Opportunités d'affaires et création d'entreprise. Le milieu échangiste


Ensayo, 2011

27 Páginas


Extracto


Sommaire

Introduction

Partie 1 : l’analyse de l’industrie du sexe
Autorisation de la commune
I. Les clubs échangistes dans notre société
Analyse des cinq forces de Porter
Matrice de groupe stratégique
II. Des hommes et des femmes
III. Différenciation prostitution et échangisme
IV. Un renouveau et une segmentation de la clientèle

Partie 2 : Méthodologie

Partie 3 : Solutions à apporter
I. Analyse des réponses des consommateurs :
Thèmes ressortis
Conclusion de l’analyse des consommateurs
II. Analyse des propriétaires
Thèmes ressortis
Conclusion
II. Business model

Conclusion

ANNEXE

Bibliographie

Introduction

Le milieu du sexe même s’il a toujours été présent, puisque le métier de prostitué est le plus vieux métier du monde, il n’était pas autant démonstratif par l’époque, au contraire il était tabou et caché.

On peut se référer aux œuvres du Marquis de Sade au cours du XVIIIème siècle qui mettait en avant des pages entières de plaisirs charnels telle que cette citation tirée des infortunes de la vertu parue en 1787 : « Et le malhonnête homme m’ayant placée sur un sopha dans l’attitude propice à ses exécrables plaisirs, me faisant contenir par Antonin et Clément… Raphaël, Italien, moine et dépravé, se satisfait outrageusement, sans me faire cesser d’être vierge ».

Ces pratiques mêmes si existantes ne devaient donc pas s’afficher, c’est la raison pour laquelle cet auteur des plus critiqués fut emprisonné pendant 27 ans.

A l’heure actuelle le sexe s’est de plus en plus démocratisé, jusqu’à voir des seins dans les publicités. Ainsi, les hommes et femmes toujours à la recherche de nouveauté et de nouveaux fantasmes ont ouvert des clubs échangistes pour deux buts. Tout d’abord, le concept en lui-même, permettre à des couples de s’échanger son ou sa partenaire avec le partenaire de l’autre couple et ce dans des lieux propices au sexe ; c'est-à-dire de l’alcool et une piste de danse, histoire de commencer à rentrer dans le bain, puis des chambres à thématiques variées pour créer plus de plaisir et de nouveautés.

Et l’autre but est de contrecarrer l’interdiction de la prostitution en France, en proposant de façon détournée du sexe facile et payant.

Ainsi, on peut se demander, avec l’essor de ces clubs échangistes en France, quelle opportunité existe-t-il encore pour faire venir de nouveaux clients et satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante ?

Pour répondre à cette problématique, nous verrons tout d’abord l’analyse de l’industrie du sexe et les consommateurs, puis la méthodologie employée, et nous finirons avec l’analyse des réponses obtenues et le business model.

Partie 1 : l’analyse de l’industrie du sexe

Avant de s’intéresser à l’analyse de cette industrie, une première question doit être posée : est-ce que la commune peut s’opposer à la création d’un club échangiste en France ?

Autorisation de la commune :

Pour ouvrir un club libertin, il faut tout d’abord obtenir toutes les autorisations nécessaires au même titre qu’une boîte de nuit et pour cela il faut se déclarer et se rapprocher de la Mairie du lieu d’ouverture ainsi que de la Préfecture pour connaitre les normes de sécurité et les limites à respecter concernant les nuisances sonores mis en place par le département du lieu d’implantation du club.

Ensuite, un club libertin doit généralement être titulaire d’une licence de débit de boissons l’autorisant à vendre de l’alcool.

Il faut également se déclarer sous le bon code APE auprès de la chambre du Commerce et bien préciser l’activité réelle du club pour ne pas être inquiété ou inculpé par la Justice pour des faits de mœurs.

Avant d’ouvrir le club et de proposer des activités de libertinage, il faut veiller à être en possession de toutes les autorisations nécessaires et bien mettre en évidence et de façon visible la catégorie et les pratiques du club.

( http://www.explic.com/10400-libertin.htm , consulté le 26/11/11)

I. Les clubs échangistes dans notre société

Tout d’abord pour savoir si le marché de l’échangisme est rentable il faut s’intéresser à son industrie.

D’un point de vue mondial l’industrie du sexe (pornographie, sextoys, club échangiste…) s’étend à 73 milliards d’euros en 2011, alors qu’en 2009 il était évalué à 50 milliards d’euros, on a donc eu en deux ans une augmentation de 46 %, ce qui est très raisonnable pour une industrie. Car si on prend l’industrie pharmaceutique sur la même période elle n’a augmenté que de 8 %. (http://www.planetoscope.com/insolite/lamour ,consulté le 26/11/11)

Ensuite, concernant le nombre de club échangiste on observe que le nombre a lui aussi considérablement été revu à la hausse. Puisqu’en 2006 on recensait seulement une centaine en France, et à l’heure actuelle on en a 425 (http://www.sauna-club-libertin.com/sauna_club_libertin.php , consulté le 26/11/11).

Soit une augmentation de plus de 400 %.

Si on prend en exemple la ville de Paris, on constate qu’il y a à elle seule 33 clubs.

Et si je m’attarde sur la région Champagne Ardenne et Franche Comté ; on a respectivement 3 et 8 clubs, sachant que l’Aube possède seulement un club référencé et la Haute Saône zéro.

Donc il y a encore des perspectives d’ouverture dans ces deux zones.Une question peut donc être posée, est-ce qu’il y a des effets de synergie entre les clubs échangistes d’une même région ?

