L’Eglise catholique au Québec - son rôle et développement à travers des siècles


Exposé Écrit pour un Séminaire / Cours, 2004

25 Pages, Note: 1,0


Extrait


Table de matières

1. L’introduction

2. Les débuts de la colonie
2.1 Les relations entre l’Etat et l’Eglise à l’époque des Bourbons
2.2 Mgr Laval et les premières structures de l’Eglise au Québec
2.3 Les tensions et les antagonismes dans la Nouvelle France
2.4 Les missions

3. La Conquête et ses conséquences
3.1 Prise de pouvoir des Anglais
3.2 Emigration des élites et les taches nouvelles de l’Eglise québécoise

4. Rebellions de 1837-38
4.1 Situation avant la révolte
4.2 Un effort prématuré de démocratiser le pays
4.3 Réaction du clergé

5. L’Eglise triomphante
5.1 Formation d’une idéologie canadienne
5.2 L’omniprésence de l’Eglise catholique

6. Des changements sociaux du XIXème /XXème siècle
6.1 L’urbanisation, l’expansion industrielle, l’immigration et la migration rurale
6.2 L’attitude de l’Eglise face au nouveaux

7. L’après-guerre et la révolution tranquille
7.1 La prospérité et une croissance exceptionnelle
7.2 Québec et la révolution tranquille

8. L'Église catholique renouvelée

9. Orientations bibliographiques

1. L’introduction

Il est difficile de parler de Québec et son histoire sans parler du rôle prépondérant qu'a joué l'Église catholique dans le développement culturel et politique de cette société. La puissance extraordinaire qu'avait autrefois l'Eglise catholique, « Institution dominante d'un peuple dominé[1] », est reflétée dans tous les domaines culturels, de la langue jusqu'aux beaux-arts, en passant par le théâtre, la littérature et le cinéma. A travers des siècles, des son établissement jusqu’au maintenant elle est passe des temps différentes. Au début, après des échecs des efforts missionnaires et en aidant à la lutte contre la menace iroquoise et puis après la Conquête, soumise à l’autorité des protestants anglais, elle a beaucoup contribué à conserver l’identité de ses fidèles. Après être devenu un vrai pouvoir politique elle n’a pas cesse d’aider à développer le pays et à représenter des intérêts de la société déjà canadienne. Les temps changeant, en subissant l’influences de la civilisation inévitables, l’Eglise devait se transformer graduellement et perdait lentement le terrain jusqu'à la révolution tranquille où l’état a pris en charge ses zones d’activités habituelles et l’a privé de presque tous ses privilèges. Mais même maintenant, au debout du XXIème siècle où elle est bien loin de son importance et son omnipotence d’alors, il est incontestable que sans Eglise catholique ni Québec ni Canada entier n’auraient pu devenir ce qu’ils sont aujourd’hui.

2. Les débuts de la colonie

2.1 Les relations entre l’Etat et l’Eglise à l’époque des Bourbons

Au cours de la première période, devant l’absolutisme des Bourbons, la Nouvelle France devait subir les servitudes imposées à l’Eglise par le Gallicanisme[2] des rois et des parlements. Sur les instructions directes de l’autorité royale ou par la simple application des principes courants, ces servitudes s’exerceraient constamment des débuts de la colonie jusqu’au traité de Paris, une durée d’un siècle et demi. Pendant toute cette période, l’Eglise canadienne devait accepter les ordres de l’Etat non seulement dans le domaine temporel, mais souvent même dans le domaine purement spirituel[3]. Le roi gouvernait de droit divin et il était le protecteur de l’Eglise. Toute la vie religieuse de la Nouvelle France était alors soumise aux volontés et aux directives de l’Etat. Et c’était naturellement le roi qui décidait qui allait devenir l’évêque de la Colonie.

2.2 Mgr Laval et les premières structures de l’Eglise au Québec

Ainsi, lorsqu’en 1646, on montre une initiative de faire nommer un évêque au Canada, c’est au ministre de Louis XIV enfant, à Mazarin lui-même, qu’on doit adresser une requête à ce sujet. On désigne l’abbé François de Laval, qui débarque, pour la première fois, à Québec, le 16 juin 1659. Malgré que Laval ne soit pas tout de suite devenu évêque de Québec, titre qu'il ne pourra porter que 16 ans plus tard, dès le début occupait-t-il un rôle de premier plan dans les affaires civiles. Lui-même formé par les Jésuites, qui y prospéraient déjà très bien, il a fondé en 1663 le Séminaire de Québec, qui sera plus tard leur siège et centre de formation religieuse. Le Séminaire Saint-Sulpice à Montréal, a l’époque Ville-Marie, verra le jour quatorze ans plus tard, en 1677.

