La scolarisation des enfants Gitans à Perpignan et ailleurs (Hambourg / Hessen)

L' école est l' aube d' une ère nouvelle


Diplomarbeit, 2009

63 Seiten, Note: 1,0


Leseprobe


Sommaire

Avant propos: Egalité des chances et discrimination - Approche sémantique Introduction

l. La sociologie de l´école et la question de l´égalité des chances. De la macro à la microsociologie
l.l L´héritage culturel: La réussite scolaire dépendant de l´origine sociale
l.2 L´individualisme méthodologique
l.3 Nouveau regard sur les inégalités scolaires:L´ouverture de la boîte noire
l.4 Vers une sociologie du lien pédagogique
l.5 Critique des nouvelles pédagogies

2. Méthodologie utilisée

3. Présentation du terrain de recherche: La Miranda - Le quartier Saint-Jacques
3.l L´environnement de l´école
3.2 Présentation du projet expérimental
3.3 Rôle du chef d´établissement
3.4 Une équipe pluridisciplinaire

4. Analyse des représentations des enseignants
4.l Les représentations concernant la culture gitane
4.2 Le mythe de l´enfant-roi
4.3 Des enfants a-scolaires
4.4 Des enfants fragiles
4.5 Ecart entre la culture Gitane et la culture Française
4.6 Déficitaires sur le plan du langage
4.7 Représentations concernant les parents Gitans et leur attitude vis-à-vis de l´école
4.8 Les postures des enseignants
4.8.l Le conseil des élèves: apprentissage de la démocratie
4.9 Réflexions concernant la Miranda
4.9.l Compétences des enseignants
4.9.2 Motivation pour le poste

5. Pour le respect de l´identité des Gitans
5.l Critique des réponses scolaires
5.2 Pour la valorisation de la culture Gitane
5.2.l Une culture en miettes
5.3 Penser l´interculturel - Réflexions concernant la place de la culture Gitane à l´école

6. Compte-rendu des visites effectuées en Allemagne (Hambourg, Hessen)
6.l Hambourg, ville de la Hanse
6.2 Les Roms et Sintes à Hambourg: Garder la mémoire
6.3 Des parents politisés et conscients de leur situation précaire
6.4 Le modèle Hambourgeois
6.5 Visite de certaines écoles à Hambourg
6.5.l Ganztagsschule Sankt-Pauli
6.5.2 Förderschule Carsten-Rehder-Straße
6.5.3 Schule Ludwigstraße
6.6 Arbeitskreis Roma-Lehrer und Sozialarbeiter
6.7. Le modèle du Land Hessen
6.7.l Schaworalle „Salut les enfants“ à Francfort/Main
6.7.2 Situation géographique de l´école
6.7.3 “L´école” Schaworalle
6.7.4 Une équipe internationale
6.8. D´autres types de scolarisation des enfants Roms et Sintes dans le Land Hessen

Conclusions

Bibliographie

Avant-propo Egalité des chances et discrimination dans le domaine scolaire: une polyphonie complexe

Dans le cadre du DU Egalité des chances et discriminations je me suis limitée à définir quelques termes et à esquiver des questions ;

S´il existe un consensus sur le terme de l´égalité, par contre la notion d’Egalité des chances nous donne des difficultés à comprendre de quoi il s´agit exactement. L´égalité des chances est une notion en vogue, devenue presque une rhétorique, un label insignifiant. Il faut en préciser le contenu et la relevance dans le domaine scolaire ; en effet, expression polyphone, elle prête à confusion.

Quel sens donner à la chance dans l´éducation? Le dictionnaire étymologique Lexis nous propose une première approche. Le sens classique de chance vers ll00 est “dat.pop cadentia, chute des dés, de cadere tomber. “ On pourrait penser en lisant ceci qu´il s ´agit d´un jeu hasardeux, le système scolaire serait en bien mauvais état si l´éducation devenait un jeu de hasard.

Le sens évolue vers l200 : “ensemble de circonstances heureuses, sort favorable”l Une bonne occasion, une bonne opportunité, l´école devrait dans cette perspective proposer aux enfants de bonnes opportunités pour apprendre, créer de bonnes occasions pour évoluer dans les connaissances, c´est à dire la réussite scolaire et l´épanouissement de tous les enfants qui lui sont confiés.

La réussite scolaire nous renvoie à la finalité et aux objectifs de [1]´éducation; or ces finalités ne font plus aujourd´hui consensus.

Comment dans ce cas définir la réussite scolaire?

Troger Vincent propose quatre définitions de la réussite scolaire

1. Un seuil minimal commun d´instruction à tous les citoyens d´une même société: un socle commun, selon l´expression de Valéry Giscard d´Estaing[2], une sorte de SMIC culturel.
2. Une réussite scolaire serait une instruction qui permettrait l´épanouissement des potentialités de chacun(e) et les besoins de chacun(e), l´épanouissement de l´enfant, de l´individu.
3. L´égalité des chances comme l´accès aux statuts socioprofessionnels les plus enviables.
4. La réussite scolaire de l´école républicaine: “l´élitisme républicain” préserver l

´excellence afin de conserver le patrimoine culturel de la civilisation européenne

dont les élites doivent transmettre l´héritage.

