La politique de Marc Ravalomanana à Madagascar


Trabajo, 2008

24 Páginas, Calificación: 2,0


Extracto


SOMMAIRE

Introduction

A. Les caractéristiques les plus marquantes de la vie politique à Madagascar depuis l’accensions au pouvoir de Ravalomanana
1. La recherche d’un équilibre à l’extérieur
2. La Tiko-siation de l’Etat
3) La fragilité constitutionnelle
4. Une politique religieuse
5. Premier bilan de la politique de Ravalomanana

B. Une lecture de la politique de Ravalomanana à travers le concept de l’entrepreneur politique

C. Une grille de lecture de la politique du Ravalomanana à travers le concept du Néopatrimonalisme

D. Conclusion

Bibliographie

Introduction

Les élections municipales à Antananarivo le 12 Décembre 2007 ont constitué un revers significatif pour le président Marc Ravalomanana et son parti TIM[1] parce que c’était le concurrent Andry Rajoelina (33ans) qui a obtenu environ 63% des suffrages dans la capitale, qui était le bastion du pouvoir du Président.[2]

Andry Rajoelina appartient comme le Président à l’ethnie de Merina et est déjà connue puisque il possède une entreprise d’impression graphique unique en son genre à Madagascar.[3]

On peut observer certains parallèles entre le Président Marc Ravalomanana et le futur maire d’Antanarivo puisque c’était également la possession et l’entretien d’une entreprise, qui rendait le lancement du Président dans la politique possible.

Quand Ravalomanana a décidé de participer aux élections municipales à Antananarivo 1999, il était déjà le propriétaire de TIKO[4] et pouvait utiliser l’infrastructure de son entreprise pour promouvoir et financer sa campagne électorale. Le succès au niveau local à mené ensuite à la sa décision de se présenter aux élections présidentielles en 2001.

Après une campagne turbulente et la crise de 2002 qui a mené le pays presque à une guerre civile, Ravalomanana à réussit à défendre le poste du Président et d’élargir son groupe TIKO en même temps.

Depuis 2002 le gouvernement a renforcé les infrastructures en réhabilitant 1500 km de routes afin de connecter la capitale aux principales villes des six provinces. De plus, Ravalomanana semble à avoir renforcé et a amélioré les liens avec la « communauté internationale ». Madagascar n’était pas seulement le premier bénéficiaire des fonds des objectifs du millénaire des Nations Unies mais a profité également d’effacement de beaucoup de dettes à partir d’octobre 2004. Lors d’un entretien avec IRIN Bouri Sanhoudi, un coordinateur des Nations Unis à Madagascar, a constaté :

« Ravalomanana comes from the private sector. His will to institute a new way to govern, to cut ties with the past and the usual Madagascar mora-mora seduced the international community”

Or, on pourrait présumer que Ravalomanana est le prototype de « l’entrepreneur politique » qui utilise ses qualités, qui ont été déjà couronnées de succès dans la vie d’entreprise, pour atteindre le bien commun à Madagascar.

Mais quel est vraiment le bilan de la Présidence de Marc Ravalomanana ?

Est-ce que la rupture avec le système de Ratsiraka était suffisante pour rompre avec les anciennes méthodes et structures clientélistes souvent caractérisés comme néo patrimonial ?

Etant donné que l’écart entre les riches et les pauvres n’a pas cessé d’augmenter et étant donné que le changement de la constitution pendant la Présidence de Ravalomanana n’a pas cessé de fragiliser le législatif et de renforcer la prédominance de l’exécutif (notamment les pouvoirs du Président) on peut en douter.

Certains chercheurs comme Richard R. Marcus soutiennent même la thèse que Ravalomanana s’enrichit beaucoup plus que son prédécesseur. Selon Marcus, Ratsiraka l’a fait en détournant des fonds publics alors que Ravalomanana se sert de sa position politique de sorte que ses sociétés sont à mesure d’arracher des contrats des mains de ses rivaux et d’acheter des entreprises publiques en cours de privatisation.

Déjà critiqué en 2004 comme un véritable « boulimie » du groupe, l’affaire de TIKO Oil en 2005 semblait renforcer cette thèse lorsque TIKO Oil a profité d’une détaxation sur l’huile brute qu’elle traite, tandis que l’huile raffinée importée par ses concurrents était taxée à 20%.

