Extrait
Table des matières
1. Introduction
2. L´encadrement
2.1 L´« union sacrée » et « Burgfrieden »
2.2 Les obstacles pour le travail intellectuel : censure, propagande et ressources restreint
3. Aux armes! La position nationaliste en France et Allemagne
3.1. « La bourrage de crâne »
3.1.1. Civilisation contre barbarie
3.1.2. L´engagement patriote
3.2 Le nationalisme allemand
3.2.1. Les universitaires
3.2.2. « L´expérience d´août »
3.2.3 « Les idées de 1914 »
3.2.4. La (re-) naissance de la nation
4. Le pacifisme
4.1. Romain Rolland et le pacifisme français
4.2 Le pacifisme allemand
5. Fin
6. Bibliographie
6.1 Sources
6.2 Littérature
6.3 Internet
1. Introduction
La Première Guerre mondiale ou « la Grande Guerre » qui s´est transformé rapidement en la première guerre totale avec la mobilisation de toutes ressources, laissa des traces profondes dans les consciences des millions d´humains qui l´ont vécue, soit au front soit à l´arrière et qui – dans leur majorité – l´ont saluée après elle a éclaté.
Mais comment les intellectuels, l´élite culturelle et scientifique, ont-ils réagit face à cette événement unique. Est-ce qu´ils pouvaient se dérober de l´enthousiasme des premiers jours de la guerre qui on peut constater surtout dans les grands villes, chez les bourgeois et les hommes politiques et ont-ils analysé la guerre « objectivement » ? Mais est-ce que c´était possible ? La guerre a-t-il changé la vie des intellectuels ? Pour répondre à ces questions, on doit examiner d´abord l´encadrement de la vie intellectuel qui a influencé les universitaires, professeurs, écrivains, peintres et savants chez leur travail (point 2).
Comme il exista une diversité des opinions chez les intellectuels concernant la guerre il est plus pratique pour l´analyse de les séparer en les deux camps les plus opposés, les nationalistes qui étaient pour la guerre et les pacifistes qui étaient contre la guerre.[1] Donc, qui faisait parti de quel groupe? Pourquoi ? Quelles étaient les arguments ? Chez l´étude des les deux groupes il sera chaque fois dans une première phase question de la groupe française avant qu´on présente la groupe allemande et la compare avec leurs collègues français. Premièrement, dans point 3, il s´agira des nationalistes car c´était la groupe dominante dans la France et l´Allemagne avant qu´ il soit question des pacifistes français et allemands. Ici, il est important de mentionner qu´il y avait certes une large activité intellectuelle pendant la guerre, mais qu´il exista aussi une remarquable partie qui se tut sur le conflit.[2]
En ce qui concerne la littérature, on peut constater un écart entre les œuvres concernant les intellectuels. En Franc, il y a un plus grand intérêt pour eux et il existe par la suite non seulement des manuels généraux concernant l’émergence de la figure d´intellectuel à la fin du 19e et sa influence et engagement dans le siècle suivant (P. Ory et F. Sirinelly), mais aussi des études profondes comme celle de C. Prochasson et A. Rasmussen qui ont analyser le comportement des intellectuels français face à la guerre. Par contre, à l´Outre-Rhin, l´intérêt pour les intellectuels n´est pas assez grande. Quand même il y aussi des rares études qui examinent le comportement des intellectuels pendant la première guerre mondiale et un remarquable nombres de ceux qui le font pour le 20e siècle en général. Mais les premiers, il se concentre plus forte sur des seuls personnes (K. Flasch) ou des seuls professions comme l´étude de M. Schöning sur les écrivains. Il semble que les historiens allemands, ils soient plutôt occuper avec l´analyse du comportement des intellectuels pendant la République de Weimar et leur échec face au régime de Nazi.
2. L´encadrement
La Première Guerre mondiale a décisivement transformé les cadres matériels et spirituels dans lesquels les intellectuels allemands et français se mouvaient depuis la fin du XIX. Siècle.[3] Pour cette raison, il est d´abord important de décrire cet encadrement.
