La politique énergétique de la France


Exposé Écrit pour un Séminaire / Cours, 2010

34 Pages, Note: 1,0


Extrait

Table de matière

1 Préface

2 La politique énergétique de la France
2.1 Aperçu sur le bilan énergétique de la France de 2008,
2.1.1 La consommation d’énergie primaire
2.1.2 La consommation d’énergie finale
2.1.3 La production d’énergie primaire
2.1.4 La production de gaz à effet de serre CO2
2.1.5 Le taux d’indépendance énergétique
2.2 La politique énergétique française avant l’an 2000
2.2.1 Comment se fait-il que la France est experte dans le domaine du nucléaire ?,
2.2.2 Le désintérêt de la politique énergétique face au climat
2.3 Les grands principes de la politique énergétique de la France,,,
2.3.1 Les quatre objectifs fixés dans la loi de programme du 13 juillet 05
2.3.2 Comment réaliser les objectifs posés ?
2.3.3 La définition des objectifs chiffrés par la loi de programme du 13 juillet 2005
2.4 Des institutions françaises qui s’occupent des affaires énergétiques et écologiques
2.4.1 Le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer
2.4.2 L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (l’ADEME),
2.5 La politique énergétique sous la présidence de Sarkozy
2.5.1 L’hégémonie française dans le domaine d’énergie en Europe
2.5.1.1 La fusion de GDF et Suez
2.5.1.2 L’échec de la coopération AREVA-SIEMENS
2.5.2 Une « révolution » écologique en France nommé « Grenelle Environnement »
2.5.2.1 L’essence du Grenelle
2.5.2.2 Les premiers conclusions résultant du Grenelle
2.5.2.3 La réaction de l’audience au discours du président
2.5.3 Le chemin pris par la France, est-t-il vraiment si vert que promis?
2.5.3.1 Les « inconvénients » des énergies renouvelables freinent leur développement
2.5.3.2 La » taxe carbone » : une mesure appropriée ou loin d’être parfaite ?
2.5.3.3 Le nucléaire – une source d’énergie écologique pour l’avenir ou un domaine dangereux et dispendieux ?

3 Conclusion

4 Annexe

1 Préface

Les décennies précédentes, la consommation de l’énergie globale a augmenté constamment, à cause d’une demande forte en énergie. Seulement depuis les années 70, la consommation d’énergie a doublé sur la Terre et d’après certains scénarios, la demande globale continuera à grandir de sorte qu’elle atteindra en an 2030 un niveau, qui est 60% au-dessus celui d’aujourd’hui. À cela s’ajoute la production des gazes à effet de serre qui augmentera aussi en même-temps si bien que le changement climatique décliné par ces gaz spéciaux, sera accéléré. Ce sont les pays industriels, surtout les Etats-Unis, qui sont responsables du niveau actuel élevé de la consommation d’énergie mais aussi les nouveaux pays industrialisés, la Chine et l’Inde par exemple, contribuent à une augmentation supplémentaire. Du fait que les ressources de nôtre planète ne sont pas inépuisables, un changement de la politique énergétique sera de plus en plus indispensable. Comme l’énergie primaire provient en grande partie des sources d’énergie fossiles, dont la consommation dégage beaucoup de CO2, les conséquences climatiques nous touchent déjà de nos jours. Il faut que les politiciens d’aujourd’hui agissent pour garantir aux générations suivantes un avenir durable.

En ce qui concerne la France, les mesures contre le changement climatique ont joué un rôle insignifiant à l’époque, parce qu’on s’est référé soi-même à la grande partie d’énergie nucléaire qui est bien-sûr assez écologique. A cause des conséquences sensibles par l’effet de serre dont aussi la France a pris conscience, il y avait une réorientation face aux questions énergétiques en France dans les années précédentes. Pour cette raison, j’ai décidé de faire de la politique énergétique de la France de sujet de mon mémoire de français. Dans ce qui suit je donne un aperçu du bilan énergétique de la France en 2008 et je parle des objectifs et des actions quant à la politique énergétique dans les dernières années et à celle sous la présidence de Sarkozy.

