La gestion de l'approvisionnement en eau de la population de Ouagadougou. L' arrondissement de Bogodogo


Master's Thesis, 2012

93 Pages, Grade: 16/20


Excerpt


SOMMAIRE

ATTESTATION

SOMMAIRE

DEDICACE

REMERCIEMENTS

ACRONYMES ET SIGLES

AVANT-PROPOS

RESUME

ABSTRACT

INTRODUCTION

CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE L’ETUDE
1.1. Cadre théorique
1.2. Cadre géographique

CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
2. 1. Acquisition des données
2. 2. Traitement des données

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES
3. 1. Etat du réseau d’adduction d’eau potable a Ouagadougou
3. 2. Analyse du réseau de desserte et de branchements de l’adduction d’eau potable
3. 3. Gestion des plaintes et des interventions sur le réseau d’eau
3. 4. Discussion

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

TABLE DES MATIERES

ANNEXES

REMERCIEMENTS

Ce travail n'aurait sans doute pas pu aboutir sans le concours des gens a qui nous tenons a témoigner toute notre reconnaissance.

Nous tenons a remercier les Dr Joseph OLOUKOI et Dr Thomas OMER d'avoir accepté diriger ce mémoire, malgré leurs occupations et leurs programmes chargés. Leurs conseils, leurs critiques constructives, leurs rigueurs scientifiques, ont été utiles pour la rédaction de ce travail.

Nous remercions tous les enseignants du RECTAS et du Département de géographie d'Abomey-Calavi pour avoir assuré cette formation.

Les remerciements vont également a l'endroit :

- du Directeur Général de l'Institut Géographique du Burkina Faso (IGB), Monsieur TAPSOBA, pour cette bourse d'étude au RECTAS;
- du Directeur du service SIG de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA), Monsieur KANKYONO pour la disponibilité des données ;
- de Monsieur Ousséni TARNAGDA (ex-Directeur Général de l'IGB), Monsieur Oumar MAIGA (Repräsentant STONEX Burkina), Monsieur Pascal OUEDRAOGO (Attaché de santé a l'ENSP Ouagadougou), Madame DIESSONGO Léa (Professeur a Po), Madame TAPSOBA Clarisse, Monsieur le Commandant Abel ZONGO (Directeur de la Prévention et de la Réglementation), Monsieur BELEM (Directeur Technique de l'IGB), qui nous ont encouragé dans cette initiative et nous ont manifesté leur soutien constant ;
- de mes compatriotes burkinabé au RECTAS : OUEDRAOGO Karim, BALMA Simon, COMPAORE Dieudonné, PODA Gérard, OUEDRAOGO Stanislas, OUEBAKOURA K. Edith, KIBORA Jean-Baptiste pour leur fraternité et intégrité partagées.
- de toute la promotion Master francophone pour la collaboration durant toute la formation.

Nous remercions nos parents, frères, sreurs pour leur soutien inestimable. Aux amis de chaque instant, nous leur disons merci.

ACRONYMES ET SIGLES

AEP : Adduction d’Eau Potable

ANOVA: Analysis Of Variance (Analyse de la variance)

CNUED : Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement

DEA : Diplome d’Etude Approfondie

DESS : Diplome d’Etude Supérieure Spécialisée

DGPSA : Direction Générale de la Prévision Statistique et Agricole

DGMN : Direction Générale de la Météorologie Nationale

DGUTF : Direction Générale de l’Urbanisme et des Travaux Fonciers

F CFA : Franc de la Communauté Financière Africaine

INOH : Inventaire National des Ouvrages Hydrauliques

INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie

MAHRH : Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques

ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement

ONU : Organisation des Nations Unies

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PSEAU : Programme Solidaire Eau

SGBD : Système de Gestion de Base de Données

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SDAU : Schéma Directeur d’Aménagement Urbain

SIAO : Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou

SIG: Systèmes d’Information Géographique

ST/SP : Station de Traitement/Station de Pompage

ZAD : Zone d’Activités Diverse

AVANT-PROPOS

La croissance de la population en ville entraine l'extension des périphéries urbaines, caractérisée entre autre par l'inaccessibilité de la population a l'eau potable. L'office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) au Burkina Faso est confronté au défi de fournir un niveau de service d'eau satisfaisant aux ménages. Nombreux sont les ménages qui n'ont pas de branchements a domicile. Cette situation amène certains ménages a parcourir de longue distance pour s'approvisionner en eau potable.

