Causes de décès aux soins intensifs de chirurgie. Service de chirurgie de la clinique Bondeko


Wissenschaftliche Studie, 2019

62 Seiten


Leseprobe


TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

1. DEFINITIONS DES TERMES

2. PROBLEMATIQUE

3. OBJECTIFS
3.1. Général:
3.2. spécifiques:

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES CAUSES DES DECES DES PATIENTS AUX SOINS INTENSIFS DE CHIRURGIE
I.1. Contexte
1.2. Types de mort en milieu hospitalier:
1.3. Catégories des patients en soins intensifs de Chirurgie Categories des patients: les patients hospitalisés en SICHI sont classés en 4 catégories:
I.3.1. Période préopératoire
I.3.2. Période peropératoire
I.3.3 Période post-opératoire
1.4. Normes des unités des soins intensifs
I.5. Equipements d’une unité de SICHI:

CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES
II. 1 Cadre et type d’étude
11.2.1. Description du site
11.2.2. Personnel
11.3 Population d’étude
11.4 Critères d’inclusion
11.5 Critères d’exclusion
11.6 Collecte des données
11.7 Méthode d’analyse
11.8 Echantillons

CHAPITRE III. RESULTATS
111.1. Sexe des patients
111.2. Age des patients
111.3. Motif d’hospitalisation
111.4. Durée d’hospitalisation
111.5. Type de chirurgie
111.6. Moment de la survenue de décès
111.7. Pathologies médicales associées potentiellement aggravant
111.8. Mois du décès
111.9. Zone ou district de provenance
111.10. Période de décès
111.10. Bilans para clinique demandé durant le séjour
111.11. Durée de disponibilité des résultats des bilans
111.12. Etat civil des patients
111.13. Type de traitement
111.14. Lieu de provenance
111.15. Durée entre le début de la maladie et la consultation
111.16. Cause de décès en période post-opératoire
111.17. Décès en période préopératoire
111.18. Pourquoi les patients n’ont pas été opérés

CHAPITRE IV. DISCUSSION
Une insuffisance équipementière

CONCLUSION

RECOMMANDATIONS

BIBLIOGRAPHIE

DEDICACE

A mes parents : ma maman Mme Wivine MUSALA épouse MAKILA et mon père M. Augustin MAKILA pour l’amour et surtout le soutien moral, financier et spirituel que vous m’avez apporté, ils ont été un atout indiscutable dans la realisation de ce travail. Je vous dis sincèrement merci.

REMERCIEMENTS

Ce travail n'aurait pu se faire sans l'assistance et la santé que nous a apportées le DIEU Tout-Puissant, â qui nous rendons infiniment grâce et aussi sans le soutien pluridimensionnel des personnes très particulières. Nos remerciements vont spécifiquement â :

Tout le staff médical de la clinique Bondeko : Pour leur hospitalité et tous les moyens mis en jeux pour une bonne formation pendant notre séjour pendant le stage interné.

Mon directeur : Dr Etienne MAWEJA MUKUNA qui a accepté ce travail et qui en a assuré si efficacement la direction, pour sa disponibilité et son aide. Qu'il soit assuré de toute ma reconnaissance A mon grand frère Costa MONZILI : Pour ton amour, tes conseils, tes encouragements, ton soutien inconditionnel dont tu as toujours fait preuve.

La grande famille Mayaya-Kwetho Pour les conseils fructueux que vous m'avez en permanence prodigués durant la formation et vos encouragements ainsi que le soutien.

A mes sreurs et frères: Nathan, Josué, chrinovic et béni pour votre amour A mes cousines et cousins: Joey mangenga, Giresse nimi et d'autre : vous avez toujours été présents auprès de moi, tant sur le plan académique que sur le plan fraternel.

A tous mes camarades de la promotion merci pour tous les bons et heureux moments partagés ensemble Et sans aucun doute â l'esprit de solidarité et de fraternité dont nous avons fait preuve durant ces 7 ans.

