Madame Bovary - Rodolphe - Analyse


Trabajo Escrito, 2002

17 Páginas, Calificación: 18/20 Punkten


Extracto


Inhaltverzeichnis

I) INTRODUCTION

II) PARTIE PRINCIPALE
1) présentation résumée
2) présentation détaillée
3) La relation entre Emma et Rodolphe
4) La relation entre Rodolphe et Charles

III) CONCLUSION
La signification symbolique de Rodolphe

IV) BIBLIOGRAPHIE

I) INTRODUCTION

« Monsieur Gustave Flaubert tient la plume comme d’autres le scalpel»[1] écrit Saint-Beuve après avoir lu le chef-d’œuvre Madame Bovary. En effet, le style est caractéristique pour ce roman et Flaubert y rattache une grande importance[2]. «Il faut écrire froidement»[3] constate-il dans sa correspondance. Selon lui l’art est recréation et création, et cela suppose d’écrire sans parti pris et devenir impersonnel[4]. Les parties doivent s’enchaîner rythmiquement et naturellement les unes des autres, puisqu’» il n’y pas d’idée sans forme, pas de forme sans idée».

Flaubert, fils d’une famille de médecin ne publie rien avant Madame Bovary bien qu’il ait écrit avant beaucoup. Plutôt pauvre, son travail lui est plus important que l’argent. Malgré le succès de son chef-d’œuvre, il ne connaîtra ni la vraie gloire, ni la popularité[5]. Il ne souffre pas seulement d’une maladie nerveuse, des rhumatismes et des crises de furonculoses, mais aussi de la solitude[6] dans l’âge, de son dégoût de la vie, de la société, des prêtres et de la France. Lorsqu’il commence son récit, Flaubert a trente ans et est physiquement et moralement mûri[7].

Le héros de son roman, la provinciale Emma Rouault, épouse malheureuse du médecin médiocre, Charles Bovary, trompe son mari et fait des dettes. Ses rêves d’un amour romantique éternel et d’une fuite loin de l’ennui quotidien ne deviennent pas réalité. Désespérée, près de la ruine et laissé en plan par ses amants, elle se suicide laissant à son mari une fillette. Peu après, Charles Bovary décède de chagrin et la fille Berthe grandit en pauvreté.

Pour écrire ce roman, Flaubert avait besoin de cinq ans (1851-1856), ce travail pénible le fatiguera de plus en plus. Il tire ses sources sans doute de l’histoire d’un officier de santé, Eugène Delamare[8] ou du manuscrit mémoires de Madame Ludovica.[9] Malgré ces ressemblances Flaubert confirme que c’est une histoire «totalement inventée»[10].

En 1856, Madame Bovary voit le jour dans le numéro d’octobre de la Revue de Paris et les cinq numéros suivants, mais sans quelques parties non conformes à la morale. Mais quand même le livre est un scandale et Flaubert est averti officiellement, pourtant il a de la chance: Les juges de la sixième Chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris l’acquittent[11]. Beaucoup de critiques sont mauvaises[12], pourtant l’ouvrage devient un grand succès. Quand Madame Bovary paraît en librairie[13], l’auteur a trente-six ans et malgré sa célébrité il est toujours inquiet, insatisfait et soumis au même ennui insupportable[14].

II) PARTIE PRINCIPALE

1) présentation résumée

Grâce à la richesse du dialogue dans Madame Bovary et peu de remarques de l’auteur, on peut juger les personnages d’une façon relativement objective.[15]

Rodolphe Boulanger de la Huchette, le premier amant de Madame Bovary, est présenté comme un homme dur. N’ayant pas de sentiments tendres ou romantiques pour personne, il veut profiter des femmes, mais non pas s’y embarquer. Pour Emma, il n’éprouve pas d’amour, il est seulement attiré par son extérieur et son charme. En plus, son autre amante commence à l’ennuyer.

Dès que Rodolphe fait la connaissance d’Emma il décide de la séduire, à ce qu’il réussit grâce à son expérience avec les femmes. C’est pourquoi il lui est facile de juger la situation juste- Emma a assez de son mari et elle aspire à l’amour. Rodolphe s’imagine vite une stratégie pour gagner son cœur, mais est assez rusé pour rester flexible en cherchant pendant ses conversations avec Emma les bonnes réponses à ses pensées.