L'association d'informations de divers types (données spatiales et socio- économiques) pour le traitement de l'information est nécessaire pour la gestion de l'adduction d'eau potable d'une ville donnée. Le système d'information géographique (SIG) permet d'optimiser en temps et en coüts a l'information sur l'état du réseau d'eau évitant ainsi une gestion évènementielle de celui-ci.

Le présent mémoire de master en science de la géo-information intitulé : «la gestion de l'approvisionnement en eau de la population de Ouagadougou : l'arrondissement de Bogodogo » qui vise la presentation de thèse de doctorat, ce travail touche certains aspects des recherches pour sa durabilité.

RESUME

La gestion de l’eau potable pose de plus en plus des problèmes dans les grandes villes africaines telles que la ville de Ouagadougou. L’inaccessibilité de la population a l’eau potable est la problématique de la gestion de l’adduction d’eau potable dans l’arrondissement de Bogodogo, l’un des cinq (05) arrondissements de la ville de Ouagadougou. Cette situation s’explique par la croissance démographique qui contribue a une extension des zones périphériques. L’objectif général de cette étude est de contribuer a l’amélioration de la gestion rationnelle de l’adduction d’eau potable dans l’arrondissement de Bogodogo. Les cartes existantes (réseau d’eau et découpage administratif), les données SRTM (conception du modèle numérique de terrain) et l’image satellitaire Quickbird (extraction de l’utilisation du sol) ont été incorporées dans la base de données géographiques. Les données socio- économiques (auprès des services techniques et l’enquete de terrain) ont subi des analyses multicritères. Les traitements et les analyses ont permis d’obtenir des couches de données sur la repartition de l’adduction d’eau potable. La base de données spatiale du réseau d’adduction d’eau potable et les fichiers élaborés a partir des enquetes de terrain ont été intégrés dans un système de gestion de base de données relationnelle et dans un environnement SIG. Les résultats obtenus a partir de la zone pilote (ilot du quartier zone I) permettent de localiser spatialement les plaintes sur les branchements et les interventions sur les accidents du réseau. Le SIG permet d’optimiser en temps et en coüts l’information sur l’état du réseau d’adduction d’eau. La conception d’un système de gestion de la base de données (SGBDR) permet d’optimiser la gestion de l’adduction d’eau potable.

Mots-clés : SIG, gestion, approvisionnement en eau potable, Bogodogo (Burkina Faso)

ABSTRACT

Management of drinking water poses a growing problem in major African cities such as Ouagadougou. The inaccessibility of the population to safe drinking water is the problem of managing the water supply in the district of Bogodogo, one of five (05) districts of the city of Ouagadougou. This is explained by population growth that contributes to an expansion of suburb areas. The general objective of this study is to contribute to improving the rational management of water supply in the district of Bogodogo. Existing maps (water system and administrative division), SRTM data (design of digital terrain model) and Quickbird satellite image (land use extraction) were included in the geographic database. The socio-economic data (technical department and the field survey) have undergone various criteria. Treatments and analyzes have yielded layers of data on the distribution of drinking water. The spatial database of network water supply and files developed from field surveys were integrated in a Relational Database Management System in a GIS environment. The results from the pilot area (block in zone I ward) are used to spatially locate the complaints about the connections and interventions on accidents on the network. GIS optimizes in time and cost, information on the state of water system. The design of a Relational Database Management System (RDBMS) is useful to optimize the management of drinking water.

Keywords: GIS, management, water supply, Bogodogo (Burkina Faso)

INTRODUCTION

L’eau est une ressource naturelle très précieuse et indispensable a la survie des étres humains. Les utilisations humaines de l’eau sont l’alimentation et l’hygiène humaine, l’agriculture (essentiellement pour les irrigations) et l’industrie. Seule l’eau douce est utilisable pour les besoins humains et provient des eaux superficielles et des eaux souterraines. Elle est un enjeu socio-économique.

L’organisation des nations unies (ONU) a élaboré les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), plus réalistes. Les Nations Unies se sont engagées a réduire de moitié, d'ici a 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de fagon durable a un approvisionnement en eau de boisson salubre et a des services d'assainissement de base (ONU, 2005). Dans de nombreuses régions du monde, la concurrence pour l’accès a l’eau s’intensifie a mesure que les quantités d’eau disponibles diminuent sous l’effet de la surexploitation et de la pollution des ressources. Ces pressions sont accentuées par le développement économique, l’accroissement démographique et l’urbanisation, ainsi que par les changements climatiques (OCDE, 2009).

