Les chevaliers francais à la bataille d'Azincourt


Dossier / Travail de Séminaire, 2009

19 Pages, Note: 1,3


Extrait


Inhalt

1. Introduction

2 Qui étaient les chevaliers?
2.1 La situation économique et sociale de la noblesse pendant la guerre de cent ans
2.2 Le rôle militaire
2.3 La mentalité des chevaliers et des non-chevaliers

3. La bataille d'Azincourt
3.1 Le débarquement et la marche des Anglais
3.2 La bataille
3.3 Les conséquences

4. Les raisons de la défaite
4.1 Les raisons géographiques et tactiques
4.2 Les facteurs mentaux et psychologiques

5. Conclusion

6. La bibliographie et les sources
6.1 La bibliographie
6.2 Les sources

1. Introduction

En 1415, à Azincourt „fut tuée la grande partie de la chevalerie de la patie francais“[1]. C'est un des résultats de la bataille d'Azincourt. Au cours de la guerre de cent ans, les francais ont perdu déjà deux grandes batailles, à Crécy[2] et à Poitiers[3]. A chaque fois, les archers anglais ont dominé les chevaliers francais[4]. Pourtant, à la bataille d'Azincourt en 1415, les Francais ont utilisé la même stratégie qu'à Crécy et à Poitiers: ils ont chargé directement et frontalement l'armée anglaise. Mais les archers anglais ont pu les abattre avant qu'ils aient atteint les lignes anglaises.

Pourquoi les Francais ont-ils été incapables d'apprendre de leurs défaites? Pourquoi ont-ils choisi une stratégie qui avait déjà échoué deux fois? C'est la question qui m'interesse et qui est le sujét de ce mémoire.

D'abord, j'expliquerai la situation sociale et économique et le rôle militaire des chevaliers français pendant la guerre de cent ans. Ces aspects sont importants pour comprendre leur motivation et, de manière plus générale, leur mentalité. Après, dans la deuxième partie, je reconstruirai le déroulement de la bataille compte tenu du comportement des chevaliers. Enfin, j'évaluerai dans quelle mesure ils sont responsables de la catastrophe française à la bataille d'Azincourt.

Dans la première partie, je m'appuie surtout sur les recherches de Philippe Contamine et Jean Flori. Philippe Contamine a étudié la noblesse française à la fin du Moyen-Age. Son livre La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. est un résumé de ses recherches. Il livre une description détaillée de la vie des nobles. Le livre de Jean Flori, Chevaliers et chevalerie au Moyen-Age, reconstruit le développement et le déclin de la chevalerie au Moyen-Age.

Dans la seconde partie, j'utilise plusieurs sources des Anglais et des Français. Les sources anglaises les plus importantes sont la Vita et Gesta Henrici Quinti Anglorum Regis d'un auteur inconnu et le Henrici Quniti Angliae Regis Gesta de Thomas Elmhalm qui était un chapelain d'Henry V. Egalement du point de vue des Anglais, j'utilise la chronique Historica Anglicana de Thomas Walsingham qui était un moine de Saint Alban et la C hronique de Jean Le Fèvre de St.-Rémy. Jean Le Fèvre venait de Bourgogne et il a vu la bataille d'Azincourt du côté des Anglais.

Une source française importante est la Chronique du Religieux de Saint Denys. L'auteur de cette chronique, probablement Michel Pintoin, moine de l'abbaye, prétendait être objectif. Du point de vue des Français, j'utilise aussi la Chronique d'Enguerrand de Monstrelet, la Chronique de Jean Warin , l' Histoire du roi Charles VI par Jean Juvénal des Ursins qui était évêque de Beauvais en 1432 et la Chronique d'Arthur de Richemont.

Elmhalm, Waurin et Le Fèvre ont vu la bataille d'Azincourt. Ils en sont témoins. Pourtant, on peut être prudent et critique parce que toutes les sources sont écrites du point de vue des Anglais ou des Français. Anne Curry a fait une critique de toutes les sources dans son livre The Battle of Agincourt. Sources and Interpretations. Gérard Bacquet a écrit une chronique détaillée de la bataille d'Azincourt avec les citations importantes de toutes les sources. Son livre Azincourt. Sources et Rappel livre aussi une vue d'ensemble des sources.

2 Qui étaient les chevaliers?

Un chevalier au XVème siècle devait être un noble mais tous les nobles n'étaient pas chevaliers. Au-dessus des chevaliers, il y avait encore les grands seigneurs qui étaient aussi adoubés mais, dans la hiérarchie noble et militaire, ils se trouvaient mieux placés, et au-dessous, il y avait les gentilhommes non-adoubés, par exemple de nombreux écuyers. Ils formaient un grand groupe qui se battait à pied avec la roture[5]. Philippe Contamine estime que le nombre et la proportion des chevaliers au sein de la noblesse a décliné << d'un tiers [...] vers 1300 à un vingtième vers 1500[6].>> La bataille d'Azincourt a eu lieu alors que l'importance quantitative des chevaliers déclinait. Mais, un déclin factuel précède toujours un changement de mentalité. Du point de vue de la noblesse et aussi du point du vue de la roture, les chevaliers étaient l'élite militaire qui portait la responsabilité de la défense et cette élite se composait exclusivement des nobles. Cette mentalité avait cheminé à partir du onzième siècle et le développement aboutit à une identification partielle entre la noblesse et la chevalerie[7]. Quoique les chevaliers et la noblesse ne soient pas une catégorie identique, on peut dire que les problèmes et les intérêts d'un noble et d'un chevalier coïncidaient très largement.