Son plan réussit: Madame Bovary découvre en lui le sauveteur de sa vie uniforme et l’amant passionnant. Pendant qu’elle se laisse emporter par ses rêves d’un avenir commun avec Rodolphe, il restera froid et réaliste. Quand il s’aperçoit qu’Emma ne cesse pas de le presser de partir avec elle, il rompt la relation cruellement.

2) présentation détaillée

«Il était d’un tempérament brutal et d’une intelligence perspicace(195).»C’est presque la première chose qu’on apprend de lui et elle peut être considéré comme phrase clé qui décrit en quelques mots les principaux traits de caractère de Rodolphe.

a) sa brutalité

Dès la première rencontre avec Emma il est évident que Rodolphe n’est pas un homme sentimental. Il veut la séduire avec une stratégie et s’en débarrasser par un ruse. Evitant dès le début de montrer ses intentions et à la fin une conversation franche il ne pense qu’à son profit. Sergio Cigada considère l’utilisation du pronom neutre «ça»[16] comme «représentation brutale que Rodolphe se fait des époux Bovary comme simples objets.»[17]

Pour rejoindre son but, Rodolphe n’a pas de scrupules de mentir. Quand il réfléchit de son comportement envers elle, il compte seulement à son avantage. Il n’envisage jamais de lui faciliter la situation. Après la première rencontre par exemple il attend six semaines avant la deuxième. Ce temps sera très dur pour Emma et Rodolphe le sait sans le regretter: «Nous commencerons, et hardiment, car c’est le plus sûr (196).»

Dès qu’il se sent aimé par Emma, il n’a plus de mots qui la font pleurer, ni de ces véhémentes caresses qui la rendent folle. Bien qu’Emma redouble sa tendresse, Rodolphe cache de moins en moins son indifférence (241). «

Quand il la trouve plus sérieuse que d’habitude, il manque consécutivement à trois rendez-vous et il ne tient pas compte de son comportement mélancolique (245). Quelque temps après, il juge toute pudeur incommode et il la traite sans façon: «Il en fit quelque chose de souple et de corrompu (266).»

Concernant les plans de départ d’Emma, Rodolphe la fait lanterner pendant des semaines et lui raconte des mensonges: «Il voulut avoir encore deux semaines devant lui pour terminer quelques dispositions; puis, au bout de huit jours, il en demanda quinze autres; puis il se dit malade; ensuite il fit un voyage(273)». Emma, aveugle envers la réalité, ne cesse pas de le presser. Rodolphe lui écrit enfin une lettre hypocrite sans vraiment avoir pitié d’elle.

En rédigeant la lettre d’adieu il pense à la possibilité qu’Emma pourrait croire qu’il se retire par avarice. Mais cela ne le dérange point: «Ah! n’importe! tant pis, il faut en finir! (279)» Etant trop froid pour comprendre les sentiments d’ Emma il relit la lettre et la trouve bonne. Il s’en rend compte et laisse tomber sur la lettre une grosse goutte d’eau (280). En cherchant à cacheter la lettre, le cachet «Amor nel cor» se rencontre, et il tue le dernier reste du sentiment de compassion («Cela ne va guère à la circonstance…») en se disant: «Ah bah! n’importe(280)!» Malgré cette rupture brutale il peut bien dormir.

b) son intelligence

Grâce à son intelligence Rodolphe est capable de trouver la bonne stratégie pour séduire Emma qui le croit intelligent: «cet homme enfin qui possédait tant d’expérience dans la raison (261).»

Rodolphe se décide jamais trop tôt ou trop tard: Jusqu’au dernier moment il profite de la relation avec Emma. Il organise les rencontres ou l’expédition de ses lettres d’une telle manière que personne se rend compte de leur secret. On y découvre son talent d’acteur (mais aussi la naïveté d’Emma), car Emma ne devine presque jamais ce qu’il pense[18].

D’une certaine façon l’égoïsme de Rodolphe et son contrôle sur lui-même[19] lui sont serviables, d’une part de gagner le cœur d’Emma et d’autre part pour pouvoir se séparer d’elle. Après les Comices, il pense à elle, mais il se dit: «N’y retournons pas de sitôt, ce serait une faute (223).» Mais le jour avant leur «départ», Rodolphe ressent même quelques regrets: Son cœur bat tellement qu’il doit s’appuyer contre un arbre pour ne pas tomber. Il se dit «Quel imbécile je suis!»et pense à tous les plaisir de leur amour. Il doit s’efforcer pour se donner assez de raisons: «Je ne peux pas m’expatrier, avoir la charge d’une enfant.» et «Et d’ailleurs, les embarras, la dépense…Ah! non, non, mille fois non! cela eût été trop bête! (276)» Ainsi, sa raison gagne toujours: A peine arrivé chez lui, Emma lui semble être reculée dans un passé lointain (276), il a même des difficultés de s’imaginer son visage (277), tellement forte est sa volonté de suivre sa raison. Et enfin il en profite, car quand Emma aime un homme (comme Léon et Rodolphe) elle l’étouffe par ses exigences ou ses réactions passionnées.

