L’objet de cette étude a tout d’abord débuté par un constat, la méconnaissance juridique des nouvelles opportunités de destruction que crée l’être humain pour nuire à sa propre humanité. Il est vrai qu’est de plus en plus étudiée la législation des drônes et autres nouvelles machines de guerre chargées d’engendrer le chaos et la désolation. Toutefois, en abordant la question de l’écocide dans mes premières recherches, j’ai constaté que peu de pays se sentaient concernés par ces nouveaux crimes internationaux de grande ampleur, la Russie était toutefois l’un des rares Etats à l’avoir incorporé dans ses textes pénaux.
En revanche, je demeurai décontenancé par l’absence de pensée scientifique qui se projettait vers l’avenir issue de la réflexion de la majorité des juristes. Ce futur paraissant tout aussi effrayant que fascinant pose de nombreuses questions. En effet, l’Homme ne cesse de s’inventer des méthodes toujours plus destructrices, des méthodes toujours plus avancées, des méthodes toujours plus sournoises pour provoquer la mort. Or, en découvrant que certains auteurs ont eu, et ont parfois toujours, de funestes impacts sur une population, cela m’a laissé penser que la communauté juridique n’était pas dotée d’outils pour les juger. Le criminel apprend de ces prédécesseurs. Des nombreux génocidaires ont déjà été jugés sur la base de la convention de 1948 relative au génocide.
Sous ces enseignements de la justice internationale, des individus développent ou peuvent développer des pratiques qui auraient pour finalité dissimulée un génocide. La communauté internationale commence à être coutumière de la gestion judiciaire des génocides classiques, mais elle n’envisage pas le futur, les émulations du génocide, ces descendants qui ont la même finalité et qui pourtant sont mieux dissimulés dans leurs intentions. Certains Etats, comme la Russie ou le Vietnam, ont entamé des innovations juridiques comme le processus de reconnaissance de nouveaux crimes internationaux graves en s’inspirant du concept de génocide, que ce soit consciemment ou inconsciemment.
Faire de l’innovation juridique, c’est avant tout réaliser un travail proche de la divination, anticiper des comportements qui n’auront peut-être jamais lieu. Cependant, ce processus est nécessaire au nom du principe de prévention, car quoi de plus essentiel que d’alerter la communauté juridique sur des risques futurs contre la vie humaine, avant même que celle-ci ne soit en danger ?
Inhaltsverzeichnis
- TITRE PRELIMINAIRE - Le système pénal russe.
- Section 1 - La procédure législative ordinaire de Russie.
- Section 2 - L'organisation judiciaire de Russie
- TITRE 1 - Le génocide, une notion internationale au sein du droit russe.
- Section 1-L'adhésion à des normes internationales: phase essentielle de l'incorporation du standard de génocide.
- Section 2 - La sélection normative par le législateur russe : phase de concretisation de l'incorporation du génocide
- TITRE 2 - Le concept de génocide, une source d'inspiration pour de nouvelles notions juridiques en Russie...
- Section 1 - L'extension du standard de génocide par l'incrimination de contextes génocidaires
- Section 2 - Les atteintes annonciatrices d'un génocide intégrées dans le droit russe
Zielsetzung und Themenschwerpunkte
Diese Studie untersucht die umfassende Einarbeitung des Völkerstrafrechts, insbesondere des Genozids, in das russische Rechtssystem, obwohl Russland kein Vertragsstaat des Römischen Statuts ist. Sie analysiert, wie Russland den internationalen Standard des Völkerstrafrechts durch die Aufnahme des Genozids in seine eigenen Gesetze internalisiert hat und wie dieser Standard als Grundlage für die Entwicklung neuer Rechtsbegriffe dient.
- Die Internalisierung internationaler Rechtsnormen in das russische Rechtssystem
- Die Rolle des Genozids im russischen Recht
- Die Entwicklung neuer Rechtsbegriffe in Russland, die auf dem Konzept des Genozids beruhen
- Die Erweiterung des Genozid-Standards auf neue Strafrechtskonzepte
- Die Prävention von zukünftigen Verbrechen gegen die Menschlichkeit
Zusammenfassung der Kapitel
Der erste Teil der Arbeit befasst sich mit dem russischen Rechtssystem und analysiert die Gesetzgebungsverfahren und die Organisation des russischen Gerichtswesens.
Der zweite Teil der Arbeit befasst sich mit dem internationalen Standard des Genozids und seiner Einarbeitung in das russische Rechtssystem.
Der dritte Teil der Arbeit untersucht die Verwendung des Genozid-Konzepts als Grundlage für neue Rechtsbegriffe in Russland und untersucht die Erweiterung des Genozid-Standards auf neue Strafrechtskonzepte.
Schlüsselwörter
Diese Arbeit befasst sich mit den wichtigsten Schlüsselbegriffen wie Völkerstrafrecht, Genozid, russisches Recht, Internalisierung, Rechtsvergleichung, Rechtsentwicklung, Prävention, ethnische Säuberungen und Rechtsnormen. Sie analysiert die Einarbeitung des Genozid-Standards in das russische Rechtssystem und seine Auswirkungen auf die Entwicklung neuer Rechtsbegriffe, die auf dem Konzept des Genozids basieren.
- Citation du texte
- Jordan Goulet (Auteur), 2018, L’incorporation extensive du génocide en Russie, un Etat non-partie au Statut de Rome, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/459759