie et la Géorgie.

De ce périple, ils ramèneront leurs observations,Missionary Researches in Armenia, publiées en 1833 en deux volumes. Eli Smith s'installera ensuite à Beyrouth, dès l’année 1833. Beyrouth, où il mourra début janvier 1857. Entre temps, il aura, en compagnie d’ Edward Robinson, à qui il sert d’interprète, effectué plusieurs voyages en Terre sainte, en 1838 et 1852 notamment. Ces voyages ayant pour but, d’identifier et répertorier plusieurs lieux saints en Palestine et donneront plus tard naissance aux Robinson's Biblical Researches in Palestine17.

Il est également connu au Moyen-Orient pour avoir apporté en Syrie la première presse d'imprimerie avec des caractères arabes, avant de se lancer dans la traduction complète en arabe de la Bible protestante18. Mort avant d'achever cet ouvrage, il a été achevé par C. V. Van Dyck de la Mission syrienne et publié entre 1860 et 186519.

Harrison Gray Otis Dwight né le 22 novembre 1803 à Conway, état du Massachusetts. Il est diplômé du Hamilton College en 1825 et, lui aussi, poursuit ses études de théologie au Andover Theological Seminary où il obtient son diplôme en 1828. Il a été ordonné le 15 juillet 1829 comme pasteur missionnaire pour l’ American Board of Commissioners for Foreign Missions (ABCFM). En plus de la Perse, on l’envoya dans l’Empire ottoman pour aider les missions arméniennes en travaillant à Istanbul trente ans durant20.

On lui doit un ouvrage intitulé Christianity Revived in the East (1850). En 1856, Dwight a aussi fait paraitre en collaboration un Manuel de théologie chrétienne à Constantinople21.

Envoyés par l’ American Board of Commissioners for Foreign Missions, tous deux doivent reconnaître le terrain pour l’arrivée des futurs missionnaires et s’établissent à Tabriz à leur arrivée.

L’American Board of Commissioners for Foreign Missions (ABCFM) ( « Conseil américain des délégués aux missions étrangères ») est la plus ancienne organisation missionnaire chrétienne des États-Unis. Elle est créée en 1810 par cinq jeunes diplômés du Williams College : Samuel John Mills, James Richards, Francis L. Robbins, Harvey Loomis et Byram Green. Au XIXe siècle, elle est la plus importante société missionnaire du pays, avec pour but premier de répandre le christianisme à travers le monde. En 1961, l'ABCFM ou l'American Board fusionnera avec d'autres sociétés protestantes pour former l'United Church Board for World Ministries22.

III) Justin Perkins, « apôtre de la Perse »

Smith et Dwight sont , quelques années plus tard, suivis par une autre figure d’importance : celle du missionnaire Justin Perkins. Justin Perkins (1805-1869) est un missionnaire et linguiste presbytérien américain. Il est encore considéré comme le premier citoyen des États-Unis à résider en Perse, et il se fait connaître pour son travail parmi la population de ce pays comme un « apôtre de la Perse »23.

Il né dans la paroisse irlandaise de West Springfield. À dix-huit ans, il s' inscrit à la Westfield Academy, puis obtient un diplôme au Amherst College en 1829. Il passe un an à enseigner à la Amherst Academy, deux ans à étudier au Andover Theological Seminary24 et devient tuteur au Amherst College. Perkins est ordonné en 1833.

En septembre 1833, il s'embarque pour la Perse en tant que missionnaire pour le Conseil américain des commissaires aux missions étrangères, sa mission spécifique étant de s’occuper des membres restants de l'Église assyrienne de l'Est dans le nord-ouest de la Perse25.

Sur place, il constate que les gens qu'il doit servir vivent dans la pauvreté et l'ignorance, et étaient des serfs virtuels pour leurs dirigeants musulmans. Pour remédier à ces problèmes, il établit, avec l’aide d’Asahel Grant (un médecin américain), un centre missionnaire à Ourmia en 1835. Perkins reçoit l'enseignement de Qasha Auraham et de Mar Yohannan, ce dernier étant l'évêque de l'Église assyrienne de l'Est d'Ourmia. La mission de Perkins se poursuit pendant 35 ans. Il commence à prêcher, généralement avec le consentement du clergé local des églises assyriennes, et dans leurs églises. Il y établit également une école de garçons, la première école à utiliser la méthode d'apprentissage par l'enseignement en Asie centrale. Suivent rapidement plusieurs autres écoles pour garçons et filles dans les villages environnants et, plus tard, à la demande du gouvernement, il crée des écoles similaires pour la population musulmane26.