A tous mes amis (Christian mokuba, Samuel basilua, Orly nsonkole, Julio kiese, Sakivena love, Didier lemoupa, winner taghize, merveil tutonda, Ines ilenda, chadrac omatuku, John ntumba, thomas oleko, james rukera et bien d'autre) merci.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I. Liste de contröle de sécurité chirurgicale(5)

Tableau II. Dysfonctions et défaillances viscérales en post opératoire (2)

Tableau III. Répartition des patients selon le sexe

Tableau IV. Répartition des patients selon la tranche d’Age

Tableau V. Répartition selon le motif d’hospitalisation

Tableau VI. Répartition des patients selon la durée d’hospitalisation

Tableau VII. Répartition des patients selon le type de chirurgie

Tableau VIII.Répartition des patients selon le moment de la survenue du décès

Tableau IX. Répartition des patients selon les pathologies médicales associées potentiellement aggravant

Tableau X. Répartition des cas selon le mois du décès

Tableau XI. Répartition des patients selon les bilans para cliniques demandés en SICHI

Tableau XII. Répartition de patient selon la durée de disponibilité des résultats

Tableau XIII. Répartition de patient en fonction de l’état civil

Tableau XIV. Répartition de patient selon le type de traitement bénéficié

Tableau XV. Répartition de patients selon lieu de provenance

Tableau XVI. Répartition de patient selon la durée comprise entre le début de la maladie et le moment de la consultation

Tableau XVII. Répartition des patients en fonction de la cause du décès dans la période post- opératoire

Tableau XVIII. Répartition des cas selon la cause du décès en période préopératoire

Tableau XIX.Répartition des cas en fonction des causes pour lesquelles le patient n’a pas été opéré

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Zone de provenance

Figure 2: Période de décès

RESUME

Ce travail étudie les causes des décès aux soins intensifs de chirurgie Qui est une unité de soins entre la réanimation et les soins continus.

C’est donc un lieu de combat entre la vie et la mort, la mort étant une cessation de toute fonction physiologique

Résultats: nous avons enregistré 48 décès sur un total de 114 patients hospitalisés aux soins intensifs de chirurgie notre étude démontre que la cause la plus fréquente des décès est la péritonite avec 19 cas soit près de 40% des cas de décès.

Le type de chirurgie le plus concerné est la chirurgie digestive avec 39 cas soit 81.25% des cas des décès.

La période la plus concernée et la période post-opératoire avec 24 cas soit 50% des cas de décès.

La majorité des décès son survenus durant la garde avec 38 cas soit environ 79% des cas de décès La durée moyenne d’hospitalisation était de 2-3 jours.

Conclusion: ce travail nous a permis d’avoir une vision détaillée de la mortalité â la clinique BONDEKO au sein de son unité aux soins intensifs de chirurgie Mots clés: unité de soins intensifs, causes de décès

INTRODUCTION

1. DEFINITIONS DES TERMES

1.1. L’unité des soins intensifs

Est l’un des services de l’hopital qui prodigue des soins de suppléance â une défaillance vitale aigue ; elle est la structure médiane entre le service de réanimation et les unités des soins continus. (1)

Elle a pour but de prendre en charge les patients qui présentent une défaillance d’une de plusieurs fonctions vitales, ou qui sont â risque développer une complication sévère ,le service des soins intensifs de chirurgie dispose des moyens techniques très spécialisées celles-ci sont mis en rnuvre de fagon continue par une équipe multidisciplinaire afin de déceler , prévenir et corriger les déséquilibres aigus présumés réversibles liés â l’affection sous- jacente (maladie ,chirurgie, traumatisme).(2)

L’unité des soins intensifs est complexe Elle comprend certaines sous unités appelées « unités spécialisées ».Nous citons :

- Unité des soins intensifs spécialisée en chirurgie cardio-vasculaire
- Unité des soins intensifs spécialisée en chirurgie digestive
- Unité des soins intensifs spécialisée en chirurgie pédiatrique
- Unité des soins intensifs spécialisée en urologie

1.2. Décès:

Est un terme désignant la cessation de toute fonction physiologique dans l’organisme et le début de la décomposition. (1)

2. PROBLEMATIQUE

L'unité des soins intensifs est une structure médiane entre les services de réanimation et les unités des soins continus. Elle prend en charge une défaillance sur une durée limitée et constitue avec l'unité des soins continus, les unités intermédiaires entre la réanimation et les services généraux hospitaliers. (1)

Une question se pose toujours devant un décès : qu'est-ce qu'il fallait faire que l'on n'a pas fait?

Les décès en soins intensifs de chirurgie comprennent un vaste terrain, tel est l'impression d'etre placé dans une foret et dont les fruits sont amers. (1)

Nous allons nous intéresser plus particulièrement aux défaillances nécessitant une Prise en charge chirurgicale ou qui sont consécutives â un traitement chirurgical motif d'hospitalisation aux soins intensifs de chirurgie.