Et la réponse est oui, puisque les gens demandent une constante nouveauté, et donc ils vont faire le tour des clubs.

De plus, aujourd’hui les hommes et femmes sont de plus en plus en recherche de compagnie, comme l’indique les chiffres sur « Meetic », 397 histoires se forment par jour (http://www.planetoscope.com/insolite/lamour , consulté le 26/11/11), on remarque donc une envie des français de se trouver quelqu’un, soit pour créer un couple soit pour simplement profiter du côté charnel entre un homme et une femme.

Maintenant, occupons-nous des consommateurs de ces boîtes échangistes.

On évalue à plus de 3 millions le nombre de personnes pratiquants l’échangisme (http://www.partagisme.com/chapitre/sondage.php#SeminaireToulouse , consulté le 26/11/11)

Selon les sources établies par Chloé CARRELI sur « La sexualité de groupe a la côte ( http://www.zurbains.com/sexualite-groupe-cote_679F51823572B3.html , consulté le 26/11/11), on remarque que le pourcentage de client relatif, c’est-à-dire ceux qui peuvent un jour venir dans un club s’estime à 31 % et 13 % pour les femmes.

On a donc une clientèle qui par la suite peut s’avérer de plus en plus grande, car ce phénomène devient de plus en plus à la mode.

Ainsi, on peut parler d’un marché en pleine croissance, car le nombre de clubs échangistes croît chaque année, et le nombre de clients potentiels est lui aussi en essor et tend à devenir de plus en plus élevé.

Toutefois, il y a une différence à bien faire entre l’échangisme et la prostitution. Termes que l’on confond parfois et qu’on va expliquer après la matrice de Porter et celle des groupes stratégiques.

Analyse des cinq forces de Porter

Afin de mieux mettre en place le projet il faut s’intéresser à la stratégie marketing d’un point de vue micro économique, puisque le but est d’implanter un club en France.Donc, le meilleur outil est l’évaluation des 5 forces de Porter.

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Rivalités entre les concurrents :

La question à se poser est : « est-ce que les différents clubs échangistes se marchent dessus ou il y a-t-il de place pour tous ? »

- Nombre de clubs par ville en moyenne : 2 ou 3 pour des villes de taille moyenne (http://www.psychologies.com/Couple/Sexualite/Pratiques-sexuelles/Articles-et-Dossiers/L-echangisme-relance-t-il-le-desir , consulté le 26/11/11)

- De plus, nous avons vu que le nombre de club échangiste a été multiplié par 4 en 5 ans, donc on peut parler d’un marché en pleine croissance, où il y a de la place pour tout le monde.

Menace des produits de substitution :

Il n’y a pas de réel produit de substitution sur le marché, car la seule chose qui puisse concurrencer l’échangisme ou la sexualité facile est la prostitution, or cette dernière est pour l’instant interdite en France.

Toutefois, il existe des sites sur Internet qui propose des rencontres entre personnes souhaitant échanger leur partenaire et ce gratuitement.

Ainsi, cette méthode est la seule qui substituer aux clubs, car proposant le même système mais gratuitement. Seule différence avec ce procédé, c’est qu’on n’a moins de couple et on n’a pas la surprise ni les différentes chambres proposées dans un club échangiste, ainsi que tous les services mis à disposition.

De plus, comme le déclare Denis Grattepain dans son livre Tranches de vie libertines paru en 2009, les rencontres sur internet, sont pour la plupart, sources d’insatisfaction et de déception.

Donc, le concept est plus ou moins le même, mais il manque les petits plus, d’où la gratuité.

Menace des nouveaux entrants :

La menace des nouveaux entrants est très faible, car ce n’est pas une entreprise que l’on construit facilement comme un kebab.

Certes, il y a pas de technologie particulière à posséder ni savoir faire à maîtriser. Toutefois, il y a une barrière financière puisqu’il faut dépenser au minimum 300 000 € pour créer un club de 200 m², ce qui est la moyenne des différents clubs en France.

Pouvoir des fournisseurs :

Pour ce type d’entreprise il n’y a pas de fournisseur qui puisse avoir un impact sur nous, car la seule distribution que nous ferons c’est de la vente d’alcool et de nourritures.

Le reste, c’est l’environnement et le cadre de la boîte. Donc aucune pression de la part de fournisseurs.

Pouvoir des acheteurs

Le pouvoir des acheteurs selon les régions peut être assez fort, puisque ce sont eux qui font tourner la boîte.

Le prix est une contrainte importante quant à l’entrée dans le club, par conséquent il faudra soit s’aligner sur les autres concurrents, soit innover au sein de la boîte.

Pour ça, l’ambiance, les thèmes proposés et les services seront prédominants.

Toutefois, le prix permet aussi de cibler une clientèle, ainsi, si on fait des prix élevés avec un cadre chic, nous aurons les CSP d’une tranche plus haute.

Malgré ce côté marketing, il faut garder en tête que le prix d’entrée est un des freins majeurs des clubs, donc il y a un réel pouvoir des acheteurs, et le but sera de trouver un moyen d’y faire face.

Matrice de groupe stratégique :

Le but de cette matrice est de cartographier les concurrents pour savoir dans quel domaine innover.

Ainsi, on va prendre comme clubs ceux de la région Franche-Comté et Champagne Ardennes.