2.1 L´« union sacrée » et « Burgfrieden »
Spirituellement, on peut constater, après le déclenchement de la guerre, pour les deux côtés du Rhin, une grande manifestation de cohésion nationale. En France, c´était le président de la république Raymond Poincaré qui a annoncé l´« union sacrée » dans un message, lu à la chambre de députés et au Sénat le 4 août 1914. C´était l´idée d´un trêve entre les parties en France. Même la forte minorité votant contre la loi des trois ans, même la gauche pacifiste, même les socialistes et le mouvement ouvrier se déclarèrent d´accord avec la devoir de la défense nationale.[4]
La même chose est vraie pour Allemagne où on appelait l´union le « Burgfrieden » et qui avait exclamé par le Kaiser aussi le 4 août. Il déclara qu´il fallait faire face à un ennemi « qui nous a surpris a pleine paix » et que l´union de tous les Allemands sans distinction s´imposait : « Je ne connais plus des parties, je ne connais que des Allemands ».[5]
Cette union existait ou bien se propageait aussi entre les intellectuels. Elle s´exprimait par la suite, non seulement au sens d´un accord des principales forces politiques, mais aussi d´une convergence d´analyse de la guerre. En France et en Allemagne, les dirigeants prétendaient d´être attaqués par l´ennemi. Donc, en les deux pays, la cohésion nationale a été fondée sur la foi de se trouver agressé par l´ennemi et d´avoir le droit de se défendre. Par la suite, on pouvait constater un « droitisation » de la mentalité en les deux pays.[6]
2.2 Les obstacles pour le travail intellectuel : censure, propagande et ressources restreint
Ce qui s´accompagnait à la droitisation, c´était la censure. Pendant la Première Guerre mondiale se transformait en une guerre totale, les conditions pour les gens de la plume à l´arrière de penser, d´écrire et de publier changeaient radicalement puisque les autorités militaires allemands et français ont inauguré et exerçaient une stricte censure touchant la presse et les livres.[7] La surveillance est surtout rigide à l´égard de la gauche tandis qu´elle laissa passer ou bien permettre les prises de position conservatrice ce qui a renforcé la droitisation car il était plus facile d´être droit que d´être gauche.[8]
Même si la presse n´était pas content d´être censuré, elle a participé à élaborer une image mensongère de la guerre et soutenait par la suite une véritable propagande imprégnant le peuple avec un sentiment national et parlait d´un « guerre juste » ou « guerre du droit ». C´était le cas en Allemagne comme en France. Mais en Allemagne la propagande était moins fort pour la simple raison que la censure militaire allemande ne voulait pas exciter trop l´opinion publique car les censeurs craignaient de retombées « démocratiques » d´une éventuelle agitation des esprits. Une énorme différence sépara les deux pays aussi sur le plan de la mobilisation émotionnelle parce que comme la Première Guerre mondiale avait vraiment lieu sur le territoire français, les gens pouvait voir et sentir que la guerre est effroyable ce qu´était renforcer par la propagande. Même les enfants ont appris qu´ils étaient victimes de l´agression et que les occupants allemands ont commis des atrocités. Cela n´existaient pas en Allemagne où les gens ont pu aussi sentir qu´il y avait de la guerre à cause de la pénurie ou parce qu´ils ont perdu un membre de leur famille, mais la guerre n´avait pas lieu devant leurs yeux.[9]
Pour revenir plus à l´encadrement du travail intellectuel, on doit mentionner que tandis qu´ au cours de l´affaire de Dreyfus personne n´était conduis dans les geôles pour être dreyfusien ou même était assassiné, les conditions se modifiaient pendant la Première Guerre mondiale et il devenait plus difficile de montrer son désaccord. Les intellectuels critiques devenaient des dissidents et mettaient leur vie en péril.[10]
Un autre problème plutôt pratique sur l´« autre front » étaient les ressources économiques et matériels étant requises pour le travail intellectuel. À cause de la pénurie, il y avait un manque des papiers, de l´encre, de la couleur pour les peintres etc.