2 La politique énergétique de la France

2.1 Aperçu sur le bilan énergétique de la France de 2008

Comme dans le monde entier, l’an 2008 était une année exceptionnelle avec des hauts et des bas dans le domaine d’énergie en France. Or, face au boom économique mondial, le début d’année a été accompagné par une forte demande de matières primaires 1,2,3, dont le prix par conséquent a augmenté sans cesse. De ce fait, le prix du pétrole a grimpé de 96$ en janvier jusqu'à 150$ par baril en juillet, c’est à dire une hausse de prix de plus de 50%. Dans ce contexte on a pu constater une augmentation du prix des comburants parmi lesquelles l’essence a pour la premières fois atteint le niveau de 1,50€ par litre. Par la suite, le choc par la crise économique (décliné d’ailleurs en grande partie par la crise budgétaire précédente aux Etats-Unis) a freiné la demande en revanche de sorte que les cours d’énergie se sont stabilisés. Comme ça, il y a eu deux changements économiques opposés dans une année, un boom économique au paroxysme et persistant depuis 2006 (CÉ 4 : 2006 (+2,2%), 2007 (+2,3%)) au début et une récession croissante (CÉ : 2008 (+0,4%)), qui a conduit finalement à une crise économique en 2009 (CÉ : -2,2%).5

2.1.1 La consommation d’énergie primaire

On aurait pu penser à une influence de cette crise économique sur la consommation d’énergie. Néanmoins, il n’y avait apparemment pas d’effets sur la consommation totale d’énergie primaire (corrigé du climat)6.

Car, avec une consommation totale d’énergie primaire (corrigé du climat) de la France qui s’est élevée à 273,6 Mtep7 en 2008, la tendance (persistant depuis l’année 2000) à une stabilisation de la consommation d’énergie s’est confirmée. Avec 273,6 Mtep le niveau n’est resté 0,036 % inférieure à celui de l’année précédente.

On a toutefois enregistré une baisse sur la période de 2004-2006. Cependant la France est le septième plus grand consommateur d’énergie dans le monde.

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Tableau 1

Si on regarde le tableau 1. ( « La consommation d’énergie première en 2008 ») il devient clair que l’électricité primaire8 avec 117,1Mtep (43%) a représenté encore une fois la plus grand partie de la consommation d’énergie, parmi toutes les sources d’énergie. À l’inverse, la part de l’électronucléaire9, qui est incontestablement la source d’énergie la plus importante en France, est restée stable. L’augmentation d’électricité primaire (+ 0,8%) est surtout effectuée à l’hydraulique, à l’éolien et à la photovoltaïque, ayant amplifiés davantage leur part par rapport à 2007. Heureusement d’un point de vue écologique, la consommation de pétrole (88,9Mtep) a diminué nettement (-1,6%), malgré que les importations de pétrole soient en augmentation légère (+ 2%).

La consommation de gaz était de 15%, donc environ sur le niveau de 2007(+2%). Celle du charbon a affiché un recul énorme de -6,3%.

2.1.2 La consommation d’énergie finale

En ce qui concerne la consommation d’énergie il est en plus intéressant de révéler les grands consommateurs d’énergie par secteurs quand on examine la consommation énergétique finale2) (175,3Mtep, -03%).10 11

L’industrie (-2,1%) dont surtout la sidérurgie (- 4,8%), les transports (- 1,5%) et les usages non énergétiques (p.ex. la pétrochimie,-5,2%), étaient en perte de vitesse.

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Tableau 2

Cela vient du fait que les hausses des prix de pétrole et la crise économique suivante, touchent nettement le secteur d’industrie surtout celui de transports, à cause d’une hausse de prix sur les carburants et sur la production pétrochimique.