On va comparer :

- La localisation avec soit citadine (+) soit en périphérie (-)
- L’ambiance du club et les différents thèmes proposés, classique (-) et typique (+)
- Le prix, faible (+) ou élevé (-)
- La sélectivité, s’il y a un fort taux de sélection à l’entrée ou des barrières (+) ou si on peut rentrer comme on souhaite (-)
- Les services, beaucoup (+) ou peu (-)
- Communication, il y a-t-il une bonne communication faite, avec internet ou autres moyens
- Horaires, le club ouvre-t-il toute la journée et la nuit (+) ou seulement quelques heures (-)
- Superficie, la taille du club est elle grande (+) ou petite (-)

Ainsi nous avons la matrice suivante pour 4 clubs, un sur Troyes (10), un autre dans la Marne, puis un à Dôle (39) et enfin un sur Besançon (25).

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A la vue de ces 2 matrices de groupes stratégiques, on peut constater 2 choses :

- Tout d’abord, il n’existe pas de club au prix attractif et qui reste sélectif quant à l’entrée des clients. Cette raison peut s’expliquer par le fait que le prix est déjà une barrière, ainsi seule une certaine CSP peut se permettre l’accès au club, ce qui va limiter les jeunes et les gens mal habillés.
- Ensuite, on remarque qu’il n’y a pratiquement pas de club dans la région qui propose des horaires toute la journée et qui ferme tard dans la nuit. Et si c’est le cas, il faut voir aussi si l’ambiance est bonne et les thèmes proposés, diversifiés, par conséquent on observe qu’une boîte qui propose une vraie diversité et ambiance générale festive et coquine, ainsi que des horaires larges n’existe pas dans la région.
- Enfin, on constate qu’il n’y a pas de club très sélect et qui propose une ambiance et des thèmes vraiment originaux dans un cadre somptueux.

Innovation dégagée de ces observations :

Pour remédier à la barrière pouvoir des acheteurs (selon Porter), il faut soit baser notre campagne sur un prix d’entrée moins élevé, soit proposer une vraie originalité.

L’innovation que l’on peut apporter, est tout d’abord un horaire d’ouverture sur journée et nuit et pas seulement l’un des deux.

Mais surtout créer une vraie originalité qui fait que l’on va avoir de nouveaux clients, mais aussi une clientèle plus ciblée. Cette originalité devra se baser sur l’atmosphère qu’on créera au sein du club.

L’ambiance de la boîte, ainsi que l’originalité des thèmes et des pratiques que l’on peut mettre en œuvre est la clef d’un futur succès.

On constate que tous les clubs sont plus ou moins pareils, ainsi il faut innover sur le lieu, les thèmes, les services et la clientèle qu’on peut faire venir, faire quelque chose de sélect qui n’est pas permis à tout le monde.

Et pour faire venir des clients dans un club, il faut savoir qui ils sont ?

II. Des hommes et des femmes

Nous avons vu que la proportion d’hommes et de femmes est différente dans la fréquentation de ces clubs échangistes, mais ce qui nous intéresse est ce que recherchent ces libertins.

On dit échangisme, mais c’est un leurre, car il y a une forte fréquentation d’hommes seuls dans ces endroits qui recherchent simplement du sexe.

De plus, même si l’homme prend l’initiative de l’échangisme, il est dit dans la planète échangiste, Daniel WELZER-LANGparu en 2005 et qui est le premier ouvrage sociologique sur la question, qu’il va dans ces lieux aussi pour s’essayer à la bisexualité.

Par ailleurs, le roman de D. Grattepain intitulé Tranches de vie libertines paru en 2009 raconte l’histoire d’un libertin, ainsi on découvre que c’est avant tout pour certain une philosophie de vie, celle d’être « libre de penser » et donc d’agir.

Il va différencier les « queutards » des « romantiques » qui ces derniers recherchent à satisfaire des envies sexuelles avec d’autres partenaires et pas simplement faire l’amour avec n’importe qui.

Il est dit aussi, que malgré la possibilité d’utiliser internet les rencontres libertines faites sur la toile n’étaient que pour lui des « déboires » car les gens étaient soit trop indécis, soit trop timides.

Et donc, le mieux était d’aller sur place, car il y avait un gain de temps et de simplicité.

III. Différenciation prostitution et échangisme

La première chose à faire attention lorsqu’on parle de sexualité et plus particulièrement de club libertin, est l’aspect de la prostitution.

Puisqu’en France la prostitution et le racolage sont considérés comme des délits et sont formellement interdits par la loi.

De plus, comme il l’est stipulé dans les cadres de la prostitution de S. Perseil, paru en 2009 « tous ceux qui la favorisent et en tirent profit seraient considérés comme des proxénètes et se retrouveraient derrière les barreaux »

Ainsi, il ne faut pas faire de notre lieu un bordel, où l’on place des prostituées et que les clients paient pour un rapport sexuel.

Les seuls actes qu’ils feront seront avec des personnes consentantes qui ne paient pas pour avoir un lieu de racolage.

Les consommateurs ne paient pas pour du sexe, mais pour un cadre et une ambiance, là se trouve toute la différence avec la prostitution.

Mais c’est là aussi qu’on y trouve une limite aux clubs échangistes, puisque lorsqu’il y a prostitution, les consommateurs paient pour un produit qu’ils connaissent et qui est basé sur la beauté.

Dans le club libertin, ils paient l’entrée et ne savent pas si la clientèle sera à la hauteur de leurs attentes.

On a donc un dilemme entre la légalité et la satisfaction.

De plus, sur le point de vue des consommateurs cette idée s’oppose, puisque selon D. Welzer-Lang il y a une domination masculine dans les clubs échangistes qui poussent les femmes à suivre leur mari et à se prêter au jeu et ainsi être vue comme une prostituée qui fait ce qu’on lui dit de faire.