Bien qu’il fasse quelquefois des fautes, il sait se sauver toujours. Ses fautes sont les suivantes: Il ne croit pas que les déclarations d’amour d’Emma sont sincères et une fois, quand Emma sort désespérée de la maison en pleurant, il «en perdit la tête» et lui demande si qu’il peut faire pour elle. Et quand Emma vient pour lui demander de l’argent, il la croit amoureuse et lui déclare son amour éternel. Mais malgré ces «fautes», il n’accorde pas à elle ce qu’elle lui demande: Le sauvetage de sa vie triste, sois en partant avec elle, soit de lui donner de l’argent[20].

[...]


[1] Nadeau (1969): p. 153

[2] Bollème (1963): „Depuis qu’on fait du style, je crois que personne ne s’est donné autant de mal que moi», p. 63, «Le style, c’est la vie!» p. 145

[3] Nadeau (1969): p. 129

[4] Bollème (1963): «L’auteur, dans son œuvre, doit être comme Diue dans l’univers, présent partout, et visible nulle part.» p. 95

[5] Suffel (1958): p. 113

[6] Bollème (1963): «un homme vieilli comme moi dans tous les excès de la solitude, nerveux à s’évanouir, troublé de passions rentrées, plein de doutes», p. 59

[7] Suffel (1958): p. 32

[8] qui habite le village de Ry dans la région de Rouen et qui perd bientôt sa première femme plus âgée. Il se remarie à Delphine Couturier. Cette jeune femme le trompe, contracte des dettes, meurt et lui laisse une fille.

[9] La jeune femme Louise Pradier qui trompe son mari, fait des dette et se jette dans la Seine.

[10] Bollème (1963): p. 188

[11] en janvier 1857

[12] Nadeau (1969): p. 153. Revue des Deux Mondes: «Talent où il y a jusqu’ici plus d’imitation et de recherche que d’originalité», Paulin Limayrac: «talent de second ordre»

[13] Suffel (1958), p. 46: Le 24 décembre 1856 il cède le roman à l’éditeur Michel Lévy, pour cinq ans, moyennant 800F, en outre pour une «prime» 500F. De la Revue de Paris, il obtient 2000F.

[14] Nadeau (1969): p. 165

[15] Les nombres de pages entre guillemets se réfèrent au livre utilisé au cours, édition de Thierry Laget.

[16] Flaubert: Madame Bovary, Éditions de Thierry Laget: p. 195

[17] Lecercle et Messina (1989): p. 136

[18] Exemple: «Son profil était si calme, que l’on n’y devinait rien (201)».

[19] «cette supériorité de critique appartenant à celui qui, dans n’importe quel engagement, se tient en arrière (266)»

[20] Bien qu’il n’ait pas cet argent, il aurait pu parler avec l’Heureux, lui donner la moitié et chercher d’autres créanciers, la laisser vivre avec lui ou payer un séjour d’internat pour la petite.

Final del extracto de 17 páginas

Detalles

Título
Madame Bovary - Rodolphe - Analyse
Universidad
Université Sorbonne Nouvelle Paris III  (Licence études franco-allemandes)
Calificación
18/20 Punkten
Autor
Año
2002
Páginas
17
No. de catálogo
V7129
ISBN (Ebook)
9783638144797
ISBN (Libro)
9783640305544
Tamaño de fichero
538 KB
Idioma
Francés
Palabras clave
Madame, Bovary, Rodolphe, Analyse
Citar trabajo
Sonja Breining (Autor), 2002, Madame Bovary - Rodolphe - Analyse, Múnich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/7129

Comentarios

  • visitante el 12/5/2015

    L'introduction n'est pas très vraie, Gustave n'était pas pauvre au contraire il vient d'une famille aisée, son père était un chirurgien très connu et il a reçu son héritage à la mort de ce dernier. Certes pendant un certain temps il était obligé de publier pour vivre mais c'était parce qu'il avait causé lui-même sa ruine.

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