Et en relation avec une demande en recul en acier, les carnets de commande dans la sidérurgie se sont aggravés également. La crise n’a apparemment aucune influence ni sur le secteur résidentiel et tertiaire ni sur celui de l’agriculture. Car les deux secteurs ont même enregistré une légère augmentation. (+ 2,2%, 2,6%) A la décharge du secteur tertiaire et résidentielle il faut évoquer que les incitations fiscales par l’État pour économiser de l’énergie étaient faibles dans ce secteur par rapport au secteur industriel dans les deux dernières décennies.

2.1.3 La production d’énergie primaire

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Tableau 3 12 13

Au même titre que les énergies renouvelables14 ont développé leurs parts à la consommation d’énergie primaire, leur part à la production s’est amplifiée (19Mtep, +12,7%). Cependant, le nucléaire avec 114,5 Mtep (-0,1%) est à la tête de la statistique. Soit une progression totale de la production d’énergie primaire de 1,4% (137,1 Mtep).

Bénéficiant en outre de la hausse des prix du pétrole et du gaz, le bois est le champion parmi les énergies renouvelables en France. C’est pour cela que la France est leader dans ce domaine sur plan européen, devant la Suède et la Finlande.

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Tableau 4

Le deuxième rang de la France en Europe pour la production des renouvelables est certainement dû à l’électricité d’origine hydraulique, qui est produite par 450 barrages.

En France, l’hydraulique est derrière le nucléaire le plus grand producteur de l’électricité.

En focalisant sur l’éolien et sur le développement de l’énergie scolaire, on doit admettre que la France est en retard par rapport à l’Allemagne et l’Espagne. Cette négligence est due à la grande importance du nucléaire dans les années dernières en France et au fait qu’il manquait d’engagement pour les énergies renouvelables dans la population. Mais j’y reviendrai plus loin.

La production de pétrole en France (1,1 Mtep, cela fait 0,1% des besoins nationaux) est restée constante mais s’est déplacée du bassin de Paris vers l’Aquitaine où se trouve l’un de derniers sites de pétrole en France. L’extraction de charbon a diminué depuis les années 70 de 40 Mtep par an à 3 Mtep en 2003. En 2004 on a enfin cessé l’extraction en fermant le dernier gisement à Creutzwald en Lorraine. Désormais on se limite à la récupération des produits de charbon provenant des terrils du Nord-Pas-de-Calais et des schlamms dans la Lorraine. Au même titre que le charbon, la production de gaz (surtout à Lacq avec un site là-bas qui fournissait entre 6 et 7 Mtep jusqu’à la fin des années

70) est en recul et s’est élevée à 0,8 Mtep en 2008. Étant donné que la France est pauvre en ressources fossiles, elle doit miser sur les importations pour une value de 171,6 Mtep.

2.1.4 La production de gaz à effet de serre CO2

Le charbon dont la France consomme peu (12,1Mtep, 4%) est le plus grand producteur du gaz à effet de serre CO2. De plus, le nucléaire avec 84% a contribué exceptionnellement beaucoup à la production d’énergie française. Par conséquent, le CO2 lié à la combustion d’énergie et corrigé du climat a connu aussi une baisse d’envers 2007 (-1,3%). Ainsi la France a généré juste la moitié de CO2 par rapport à l’Allemagne, Par contre, en analysant les émissions totales de CO2 de la France en 2008, il est étonnant que la France n’ait pas fait partie des pays européens, ayant contribué à la baisse des émissions de CO2. Contrairement à ceci, la France comptait aux mêmes titres que les nouveaux membres des pays européens, l’Autriche et les Pays-Bas aux peu des pays, qui ont même agrandi leurs émissions totales de CO2.15

2.1.5 Le taux d’indépendance énergétique

Pour conclure sur le bilan d’énergie de la France en 2008 il importe qu’on regarde le taux d’indépendance énergétique. On peut le calculer en divisant la consommation d’énergie primaire par la production d’énergie primaire. Il en résulte un taux d’indépendance de 50,5%.16

Mais Grüne/EFA doute que cette statistique par le ministère représente la réalité, parce qu’il manque la considération des biais statistiques, sans laquelle une vue d’ensemble n’est pas probante.