D'ou la nécessité de décrire les caractéristiques des patients décédés en terme d'âge, de gravité initiale, de diagnostic d'entée en SICHI, du sexe.

La connaissance des facteurs prédictifs des décès intra hospitaliers et particulièrement en SICHI permettrait la meilleure évaluation du pronostic des patients admis en réanimation et permettrait aussi de mieux orienter les thérapeutiques pour ces patients afin d'améliorer leur devenir

3. OBJECTIFS

3.1. Général:

Analyser et améliorer la qualité de la prise en charge des patients hospitalisés aux SICHI.

3.2. spécifiques :

- Identifier la tranche d’âge la plus concernée
- Identifier le sexe le plus concerné
- Identifier les diagnostics d’entrée en SICHI les plus concernés
- Identifier le type de chirurgie le plus concerné

PLAN DE TRAVAIL

Notre travail comprend 4 chapitres précédés d’une introduction, ces chapitres sont:

- Chapitre I : Généralité sur les causes des décès aux soins intensifs de chirurgie
- Chapitre II : Matériel et méthodes
- Chapitre III : Résultats
- Chapitre IV : Discussion

Le dernier point de notre travail porte sur la conclusion puis des recommandations.

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES CAUSES DES DECES DES PATIENTS AUX SOINS INTENSIFS DE CHIRURGIE

I.1. Contexte

Les soins intensifs sont considérés comme un lieu de combat acharné contre les affections graves. Il arrive que les patients meurent en SICHI ; en revanche, il est assez rare que la mort surgisse de fagon inattendue. Au contraire, elle survient fréquemment â l’issue d’un processus organisé. Les personnels soignant assurent l’accompagnement des patients et des familles en privilégiant la dignité de cette période. (2)

L’arret du creur est qualifié de mort clinique. Le décès est constaté par un médecin sur un certificat de décès, obéissant â des règles de rédaction précises. Dans notre pays, la République Démocratique du Congo, ce certificat comprend deux volets. Un volet administratif comportant : le lieu du décès, la date, l’heure, l’identité complète du patient (noms, date de naissance, sexe...) Le volet médical est anonyme, relatif aux causes du décès. (1)

Le certificat est signé par le médecin. Celui-ci devra etre parfaitement identifié.

Tandis que dans le passé, les gens mourraient â domicile, et c’était considéré comme étant normal .La mort était comprise comme une étape de la vie, ou alors on incriminait un malfaiteur d’etre â l’origine (conception africaine) sans vouloir analyser les causes médicales qui seraient â l’origine. (2)

Désormais, la mort s’est introduite â l’hopital et n’a plus sa place â la maison .Le plus souvent, pour les patients en soins intensifs, la mort survient après un combat acharné entre la vie et la mort ; Et les limites derniers jours de vie peuvent etre repoussés sans délai précis. Toutefois, la mort est toujours présente, puisqu’elle ne peut â l’évidence etre supprimée (1) De la part des soignants, aussi bien médecins qu'infirmiers, les décès des malades admis aux soins intensifs étaient des phénomènes vécus comme un échec d'emblée. Cette perception de la mort teintée de culpabilité survenait dans des circonstances désastreuses telles qu'ils n'y étaient pas préparés, ni ne connaissaient parfaitement le traitement administré. (1)

Aujourd'hui, cette perception d'échec a fait place â l'acceptation de la mort. Mourir en soins intensifs est devenu une réalité acceptée et bien gérée.

I.2. Types de mort en milieu hospitalier :

- La mort prématurée inattendue : le patient est admis aux soins intensifs avec une pathologie précise ou encore non diagnostiquée, mais en fonction de son état, la survenue de la mort est surprenante, meme si elle est sous entendue ; puisque sa prevention et l'instauration d'un traitement immédiat sont les indications meme de l'admission aux soins intensifs.
- La mort attendue : c'est le décès du patient qui survient lentement, avec une évolution défavorable depuis l'admission du patient. Elle s'annonce suivant l'effondrement du patient â petit feu. Généralement le patient meure en étant équipé. C'est-â-dire ; avec les voies de Mayo Taylor, les cathéters centraux et artériels, les électrodes.
- La mort organisée : est celle qui découle d'une décision de suspension ou de retrait thérapeutique. (4)