En résumé il y a quatre définitions possibles à ce terme d´egalité des chances, qui mèneraient à des situations mêmes paradoxales, contraires à l´idée de l´école démocratique.

- le socle commun : tous les individus d´une société devraient être en mesure d´atteindre ce niveau scolaire. Tous les efforts de l´école seraient concentrés sur ce point, ce qui pourrait avoir pour conséquence qu´on néglige “ l´excellence”, “l´élite”, pour se tourner vers la “médiocrité”.
- l´épanouissement des capacités individuelles de chacun : ceci demanderait un énorme investissement et une différenciation du système scolaire afin de reconnaître et d
´épanouir chaque talent.
- la réussite professionnelle est liée au fait que l´école puisse garantir effectivement une ascension sociale et fonctionner comme “ascenseur social”, ce qui est momentanément pas du tout le cas. Il y a une diplomation inflationnaire ; il faut évidemment pouvoir travailler beaucoup plus pour les filières prestigieuses ; l´école aurait une fonction sélective.
- l´accès à l´excellence culturelle : c´est une conception élitaire de l´école, former les élites intellectuelles ; mais ceci irait à l´encontre de l´idée de la démocratisation de l

´institution scolaire.

Ainsi l’expression « Egalité des chances » poserait non seulement la question de la réussite scolaire de chaque individu aussi bien dans la conception d´un socle commun que dans la question des possibilités d´épanouissement des capacités intellectuelles de chacun de nous.

Il y a trois définitions de l' intelligence qui dominent le débat pédagogique. D´où résultent trois conceptions différentes de l´égalité des chances:

Le facteur explicatif essentiel retenu est qu’il existe des différences au niveau des capacités intellectuelles de chacun, l´inné entrant en interaction avec l´environnement (intelligence innée).

Dans ce sens l´égalité des chances c´est faire en sorte de donner à tous ceux qui ont des aptitudes une chance, une possibilité de les réveler: il suffit d´un accès égal à la scolarité commune.

Une autre position définit l´intelligence comme un construit psycho-social associé à des facteurs subjectifs de réussite scolaire, comme la motivation, l´estime de soi, l´effet pygmalion.

Dans ce cas, l´intelligence est le fruit de la conjonction de trois facteurs: milieu familial et social, éducation favorable à l´épanouissement de la personnalité et un milieu scolaire bienveillant (intelligence acquise).

L´égalité des chances serait ainsi “la discrimination positive“ : (ZEP: Zone d´éducation prioritaire) donner plus à ceux qui en ont le plus besoin pour accéder à la réussite scolaire.

Une ultime position favorise une intelligence multiple logico-mathématique, verbale, spatiale, sociale, intuitive ou pratique ( Intelligence(s) multiple(s)).

Du point de vue de l´intelligence multiple, l´égalité des chances c´est donc offrir au sein de l

´école des contenus et des méthodes qui permettent d´épanouir chacune des formes différentes de l´intelligence. Un programme très ambitieux si on prend en considération la crise de l´ institution scolaire.

“La science sait trop de choses pour que nous puissions en rester à la seule conception d´une distribution naturelle des talents, elle n´en sait pas assez pour nous dire comment interagissent vraiment la génétique et l´environnement au cours de la vie d´un individu”[3]

Le débat sur la réussite scolaire est basé sur deux visions différentes de la société et de la finalité de l´école, même si les protagonistes sont d´accord sur le fait que l´école doive donner les mêmes chances de réussite aux enfants de tous les milieus sociaux. Nous avons d

´un côté le souci de la préservation de l´excellence scolaire (école républicaine) et de l´autre l

´épanouissement des potentiels individuels.

Tous parlent au nom de l´égalité des chances ; en fait c´est un dissens profond sur la finalité de l´école et la liberté individuelle provenant d´une divergence dans la conception d´une utopie de société.

Il faut donc dépasser le niveau de la pure rhétorique ”égalité des chances” . Pour Philippe Meirieu, il s´agit ainsi de défendre le droit à l´éducation, un droit fondamental de l

´Homme que l´Etat doit garantir: il souligne ironiquement que pour “L´égalité des chances, il y a la Française des jeux pour ça. Le droit à l´éducation, c´est un des droits de l´Homme fondamentaux que l´Etat doit garantir, et pour lequel nous devons nous battre pour les prochaines échéances électorales et bien au-delà...”[4]

De la discrimination

La France offre l’image d’une société plurielle avec une volonté d’intégration, “La France de la diversité”, la mise en œuvre de moyens financiers, équipements et constructions de lieux de culte. Beaucoup de mesures ont été prises pour que les notions républicaines fondamentales “liberté-égalité-fraternité” deviennent des valeurs intangibles.

A la fin du dix-huitième siècle, la Révolution Française a proclamé les Droits de Homme et aboli l´esclavage, mais il a fallu attendre le milieu du vingtième siècle pour qu´effectivement les traces du commerce triangulaire “la traite des noirs” (Sarda Garriga abolit l’esclavage à l’île de la Réunion vers l960 – le « Code noir » sous Louis XIV concentre les articles régulant la vie des esclaves noirs dans les colonies Françaises) disparaissent.

Dans ce même vingtième siècle, siècle des totalitarismes , des génocides furent perpétrés par Hitler et ses collaborateurs ailleurs en Europe durant la seconde guerre mondiale , mais aussi dans l´Afrique post-coloniale (Rwanda).