3. Aux armes! La mobilisation intellectuelle en France et Allemagne
Ce qu´on peut mentionner d´abord, c´est le fait que la plupart écrasante d´intellectuels dans les pays belligérants se mettaient au service de leurs nations.[11]
3.1. « La bourrage de crâne »
Aussi à l´époque de l´affaire Dreyfus, le monde intellectuel s´est brisé en deux champs (droit et gauche) qui étaient clairement opposés. Pendant la Première Guerre mondiale les configurations changèrent. Désormais, les fossés entre les deux côtés étaient plus profonde entre les deux groupes des adversaires qui s´appelaient maintenant nationalistes et pacifistes. Dans ce contexte la prise de position politique joua un rôle déterminant. Donc, on était pour ou contre cette guerre.[12]
3.1.1. Civilisation contre barbarie
Par la suite du déclenchement de la Première Guerre mondiale, un travail de réappréciation des valeurs culturelles allemandes était entamé par les intellectuels français qui commencèrent de critiqué la « pensée allemande » comme un « nuage hégélien » qui obscurcie la saine raison française.[13] Ils ont regardé la guerre comme une possibilité de prendre revanche sur la culture allemande dont la dominance à la fin du 19e siècle la culture français commençait à souffre. C´était aussi le temps de la percée en Allemagne dans nombres de secteurs comme art, sciences naturelles et la pensée ce qui attira des jeunes universitaires français. En revanche, les intellectuels français voulaient promouvoir la leur et se sont espérés un retour à l´âge d´or du 18e siècle.[14] Surtout les philosophes ont été occupé à élaborer une métaphysique pour dénoncer l´esprit allemande dont le résultat culmina dans un « germanisme » dont le objectif était, d´après les intellectuels français, de subjuguer la monde latin pour établir une nouvelle vérité. Par contre, la France était une parte de ce monde latin mis en péril par les Allemandes. D´après l´écrivain Guillaume Apollinaire la France s´inscrivait dans l´histoire d´une longue tradition culturelle et devait continuer sa mission civilisatrice que le Grèce et les Romains lui ont transmise.[15] De plus, l´idée que la France n´était pas une nation comme les autres, car elle était le sanctuaire de la révolution et représente depuis ce moment-là la terre sainte de la liberté, était largement partagée. Mais cette supériorité est enviée par les Allemands comme Léon Bloy le décrit dans une lettre à son ami Philippe Raoux :
« La vérité, l´évidence crevant l´œil, c´est que l´Allemand, à tous étage, est une abominable crapule haineuse et envieuse qui nous ne pardonnera jamais notre supériorité millénaire, sachant très bien, malgré sa « Kultur » de cuistres et d´esclaves, et sentant avec rage qu´elle n´a d´autre raison d´exister, d´autre subsistance réelle que nous croûtes et d´autre fonction que de rincer nos pots de chambre ».[16]
Cette stylisation de la guerre était poussée à son extrême par le grand philosophe français Henri Bergson et devenait par la suite l´axiome principal de la défense de la guerre :
« La lutte engagé contre L´Allemagne est la lutte de la civilisation française contre la barbarie. Tout le monde le sent, mais notre Académie [des sciences morales et politiques] a peut-être une autorité particulière pour le dire.».[17]
Mais on peut comprendre la lutte contre « la barbarie », qui était vidée par les intellectuels français, aussi comme la simple peur par une corporation d´être dépassé par un concurrent.[18]
[...]
[1] Pour un typologie plus profonde, voit P. Ory et J.-F. Sirinelli, Les intellectuels en France de l´affaire Dreyfus à nos jours, A. Colin, 2002, p. 108.
[2] Voit Ibd.
[3] Voir C. Prochasson et A. Rasmussen, Au nom de la patrie : les intellectuels et la Première guerre mondiale, 1910-1919, La Découverte, 1996, p.166.
[4] Voir J.-J. Becker et G. Krumreich, La grande guerre : une histoire franco-allemande, Tallandier 2008, p. 77.
[5] Ebd., p.81.
[6] Voir Krumreich/Becker, p. 103.
[7] Voir, Ory/ Sirinelli, p. 95ff.
[8] Voir, Krumreich/Becker, p. 82.
[9] Voir Krumreich/Becker, p.104ff.
[10] Voir Prochasson/Rasmussen, p. 142.
[11] Voir C. Garstka, Intellektuelle im Deutschen Kaiserreich, dans: SCHLICH, J. (éd.): Intellektuelle im 20. Jahrhundert in Deutschland. (Internationales Archiv für Sozialgeschichte der deutschen Literatur, 11. Sonderheft), M. Niemeyer, 2000, S. 160.
[12] Voir P. Goetschel/ E. Loyer, Histoire culturelle et intellectuelle de la France au XXe siècle, A. Colin, 1994, p. 30.
[13] Voir Prochasson/ Rasmussen, p. 133.
[14] Voir Ibd., p. 132.
[15] Voir, Ibd., p. 131.
[16] Cité d´après M. Wienock, Le siècle des intellectuels, Le Seuil, 1997., p. 169.
[17] Cité d´après Ibd.
[18] Voir Prochasson/ Rasmussen., p. 132.