La distribution naturelle de la ressource en eau sur terre ne correspond pas a la répartition des besoins. Cette non-concordance cause des problèmes quant a la survie des étres humains et quant a leur développement économique et industriel. Des problèmes ponctuels de pénurie d'eau peuvent cependant affecter n'importe quel endroit sur terre, qu'ils soient dus a des problèmes de quantité et de qualité liés a la ressource en eau, ou a des problèmes de gestion (Cans, 2001).

Au Burkina Faso, pays enclavé, l’eau est un enjeu important pour les populations et les activités qui en sont tributaires. En effet, l’économie burkinabé est basée en majeure partie sur l’agriculture et l’élevage. L’eau est un combat de tous les jours en raison du climat sec et du faible niveau de pluviométrie. D’ailleurs, de tout le territoire du Burkina Faso, seul 0,1 % est recouvert d’eau en raison du climat sec et du peu de pluviométrie (DGPSA, 2010).

Le pays, a travers des programmes et des politiques sectoriels, a cherché a apporter des solutions palliatives dans la gestion intégrée des ressources en eau. La gestion de l'eau prend en compte l'adduction en eau potable, les aménagements hydro-agricoles et les autres secteurs de l'économie nationale oü l'apport de l'eau est déterminant pour le développement économique. L'adduction en eau potable (AEP) comporte trois volets pour tenir compte des modalités de gestion. Les modalités retenues sont la taille des localités, la capacité technique et financière des collectivités. L'hydraulique urbaine vise la satisfaction de la demande solvable en eau pour les centres urbains, les villes moyennes et les centres secondaires.

Cependant, malgré ces efforts déployés, force est de constater des problèmes de gestion et du fonctionnement de l'adduction d'eau potable se posent dans les grandes villes du Burkina Faso que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Le présent mémoire examine le cas spécifique de la ville de Ouagadougou et vise a apporter des propositions pour une gestion rationnelle de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo.

Le document est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre porte sur le cadre théorique et géographique de l'étude. Le deuxième chapitre traite de la démarche méthodologique. Quant au troisième chapitre, il porte sur les résultats et discussions.

CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE L’ETUDE

Ce chapitre présente le cadre théorique et le cadre géographique de l’étude dans l’arrondissement de Bogodogo. De la problématique a la revue de la littérature, en passant par les hypothèses de recherche, les objectifs de l’étude et la clarification des concepts, ces points seront traités. Les caractéristiques physiques et socio- économiques du fonctionnement du réseau d’adduction d’eau potable de la ville de Ouagadougou seront aussi abordées.

1.1. Cadre théorique

1.1.1. Problématique

L’urbanisation en Afrique subsaharienne se caractérise par le développement de quelques villes importantes. De 12% en 1950, le taux d’urbanisation est passé a 30% en 1980 puis a 37% en 2000, soit un triplement en 50 ans (ONU, 2005). Selon les estimations de la Banque Mondiale (BM), ce taux devrait encore s'accroitre dans les prochaines décennies (BM, 2005). Le Burkina Faso connait un taux d'urbanisation relativement faible. Ce taux est passé respectivement de 6,4% en 1975 a 12,7% en 1985 et de 15,5% en 1996 a 22% en 2006. Si le taux de croissance urbaine se maintient a ce rythme, la population urbaine passerait a plus de six millions en 2016 (INSD, 2009).

Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, constitue la ville la plus importante du pays. Il a été dénombré dans la ville de Ouagadougou 709 736 habitants en 1996 soit 41,5% de la population urbaine totale du pays et 1 475 839 individus en 2006 soit 46,4% de la population urbaine (INSD, 2009). Les populations de 20-49 ans sont plus représentées a cause de l’exode rural qui affecte la frange active de la population. La croissance de la population est due aussi a l'intégration par extension des villages et petits centres périphériques. C'est dans un tel contexte d'accroissement que s'est modelé l'espace urbain de Ouagadougou dont la caractéristique la plus saisissante est constituée par les extensions périphériques (Ouattara, 2004). Les enjeux de la croissance urbaine sont la dimension démographique, la dimension spatiale, la dimension pauvreté, gestion foncière et les services urbains de base (santé, éducation, électricité, eau potable.).

La gestion de l'approvisionnement en eau potable est difficile dans les arrondissements en extension dont celui de Bogodogo. L’arrondissement de Bogodogo regroupe les secteurs 14, 15, 28, 29 et 30 (SDAU, 2009). L'accès a l'eau potable constitue un véritable besoin pour la population de la commune de Bogodogo. Malgré des progrès sensibles dans ce domaine, l’approvisionnement en eau potable devant satisfaire les demandes domestiques et industrielles se pose depuis plusieurs années avec acuité compte tenu de la forte croissance démographique et des migrations.