Le combat d’Abraham Lincoln au XIXe siècle, puis celui du Révérent Martin Luther King contre les discriminations raciales au XXe siècle aux Etats-Unis rappellent que” la ségrégation raciale, la xénophobie , la violence “ sont des phénomènes sociaux à caractère récurrent.

Bien sûr d’autres courants de discrimination persistent de façon ingérable en France. Certaines populations gitanes et maghrébines ont encore du mal à s’adapter à la culture de leur pays d’accueil sous couvert de « discrimination raciale» et du « caractère non permissif » de la France quant à la pratique de leur culture.

La volonté institutionnelle de lutter contre toutes les formes de discrimination dans la société trouve son expression dans la HALDE.

Ainsi, dans l´engagement contre les diverses formes de discriminations, il m´apparait insuffisant de définir la discrimination seulement à travers le dictionnaire Larousse: ”distinguer, point de séparation”. Ceci n´ apporte pas grand chose dans la sensibilisation pour la thématique de l´exclusion ; par contre, d´un point de vue contemporain, La HALDE - Haute Autorité de Lutte contre la Discrimination et pour l´Egalité - dans un contexte de société moderne, nous propose une définition juridique qui peut devenir opérante dans la lutte contre les discriminations :

- “discrimination: une perception, un traitement de l´autre en ne respectant pas l´égalité”
- “les discriminations peuvent notamment se manifester à l´embauche, dans l´emploi, pour l´accès à un logement ou à un lieu public, pour l´accès à des biens et services. Elles peuvent se traduire par un harcèlement moral et sexuel.”

En termes juridiques les critères prohibés par la loi sont “l´origine, le sexe, la situation de famille, l´apparence physique, le patronyme, l´état de santé, le handicap, les caractéristiques génétiques, les moeurs, l´orientation sexuelle, l´âge, les opinions politiques, les activités syndicales, ´appartenance ou la non-appartenance vraie ou supposéeà une ethnie, une nation, une “race” ou une religion déterminée.” Article 225-l du code pénal.

Egalité des chances - Echec scolaire et discrimination

Est-ce que cette définition est “sensée” accouplée au terme de l´égalité des chances dans le domaine scolaire ?

Si on prend connaissance du refus des enseignants[5] à se former dans ce domaine (la discrimination), on pourrait supposer que ce groupe professionnel a du mal à se poser cette question.

Rappelons brièvement que nous avons traduit égalité des chances par réussite scolaire, définie comme pouvant être:

- SMIC culturel /socle commun accès démocratique à ce socle.
- épanouissement de toutes les facultés intellectuelles et affectives de l´individu
- élite républicaine définition de l´intelligence innée,acquise ou multiples.

La réussite scolaire ainsi comprise, nous pouvons donc estimer qu´il y a discrimination lorsque des enfants échouent et n´atteignent pas le socle commun, quittent l´école sans savoir écrire, lire et compter correctement, sont en situation d´illétrisme, lorsque l´individu ne peut pas développer ses facultés créatives et intellectuelles ou quand l´école républicaine ne produit plus d’ « élite » capable de conserver les valeurs culturelles européennes - seules des évaluations sérieuses pourraient mettre en évidence cet échec.

Il ne faut pas oublier non plus d´analyser les raisons de l´échec scolaire. Elles peuvent être d

´une nature objective: manque de moyens pédagogiques à disposition des écoles, manque de formation et de qualification des enseignants, et aussi être recherchées dans les représentations des enseignants concernant les élèves et tout simplement le manque d

´assiduité des élèves, manque de motivation pour des apprentissages classiques.

Un terme provenant de l´Anglais (Américain) a envahi entre temps le langage des sociologues mais aussi des médias. On parle d’“affirmative action : discrimination positive”.

Que penser de l´”affirmative action”, de la “discrimination positive”? Faire une différence positivement parlant? Faire “réparation”? La traduction de la formule anglo-saxonne “affirmative action” part d´un comportement, d´une attitude; il s’agit d’une action consistant à “réparer, en quelque sorte, d´une condition considérée défaillante par rapport aux règles établies”[6]

Etablir l´équité dans le domaine scolaire ou corriger des situations qui pourraient atteindre le droit de chaque individu et l´accès égal à l´éducation serait aujourd´hui la création de ZEP ou le RAR, avec les résultats peu satisfaisants que nous connaissons (donner plus à ceux qui ont en le plus besoin). Favoriser les couches sociales défavorisées sur le plan éducatif.

“La notion de discrimination suppose une conduite sociale où la réalisation de l´équité est empêchée” écrit Antigone Mouchtouris[7] car il s´agit bien d´éthique et non pas seulement de juridisme, de la façon dont nous allons vivre ensemble et de la manière avec laquelle nous traitons l´altérité (l´autre soi-même ou rapport de domination).

Où se situe alors la discrimination dans le domaine éducatif ? Antigone Mouchtouris propose trois domaines[8]:

- dans la gestion de l´application de la loi
- dans l´interprétation qu´on peut en faire
- dans la constatation de l´absence d´un état d´esprit où s exprime la notion d’équité.

La discrimination est un rapport de domination.

Un état d´esprit encore virulent:l´antitziganisme

“L´antitziganisme” [9], une forme très particulière de cet état d´esprit qui empêche aujourd´hui encore qu´une minorité développe sa culture, sa langue.