Il est également le premier à rendre à l'écrit la langue vernaculaire des habitants, la langue syriaque moderne. Par la suite, il produit plusieurs volumes dans cette langue pour l'instruction du peuple. Il établit une imprimerie à Ourmia et produit plusieurs ouvrages. Parmi ces ouvrages figure le magazine Rays of Light, consacré à « la religion, l'éducation, la science, les missions, les questions juvéniles, les faits divers et la poésie ». Il traduit des parties de la Bible chrétienne qui sont publiées à plusieurs reprises. Parmi les plus importantes : la traduction du Nouveau Testament, parue en 1846, celle de l'Ancien Testament, en 1852, et une version référencée de l'Ancien Testament, en 1858. Ses autres travaux comprennent des livres pour les écoles régulières et les écoles du dimanche, des recueils de cantiques et des traductions d'ouvrages religieux d'Isaac Watts, John Bunyan, Philip Doddridge et Richard Baxter27.

Il est reconnu à l'époque comme un érudit de la langue syriaque. La haute estime dans laquelle il est tenu par les populations musulmanes et chrétiennes lui permet d'acquérir divers documents anciens qui ont été très précieux pour les premiers chercheurs28.

Les réalisations de Perkins donnent le ton de la présence américaine en Perse au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, au moment où la présence américaine dirigée par des missionnaires prend la direction et la responsabilité d'un vaste réseau d'écoles primaires et secondaires dans le nord-ouest du pays , qui alphabétise les locuteurs araméens chrétiens autochtones - membres de l'Église assyrienne de l'Orient. Suivant son exemple, les Américains se concentrent avant tout à l'amélioration de l'éducation, la publication de livres et de périodiques, et surtout à la création du premier collège médical (1879). On attribue aux Américains le mérite d'avoir créé l'opportunité de mettre par écrit le néo-araméen assyrien vernaculaire des chrétiens du nord-ouest de l'Iran et d'avoir produit le premier périodique de toute la Perse (1849), produit dans cette langue par l’imprimerie de la Mission américaine à Ourmia.

Perkins et d'autres missionnaires de la mission protestante d'Ourmia sont probablement les premiers à présenter des conférences sur la Perse aux États-Unis, tout en étant les premiers Américains avec lesquels la population perse générale a eu des contacts. Bien qu'il ne soit pas officiellement un diplomate, Perkins et les missionnaires ultérieurs agissent un peu comme les agents consulaires provinciaux à une époque ultérieure. Il rend compte de son vécu dans A Residence of Eight Years in Persia among the Nestorian Christians with Notices of the Muhammedans (1841), et Missionary Life in Persia (1861).

IV) Sous le règne de Nassereddine Shah (1848-1896)

C’est sous le règne de Nassereddine Shah Kadjar que les relations et les échanges entre La Perse et l’Occident vont s’intensifier et les premières relations diplomatiques s’établir. « L’occidentalisation » progressive du pays doit aussi beaucoup à la volonté et à l’action réformatrice du Grand Vizir Mirza Taghi Khan Amir-Nezam Farahani, dont l’Histoire se souvient sous le nom d’Amir Kabir.

Né le 16 juillet 1831 à Tabriz, Nassereddine est âgé d’à peine dix-sept lorsque, succédant à son père Mohammad Shah, il monte sur le Trône du paon, le 13 septembre 1848. Il est le quatrième souverain de la dynastie Kadjar, fondée par l’eunuque Agha Mohammad en 1794, après le renversement de la dynastie Zand, à régner sur le « Sublime État de Perse ». Long de quarante-huit ans, le règne de Nassereddine Shah demeure le plus long de l’Histoire de la Perse et de la monarchie iranienne29.

a) Les réformes du Grand Vizir Amir Kabir

Nassereddine Shah n’aurait certainement pu accéder au pouvoir sans le soutien déterminant de Mirza Taghi Khan Amir-Nezam Farahani. D’origine modeste – il est né fils de cuisinier – le jeune homme apprit tôt et rapidement à lire et à écrire, étant, semble-t-il, doué pour l’apprentissage. Très vite, il maitrise compétences et connaissances nécessaires à une brillante carrière de diplomate et d’homme d’Etat, qu’il débute comme simple scribe avant d’en gravir les échelons. En 1829, lors membre d'une mission iranienne envoyée par le Shah à Saint-Pétersbourg, il prend à la fois conscience de la puissance du voisin russe et de la faiblesse de l’Etat perse. Il conclut que des réformes importantes et fondamentales sont absolument nécessaires si la Perse, en tant qu’Etat souverain, veut survivre30.

[...]


1 Yann Richard,L’Iran de 1800 à nos jours, Flammarion, Champs histoire, Paris, 2016 (3e édition), P. 54.

2 Henry Martyn 1837 Persian New Testament, CreateSpace Independent Publishing Platform, octobre 2016. (Reprint).

3 Cf. Note 1. Note de bas de page 1.

4 Actes des Apôtres, Ac. 2, 9 : "Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre idiome maternel ? Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et d'Asie, de Phrygie et de Pamphylie, [...]".

5 Cf. Note 1. P. 56.

6 Cf. Note 1.

7 La première se déroule de 1804 à 1813, la seconde de 1826 à 1828. Fath Ali Shah, second souverain de la dynastie Kadjar, aux origines turkmènes, règne sur la Perse de 1797 à 1834.