2.1 La situation économique et sociale de la noblesse pendant la guerre de cent ans

Un noble devait démontrer son état social entre autres avec son train de vie, il devait << vivre noblement >> afin que les autres nobles et aussi les non-nobles aient reconnu son état[8]. Ce << vivre noblement >> n'était pas bon marché. La chasse, la représentation en incluant les vêtements et les aménagements convenables, l'entraînement militaire avec les armes, l'armure et les chevaux étaient chers[9]. Mais, un noble ne devait pas gérer des affaires ou travailler comme un artisan ou un paysan. Autrement dit, << d'une part, un noble devait être riche, ou du moins plus riche que les autres, [...] d'autre part, un noble devait fondamentalement vivre des revenus de sa fortune et non de son travail >>[10]. Il devait vivre de son fief et de ses privilèges. Ces privilèges étaient surtout plusieurs exemptions d'impôt[11]. Par exemple, la noblesse ne devait pas payer la taxe de franc-fief et elle a été souvent exempte des impôts uniques. En plus, elle pouvait travailler pour un grand seigneur ou pour un prince. Les nobles pouvaient également faire une carrière militaire ou dans une administration civile[12].

Pourtant, plusieurs nobles connaissaient dans des difficultés financières. Selon Philippe Contamine, pendant la guerre de cent ans, il y avait une crise économique du XIVème au XVème siècle pour les nobles. 1340 et 1375, les revenus des nobles de plusieurs régions françaises ont chuté et jusqu'à 1410, ils sont restés à un niveau bas[13]. Leurs revenus ne couvraient plus leurs frais. Un marché pour la propriété des nobles se formait. Les nobles appauvris et leurs descendants devaient vendre leurs biens, leurs maisons fortes ou leurs châteaux à d'autres nobles ou à des bourgeois ascendants[14]. Mais ce déroulement ne signifie pas une crise de la classe de la noblesse parce que les bourgeois ascendants devenaient souvent anoblis. En fait, il y avait une mobilité sociale, mais il n'y avait pas de déclin de la noblesse[15]. Il y avait une pression économique sur les vieilles familles nobles.

La guerre de cent ans joue un rôle ambivalent dans ce développement. En général, elle a amplifié la crise économique mais, elle a aussi rendu possible qu'une grande partie de la noblesse, au premier chef les chevaliers, trouvent une nouvelle source de fonds: la guerre promettait la solde, le butin et la rançon. Alors, la motivation était grande. Cependant, les défaites françaises n'ont pas toujours permis de répondre à cette attente. En effet, ceux qui avaient espéré le butin et la rançon, devenaient le butin et ils devaient payer la rançon[16]. Au lieu d'arrêter le déclin économique des vieilles familles nobles, le cours de la guerre de cent ans en augmentait alors sa vitesse.

[...]


[1] Le 19.10.1416, un an après la bataille d'Azincourt, le parlement de Paris l'a constaté. Cité par Gérard Bacquet, Azincourt. Sources et Rappel. France, 1977. p. 67.

[2] La bataille de Crécy a eu lieu au 26.08.1346. La première fois, les archers anglais ont battu les chevaliers francais. Les Francais ont perdu et devaient transmettre Calais aux Anglais. Seulement 1558, ils avaient récupéré cette ville. Pendant la guerre de cent ans la défaite de Crécy restait en tant qu'une infamie à la mémoire des Francais.

[3] La bataille de Potiers a eu lieu au 19.09.1356. Les chevaliers francais ont perdu de nouveau contre les archers anglais. Cette fois, les Anglais ont capturé Jean II, roi de la France.

[4] Pour la technique et l'a formation des archers anglais cf. Gérard Bacquet, Azincourt. Sources et Rappel. France, 1977. p. 45 sq.

[5] Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 20.

[6] Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 280.

[7] Jean Flori, Chevaliers et chevalerie au Moyen-Age. Paris, 1998. p. 89 – 108. Aussi: Pour la possibilité d'un e carrière civile ou militaire: Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 18 sq.

[8] Pour le train de vie de la noblesse: Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 117 – 137.

[9] Pour les dépenses de l'equipement des chevaliers: Jean Flori, Chevaliers et chevalerie au Moyen-Age. Paris, 1998. p. 106 sqq.

[10] Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 85.

[11] Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 25 – 32.

[12] Pour la possibilité d'une carrière civile ou militaire cf: Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 188 sqq.

[13] Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 112 – 114.

[14] Contamine a énumeré plusiers examples des „bourgeois conquérants“: Pour la possibilité d'un e carrière civile ou militaire: Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 97 sqq.

[15] Philippe Contamine a analysé le développement démographique de la noblesse francaise entre le troisième et le siezième siècle. Il y avais une extinction plusierus vielles familles nobles. Mais cette extinction a été équilibrée par les nouvelles familles titrées. La noblesse en tant qu'une classe s'est conservé. Cf. Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 48 – 64.

[16] Cf. Philippe Contamine, La noblesse au royaume de France de Philippe le Bel à Louis XII. Essai de synthèse. Paris, 1997. p. 111.

Fin de l'extrait de 19 pages

Résumé des informations

Titre
Les chevaliers francais à la bataille d'Azincourt
Université
Université Paris-Sorbonne (Paris IV)
Cours
France à la fin de la Moyen-Age
Note
1,3
Auteur
Année
2009
Pages
19
N° de catalogue
V146511
ISBN (ebook)
9783640574346
ISBN (Livre)
9783640574087
Taille d'un fichier
462 KB
Langue
français
Citation du texte
Andreas Wiedermann (Auteur), 2009, Les chevaliers francais à la bataille d'Azincourt, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/146511

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