Le racisme n´est pas seulement l´expression des préjugés, de la domination d´un groupe sur un autre, mais bien une structure de pensée qui est née en Europe et qui divise les êtres humains en deux catégories: la race supérieure[10] et la race inférieure. Le racisme en tant que structure mentale se base sur des préjugés, des représentations, des clichés et des stéréotypes ; il construit des images de l´Autre fondées sur l´aspect physique et une norme sociale : “la normalité”, alliée à un certain comportement déviant.

Le racisme est la base idéologique pour l´extermination – holocauste/samudaripen- des peuples juif, Roms et Sintes, à l´époque du National Socialisme. Il est la cause de la stérilisation brutale, massive des “handicapés” et des Roms et Sintes. Le racisme aujourd´hui est le mode de pensée des groupes d´extrême-droite en Europe (comme le FN:Front National en France), qui portent une part de responsabilité dans la discrimination des minorités, l

´exclusion, et la persécution jusqu´à la “liquidation” des représentants de ces groupes jugés inférieurs.[11]

Le racisme est la peste[12] de l´humanité au 20/2l.siècle, . Il est important d´en connaitre la structure et le fonctionnement.

“Antitziganisme”[13] en est une expression particulière, utilisée depuis les années 80 en Allemagne pour définir les structures discriminatoires envers les Roms et Sintes.

C´est un état d´esprit qui donne une représentation des Roms et Sintes comme étant “étranger” “criminel” et “fainéant””associable” “menteur” “malpropre””voleur” “parasite” Ces représentations sont racistes ! L´antitziganisme est dirigé contre un type de comportement déviant, non conforme à la norme dominante et contre une minorité dont on pense que c´est un trait racial non-aliénable.

L´antitziganisme[14] est dirigé contre les Roms et Sintes depuis le l8ème siècle, dont on affirme l´infériorité génétique, raciale immuable. Le samudaripen est le terme utilisé pour le meurtre

collectif total, le génocide du peuple des Roms Sintes et Kale pendant la Seconde Guerre Mondiale, tragédie passée souvent sous silence.Il a fallu attendre début 2009 pour qu´une sculpture rappelle que le camp de Rivesaltes a aussi été un camp d´internement pour les Tsiganes. 500.000 d’entre eux ont été exterminés pendant la terreur nazie. Les nazis et leurs alliés de tous les pays ont persécuté, stérilisé, torturé et finalement gazé les Roms dans les camps de concentration. Ils étaient considérés comme parias, asociaux. Les Roms ont été traumatisés à vie dans leur corps et dans leur esprit. Ils luttent encore pour la reconnaissance du samudaripen.

Ce trait raciste existait déjà bien avant l´anti-judaisme et c´est la raison qui empêche l

´émancipation des peuples Roms et Sintes[15]: la croyance en l´infériorité génétique de tout un peuple.[16] Cette représentation négative des Roms et Sintes les empêche de s´intégrer, de développer leurs facultés – mis à part certains côtés comme la musique, la danse, etc..., de scolariser leurs enfants et à développer une confiance envers les institutions « gadge » qui leur permettraient de mettre leurs enfants à l´école.

De même les Tsiganes - Roms et Sintes – ont toujours eu une relation bien particulière avec l

´institution scolaire ; de par leur mode de vie nomade, une scolarisation normale n´a pas été toujours possible dans le passé, la famille étant le lieu où se faisaient les apprentissages fondamentaux pour assurer la survie du groupe ou de la famille ; la peur de l´acculturation et de la perte identitaire aidant, les familles Tsiganes sédentarisées ne reconnaissent pas toujours la nécessité de scolariser les enfants.

L´antitziganisme a sévi aussi dans l´Europe de l´Est, dans les pays socialistes où par définition il n ´y a pas de racisme, de domination de l´homme par l´homme et où la fraternité [17] et la solidarité règnent.

Paradoxalement, c´est dans les pays de l´Est, en Hongrie, que les Roms et les Sintes ont pu s

´intégrer et avoir un lycée et une université pour les Roms et Sintes (Lycée Gandhi).

Ouvrir le débat sur la possibilité d´émancipation des Tsiganes – Roms et Sintes - c´est ouvrir le débat sur les conditions de la scolarisation des enfants Tsiganes, priorité du Conseil de l

´Europe, pour la décade Roms 2005-20l5.

Ce débat ne peut pas être mené en dehors du débat sur l´école en général: quelles sont les modalités de ce débat en France et quelle importance accorde notre voisin européen l

´Allemagne à la scolarisation des enfants Roms et Sintes?

Il ne s´agit pas d´un choix délibéré! Il est intéressant de savoir si ce voisin sur le territoire duquel s’est produit le génocide tsigane accorde une attention particulière à la scolarisation des enfants Roms et Sintes.

Introduction

Aujourd´hui, on parle beaucoup de la complexité du débat sur l´école, de l' insatisfaction aussi bien des enseignants que des parents et des élèves. Le discours sur l´école peut décider une élection, d´où l´importance accordée aux réformes pédagogiques, à la réussite scolaire, mais aussi à l´ascension sociale liée à celle-ci, ou le manque de débouchés professionnels consécutifs à un échec scolaire.

Où en est le débat sur l´école?