La production et la distribution d’eau aux usagers connaissent bien des ruptures. Ces ruptures sont dues a une gestion inadaptée ou inexistante et non a un déficit de la ressource. Le renouvellement ou la réhabilitation des installations vétustes ne sont pas pris en compte dans la maintenance du réseau d’adduction d’eau.

Le manque de suivi des équipements et l’usure entrainent le vieillissement de la canalisation et par conséquent des fuites d’eau (Tamo, 2000).

Le système d’adduction d’eau connait un dysfonctionnement au niveau du réseau d’eau potable. Les installations du réseau d’adduction d’eau potable font l’objet d’une dégradation due a leurs durées de vie. Les interventions sur le réseau sont de nombreuses casses observées sur le réseau. Cette situation entraine un mauvais fonctionnement du système hydraulique dü au vieillissement des conduites d’eau. Les défaillances techniques du réseau provoquent des chutes de pression, des fuites diffuses et des ruptures de segments de conduite.

Dans les villes du Burkina Faso, le service d’eau (ONEA) ne couvre pas les zones a habitat spontané. C’est le cas de l’arrondissement de Bogodogo oü les zones a habitat spontané des secteurs 15, 28, 29 et 30.

Les ménages ne disposant pas d'eau courante a domicile parcourent des distances pour s’approvisionner en eau. Les populations des zones périphériques non structurées ont un accès difficile a l’eau courante par l’absence de la couverture du réseau d’adduction d’eau. Malgré l’implantation de bornes fontaines dont certaines non fonctionnelles, il s'en suit des difficultés quotidiennes d'approvisionnement avec des files d'attente aux bornes fontaines parfois très longues. Il se pose un problème de gestion de la couverture du réseau puisque ‘'Ouaga 2000'' (zone administrative et cités résidentielles) se trouverait dans la zone périphérique du secteur 15 spécialement aménagée et viabilisée.

Une connaissance du potentiel de l'entreprise est nécessaire pour prendre des décisions stratégiques et d'opération (Emengini, 2004). Ainsi, pour prendre des décisions éclairées essentielles aux opérations, a la croissance et a la gestion des équipements de distribution de l'eau, l'information doit étre rassemblée et analysée. Une telle information contribue non seulement aux services efficaces, mais également a l'opération et a l'entretien des capitaux, et a la planification des extensions et des nouveaux travaux (Boko, 2006).

Les technologies géospatiales telles que le Système d'Informations Géographiques (SIG) peuvent étre d'un apport significatif dans la gestion de l'adduction de l'eau potable. Le SIG constitue une alternative pour étudier, analyser et proposer des solutions adaptées a la gestion de l'adduction d'eau potable. Ils offrent la possibilité de combiner des données multisources, multi échelles et de mettre régulièrement a jour des données indispensables pour une surveillance continue de la production et la distribution d'eau potable. Néanmoins, la technologie SIG actuelle souffre encore de plusieurs lacunes dues en grande partie a un manque de capacités analytiques capables de supporter les problèmes spatiaux. La solution la plus diffusée pour faire évoluer les SIG vers un vrai outil d'aide a la décision est de les coupler avec les outils de la recherche opérationnelle et en particulier avec l'analyse multicritère (Chakhar, 2006).

La défaillance constatée dans le système d’adduction d’eau a Ouagadougou, a suscité des interrogations suivantes :

- Quel est l’état du système de gestion d’adduction d’eau potable dans l’arrondissement de Bogodogo?
- Quels sont les facteurs déterminants de la repartition spatiale du réseau d’adduction d’eau potable dans l’arrondissement de Bogodogo?
- Quelle peut étre la contribution des SIG pour une meilleure gestion de l’adduction d’eau potable dans l’arrondissement de Bogodogo ?

Cette recherche se propose d’apporter des éléments de réponse a ces interrogations et de contribuer de ce fait a l’amélioration du système d’adduction d’eau potable pour une accessibilité facile de la population a l’eau potable dans la commune de Bogodogo.