L'enquete sur « les décès en soins intensifs » de chirurgie »menée par « l'IGAS » montre qu'au moment ou plus de la moitié d'européens meure en établissement des soins, le taux est plus bas en Afrique ou la prise en charge des décès ne fait pas parti des missions reconnues â l'hopital. Pour les personnels soignants, la mort vécue jadis comme un échec, est actuellement acceptée telle que mentionné ci haut. Les exigences techniques emportent largement sur les besoins de confort des malades et d'accueil des proches. Plusieurs études montrent que le décès a lieu le plus souvent après que le réanimateur ait décidé d’arreter les soins, lorsque les thérapeutiques aggravent l’état du patient, et les gestes diagnostics invasifs exagérément réalisés alors qu’il n’existe plus d’espoir d’une amélioration clinique. (3)

Par ailleurs, la meme enquete rapporte 26% des patients décédés aux SICHI décèdent â l’issue d’un séjour d’une durée inférieure â 24h ; soit avant ou après un acte chirurgical.

Ces dernières années, il a été observé une décroissance de la mortalité aux SICHI ; Selon les études de l’IGAS, cette baisse de mortalité peut etre mise en lien avec une amélioration de la qualité des soins, et l’apparition des nouvelles technologies ; mais aussi du fait d’une meilleure identification des patients éligibles â la réanimation ou â une hospitalisation en SICHI. Les facteurs associés aux décès ou â la survie en SICHI sont de mieux en mieux identifiés.

Une bonne réanimation est gage de la survie en SICHI si la prise en charge est correcte .Les réanimateurs ont développé des scores de pronostic ou des indices de gravité tels que : l’IGS II, le SOFA et l’APACHE afin de mieux exploiter l’expérience clinique collective et prédire la probabilité au cours de l’hospitalisation en SICHI.

L’âge élevé a été clairement identifié comme associé â une surmortalité, montrées dans les études menée par l’IGAS par un taux plus élevé de la mortalité en SICHI .De meme sur une cohorte des patients de plus de 60 ans admis en SICHI, une étude fran^aise a mis en évidence un taux d mortalité en soins intensif de 37% et un taux de décès intra hospitalier de 53%.Ceci s’ explique notamment par un taux de morbidité plus fréquent. Il est notable que l’amélioration de la mortalité générale se fait alors que la population générale tend â vieillir (l’Afrique est épargné par ce constat).

Aux Etas unis, la proportion des patients âgés de plus de 60 ans est estimée â plus de 20% de la population en 2006 et les projections pour la population de plus de 85 ans montre que celle -ci va etre multipliée par 5 d’ici 2050.

En France, l’augmentation de la population de plus de 75 ans était de 3 millions puis de 4,5 millions en 2013.Les projections prévoient 7 millions des personnes âgées de plus de 60ans en 2025 (INSE) ; Ainsi, comme la population générale, la population âgée (>65 ans) hospitalisée en soins intensifs varie de 26-51 % selon les unités des soins.

En République Démocratique du Congo par contre, selon une agence démographique du pays, les personnes âgées de plus e 60 ans représentent 8,62% en 2016, alors que la proportion ne représentait que 6% en 2014 et la projection de la dite population serait de l’ordre de 10-12% d’ici 2020.Compte tenu de l’augmentation mondiale de la population des personnes âgées de plus de 60 ans, doit-on craindre une augmentation du nombre des décès â cause de cette évolution? Sachant que l’âge représente une des variables d’étude dans notre travail nous allons essayer de répondre â cette question au fur et â mesure que nous évoluons dans le travail. (5)

La plupart d’études épidémiologiques sur les patients hospitalisés en SICHI portent sur la mortalité â court terme ; soit 24h après administration en SICHI, mais il apparait maintenant clairement qu’il existe une surmortalité poursuivie plusieurs jours après un séjour et particulièrement dans les 7 premiers jours.

Les études rapportent 15% des décès supplémentaires dans les 7 premiers jours suivant une admission en SICHI. En peropératoire, les études menées par l'IGAS montrent que la durée de réanimation est souvent élargie si les patients présentent un syndrome de détresse respiratoire aigu ou un choc septique. Ces genres des patients voient leurs séjours en SICHI élargie avant une éventuelle intervention chirurgicale et avaient un taux de décès â court terme plus élevé.

Un enjeu majeur réside donc dans l'amélioration de cette mortalité après un court séjour en SICHI ; ce qui passe par une meilleure connaissance épidémiologique, si un nombre non négligeable des travaux sont regardés de 24h après une admission en SICHI â 7 jours, très peu se sont intéressé au décès tardifs au décours de l'admission(6).