Depuis les années 90, l´histoire des politiques scolaires semble avoir été celle de l´échec des réformes ; une réforme a chassé l´autre, provoquant de plus en plus de mécontentements parmi les enseignants et le désaveu des universités.

Deux tendances se cristallisent dans ce débat: d´un côté la vision d´une école Française comme étant selon l´expression de François Dubet “ un mammouth: animal préhistorique”, et de l´autre côté la vision d´une école engagée dans “une frénésie de réformes”, une effervescence d´activités accrues dans les enceintes des établissements scolaires. Trois images de l´école sont largement répandues

1. la crise continuelle
2. l´ école-machine(usine)
3. l´utilité scolaire/économie

Sans oublier que l’école est un lieu de vie où les acteurs passent beaucoup de temps, et où les enfants apprennent à grandir ; dans ce sens, une réforme réussie de l´école Française aiderait celle-ci à assumer son rôle éducatif.

Depuis la critique de l´école républicaine reproductrice des inégalites sociales, en engendrant des inégalités scolaires, l’école veut réaliser l´égalités des chances ; elle devient plus démocratique, plus ouverte, mais est-elle autant plus juste?

Quelques réformes essentielles ont été réalisées après la publication de l´ouvrage de Bourdieu sur les inégalités scolaires:

- institution du collège unique: loi du ll juillet l977, dite loi Haby, qui fut le fruit d´un long processus d´unification de l´enseignement en France, un cycle d´enseignement secondaire commun à tous venant se greffer sur l´école primaire.
- création des ZEP, Zone d´Education Prioritaire, pour endiguer les conséquences de la ségrégation scolaire
- création des IUFM, pour améliorer la formation des enseignants.
- les lois de rénovation urbaine et de cohésion sociale de 2003 et de 2005 qui inscrivent l
´éducation prioritaire dans le cadre de la « politique de la ville ».
- renforcement des moyens pédagogiques pour les écoles s´inscrivant dans le cadre RAR:

Réseaux Ambition Réussite

Malgré cet effort effectué pour l´amélioration du sytème scolaire, les résultats de l’évaluation de la langue Française en CP, en octobre l997, montrent la permanence des inégalités :

- résultats inférieurs pour les garçons
- résultats inférieurs pour les enfants issus des milieux défavorisés
- résultats inférieurs pour les enfants issus de l’immigration ; on parle d´”éthnisation” de l

´échec scolaire

- résultats inférieurs des enfants scolarisés en ZEP par rapport aux résultats des enfants scolarisés hors ZEP.

-Loi Darcos sur l´école élémentaire 2008 vient renforcer cette frénésie de réformes.

L´intérêt pour la réussite et la garantie de la réussite scolaire de tous les enfants ne cesse de nourrir ce débat sur la réforme de l´école ; cet intérêt croissant pour l´éfficacité et l´effectivité du système éducatif Français est renforcé par les résultats obtenus lors des évaluations internationales PISA

L´école Française n´a pas atteint ses buts égalitaires, à tel point que François Dubet se demande si l´avenir est déjà derrière nous. Cela ne veut pas dire que l´école démocratique n´ ait pas évolué, elle s´est réformée. Elle s´est ouverte vers la vie. Elle ne fonctionne plus seulement comme une institution. Elle n´est ni la machine qui produit des individus à son image, ni non plus seulement un marché où on envoie ses enfants pour qu´ils acquièrent des diplômes utiles à une ascension sociale ou à un métier. C´est un lieu de vie d´où l´éducation n

´a pas totalement disparu. Où va l´école ?

L' école de la République n´est plus si sûre de sa finalité (former des individus autonomes, anticiper les besoins de l´économie, assurer l´intégration morale de la société). Elle poursuit même des objectifs multiples et contradictoires (qualifications utiles, acquisition d´une grande culture, formation de sujets authentiques).

Au problème des différences et des inégalités sociales s´ajoutent aujourd´hui les pluralités culturelles et ethniques, la culture de masse et l´influence des nouveaux médias.

En même temps que l´école se transforme, l a sociologie de l´école évolue.

Pour comprendre l´école d´aujourd´hui, il ne suffit plus d´étudier les programmes et les méthodes de travail, il faut saisir comment les éléves construisent leurs expériences mais aussi comment les enseignants conçoivent leur métier et aborder les expériences scolaires de leur point de vue.

L´école de tous les enfants en France reste l´école primaire. Il est juste que l´intérêt public, le regard soit porté sur les établissements de l´école élementaire et primaire, et plus particulièrement sur les établissements scolaires où la précarité est la plus forte: 5% des écarts en fin d´année s´expliquent par l´environnement familial (variables sociales et culturelles) et l3% environ par des facteurs d´environnement scolaire (organisation de l´école, variables pédagogiques et influence de l´enseignant” [18]

Sans transformation des pratiques professionnelles, sans travail collectif, sans projet mis en oeuvre par les personnels de la ZEP et leurs partenaires, les effets du label ZEP pourraient être plus stigmatisants que positifs explique François Dubet.

En fond de toile, la multitude de données sur l´école primaire, l´importance accordée à l

´apprentissage des bases - lire, écrire, compter -, la récurrence des inégalités scolaires constituent un socle sur lequel il faut analyser et juger les réponses pédagogiques des divers établissements scolaires et des enseignants en ZEP.