1.1.2. Hypothèses de recherche

- Le système de gestion d’adduction d’eau potable de l’arrondissement de Bogodogo est peu efficace
- La répartition spatiale du réseau d’adduction d’eau potable dans l’arrondissement de Bogodogo est fonction du revenu des ménages
- Le SIG peut contribuer a une meilleure gestion du système d’adduction d’eau potable

1.1.3. Objectifs de l’étude

L'objectif général de cette étude est de contribuer a l'amélioration de la gestion rationnelle de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo.

De cet objectif général, découlent trois objectifs spécifiques :

- Evaluer le système de gestion d'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo
- Faire une analyse spatiale du réseau de desserte et de branchements de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo
- Proposer une approche SIG du système d'adduction d'eau potable

1.1.4. Clarification des concepts et revue de la littérature

1.1.4.1. Clarification des concepts

Cette rubrique a pour objectif de clarifier les principaux concepts liés au SIG et a la gestion de l'adduction d'eau potable. Les concepts a clarifier sont : le système d'adduction d'eau potable, le réseau d'eau potable, l'eau potable, la gestion de l'eau potable et les systèmes d'information géographique (SIG).

- Système d’adduction d’eau potable : Putz (2003) définit le système d'adduction d'eau potable comme l'ensemble des canalisations du réseau d'alimentation, les diverses installations et ouvrages sur ce réseau (les vanne s et les pompes), les ouvrages de prélèvement d'eau dans le milieu naturel, les stations de traitement et les ouvrages de stockage, les réservoirs d'eau. Le système d'adduction d'eau potable (AEP) peut se définir aussi comme la composition d'un ensemble d'infrastructures et d'installations nécessaires a satisfaire tous les besoins en eau potable d’une zone urbaine et industrielle. Le système d’AEP comporte différents composants dont les constructions et les installations affectées au captage, au traitement, au transport, au stockage et a la distribution de l’eau potable chez les différents consommateurs (Blindu, 2004).
- Réseau d’eau potable : C’est un ensemble cohérent des réservoirs et d’équipements hydrauliques, des conduites de transfert, des conduites de distribution, des conduites de branchements, des points de livraison, de tous les appareils de robinetterie et de régulation nécessaires. (Sage, 2007). Putz (2003) définit le réseau d’eau potable comme étant les conduites d’eau brute et d’eau potable. Le réseau d’eau potable, se composant de conduites d’eau brute et potable, de vannes, chambres, réservoirs, stations de potabilisation, etc., pourrait étre géré pour simuler les écoulements. Thériault, 1996). Selon le Conseil Scientifique et Commission Technique Socio-Economique du Comité de Bassin Rhone- Méditerranée le réseau d’eau potable est un ensemble des équipements, des services et des actions qui permettent, en partant d’une eau brute, de produire une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur, distribuée ensuite aux consommateurs. On considère 4 étapes distinctes dans cette alimentation : prélèvements-captages, traitements pour rendre l’eau potable, adduction (transport et stockage), distribution aux consommateurs.
- Eau potable : Putz (2003) dit que l’eau potable désigne celle qui circule dans le réseau de distribution. Cette désignation n’implique pas non plus, dans le présent document, de notion de qualité, bien que l’eau concernée induit par sa présence dans le réseau une forte présomption d’étre apte a la consommation humaine. L’utilisation de cette expression dans le présent document procède davantage de la volonté d’opposer l’eau brute, non distribuée, a l’eau potable, offerte a la consommation.

L’eau potable (selon l’OMS) est une eau qui ne contient pas d’agents pathogènes ou d’agents chimiques, a des concentrations pouvant nuire a la santé. Cela inclut les eaux de surfaces traitées et les eaux de surface non traitées, mais non contaminées, comme les sources d’eau, les forages et les puits. Les eaux de cours d’eau et de lacs doivent étre considérées comme potables si la qualité de l’eau est régulièrement suivie et jugée acceptable par les responsables de la santé publique (OMS, 1998).

- Gestion de l’eau potable : La gestion de l’eau potable est l'action au jour le jour qui permet de réaliser les actions programmées et le suivi de celles-ci. Les programmes doivent étre suivis et comparés afin de réviser et adapter les écarts, d'une part entre les effets obtenus et prévus et d'autre part, entre les actions effectuées et a venir. Le système eau peut étre controle par l’action humaine qui se manifeste sous deux formes : la gestion environnementale et l’aménagement du territoire (Mottier, 2001). Le Conseil Scientifique et la Commission Technique Socio- Economie du Comité de Bassin Rhone-Méditerranée définissent la gestion de l’eau comme une situation d’un service (notamment d’eau potable ou/et assainissement) dans laquelle les besoins annuels en renouvellement des installations sont effectivement couverts par un effort d’autofinancement suffisant, de fagon a pérenniser son patrimoine technique et par la-méme son potentiel de production au moindre coüt pour la collectivité.
- Systèmes d’information géographique (SIG) : Les SIG englobent en général quatre sous-systèmes (Laurini, 1993) : un sous-système pour l’acquisition des données géographiques qui peuvent étre d’origines diverses, un sous-système de gestion des données pour le stockage, l’organisation et la recherche de données, un sous-système d’analyse spatiale pour le traitement et l’analyse des données géographiques, et enfin un système de présentation des résultats soit sous forme de carte par l’affichage graphique a l’écran ou par sorties cartographiques sur papier, soit sous forme de listes ou de tableaux.