Néanmoins la Banque Mondiale estime également dans son rapport de 2005 que le Madagascar se trouve parmi les pays en voie de développement qui sont caractérisés par la « bonne gouvernance »[5].

Le but de ce travail consiste alors à la contribution d’une meilleure compréhension de la politique ambiguë de régime de Ravalomanana. Etant donné que la politique de M. Ravalomanana est souvent décrite comme celle d’un entrepreneur politique, on utilisera donc l’approche de l’entrepreneur politique a fin de comprendre la nature du régime politique à Madagascar.

Pourtant il semble peu probable que cette approche nous permet à comprendre toutes les facettes du régime de Ravalomanana. De plus le Président malgache se voit de plus en plus accusé de se servir des tactiques néo patrimoniales comme son prédécesseur. Afin de savoir dans quelles mesures ces accusations sont justifiées on essayera donc à expliquer la politique de Ravalomanana à travers le concept du néopatrimonalisme.

Pour être capable d’interpréter la politique malgache actuelle il est indispensable de démontrer les caractéristiques les plus marquantes du régime de Ravalomanana. Pour cela on va passer à une identification des caractéristiques marquante du régime avant de proposer des grilles de lecture différente.

A. Les caractéristiques les plus marquantes de la vie politique à Madagascar depuis l’accensions au pouvoir de Ravalomanana

Ce travail ce concentre essentiellement sur la période après l’élection de 2001 qui à bouleversé le pays et dont les conséquences se sentent encore aujourd’hui.

Pourtant il semble utile d’aborder brièvement les circonstances sous les quelles Ravalomanana était capable de prendre le pouvoir. Issue d’une caste médiocre des Merina et d’une famille modeste la vie de Ravalomanana parait comme un « rêve américain ». Depuis son enfance le Président a travaillé dans la laiterie de ses parents et a réussit d’obtenir des stages en Norvège et en Danemark. Selon des sources officielles il a étudie en Allemagne ce qui est cependant contesté par d’autres chercheurs[6]. Quand il est retourné à Madagascar il a réussit à obtenir un crédit de la banque mondiale en 1981 à fin de former sa propre entreprise, TIKO. L’entreprise se développe et étrangement les crises économiques des années 80 et 90 ont facilité l’agrandissement de TIKO. De façon ostensible Ravalomanana tend à s’orienter vers le domaine public dans la manière ou il a profité des nombreuses libérations des douanes grâce à sa relation amicale avec Norbert Lala Ratsirahonana qui a été le Premier ministre sous Albert Zafy[7]. Ce phénomène s’explique par le fait que la libération des douanes a permis à TIKO de préserver la stabilité des prix pendant une période de crise économique. Cette stabilité a provoqué une situation de « win-win » puisque le régime a eu l’intérêt d’éviter les actions de proteste de la population.

Lorsque le Premier ministre s’est décidé à candidater pour les présidentiels en 1996 c’est Ravalomanana qui le supporte financièrement[8].

Trois ans après Ravalomanana décide de se lancer dans la politique et a présenté sa candidature pour le poste de maire à Tananarive. Il a lancé une campagne qui était soutenu par un stratège de campagne électorale américain. Des nombreux produits de TIKO et des t-shirts vont être distribué et aussi concerts de pop gratuit sont bienvenue à la population.

Déjà à ce temps là Ravalomanana a profité de l’infrastructure de son entreprise entre outre dans la mesure que TIKO et Magro vont fournir les locaux pour la campagne.

Ravalomana à réussit d’emporter les élections et on a pu constater que le pouvoir des familles riches des castes supérieur de Merina ont été brisé pour la première fois.

A la mairie de Tananarive Ravalomana commence à s’entourer jusqu` au niveau plus bas des fokontany avec des employés de TIKO qui vont être connu bientôt comme les TIKO boys parmi la population. Dans deux ans beaucoup de rues ont été construit, les espaces verts ont été aménagé et également les marchés vont être réhabilité. Lorsque la population se rend compte de ces changements la capitale de Madagascar va devenir un bastion des supporteurs de Ravalomana qui va également réussir de cirvonviennent une grande partie des églises pour sa cause. Encouragé par son succès Ravalomanana s’est décidé de se lancer à la politique national et va candidater 2001 pour le poste de Président[9].