C’est pourquoi, il nomme un chapitre « de la putain à la salope… » qui explique que les femmes deviennent des femmes non vénales qui aiment le sexe que réclament les hommes sans rien d’autres idées derrières la tête.

"Pour garder leur conjoint, lui plaire, les femmes [échangistes] doivent se comporter en salope [...] Dans notre étude, nous avons rencontré de nombreuses femmes qui disent aimer la fréquentation des lieux non conformistes. Ces femmes reprennent pour partie les stéréotypes de la salope, tout en revendiquant leur propre plaisir dans cette représentation de soi et ces pratiques. Mais très souvent elles n'en adoptent pas le nom, préférant nettement le terme de libertine (p. 197)".

Nous avons donc une nouvelle cible féminine à satisfaire, d’une part les « salopes » qui veulent seulement du sexe, mais aussi les femmes plus « mamans » qui revendiquent les valeurs de la femme qui sont la tendresse et l’attention.

Comment faire pour satisfaire ces deux types de femmes et plaire aussi à l’homme ?

Comment segmenter et innover dans ce domaine ?

IV. Un renouveau et une segmentation de la clientèle

Pour créer une boîte échangiste qui se démarque il faut donc jouer sur les attentes des clients et en satisfaire le plus possible.

L’homme et la femme ne pense pas pareil, un homme va dans un club échangiste par facilité d’accès au sexe, une femme en couple y va pour faire plaisir à son homme généralement et sinon pour combler des fantasmes qu’elle ne peut rassasier ailleurs.

On est passé aujourd’hui d’un « échangisme machiste à une féminisation collective » comme le déclare D. Welzer-Lang. C'est-à-dire que les valeurs féminines prennent de l’importance et il faut les reconsidérer.

Ainsi, dans la segmentation de clients il faudrait probablement mettre deux endroits où on différencie les gens qui recherchent vraiment une complicité et un véritable échange, avec les gens qui cherche du sexe facile.

Tout le monde y trouverait ce qu’il recherche, et ne serait pas confronté à des gens qui sont sans intérêt pour eux.

Partie 2 : Méthodologie

Concernant la méthodologie de la récolte d’information, deux techniques ont été utilisées, la première consiste à glaner des indices sur les clients qui souhaitent aller dans les clubs libertins, ceux qui y sont allés occasionnellement ou encore ce qui sont des habitués.

Pour cela, la meilleure source de renseignement est le forum, car puisqu’anonyme, les personnes écrivant dessus sont plus à-même d’être honnête et de dire réellement ce qui leur passe par la tête.

Ces lieux de dialogue nous informent donc sur les points positifs et négatifs des clubs échangistes selon la vision des internautes, avec des échanges et des débats.

Bien entendu pour avoir une idée plus objective, il faut se renseigner sur plusieurs forums.

Autre méthode, les interviews données par un journaliste à des consommateurs peuvent servir d’éléments d’information, puisque données pour du journalisme, les réponses sont filtrées et ne sont prises que les cohérentes.

Ensuite, les autres renseignements ont été obtenus avec l’entretien de propriétaires de clubs libertins, qui sont les premiers à être au courant de ce qui se passe dans un club : qui sont les clients, quels jours et thèmes sont les plus propices à la clientèle, mais aussi sur le fonctionnement et la rentabilité d’un tel club.

Pour cela, une interview avec le patron de l’ »E » a été faite, ainsi qu’un ancien entretien ressorti qui fut réalisé avec le gérant du « D » (39).

On a donc, surtout des informations acquises grâce à une étude qualitative, puisque cette dernière permet de savoir plus précisément ce que recherche le client, d’avoir des réponses ouvertes qui sont plus facilement exploitables lorsqu’on veut trouver une innovation, par rapport à une étude quantitative qui est utilisée lorsqu’on veut des statistiques.

Partie 3 : Solutions à apporter

I. Analyse des réponses des consommateurs :

Thèmes ressortis

Accueil et intégration

Un des principaux thèmes qui ressort des forums concernant les personnes pratiquant l’échangisme, est l’accueil, car bien entendu c’est la première chose qui frappe lorsqu’on entre dans un lieu qu’on ne connait pas.

Pour beaucoup cette première étape est l’une des plus importantes, car c’est la première impression qu’on va se faire. Ainsi, un club attractif où les locaux sont propres, qu’on vous accueille avec le sourire et on vous met à l’aise est bien entendu profitable pour le club libertin, puisqu’il vendra l’attrait de son club et les consommateurs seront plus aptes à découvrir et profiter.

C’est une vente de service, donc le « package » va énormément compter, par là j’entends les décors, l’ambiance véhiculée et l’organisation de la soirée et des relations.

De plus, lorsqu’on parle d’accueillir la clientèle, on fait aussi référence au fait que des nouveaux consommateurs à la base non consommateur relatif, décident de tenter l’expérience du club échangiste, soit par fantasme, soit par curiosité et dans ce cas, la prise en charge de ces derniers est très important.

Beaucoup disent ne pas avoir été renseignés sur le fonctionnement, sur les différentes chambres et ambiances et donc se trouvent un peu perdu, et n’osent peut-être pas revenir par la suite.

Par conséquent, pour fidéliser au mieux le client et en faire devenir un consommateur il faut savoir l’intégrer à ce milieu, lui demander ce qu’il recherche, lui faire visiter les lieux et le mettre en relation avec des couples échangistes.