Certains auteurs ont eu également a définir les systèmes d’information géographique. Selon Reynard (2001), le SIG est simultanément un outil d’analyse, de gestion et de simulation. Il permet de décrire la structure de la réalité étudiée et de modéliser son fonctionnement. On peut encore y ajouter la facilite de représenter des données, sous forme de cartes ou graphiques. Fedra (1993) conclut que les SIG ne sont pas une source d’information mais plutot un moyen de la manipuler. Crausaz (2000) complète cette vision en disant que pour maximiser les profits d’un SIG, il est nécessaire d’établir auparavant une méthode d’analyse ou un concept de gestion.

Chaze (2003) a donné une définition aux SIG en établissant un lien entre les SIG et le réseau d’eau. Un système d’information géographique est un ensemble interactif de données géographiques, alphanumériques et multimédias organisées et traitées par un logiciel de cartographie numérique, associé a des bases de données, implanté sur une plate forme informatique, il permet d’avoir a tout instant l’état de santé du réseau ainsi que de faire des pronostics sur son état ou comportement futur pour peu que l’on y associe un logiciel de simulation hydraulique.

1.1.4.2. Revue de la littérature

L’examen de la littérature a montré que beaucoup de travaux scientifiques ont abordé la question de la gestion de l’adduction d’eau potable et les systèmes d’information géographique. La documentation a permis une meilleure compréhension de la problématique de recherche, un meilleur recentrage des objectifs de recherche et l’orientation de la recherche sur le plan conceptuel et méthodologique dans la gestion de l’adduction d’eau potable.

- Accessibilité a l’adduction d’eau potable

La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED, 1994) et le Programme « solidaire eau » (PSEAU, 1994) ont montré l'inaccessibilité de l'eau potable dans les zones urbaines. Les périphéries des villes sont les plus exposées et les plus vulnérables en matière d’adduction d’eau potable. Gorter (1991) a abordé la faiblesse de la disponibilité de l’eau qui cause d’énormes problèmes aux populations de Nicaragua.

Des analyses ont évoqué la question de l’insuffisance des infrastructures hydrauliques dans les villes africaines, et cette situation expliquerait l’inaccessibilité des populations a l’eau potable (Salem, 1998). En outre, des études ont démontré que les zones a habitat spontané sont plus défavorisées en matière d’adduction d’eau potable que les zones a habitat viabilisé. Les zones a habitat spontané ne sont pas couvertes par le réseau d’adduction d’eau potable et vivent « un calvaire quotidiennement renouvelé » (Banza, 2004 ; Remis, 1995).

Certaines études ont montré un lien entre l'accessibilité a l'eau potable et la pauvreté dans la ville de Ouagadougou. selon Bricout (1988) l'un des principaux facteurs limitant l'accès décent aux services d'approvisionnement en eau potable est dü a la pauvreté. Cette situation amène les populations a se procurer d'eau potable en quantité insuffisante et certains ménages se rabattent sur les points d'eau gratuits (forages, puits et barrages). De méme, Dioma (1990) s'est intéressé a l'accessibilité de l'adduction d'eau potable en milieu semi urbain (Boromo, sud-ouest du Burkina Faso). Il relève que la consommation d'eau issue du réseau de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA) est faible et que cette situation est imputable a des contraintes économiques (coüt du service) mais aussi au nombre élevé de puits privés que les populations préfèrent utiliser.

Dos (2005) procède a une analyse du fort taux d'accès a l'eau potable observé a Ouagadougou (97%) et montre que ce taux cache de nombreuses disparités en terme de quantité d'eau consommée par les ménages. Dans l'arrondissement de Bogodogo, l'accessibilité de l'eau est également liée a la distance parcourue pour s'approvisionner en eau potable mais elle est aussi liée au coüt des branchements. Une gestion de l'adduction d'eau potable est nécessaire d'étre étudiée pour un accès de la population a l'eau potable.