I.3. Catégories des patients en soins intensifs de Chirurgie

Catégories des patients : les patients hospitalisés en SICHI sont classés en 4 catégories:

a) Patients en instance d'une intervention chirurgicale ou période Préopératoire
b) Patients en Période Peropératoire
c) Patients en post opératoire
d) Patients avec traitement médical (1)

I.3.1. Période préopératoire

Elle est sensible en 3 points:

- l'indication opératoire
- l'information du patient
- la Réanimation préopératoire
- L’indication opératoire : ne doit pas etre retardée.
- L’information du patient : est incontournable, Elle devra notamment porter sur l’état de santé actuel et prévisible du patient, sur la nature, les traitements envisagés, les conséquences en cas de refus, les alternatives thérapeutiques possibles, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles et les précautions â prendre. Il sera également nécessaire de pouvoir fournir les preuves de l’information, le mieux par écrit, aussi par les témoignages ; Le recueil du consentement du patient â l’intervention doit s’avérer indispensable. Et tout patient a le droit de connaitre sa maladie, son stade et son évolution avec ou sans traitement chirurgical. (7)
- La réanimation préopératoire : ne doit pas etre tardive, de manière classique,.

I.3.2. Période peropératoire

La check List au bloc opératoire est un outil nécessaire pour localiser la cause, l’origine, la responsabilité de la faute ayant causé le décès si elle existe ; si elle existe. L’OMS a développé des recommandations de sécurité chirurgicale ( guide lines for safe surgery) en forme de check List simple, applicable en tout pays et contextes â vérifier pour toute opération(comme le fait obligatoirement tout pilote d’avion)

a) Quelques dysfonctionnements du bloc opératoire responsables des cas des décès:

Désorganisation interne du bloc opératoire:

- Agitation et désordre (locaux encombrés, « le sale » fréquente « le propre »
- L’absence des règles de fonctionnement clairement énoncées.

Baisse de la qualité de prestation du bloc opératoire :

- Des retards et des durées prolongées de séjour au bloc opératoire
- L’augmentation des risques d’infection et des erreurs
- L’attention portée aux malades qui diminue
- La mauvaise gestion des personnels et du matériel qui entraine un gaspillage et surcouts.

Baisse de la qualité de vie au travail :

- Des plaintes concernant la charge de travail et des conditions de travail
- Les comportements de fuite de la situation de travail, absentéisme, demandes de formations, des mutations, des départs
- Le « burnout » out syndrome d’épuisement professionnel qui apparait après l’accumulation d’évènements professionnels aux quels l’individu ne peut faire face. (5)

b). Quels sont les facteurs humains potentiels a l’origine des dysfonctionnements?

Les difficultés liées â l’absence de coordination du bloc opératoire :

- Activités administratives : coordination entre chirurgien, anesthésiste et infirmier pour traiter les charges administratives
- Activités des soins :

Globalement il est observé qu’un personnel infirmier peu stable et peu formé freine toute coordination efficace. A l’inverse, une coordination médiocre incite fortement l’infirmier â chercher ailleurs.

Difficultés liées â l’exercice de l’autorité :

- Difficultés d’ordre structurel
- Des faiblesses du management de la hiérarchie
- Des conflits de pourvoir
- Des défaillances du système de gestion des ressources humaines
- Des incompétences dans l'environnement humain au travail.

Difficultés individuelles :

- La faiblesse des aptitudes au commandement
- La faiblesse de la maitrise de l'environnement (gestion du matériel et des locaux).

Autres facteurs humains :

- La fatigue : génératrice de stress, d'inattention, d'erreurs et elle diminue les capacités de production
- Le stress : un niveau de stress élevé et permanent est â l'origine d'une baisse des performances
- Conditions de travail : charge de travail trop lourde, horaires trop longs, matériels en mauvais état. (5).

c) . Contröle de sécurité chirurgicale en per Opératoire

La liste de contröle OMS pour la sécurité chirurgicale réduit d'un tiers les décès (le 14 janvier 2009 â Genève) : données recueillies sur 7688 patients avant l'introduction de la liste et 3955 après. L'étude a été appliquée dans les höpitaux des pays â revenus élevés et â faibles revenus â :

- Ifakara (Tanzanie République Unie)
- New Delhi (Inde)
- Amman (Jordanie)
- Auckland (Nouvelle Zélande)
- Manille (Philippine),.