C’est ce que demandent la plupart des nouveaux arrivants dans un club libertin, ils ne veulent pas être laissés à eux-mêmes, mais plutôt être accompagnés.

Je vais citer la phrase d’un internaute qui disait : « l'accueil très moyen déjà (on nous explique pas comment ça va se passer malgré le fait qu’on dise à l'accueil que c’est la 1ere fois) »

Ceci prouve donc l’intérêt des couples qui vont pour la première fois dans ce genre de club de se faire guider.

La clientèle :

Deuxième thème qui ressort des consommateurs est celui de la clientèle qui fréquente ces clubs.

Et là deux idées s’opposent, tout d’abord ceux qui y portent une grande importance et ensuite ceux pour qui c’est complètement sans intérêt.

L’importance de la clientèle :

Parlons dans un premier temps de ceux pour qui cela importe.

Certains consommateurs ressortent déçus de leur première expérience car la clientèle qu’ils ont rencontrée ne correspondait pas à leurs attentes.

La plupart de ces personnes non satisfaites le sont car ce sont des jeunes couples (la trentaine) qui souhaitent trouver des gens de leur âge et se rencontrent que la moyenne d’âge est autour des 45-60 ans, et par conséquent ils ne veulent pas se mélanger avec eux.

De plus, l’autre frein est la beauté des couples présents, puisque les jeunes couples sont encore très superficiels et portent une grande importance à la beauté physique, et donc s’il n’y a pas de personnes correspondant à leurs critères sélectifs en termes de beauté, ils vont repartir frustrés et ne voudront plus fréquenter ces lieux de libertinage.

Ainsi, on constate que les nouveaux couples veulent pour la plupart une clientèle jeune et belle.

On peut citer la aussi une phrase : « des hommes et des femmes avec en moyenne d'âge 50 ans en train de se lécher, de baiser, etcet on peu pas dire qu'en plus malgré leur âge, ils étaient biens physiquement, et au moins une dizaine de personnes en train de mater..ça a limite dégouté ma femme..et moi aussi »

Donc, nous avons vu ici que pour certaines personnes, souvent les couples qui découvrent ces clubs et ont déjà une idée préconçue de ce qu’ils veulent obtenir, portent une importance cruciale à la clientèle et y vont surtout pour pratiquer une expérience sexuelle avec quelqu’un d’autre plutôt que de pratiquer du réel échangisme qui est un état d’esprit.

Ainsi, pour les autres consommateurs, qui fréquentent ces lieux depuis plusieurs années, la clientèle n’est pas le point le plus important, ce qui les intéresse est surtout la complicité, la tolérance et l’ouverture d’esprit des gens qui y sont, ils souhaitent obtenir une ambiance et faire des rencontres avec des couples intéressants dans leur façon d’être et satisfaire des fantasmes tous ensemble.

Qu’ils aient 18 ans, 30 ans ou bien 55 ans, ça n’importe peu tout comme leur beauté physique.

Là aussi, on peut citer une internaute : « un grand beau brun ténébreux mais qui me met la main aux fesses n'a aucune chance facea un homme plus âgé, moins séduisant peut-être mais qui lui aura du savoir vivre et du respect pour moi »

On remarque, grâce à cette analyse, qu’il y a deux types de consommateurs, ceux qui vont rechercher du sexe pur et dur, avec comme contrainte l’attirance physique.

Et d’un autre côté, ceux qui pratique le libertinage, avec l’état d’esprit du libertin, c’est-à-dire le partage avec d’autres personnes, avec du respect et sans prise de tête.

Ces deux profils, fréquentent les lieux mais souvent un seul y reste, ceux qui veulent du partage, car les chercheurs d’aventures sexuelles, se trouvent souvent déçu à cause de la clientèle qui généralement ne leur correspond pas.

Par conséquent, malgré leur opposition, les deux peuvent être clients sur du long terme, si on arrive à les séparer ou faire en sorte qu’ils y trouvent tous les deux ce qu’ils recherchent.

Fantasme et liberté

Autre point important que l’on observe lors de notre analyse, est que les clients de ces clubs libertins n’y vont pas pour la même chose nous avons vu un peu plus haut que certains veulent de la beauté et d’autres de la complicité.

Lorsqu’on sélectionne les mots dits par les clients, on constate qu’il apparait deux autres termes, le premier est celui du fantasme.

Les personnes souhaitant tester l’échangisme sont des gens qui ont un fantasme et qui veulent l’assouvir.

Ces fantasmes sont soit d’ordre exhibitionniste, le couple veut faire l’amour devant une foule et que cette dernière les regarde faire leurs ébats.

Soit d’ordre voyeuriste, un des deux partenaires laisse l’autre s’essayer avec une tierce personne, et pendant ce temps-là le conjoint le ou la regarde faire.

Une cliente disait : « Je ne partageais pas tous ses fantasmes mais j’étais très excitée à l’idée qu’on puisse nous voir en train de faire l’amour. C’est cela que nous mettons en pratique ici. »

Ensuite, le deuxième mot qu’on peut sélectionner est celui de liberté, puisque les femmes, malgré le côté sexuel dominant du club, peuvent mieux que dans n’importe quel autre endroit dire non aux avances de quelqu’un avec simplement un mot voire un geste.

Elles sont donc libre de s’habiller aussi sexy qu’elles le souhaitent et ce sans être jugée par la gente masculine et grâce à l’aspect du respect qui est inhérent à ces lieux, elles ont la possibilité de dire oui ou bien à n’importe quel homme.