- SIG et gestion de l’adduction d’eau potable

Des études ont été réalisées dans l'intégration des systèmes d'information géographique et la gestion de l'adduction d'eau potable. Chaze (2003) constata que l'utilisation des SIG permet d'accéder en temps et en heure en information sur la situation du réseau d'eau en évitant une gestion évènementielle de celui-ci dans les communes d'Alger. Putz (2003) a réalisé qu'une meilleure connaissance du système d'adduction passe d'abord par la gestion intégrée de la ressource. Il a stipula que les données collectées doivent pouvoir étre gérées, modifiées, adaptées, puis analysées et représentées sous forme de cartes pour faciliter la comprehension et la communication. Les systèmes d'information géographique (SIG) sont des outils qui permettent ce type d'applications.

Des auteurs ont abordé le role et l'utilité des SIG dans la gestion de l'adduction d'eau potable. Selon Reynard (2001), le SIG est simultanément un outil d'analyse, de gestion et de simulation. Il permet de décrire la structure de la réalité étudiée et de modéliser son fonctionnement. On peut encore y ajouter la facilité de représenter des données, sous forme de cartes ou graphiques. Fedra (1993) conclut que les SIG ne sont pas une source d’information mais plutot un moyen de la manipuler. Crausaz (2000) complète cette vision en disant que pour maximiser les profits d’un SIG, il est nécessaire d’établir auparavant une méthode d’analyse ou un concept de gestion. Plusieurs collectivités locales ont eu a élaborer des SIG prototypes capables de gérer l’adduction d’eau potable. C’est le cas de certaines municipalités qui essaient d’implanter une gestion proactive des plaintes sur l’adduction d’eau potable, gestion qui garantit un niveau supérieur de satisfaction locale. Cependant, ce type de gestion nécessite des moyens matériels importants permettant de prévoir l’état de l’infrastructure et d’intervenir comme il faut pour éviter toute dégradation inacceptable (CERIU, 2010). Au Burkina Faso, l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement ONEA est la seule structure qui dispose d’un service SIG. Des arrondissements comme par exemple celui de Bogodogo ne dispose pas de service SIG dans la gestion de l’adduction d’eau potable.

Cette recherche documentaire a permis de cerner les contours du thème mais aussi les concepts liés a l’eau en général et en particulier l’adduction d’eau potable dans les centres urbains. Notons également que peu d'études ont été menées récemment dans l’arrondissement de Bogodogo sur les SIG et la gestion de l’adduction d’eau potable.

1.2. Cadre géographique

1.2.1. Situation géographique de l’arrondissement de Bogodogo

L’arrondissement communal de Bogodogo est l’un des cinq (05) arrondissements qui composent la commune a statut particulier de la ville de Ouagadougou.

Il s’étend sur 11 000 hectares dans la partie sud-est de la Commune de Ouagadougou. Bogodogo comporte une zone urbaine de près de 4 850 hectares composée de cinq secteurs (les secteurs 14,15 ,28 ,29 et 30). L’Arrondissement fait frontière avec les provinces du Bazèga (département de Koubri) et de l’Oubritenga (département de Saaba) respectivement en ses parties Sud et Est. Il partage une limite commune au Nord et a l’Ouest avec les arrondissements de Nongr-Mâsom et de Boulmiougou ; au Nord Ouest avec l’arrondissement de Baskuy.

L’arrondissement est situé entre 12° 24’ et 12° 18’ de latitude Nord d’une part, et entre 1° 33’ et 1° 24’ de longitude Ouest d’autre part (figure 1).

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude

1.2.2. Cadre physique de l’arrondissement de Bogodogo

1.2.2.1. Relief et sols

Le relief et les sols sont des facteurs qui permettent de comprendre l’implantation des hommes dans certaines zones. Ils expliquent la forte concentration et le sous peuplement de l’espace.

1.2.2.1.1. Relief

Situé sur la vaste pénéplaine centrale, de la ville de Ouagadougou, l’arrondissement de Bogodogo se caractérise par un ensemble de terrains plats qui descendent en pente douce du Sud vers le Nord et par une absence de points élevés. Les pentes sont en effet faibles et varient entre 0,5 et 1% (Yra, 2001).