Mon attention s´est portée sur un cas extra-ordinaire: celui de l´école primaire La Miranda, dans le quartier Saint-Jacques à Perpignan : une école Française fréquentée à l00% par les enfants Gitans du quartier .

Cette école, il y a à peu près 5 ans, était marquée par un très fort absentéisme des enfants mais aussi des enseignants. Elle a instauré un projet innovant pour résoudre ce malaise.

Quels sont les dispositifs institutionnels ou éducatifs mis en place à la Miranda pour que les enfants Gitans aient une chance de réussir à l´école ?

Cette question implique la sociologie de l´école.

1 - La sociologie de l´école et la question de l ´égalité des chances. De la macro à la microsociologie

l.l. L´héritage culturel : La réussite scolaire dépendant de l´origine sociale

La sociologie de l´école des années 60/70, d´après la théorie reproductionniste de Bourdieu[19], critique l´école républicaine qui prétend garantir l´égalité des chances. Le mérite de cette sociologie est de montrer les inégalités des chances dans l´école républicaine. L´école reproduit le système social dont elle fait partie ; elle privilégie la réussite des enfants de la classe dominante.

L´école républicaine qui prétend garantir les chances de réussite de tous les enfants indifféremment de leur appartenance sociale laisse les inégalités interindividuelles de départ inchangées ; elles se reproduisent dans cette institution et la structure sociétale avec elles.

Pierre Bourdieu dénonce le rôle reproducteur de l´école comme facteur sinon comme instrument de la reproduction des inégalités sociales en inégalités scolaires. Chez lui le contexte politique des années 60 se reflète dans sa critique portée à l´idéal de l´égalité des chances que l´école républicaine n´a pas concrétisé. Pour lui la société est un ensemble de structures de pouvoir qui impriment, notamment grâce à l´école, leur marque sur l´individu, là où encore Durkheim postulait une école libératrice qui permettrait à l´individu de se construire une liberté individuelle. L´école républicaine reproduit les inégalités sociales mais aussi l´aliénation culturelle, car elle prétend propager une culture universelle alors qu´elle ne sert que les buts d´une classe sociale dominante.

Pierre Bourdieu parle d´un héritage culturel : Pour les enfants des couches sociales favorisées, l´école est le prolongement de leur milieu familial, tandis que pour les autres” c´est un processus d´acculturation qui leur est imposé à l´école: ils doivent franchir un handicap culturel, tant sur le plan de la langue, de la culture extrascolaire, des dispositions que des motivations .”[20]

La culture scolaire qui fonde la socialisation est loin d´être universelle et objective; elle est proche de la culture familiale des élèves socialement favorisés (domination d´une classe bourgeoise).

”L´école reconnaît les siens”.[21] Les enfants des couches sociales privilégiées héritent du capital culturel de leur famille. Cette culture de la classe dominante se cache sous le manteau d´une culture scolaire savante pour maintenir “l´illusion de la méritocratie scolaire”.

Les enfants d´origine populaire subissent une violence sous la forme d´acculturation, si grand est l´écart entre leur culture sociale d´origine et celle propagée par l´école.

Tenant compte de la dénonciation/critique de l´institution scolaire reproduisant les inégalités sociales en suit une vague de démocratisation de l´école et la massification du système éducatif (l980) , enjointe par la loi de l989, de démocratiser la réussite, la lutte contre l´échec scolaire, ce qui permet d´aviver l´intérêt de la sociologie pour l´apprentissage scolaire.

l.2. L´individualisme méthodologique.

Raymond Boudon, loin de nier ce fait, part de « l´axiomatique de l´inégalité des chances». Il constate que ”l´inégalité des chances est forte et varie en fonction surtout du statut mais aussi, pour un même statut, en fonction du diplôme des parents”.[22] Il introduit la notion de “l

´individualisme méthodologique”

Certes il y a un lien étroit entre l´origine sociale et la réussite; un handicap cognitif et culturel caractérise les milieux défavorisés, mais à ceci viennent s’ajouter d´autres phénomènes.

Par exemple à réussite égale il y a une orientation inégale.

L´orientation vers les voies scolaires les plus intéressantes dépend de l´origine familiale: d´un côté les enseignants orientent les enfants des milieux défavorisés vers ces voies scolaires inintéressantes; de l´autre les aspirations familiales et une certaine auto-sélection (risques et coûts des études/ manque de confiance en soi de l´enfant) font que les familles ont moins de liberté d´exprimer et d´imposer leur choix.

La cause principale de cette inégalité des chances est la combinaison de deux facteurs: un facteur institutionnel (l´école) et un facteur psychosociologique (le choix des familles, influencé par leur position sociale).

C´est, d´après Boudon, au moment de l´orientation que se produit l´essentiel des différences en fonction de l´origine sociale [23]. A réussite égale, l´orientation vers les voies les plus intéressantes dépend de l´origine sociale.

Dans les années 80, des politiques publiques contre l´échec scolaire furent mises en place. L

´école s’est certes démocratisée, mais ceci n’a aucunement contribué à une plus grande mobilité sociale.