« Une boîte échangiste est clairement le seul endroit sur terre où tu ne seras jamais obligée de faire quelque chose de sexuel qui pourrait te déplaire. »

Glauque

Enfin, le 4ème terme qui ressort de ces analyses est celui de l’environnement du club.

Est-il « glauque » ou au contraire « clean » ?

Là aussi, deux écoles se distinguent, certains sont attirés par le côté souillé, « hard » et donc un peu lugubre du lieu dans lequel ils se rendent. C’est ce côté sexe facile et « sale » qui les intéressent.

« J’aime cette ambiance sordide. Les gens qui s’exhibent, surtout les hommes, ne sont pas beaux. Ça me rappelle les premières peurs de la sexualité, les premiers dégoûts de l’enfance. Leurs têtes quand ils jouissent, les bruits qu’ils font, les râles… Je suis dégoûtée autant qu’excitée, c’est un peu comme une drogue… Ah ! et puis ce qu’on appelle les gang band, cette horde d’hommes qui vous entourent, ça donne le désir d’être engloutie, souillée. Plus c’est glauque et plus j’aime… » : disait une cliente.

Et pour d’autres, c’est l’inverse, le club ne doit pas être si sordide que ça, mais au contraire il doit être propre, avec une ambiance respectable, qu’on se sente à l’aise dedans, et que ce ne soit pas la même image qu’un bordel.

Une internaute a noté 5/5 un club sur paris pour son hygiène et a déclaré : « Les lieux ont un décor de circonstance et raffiné. Quant à la propreté des lieux, tout était excellent. L'endroit est propice aux fantaisies... » ( http://paris.creetic.fr/avis-club-de-rencontres-les-chandelles.html , consulté le 26/11/11)

Conclusion de l’analyse des consommateurs

On peut conclure que les clients de ces clubs libertins se différencient en deux types.

D’une part les chercheurs de sexe, qui privilégient la rapidité des rapports sexuels et ne s’intéressent pas voire très peu au cadre, mais a contrario demandent une clientèle spécifiques.

Et d’autre part, les couples libertins qui veulent une ambiance posée, conviviale et sous le signe du respect, et là donc c’est plutôt le club en lui-même et son atmosphère qui aura de l’importance, plus que la clientèle présente.

Enfin, il ne faut pas oublier que de nouveaux consommateurs peuvent faire apparition dans le club, et il faut les mettre les plus vite possible à l’aise et les guider.

II. Analyse des propriétaires :

Pour l’analyse des propriétaires il y a une interview avec le patron de l’« E » avec un guide d’entretien et le deuxième entretien a eu lieu avec le patron du « D », mais ce dernier date d’il y a quelques mois, et il a été fait sans guide, toutefois les questions restaient quasiment les mêmes.

Thèmes ressortis

L’argent

Le thème qui ressort le plus lorsqu’on s’adresse à un patron de club est l’argent que ça rapporte.

Et là pour celui de l’ « E », il déclare avoir ouvert son club d’une part parce que c’était un milieu qui l’intéressait, mais surtout pour l’argent que ça lui permet de gagner ; par contre il n’a pas voulu dire combien de recette il obtenait par mois.

Quant au patron de Dole, il a clairement déclaré son chiffre mensuel net, et ce dernier s’estime aux environs de 12 000 € à 15 000 €.

Ainsi, ceux qui ouvrent ce type de club, le font généralement pour l’aspect pécuniaire, d’autant plus que le gérant du « D » était un ancien directeur de banque, un métier où les chiffres sont la base.

La sélection à l’entrée

Deuxième point qui ressort de ces discussions est comment sont choisis les clients. Pour l’ « E », il déclare que les gens entrent souvent par parrainage afin d’éviter les personnes inconnues qui peuvent créer des problèmes, et ensuite il cherche une mixité au sein du club, il faut au maximum 3 hommes pour une femme.

Par contre, au « D » l’entrée est moins sélective, puisque peuvent rentrer plusieurs hommes d’affilés sans avoir spécialement le quota féminin.

Après si on s’intéresse aux clubs huppés de la capitale par exemple, on constate que la sélection est aussi très importante, car ils déclarent que c’est cette partie qui va faire que le club ait une bonne ou mauvaise notoriété.

Autre point important dans la sélection, c’est la façon dont peuvent rentrer les clients.

Si on prend les chandelles de Paris, il y aura une tenue hot à prévoir pour les dames.

Ensuite pour le club de Troyes, tout le monde doit se déshabiller à l’entrée pour ensuite mettre une serviette de bain, ce qui limite l’entrée à certaines personnes plus réservées.

Enfin, pour celui de Dole, l’entrée est facile d’accès pour les hommes, qui peuvent même venir avec un simple jean et un t-shirt, mais pour les filles une tenue correcte reste recommandée, même si pas obligatoire.

La clientèle

Pour finir, intéressons nous au troisième thème ressorti, celui de la clientèle qui fréquente ces lieux.

Les consommateurs pour certains se plaignent de la clientèle trop vieille, or qu’en disent les propriétaires de ces lieux.

Si on prend le « D », ce dernier déclare avoir vu une population rajeunissante qui fréquentent ces lieux, surtout la journée et en semaine.

Ensuite, pour le gérant de l’ « E », il raconte qu’il y a tout âge que ce soit des jeunes ou bien du 3ème âge et que s’il devait faire une moyenne, elle s’estimerait aux alentours des 40 ans.