Le slogan qu’il a utilisé pendant la campagne a démontré l’importance d la religion. Le slogan principal était: « n'ayez pas peur, croyez seulement en moi (Marc 5,36) ». Cette citation de la bible montre déjà l’importance et l’impact de la religion sur la politique malgache. Malgré les tentatives du gouvernement Ratsiraka pour empêcher Ravalomana dans sa campagne il a réussit à la mener à jusqu’ à la fin[10]. Les élections qui ont eu lieu le 16.12.2001 se sont déroulées dans un climat très tendu. Les supporteurs de Ravalomanana ainsi que l’organisation civile CNOE ont prévu d’effectuer un décompte indépendant de la commission électoral nationale. Bref, toutes les trois institutions ont publié des résultats différents et Ratsiraka a stoppé le décompte parallèle. Les mois suivants il y avait un débat s’il devait avoir un second tour ou non et l’Union Africaine a essayé de jouer le rôle de médiateur. En fin de compte c’est le 6 mai 2002 que Ravalomanana est devenue officiellement président de la republique de Madagascar[11]. Par la suite de ce travail on va donc s’interroger sur les caractéristiques qui marquent le régime de Ravalomanana depuis son accession au pouvoir.

1. La recherche d’un équilibre à l’extérieur

Suite à la crise de l’accensions en 2002 il semble que la communauté internationale était satisfaite de pouvoir supporter la politique de Ravalomanana qui affirmait depuis de faire la réduction de la pauvreté et un développement économique rapide les priorité des sa présidence[12]. Les bonnes relations avec les organisations internationales et avant tout avec les bailleurs de fonds sont indispensables pour Madagascar qui est très dépendant de l’aide extérieur. Autrement que le Venezuela Ravalomanana ne dispose pas de ressources suffisantes pour s’émanciper de l’aide occidentale. Or, il a fait beaucoup d’effort et grâce à l’amélioration avec la communauté internationale et la mise en œuvre d’une politique ultra-libéral le Madagascar a bénéficié de l’effacement de la dette extérieure. En décembre 2003 le Madagascar devient bénéficiaire de l’initiative PPTE et une année après 90% des dettes envers les membres de Club du Paris ont été annulée ainsi que la dette envers le FMI en décembre 2004. Les organisations internationales se sont montré satisfaites de sa politique néolibérale ainsi que de la mise en place du Conseil supérieur de lutte contre la corruption (CSLCC) et du Bureau indépendant anticorruption (BIANCO)[13].

[...]


[1] Le parti présidentiel. TIM= Tiako-I-Madagasikara (J’aime Madagascar)

[2] Courrier International: « Antananarivo défie le pouvoir présidentiel », 13.12.2007

[3] Courrier International: « Andry Rajoelina- Le TGV malgache“, 8.11.2007

[4] Group d’entreprises qui appartient au Ravalamana et a le monopole sur beaucoup de produits (yoghourt, lait, glace etc.)

[5] http://www.madanight.com/articles/economie/584-banque-mondiale-madagascar-est-un-bon-eleve-qui-doit-faire-des-efforts.html, regardé le 24.04.2008

[6] Jean-Loup VIVIER Madagascar sous Ravalomanana , l’Harmattan Paris 2007, p.75

[7] Stephanie HANKE Ein Unternehmer wird Präsident Afrika Spektrum 42, Hamburg 2007, p.357

[8] Francois ROBAUD Identités et transition démocratique : L’exception malgache ? L’Harmattan Paris 2001

[9] Richard R. MARCUS Political Change in Madagascar, ISS Paper 89, August 2004, p.4

[10] IBDN p.5

[11] Jean- Loup VIVIER, Madagascar sous Ravalomanana, l’Harmattan Paris 2007, p.78

[12] IRIN News Madagascar: Opinion divided over Ravalomanana, 15.12.2007

[13] Richard R. MARCUS Political Change in Madagascar, ISS Paper 89, August 2004, p.4

Final del extracto de 24 páginas

Detalles

Título
La politique de Marc Ravalomanana à Madagascar
Curso
Sociologie politique dans les pays du sud
Calificación
2,0
Autor
Año
2008
Páginas
24
No. de catálogo
V114813
ISBN (Ebook)
9783640169047
Tamaño de fichero
506 KB
Idioma
Francés
Palabras clave
Marc, Ravalomanana, Madagascar, Sociologie
Citar trabajo
Johanna Bornschein (Autor), 2008, La politique de Marc Ravalomanana à Madagascar, Múnich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/114813

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