Car la démocratisation de l´école ne faciliterait pas forcément la mobilité sociale (« Paradoxe Anderson ») [24] ; elle irait à l´encontre de la fonction de formation de l´institution scolaire, en disqualifiant au nom de l´égalité des chances la notion même de performance scolaire ; on risquerait d´attenter gravement à la fonction d’éducation du système d

´enseignement, s´inquiète Boudon.

Alors que celui-ci reconnaît l´importance de ces inégalités, il souligne néanmoins qu’elles ne constituent pas un problème social majeur, l´essentiel étant de laisser faire le jeu des aspirations familiales et individuelles .

Alors que Bourdieu et Passeron dénoncent la reproduction de la hiérarchie sociale par le système éducatif, Lévy-Garbowa et Boudon soulignent la différence de nature existant de fait entre le système éducatif et le système économique et social, et le nécessaire ajustement des politiques publiques d´éducation aux contraintes du marché économique. D´après ce dernier il y aurait trois manières de réagir et de limiter les effets négatifs de cette orientation familiale et institutionnelle :

l. Proposer des choix moins brutaux et qui engagent moins l´avenir(filières courtes)
2. Agir sur les coûts (bourses aux enfants démunis)
3. Renforcer la carrière scolaire de l´élève par rapport à ses résultats

Il faut en conséquence réaffirmer la fonction primordiale de l´école comme lieu de transmission de savoirs et de savoir-faire.

l.3. Nouveau regard sur les inégalités scolaires: l´ouverture de la boîte noire

L´analyse de la responsabilité de l´école dans la production des inégalités sociales est moins marquée par la dénonciation globale de l´école reproductrice des rapports sociaux marqués par la domination d´une classe sociale privilégiée que par les soucis et les préoccupations d

´efficacité et d´amélioration du système scolaire et de la volonté de mise en évidence de marges d´action .

L´attention se porte alors sur les acteurs considérés non pas comme déterminés par des situations, mais pouvant eux-mêmes agir sur ces situations, pouvant leur donner un sens , les définir, les construire et y élaborer un certain nombre de stratégies. On exige l´ouverture de la boîte noire [25] du système scolaire pour comprendre comment les inégalités se fabriquent dans l´enceinte de l´institution scolaire: On se dirige vers l´école efficace.

Le constat restant sans appel du rôle de l´école dans la perpétuation des inégalités sociales, l

´attention est alors portée sur les acteurs considérés comme pouvant définir et donner du sens, il faut ouvrir la boîte noire du système scolaire pour comprendre comment les inégalités se fabriquent en son sein.

L´origine sociale n’est pas la seule source de cette inégalité des chances ; le sexe et les origines culturelles y contribuent : jeunes issus de l’immigration ou appartenant à une autre culture.

Les échecs scolaires peuvent être vus comme des “désastres relationnels”[26]

Les éléve s de même origine et ayant les mêmes compétences scolaires initiales progressent plus avec l´un qu´avec d´autres.

“Les interactions et les comportements pédagogiques, puisqu´ils sont loin d´être simplement déterminés par des situations sociales, peuvent être le levier d´amélioration du système, notamment au niveau local.”[27]

l.4. Vers une sociologie du lien pédagogique

Dans les années 90, la sociologie de l´école s´éloigne de la critique surplombante pour aller vers une expertise plus politique et plus pratique ; dans son appréhension de la réalité scolaire, manquaient jusqu’alors les sujets.

Pour la nouvelle sociologie de l´éducation, l´apprentissage et la communication scolaires sont des faits sociaux ; la situation scolaire est définie dans l´interaction enseignants-élèves- parents, définie comme un équilibre précaire qui exige toujours et de nouveau une négociation, nécessaire pour imposer leurs définitions des diverses composantes de la situation scolaire.

La vie des individus, leur subjectivité, leurs pensées, leurs relations et leurs émotions étaient réduites jusqu´alors au fonctionnement du système.

Pour François Dubet, il faut s´interroger sur ce que l´école fait aux élèves et aux enseignants et sur ce que les élèves et les enseignants font à l´école.

Démocratiser la réussite par l´unification des filières est certes un but louable, mais quand la culture scolaire destinée aux élites reste , le risque d´échec scolaire perdure.

Des situations scolaires conflictuelles peuvent se déclarer, c´est à dire que l´échec scolaire pourrait s´instaurer dès lors qu´il existe un grand écart entre les élèves et la culture diffusée, lorsqu´il n ´y a pas accord tacite entre les savoirs transmis et les élèves.

D´après François Dubet, chaque situation scolaire est caractérisée par une combinaison de trois logiques d´action:

l. d´intégration : l´élève se définit en fonction de son appartenance à une organisation scolaire mais aussi et surtout au monde de la culture juvénile
2. stratégique où l´élève agit au mieux de ses intérêts scolaires et de subjectivation où l
´élève est un sujet de construction, à distance des 2 autres registres d´action et en recherche d´authenticité personnelle
3. Appartenance à une organisation scolaire - culture juvénile - subjectivation - recherche personnelle.

Un nouveau modèle de relations, de rapports aux études, se cristallise, dans lequel on s

´interroge sur l´activité individuelle de construction du rapport aux études. Il faut initier l

´activité de l´élève plutôt que d´en attendre une réception passive, construire une cohérence de l´apprentissage et de l´évolution globale de l´élève et proposer des tâches différenciées.