De plus, si on considère une interview passée au patron d’un club à Genève, ce dernier nous dit qu’il n’accepte pas les jeunes de moins de 25 ans, ce qui prouve qu’il y a bien une clientèle de plus en plus rajeunissante .( http://blog.coquinscoquines.ch/2007/10/31/20/ ,consulté le 25/11/11)

Conclusion

Ainsi, on peut dire que les clubs libertins attirent une clientèle de plus en plus jeunes, qu’il y a une sélection à l’entrée qui se fait pour certains, mais n’est pas encore très complète.

Et qu’enfin, c’est un milieu très porteur, où de l’argent facile est à faire, tant qu’on ne tombe pas dans l’abus des drogues ou de la prostitution.

II. Business model

On a vu dans la 1ère partie qu’il manquait des clubs avec une bonne ambiance et une sélectivité à l’entrée. Mais aussi dans la partie d’avant qu’il y avait deux types de clients à satisfaire plus les nouveaux consommateurs à fidéliser.

Donc, on va voir comment répondre à ces attentes.

Pour ça, nous allons établir un Business Model dont la valeur ajoutée du club libertin que je souhaite mettre en place est la segmentation des clients et du spectacle en rapport avec le sexe.

- Customer segments

Ce club va créer de la valeur pour les couples qui souhaitent échanger avec d’autres couples, mais qui souhaitent faire ceci dans un cadre hygiénique, classieux, charmant et qui veulent un spectacle.

De plus, les clients recherchant du sexe pur seront aussi satisfaits. Ainsi, que les nouveaux consommateurs curieux de découvrir ces lieux.

Les clients les plus importants seront autant les nouveaux qu’il faudra fidéliser, que les habitués qui souhaitent trouver un lieu leur correspondant, et enfin, les libertins qui souhaitent découvrir de nouveaux endroits plus « chics » que les habituels.

Toutefois, une nouvelle clientèle sera la bienvenue, celle de la jeunesse, où toute une communication et un marketing seront faits pour les attirer.

Mais aussi, une CSP élevée, car le prix d’entrée un petit peu sera au-dessus de la moyenne, afin de filtrer les entrées.

Et concernant la géographie, le lieu étant en Franche Comté, on aura tous les habitants des villes proches qui sont : Dijon, Vesoul, Besançon et Dole.

- Customer relationship

Les clients souhaitent qu’on établisse avec eux un système d’intégration et de mise à l’aise, surtout pour les nouveaux qui ne connaissent pas les lieux et qui ont besoin d’être encadrés. On pourra ainsi, le faire passer la soirée avec un couple hôte.

Pour les autres, ils veulent soit une bonne ambiance et de la complicité soit un endroit pour profiter des plaisirs charnels sans rien d’autre. Ainsi, ces deux généralement s’opposent, il faudra donc les différencier en le séparant de « zone ».

De plus, un forum sera mis en place, pour que les gens nous disent leurs impressions, afin d’évoluer au mieux en fonction des attentes clients.

- Channels

La communication sera faite via internet (sites spécialisés et notre propre site), endroit où les clients de ce type de lieux ont le plus d’information, de plus, il existe un guide référençant tous les clubs de France, il faudra donc paraître dessus.

Ensuite, le reste se fera via le bouche à oreille étant donné qu’on se situe dans un emplacement avec une zone de chalandise d’environ 300 000 habitants, sans compter les consommateurs qui se déplacent.

Pour ce qui est de la distribution, c’est une vente de service sur place, donc il n’y a pas de canal de distribution.

- Value proposition

L’offre que nous proposons est une ambiance et un lieu pour pouvoir échanger les couples ainsi que pour pratiquer des plaisirs sexuels.

Mais aussi, il sera offert dans une première étape un petit restaurant avec bar, une estrade avec des spectacles les samedis, et ensuite différentes chambres et ambiances pour que tous types de clients s’y retrouvent.

Il y aura aussi une salle « hard » avec une ambiance différente et où se rendront les gens voulant juste pratiquer du sexe avec n’importe qui, il y aura donc une atmosphère plus « hot » avec une salle sado-maso ; une boutique de sextoys ; et une salle avec une caméra où les gens pourront acheter les DVD à la fin.

La nouveauté découle du fait qu’on fera salle de spectacle basé sur le sexe (tels que des reproductions de scènes de livre érotique ou encore des parties humoristiques mais avec du sexe) et qu’on segmente les différents clients pour que tout le monde y trouve sa place. Et le tout dans un environnement très chic.

Il sera offert bien sûr plusieurs thèmes par semaine et aussi des salles avec différentes ambiances, telles que la chambre massage, la chambre noire, la chambre luxueuse, sauna etc…

- Key activities

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A la vue de cette chaîne de valeur, on constate qu’il y a 5 activités principales qui sont :

- Le recrutement des clients : c’est-à-dire qu’il faudra consacrer beaucoup de temps et d’argent pour faire venir le plus de clients possibles au sein du club. C’est grâce à ceci qu’il va vivre.
- La gestion du club : pour que les gens reviennent et qu’il n’y ait pas de souci il faut gérer son club convenablement, c’est la vitrine du service qu’on vend. Ainsi, il faudra que celui-ci soit toujours propre, accueillant et avec une bonne clientèle.
- Le marketing : pour qu’il y ait de plus en plus de clients, il faudra trouver la bonne communication à faire et les bons supports pour que les non consommateurs relatifs viennent dans ce club.
- La logistique approvisionnement : étant donné qu’il y aura un restaurant et des spectacles, il y aura tout un approvisionnement à gérer pour subvenir au mieux aux besoins.
- Services : comme dans tout secteur il y a un service à respecter, ici il faudra fournir des préservatifs gratuitement, des douches et de l’alcool.