Ces recommandations de l’OMS sont aussi un ensemble des moyens pour prévenir les infections avant, pendant, et après l’acte chirurgical, tout en mettant un accent sur la technique chirurgicale â utiliser pour chaque acte. Mais pour la plupart des hopitaux de notre pays, ces techniques ne sont pas respectées. D’ou le taux élevé des décès consécutifs â l’acte chirurgical mais ce taux reste inférieur â celui des patients n’ayant pas subis d’intervention mais qui sont décédés aux soins intensifs de chirurgie (5).

Tableau I. La liste de contröle de sécurité chirurgicale(5)

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I.3.3 Période post-opératoire

Elle est aussi sensible que les deux précédentes. Elle doit etre guidée par un protocole opératoire complet ou figurent les particularités anatomiques ainsi que les difficultés qui ont pu survenir, de meme que les incidents peropératoires qui ne doivent pas etre occultés ni dissimulés. Le suivi post- opératoire doit etre assuré par le chirurgien qui délivrera les consignes et recherchera sans tarder une éventuelle complication (en cas de complication, transférer vers un centre des services spécialisés, reprise opératoire selon le cas...), tout en informant le patient ou sa famille de la situation.

- Quelques causes de mortalité en post-opératoire Pour rédiger un certificat de décès post-opératoire, il faut rechercher les causes de la mortalité .Ces causes sont nombreuses et peuvent etre liées â la pathologie du défunt, au type d’anesthésie selon l’état du patient ou au chirurgien qui par son acte a entrainé le décès.

Les décès liés â l’acte chirurgical et â la pathologie sont:

- Décès par choc cardiogénique:

C’est un choc dont le mécanisme initial est une défaillance de la pompe cardiaque, la baisse du débit est constante ainsi que l’élévation des pressions de remplissage et des résistances artérielles systémiques, lorsqu’il s’agit d’un choc « froid » ; ce qui est de loin le cas le plus fréquent.

- Décès par choc hémorragique:

L’hémorragie entraine un état de choc lorsque la spoliation dépasse 30 â 50 % du volume sanguin total ; ce qui entraine une diminution du retour veineux, un effondrement des pressions de remplissage, une baisse du débit cardiaque et enfin une chute de la pression artérielle. Et par conséquent, des troubles de la perfusion tissulaire, qui seront â l’origine d’une hypoxie orientant les cellules vers un métabolisme anaérobie avec acidose métabolique.

La souffrance tissulaire s’exprime au niveau des viscères : insuffisance rénale fonctionnelle puis organique, redème aigu pulmonaire du type lésionnel (SDRA), lésions des muqueuses digestives, insuffisance hépatique, dépression myocardique.

Les cellules ischémiées libèrent un grand nombre de substances vasoactives qui diminuent d’avantage le retour veineux et aggravent la défaillance circulatoire par séquestration périphérique du sang et l’augmentation de la perméabilité capillaire. (8)

- Décès par choc septique :

Elle est évaluée par la recherche des dysfonctionnements ou défaillances viscérales. L’existence d’une seule défaillance viscérale est associée â une mortalité de 30 â 40%.Et l’existence de 3 défaillances persistant plus de 3 jours indique une mortalité supérieure â 90%.En réanimation, 25% des malades septiques développent un syndrome de défaillance multi viscérale.

Au cours des foyers septiques intra-abdominaux opérés, l’existence d’une défaillance poly viscérale est associée â une mortalité de 60% ; alors qu’elle est de 3% en absence des tels signes.

La gravité d’un état septique est dépendante du terrain sur lequel il survient, ainsi, sont de mauvais pronostic Les infections qui surviennent chez les patients âgés de plus de 60ans, recevant déjâ des antibiotiques, des corticoides, atteints d’une insuffisance cardiaque, d’une insuffisance rénale chronique, d’un diabète ou d’une neutropénie (<1500 éléments/mm3). (2)

[...]

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Details

Titel
Causes de décès aux soins intensifs de chirurgie. Service de chirurgie de la clinique Bondeko
Autor
Jahr
2019
Seiten
62
Katalognummer
V951354
ISBN (eBook)
9783346296764
ISBN (Buch)
9783346296771
Sprache
Französisch
Schlagworte
causes, service, bondeko
Arbeit zitieren
Patrick Musala (Autor:in), 2019, Causes de décès aux soins intensifs de chirurgie. Service de chirurgie de la clinique Bondeko, München, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/951354

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