C´est logiquement au collège que la remise en question de l´ordre scolaire est la plus forte. L´adolescent soumet l´institution à une pression critique, l´autorité enseignante et la motivation pour les savoirs deviennent une réalité fragile.

C´est à l´école primaire que le modèle de socialisation classique demeure le plus fort.[28] Nous retrouvons là les pratiques traditionnelles comme par exemple les cours magistraux.

Le nouveau modèle de relation consiste en l’écoute, la disponibilité, la capacité à valoriser les élèves à les motiver: la maîtrise de sa matière ne suffisant plus et donnent peu de repères pour la construction d´un ordre scolaire. Il se légitime au nom de la réalisation et de l

´épanouissement de l´enfant.

A l´école maternelle, le modèle expressif domine (créativité et spontanéité) au détriment du modèle productif.[29]

1.5. Critique des nouvelles pédagogies

Les pédagogies nouvelles s´appuient sur des pratiques peu familières aux milieux populaires . Les innovations pédagogiques semblent plus faciles dans un contexte scolaire sans problèmes; elles ne favoriseraient pas particulièrement les élèves issus d´un milieu populaire. Il s´agit bien d´un paradoxe.

Le modèle expressif de l´école maternelle et le modernisme relationnel des enseignants du collège ne soutiennent guère la réussite des enfants des classes populaires et les pratiques des enseignants élitistes ne défavorisent guère plus ces mêmes élèves.

Un certain nombre de pédagogies de compensation auraient même un effet pervers ; elles empêcheraient les élèves des milieux populaires de chercher et de trouver du sens aux apprentissages en tant que tels et pourraient conduire à les enfermer dans leurs difficultés.[30]

[...]


[1] Lexis :chance

[2] Troger Vincent Egalité des chances ou école démocratique ? Cahiers pédagogiques n°467 Novembre 2008 p. l7

[3] cahiers pédagogiques n°476 p.20

[4] Meirieu Philippe,intervention aux assises de la pédagogie organisée par le CRAP le 3 février 2007 cité d´après cahiers pedagogiques n°476 p.20

[5] La formation proposée par l´ACSE de Perpignan a été refusée par le corps enseigant.

[6] Mouchtouris Antigone:discrimination sociale et approche sociologique p.l0”

[7] idem p.ll

[8] Mouchtouris p.l3

[9] www.antiziganismus.de

[10] race supérieure ,un terme repris par l´idéologie nazie du début du 20.siècle

[11] En Allemagne les attaques contre les Africains à Potsdam,l´ancienne capitale prussienne.

[12] Camus Albert :La peste

[13] Engbring-Romang Udo :Antiziganismus

[14] Le terme de tsiganes est dérivé du terme „les intouchables“ c´est un peuple lié par une conscience identitaire,une origine ,une culture et une langue commune le romani proche de du hindi enrichi de persan,grec et langues européennes.500.000 tsiganes vivent en France

[15] Il a fallu très longtemps à l´Allemagne Fédérale pour reconnaître,nommer le génocide des Roma et sintès au même niveau que l´extermination des Juifs.

[16] Frisch Max:Du sollst dir kein Bildnis machen

[17] Zimmermann Michael:Zigeunerpolitik im Stalinismus,im “Realen Sozialismus” und unter dem Nationalsozialismus. Untersuchung des FKKS ll/l996 Forschungsschwerpunkt Konflikt-und Kooperationsstrukturen in Osteuropa an der Universität Mannheim

[18] Dictionnaire des inégalités scolaires p.205

[19] Bourdieu, Pierre: Les hérititers l964

[20] Boudon, Raymond, Charles-Henri Cuin, Massot Alain: L´axiomatique de l´inégalité des chances , p.59

[21] Bourdieu /Passeron: l´héritier

[22] Boudon et al :Axiomatique p.ll

[23] idem p.25

[24] idem p.l42 Le paradoxe Anderson signifie maintien sinon plus renforcement de l´inégalité des chances, augmentation de chômeurs diplomés,contraintes structurelles d´insertion socio-professionnelles.

[25] Duru-Bellat,Henriot-Van Zanten l992 ,Mingat Coulon l993 ouverture de la boîte noire

[26] Duru-Bellat,Mingat Coulon l993

[27] Duru-Bellat,Henriot-Van Zanten l992 p.62

[28] Dubet François: Les lycéens l99l p.2l

[29] D´après Kherroubi M., Grospion M-F: Métier de l´instituteur et enfant-client in: Henriot-Van Zanten l993 p.77

[30] Charlot et al l992 p.78

Ende der Leseprobe aus 63 Seiten

Details

Titel
La scolarisation des enfants Gitans à Perpignan et ailleurs (Hambourg / Hessen)
Untertitel
L' école est l' aube d' une ère nouvelle
Note
1,0
Autor
Jahr
2009
Seiten
63
Katalognummer
V214939
ISBN (eBook)
9783656443797
ISBN (Buch)
9783656444138
Dateigröße
1275 KB
Sprache
Französisch
Anmerkungen
Es ist eine Arbeit über Schulprojekte für Roma und Sinti Kinder in Frankreich und Deutschland.
Schlagworte
gitans, perpignan, hambourg, hessen
Arbeit zitieren
Baya Maouche (Autor:in), 2009, La scolarisation des enfants Gitans à Perpignan et ailleurs (Hambourg / Hessen), München, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/214939

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