En ce moment la Colonie fondée il y a 50 ans ne comptait que 2000 âmes, dont 1200 dans la région de Québec. Il faut ajouter qu’à ce temps ses structures fonctionnaient assez bien. Les fonctionnaires de l’Eglise ont joué un rôle de premier plan dans l’établissement d’un cadre institutionnel. Avant même la création de la première paroisse la Colonie possédait deux hôpitaux, deux écoles et un collège, tous dirigés par les sociétés et ordres religieux. Par un décret royal la Nouvelle France était réservée aux seuls catholiques. Dans le pressant besoin d’hommes on tolérait un petit nombre de protestants, mais les cérémonies religieuses leur étaient interdites et les pères Jésuites s’employaient de leur mieux à les convertir au catholicisme[4].

Pour maintenir la position et le rôle social du clergé, l’Eglise aura besoin de gros revenus. Elle en tirera une certaine partie de quêtes, et de dons, des allocations versées par l’Etat, mais elle en trouvera la source principale dans la dîme - un impôt sur les produits agricoles - et dans l’exploitation de ses grandes seigneuries. Les ordres, surtout les Jésuites disposeront d’immenses terres - a la fin du Régime français un quart de toutes les seigneuries étaient entre les mains de l’Eglise. La plupart d’entre elles étaient situées à proximité de Montréal, de Québec et de Trois-Rivières, ou la population était la plus dense. Alors plus d’un tiers des colons y vivaient et procuraient au clergé un revenu considérable.[5] Peu a peu, cette structure seigneuriale, attribuée aussi a des nobles et a des marchands, se superposait un réseau de paroisses (110 en 1760) qui permettait a l’Eglise de mieux contrôler ses fidèles et qui est devenu l’unité territoriale a laquelle s’identifiaient les habitants.[6]

2.3 Les tensions et les antagonismes dans la Nouvelle France

Les débuts de la Colonie n’étaient pas faciles. La colonisation aux frais de l’Etat se révélait un fardeau excessif pour un roi engage dans les guerres de religion. Le commerce de fourrures a permis de trouver une solution: en retour d’un monopole exclusif pour le commerce avec les autochtones octroyé par l’Etat, les compagnies privées avaient le pouvoir de peupler et fortifier le pays et de prescrire des lois et des ordonnances. Alors, dès le début il y a eu une guerre pour le pouvoir sur les âmes, où deux doctrines se disputaient la direction politique du pays. D’un côté s’affirmait et dominait l’idée mercantile, qui voulait, à côté et au-dessus de la colonie agricole, faire de la Nouvelle France un grand comptoir de commerce pour faire satisfaire les besoins de la métropole. Un gouvernement autocratique, où le gouverneur imposerait la loi aux colons et le Gallicanisme a l’Eglise, permettrait d’entendre de plus en plus loin son monopole des fourrures. De l’autre côté, grandissait l’idée théocratique qui désirait transformer la colonie en un pays de missions, excluant le protestantisme et se consacrant avant tout a l’évangélisation des Indiens, sous l’entière direction des Jésuites. Dans ce pays de missions l’évêque aurait voix égale a celle du gouverneur dans l’administration en toutes matières touchant, de près ou de loin, a la religion ou a la morale[7]. Ce que le gouverneur Frontenac a appelé la conversion des âmes et la conversion des castors, en laissant entendre, que cette dernière s’affirmait beaucoup plus fructueuse que la première[8]. Cela représente une ambiance d’antagonisme et d’opposition, une querelle entre le gouverneur gallican, détenteur de l’autorité suprême et l’évêque ultramontain, soucieux d’assurer son influence sociale, qui enveloppait le petit poste de Québec[9], qui restait a cette époque, d’après le Jésuite Ragueneau, «un misérable bourg d’une trentaine de maisons dispersées sans aucune ordre»[10]

Les successeurs de Mgr Laval seront aussi tous choisis par le roi au sein de la aristocratie française. De se régime de nominations la Nouvelle France souffrira beaucoup dans sa vie religieuse. A ce nouveau poste, on n’attachera pas beaucoup d’intéresse – avant tout a cause de son éloignement de la métropole et du cour royal. D’abord il y avait alors l’absence très souvente. Attachés au royaume par leurs liens de famille et par la recherche des commodités temporelles, trois de sept évêques du régime français au Canada faisaient des séjours bien prolongés en France.