8 Cf. Note 1. Page 55. Les Arméniens forment encore aujourd’hui la minorité chrétienne la plus importante d’Iran. Les Assyriens sont des chrétiens issus de l’Eglise de Perse nestorienne. Les Chaldéens eux reconnaissent comme autorité religieuse L’Eglise catholique romaine depuis le XVIe siècle.

9 Cf. Note 1. P.55.

10 Ibid.

11 Id.

12 Id.

13 Id. P.56.

14 Id.

15 Firouzeh Nahavandi, « Iran–États-Unis : une amitié oubliée »,The Conversation, 22 janvier 2020. Page consultée le 16/03/2021. Lien : https://theconversation.com/iran-etats-unis-une-amitie-oubliee-130271

16 Corentin Guilbaud, « Histoire des relations irano-étatsuniennes (1/3) : XIXème siècle – 1953 », Les yeux du monde, 22/01/2015. Page consultée 18/03/2021. Lien : https://les-yeux-du-monde.fr/histoires/21312-histoire-des-relations-irano-etatsuniennes et Firouzeh Nahavandi, « Iran–États-Unis : une amitié oubliée »,The Conversation, 22 janvier 2020. Page consultée le 16/03/2021. Lien : https://theconversation.com/iran-etats-unis-une-amitie-oubliee-130271

17 Eli Smith: Pioneer Bible Translator, notice biographique. Page consultée le18/03/2021. Lien : https://archive.is/20060809124147/http://merf.woh.gospelcom.net/merf/articles/elismith.html#selection-337.0-339.25

18 James B. Pritchard (1958). Archeology and the Old Testament. Princeton, New Jersey: Princeton University Press. pp. 57–58.

19 Cf. Note 16.

20 Appletons' annual cyclopaedia and register of important events of the year: 1862. New York: D. Appleton & Company. 1863. p. 662. Document consulté le 18/03/2021. Lien : https://archive.org/details/1862appletonsan02newyuoft/page/n669/mode/1up?view=theater

21 E. P Ceowell ,. OBITUARY RECORD of Graduates of Amherst College for the Academical Year ending June 28, 1893 (Fourth Printed Series, No. 1. ed.). Amherst College. p. 293. Retrieved 5 January 2017. It has been found impossible to obtain a complete list of the works composed, edited or translated by Dr. Riggs. His principal publications are as follows :"... " Manual of Christian Theology, in association with Dr. H. G. O. Dwight and Dr. G. W. Wood. Constantinople, 1856.

22 Of Faith and Courage: The History of the ABCFM, « The Field is the World » ,Congregational Library Exhibits. Page consultée le 18/03/2021. Lien : http://www.exhibits.congregationallibrary.org/exhibits/show/abcfm200/origins

23 Frederick Torrel Persons, « Justin Perkins » ,Dictionary of American Biography Vol. VII, Charles Scribner's Sons, New York 1934, pages 475–476.

24 Justin Perkins (AC 1829) Papers, ca. 1830-1869. Lien : http://asteria.fivecolleges.edu/findaids/amherst/ma153.html

25 Cf. Note 24.

26 Ibid.

27 Id.

28 Id.

29 A. Amanat,Pivot of the Universe : Nasir Al-Din Shah Qajar and the iranian monarchy, 1831-1896, Berkeley, University of California Press, 1997, cité in : Mohammad-Reza Djalili , Thierry Kellner,Histoire de l’Iran contemporain, La découverte, Paris, mars 2017, Page 13.

30 « Amir Kabir (Mirza Taqi Khan) », Iranian Chamber Society. Page consultée le 21/03/2021. Lien : http://www.iranchamber.com/history/amir_kabir/amir_kabir.php

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Details

Titel
Les relations Iran-Etats-Unis. Les premières années (XIXe et XXe siècles)
Veranstaltung
Français langue étrangère (FLE)
Autor
Jahr
2022
Seiten
45
Katalognummer
V1173745
ISBN (eBook)
9783346594730
ISBN (Buch)
9783346594747
Sprache
Französisch
Schlagworte
Etats-Unis, Iran, Perse, Diplomatie, Géopolitique, Histoire, Justin Perkins, Amir Kabir, Occident, Europe, Moyen-Orient, Eli Smith, Harrison Dwight, Nassereddine Shah Kadjar, Dar-ol-Fonoun, Mirza Agha Kahn Nouri, Mirza Malkom Kahn, Samuel Greene Wheeler Benjamin, Haji Hossain Gholi Khan, Mirza Hossein Khan Moshir Dowleh Sephalasar, Julus von Reuter, Samuel Martin Jordan, The Alborz High School, Iran Bethel School, Reza Pahlavi, Reza Shah, Annie Woodman Stocking Boyce, Jane Elisabeth Doolittle, Frances Gray, Damavand College, American Memorial School, Gerard de Villiers, Mohammad Reza Pahlavi, Xavier Fluet, Mary Thompson
Arbeit zitieren
Xavier Fluet (Autor:in), 2022, Les relations Iran-Etats-Unis. Les premières années (XIXe et XXe siècles), München, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/1173745

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