Ensuite, il y a trois activités secondaires qui sont :

- L’infrastructure : qui s’occupe de tous les services nécessaire au bon déroulement de l’entreprise, c'est-à-dire la gestion, l’administration, le juridique…
- La GRH : étant donné qu’il y aura du personnel, il faut savoir le gérer, il y aura donc un videur, un DJ et deux serveuses ainsi qu’un employé de ménage.
- L’achat : achat de nourriture, boissons, préservatifs, et autres mobiliers et éléments décoratifs.
- TIC : gestion du site internet du club.

- Key resources

Ressources financières : il faudra beaucoup d’argent (environ 400 000 €) pour financer le complexe, mais aussi le mobilier inhérent et le terrain, ainsi que la licence IV pour la vente d’alcool.

Ressources humaines : il faudra du personnel, environ 3 personnes (2 serveuses et un videur) plus un employé de ménage.

Ressources intellectuelles : il faudra un designer pour confectionner au mieux les différentes salles à thèmes.

- Key partners

Comme partenaire il y aura les personnes qui viendront faire leur spectacle dans le club, qui peuvent apporter de nouveaux clients. De plus, ils seront amenés à venir souvent, donc ce sont des vrais partenaires.

Et ensuite, peut-être faire un partenariat avec un sex-shop local, de la pub contre des objets.

- Cost structure

Les coûts les plus importants sont ceux de création de l’entreprise, ensuite ceux-ci seront divisés comme suit :

Coûts fixes :

- Emprunt
- Personnel

Coûts variables :

- Electricité, eau, chauffage
- Boissons et nourritures
- Préservatifs et autre éléments d’hygiène
- Spectacles
- Publicité
- Revenue Streams

Les revenus sont divers, nous avons tout d’abord l’entrée dans le club qui variera si on prend avec repas et spectacle ou si on prend juste l’entrée.

Ensuite, il y a aussi la vente de boissons, de sextoys et tenues et enfin de DVD (en rapport avec la salle où on se fait filmer).

Tous ces moyens là sont sources de revenus.

Les pris fixes seront donc de 50 € pour l’entrée et 70 € avec le spectacle.

Et le DVD sera à 20 €.

Pour ce qui est des boissons et sextoys, ça sera en fonction de ce que prend le client.

Schéma du club :

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Conclusion

Ainsi, malgré un marché en forte croissance, il y a toujours moyen d’innover pour ramener de nouveaux clients et satisfaire les habitués en faisant un cadre classieux qui plaira aussi bien pour ces spectacles que pour son ambiance adaptable en fonction des clients, mais aussi la possibilité de garder un souvenir filmé de son séjour, le tout dans un environnement chic, qui changera de l’idée « glauque » qu’on se fait de ces milieux.

ANNEXE

Interview Propriétaire de l’ « E »

Depuis quand avez-vous ouvert le club ?

Je l’ai racheté il y 5 ans. Il existe depuis 8 ans (il était uniquement gay).

Quelles évolutions avez-vous apporté ?

Je l’ai mis en mixte. Le prix n’est pas le même, il a augmenté.

Souffrez-vous de la concurrence ?

Non le seul dans l’aube. Je n’en souffre pas.

Quels jours avez-vous le plus de clients ?

C’est la même chose de 14h a 1h30. Mais le vendredi samedi les gens sont plus enclins à venir.

Quels thèmes fonctionne le mieux ?

Toutes les soirées à thème marchent bien. Mais particulièrement tous les 1er vendredi du mois parce que c’est la que es clients ont la paie.

Que recherchent les clients ?

Du plaisir, beaucoup et pas de prises de tête. Juste passer un bon moment.

Pourquoi avoir ouvert un club échangiste ?

Ce que je voulais faire depuis plusieurs années. Et pour l’argent.

Comment choisissez-vous les clients qui peuvent rentrer ?

3 hommes pour un couple. Clientèle parrainée. Gens bourrés ou drogués n’a rien à y faire. Mixité homme femme.

AGE : 40 ans en général mais il y a des jeunes et du 3eme âge.

CSP ?

Hétéroclite (ouvriers, police, chef d’entreprises …). Les gens sont là pour le sexe pas pour se raconter leur vie.

Bibliographie

Sade D.A.F. (1787), les infortunes de la vertu, Gallimard, Paris, Folio Classique.

Welzer-Lang D. (2005), la planète échangiste : les sexualités collectives en France, Éd. Payot & Rivages, Paris.

Grattepain D. (2010), Tranches de vies libertines, éditions Publibook, Paris.

Perseil S. (2009), cadres de la prostitution, L’harmattan, Paris

Porter M.E,(1979) How Competitive Forces Shape Strategy, Harvard business Review.

Explic< http://www.explic.com/10400-libertin.htm > consultée le 26/11/11

Final del extracto de 27 páginas

Detalles

Título
Opportunités d'affaires et création d'entreprise. Le milieu échangiste
Autor
Año
2011
Páginas
27
No. de catálogo
V296309
ISBN (Ebook)
9783656943068
ISBN (Libro)
9783656943075
Tamaño de fichero
722 KB
Idioma
Francés
Palabras clave
Club échangiste, business model, création d'entreprise, libertin, libertinage, sexe, mémoire
Citar trabajo
Aurélien Schmit (Autor), 2011, Opportunités d'affaires et création d'entreprise. Le milieu échangiste, Múnich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/296309

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