2.4 Les missions

Née de l'impulsion mystique apparue en France, à la suite du concile de Trente, la première Eglise de la Nouvelle-France était missionnaire. Dès l'implantation de la colonie, l'évangélisation des Amérindiens a précédé la fondation des paroisses. Il est important de comprendre que, contrairement aux Espagnols et plus tard aux Américains, les Français de l'époque n'ont jamais eu l'intention de conquérir les Indiens par les armes. L'objectif des Français était d'abord de les «évangéliser», croyant ainsi sauver leurs âmes, et ensuite de commercer avec eux. Alors la christianisation des populations autochtones était un motif déclaré de l'occupation européenne, et des pressions officielles étaient exercées sur les compagnies de commerce et les gouverneurs pour qu'ils y travaillaient. En pratique, c’étaient surtout les sociétés et ordres religieux qui s’en occupaient. Les Jésuites (dès 1611), les Récollettes (dès 1615), les Capucins, les sulpiciens et les prêtres de la Société des missions étrangères se sont mis à l'oeuvre. Des missions étaient progressivement établies partout où allaient les Français, y compris au pays des Iroquois, jusqu'à la baie James, à l'ouest des Grands Lacs et plus loin encore[11].

Malgré les stratégies diverses mises en oeuvre les groupes religieux distincts (les récollets souhaitaient combiner l'évangélisation avec l'européanisation, alors que les Jésuites privilégiaient plutôt l'insertion du christianisme dans les cultures d'accueil), l'entreprise de conversion des Amérindiens se soldera par un échec.[12]

[...]


[1] http://www.vigile.net/00-1/cornellierferretti.html (Stand: 06.03.2004)

[2] On retrouve les idées du Gallicanisme royal déjà à l’époque du Philippe IV le Bel (1285-1314) à cause de son conflit avec le pape Boniface VIII. Le 19 mars 1682, la déclaration sous le titre de Déclaration du clergé gallican sur le Pouvoir dans l'Eglise est soumise à l'Assemblée du clergé de France et approuvée par l'unanimité de ses évêques, ce qui en dit long sur l'importance du sentiment gallican à cette époque. Les conclusions les plus importantes de la doctrine gallicane:

- Il n’y a pas de puissance qui ne vienne de Dieu, c’est lui qui ordonne celles qui sont sur la terre. Celui donc qui s’oppose aux puissances, résiste à l’ordre de Dieu. Alors, le roi et ses princes ne sont pas soumis à l'autorité de l'Eglise dans les choses temporelles. Incapacité du pape d’interdire ou d’excommunier les officiers du roi dans l’exercice de leurs charges
- L'autorité du pape est limitée par les lois et coutumes du roi et de l'Eglise de France – impossibilité de déposer un roi de France même hérétique aux lois de l’Eglise de Rome,
- L'autorité du pape est limitée par celle des conciles généraux, son opinion n'est pas infaillible , à moins qu'elle ne soit confirmée par l'Eglise.
- Affirmation du principe que le clergé reste soumis a toutes les lois et impositions de la société civile, tout comme les autres citoyens. (Vgl. http://www.gallican.org/1682.htm [Stand 28.03.2004])

[3] Lanctot, 1955, S.: 131

[4] Vgl. Ebenda,, S.: 95

[5] Vgl. Dickinson/Young, 1995, S.: 53-55

[6] Vgl. Linteau, 1994, S.: 23

[7] Vgl. Lanctot, 1955, S.: 92

[8] Ebenda, S.: 93

[9] Vgl. Ebenda S.: 95

[10] Provencher, 1991, S.: 42

[11] Vgl. http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0005340

(Stand: 28.03.2004)

[12] Vgl. http://www.vigile.net/00-1/cornellierferretti.html (Stand: 06.03.2004)

Fin de l'extrait de 25 pages

Résumé des informations

Titre
L’Eglise catholique au Québec - son rôle et développement à travers des siècles
Université
Dresden Technical University  (Institut für Romanistik)
Cours
Le Québec: un pays, une culture
Note
1,0
Auteur
Année
2004
Pages
25
N° de catalogue
V76012
ISBN (ebook)
9783638801416
ISBN (Livre)
9783640421961
Taille d'un fichier
483 KB
Langue
français
Mots clés
L’Eglise, Québec
Citation du texte
Piotr Majchrzyk (Auteur), 2004, L’Eglise catholique au Québec - son rôle et développement à travers des siècles, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/76012

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