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Tableau 5: Indépendance énergétique totale (en%)

Dans le calcul officiel par le ministère on recense l’export d’énergie, la propre consommation du secteur nucléaire par contre n’est pas déduite et le taux d’indépendance n’est pas calculé sur la part d’énergie total. Á cela s’ajoute que l’uranium, la ressource indispensable pour produire l’électricité doit être importé complètement. Ce qui a un effet positif sur la statistique est qu’on peut considérer qu’un part de l’électricité peut être gagné par la réutilisation de plutonium et uranium, comptant parmi les stocks nationaux.

D’après un calcul de « The Greens – European Free Alliance in the European Parliamant », le taux d’indépendance en 2007 est de 8,5%, à condition qu’on tienne compte des points précités. Par rapport au résultat par le ministère de l’énergie (50,3%) existe une différence marquante.

[...]


1 http://www.statistiques.developpement- durable.gouv.fr/IMG/pdf/lepointsur_bilan_energ_France_2008_13_corrrige_cle15bc61.pdf

2 http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/bilan_energ_08_avec_correctionP12_cle09597f.pdf

3 y compris le pétrole, le gaz, et le charbon

4 croissance économique

5 http://www.economic-growth.eu/Seiten/AktuelleDaten/Daten2009.html

6 L’énergie primaire provient des sources d’énergie disponibles dans la nature avant toute transformation. Y compris les matières d’énergie fossiles (le pétrole, le gaz, le charbon) ou celles qui sont issues d'une centrale nucléaire où des énergies renouvelable (hydraulique, l’éolienne, photovoltaïque, déchets,…)

7 La "tonne d'équivalent pétrole" est une unité d’énergie d’un point de vue économique et industriel.

8 On parle d’électricité primaire quand l’électricité est directement gainée par la source d’énergie. (Nucléaire, hydraulique, éolien et photovoltaïque)

9 L’ électronucléaire est l’électricité qui est gagné par fission nucléaire

10 On utilise le terme d' énergie finale pour parler de l'ensemble des énergies se situant en fin de chaîne de transformation de l'énergie

11 Revue de la Presse, Supplément Thématique- „Réchauffement Climatique –Les Francais face à l’urgence“ (p.15)

12 Revue de la Presse, Supplément Thématique- „Réchauffement Climatique –Les Francais face à l’urgence“ (p.37ff.)

13 http://www.minefi.gouv.fr/notes_bleues/nbb/nbb287/pol_energetique.pdf

14 Bois-énergie, Hydraulique, Agrocarburants, Déchets urbains renouvelables, Éolien, Pompes à chaleur, Biogaz, Résidus récolte, Géothermie, Solaire thermique, Solaire photovoltaïque

15 http://www.et-energie-online.de/index.php?option=com_content&view=article&id=151:differenzierte-entwicklung-bei- insgesamt-weiter-steigenden-weltweiten-co2-emissionen-&catid=24:klima&Itemid=27

16 http://www.greens-efa.org/cms/topics/dokbin/260/260358.jenseits_des_mythos_zusammenfassung@en.pdf (p.8)

Fin de l'extrait de 34 pages

Résumé des informations

Titre
La politique énergétique de la France
Université
Free University of Berlin
Note
1,0
Auteur
Année
2010
Pages
34
N° de catalogue
V150057
ISBN (ebook)
9783640617944
ISBN (Livre)
9783640617753
Taille d'un fichier
1239 KB
Langue
Français
Mots clés
Energiepolitik Frankreich, Sarkozy, l'énergie en France, Bilan énergétique francaise
Citation du texte
Johannes Wurm (Auteur), 2010, La politique énergétique de la France, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/150057

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Titre: La politique énergétique de la France



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