La faiblesse de l’inclinaison des pentes ne permet pas l’encaissement des cours d’eau dans la zone d’étude. De ce fait, les cours d’eau coulent a fleur le s ol et ne sont pas encaissés puisque le relief n’est pas accidenté. Cette zone fait partie du vieil ensemble cristallophyllien d’âge antécambrien, aplani et recouvert d’un manteau assez continu, mais d’épaisseurs irrégulières d’altérités de cuirasses et de dépots détritiques (SDAU, 1999). Aucun obstacle physique ne limite l’étalement de la ville qui s’agrandit au gré de la croissance démographique et de l’occupation des espaces ruraux qui l’entourent.

1.2.2.1.2. Sols

La zone d’étude repose sur des sols peu profonds et pauvres en éléments nutritifs. Les sols sont de types ferrugineux tropicaux lessivés développés sur des matériaux sableux, sablo argileux ou argileux. Ils sont très riches en oxydes et hydroxydes de fer et de manganèse ce qui leur donne une couleur rougeâtre. Ces sols se caractérisent aussi par leur faible teneur en potassium, phosphore et avec une structure fragile très sensible a l’érosion (BUNASOL, 1988).

Les caractéristiques des sols de types ferrugineux font qu’ils n’ont pas une grande capacité de rétention des eaux de ruissèlement a cause de leur composition latéritique et argileuse qui empéche l’infiltration des eaux pluviales. Les sols subissent un décapage (l’érosion pluviale) dü au sol nu.

1.2.2.2. Climat

La zone d’étude est sous l’influence du climat nord soudanien de par sa situation géographique. Cette zone connait deux saisons : une saison des pluies qui s’étale de mai a septembre et une saison sèche qui s’étend d’octobre a avril. La pluviométrie moyenne est de 740 mm avec une grande variabilité inter annuelle (figure 2).

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Source : FAO clim/Tu tiempo

Figure 2 : Diagramme de la pluviométrie de Bogodogo de 1980 a 2010

Les quantités d’eau tombée dans les mois de juillet (180 mm), d’aoüt (198 mm) et de septembre (115 mm) sont les grandes quantités d’eau de l’année. Ces mois constituent les périodes oü les sources de captage de l’adduction d’eau (barrages) se remplissent. L’adduction d’eau potable de la ville de Ouagadougou est fonction de la quantité d’eau des barrages de Loumbila, de Ouagadougou et de Ziga.

La température moyenne est de 24.2°C avec de fortes amplitudes thermiques diurnes moyennes pouvant dépasser 13°C (figure 3). L’humidité relative moyenne de l’air est de 49%. (DGMN, 2009).

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Figure 3 : Evolution de la température de Bogodogo de 1980 a 2010

Les mois de mars, d’avril, de mai et de juin sont les mois les plus chauds de l’année. Ces mois constituent les périodes de pénuries d’eau de l’adduction d’eau potable. Cette situation s’explique par l’augmentation de la quantité de consommation d’eau d’une part et la baisse de la quantité d’eau dans les sources de captage d’eau d’autre part.

Deux principaux types de vents soufflent sur la ville de Ouagadougou : les vents secs de l’harmattan et les vents frais de la mousson. Selon les relevés météorologiques, la vitesse moyenne annuelle des vents a été estimée a 2,1 m/s sur la période 1970-1999 (DGMN, 2009).

1.2.2.3. Végétation et hydrographie

1.2.2.3.1. Végétation

La zone d'étude a connu une dégradation nette en quantité et en qualité de la végétation. Celle-ci est caractérisée par une savane arbustive claire au niveau des vastes surfaces inhabitées et une savane arbustive au niveau des zones d'habitations.

La ceinture verte (au niveau de l'arrondissement), mise en place avant la période révolutionnaire, et qui avait pour but de protéger la capitale des vents desséchants, de piéger les poussières et d'atténuer le transport des sols par les eaux de ruissellement vers les barrages a été presque totalement dégradée au profit des habitats spontanés ou les lotissements (Kafando, 2006).

1.2.2.3.2. Hydrographie

L'implantation de la ville s'est faite sur un site marécageux. Le souci de se protéger d'éventuels envahisseurs (les cours d'eau étaient a l'origine difficilement franchissables) et d'avoir une bonne réserve d'eau, ont certainement guidé les premiers occupants dans le choix d'un tel site. L'arrondissement de Bogodogo est situé dans le bassin versant du Massili. Il est traversé par quatre cours d'eau du Sud vers le Nord : le cours d'eau de Dassasgho-wemtenga et celui de 1 200 logements sont aménagé en canal. Le barrage de Yamtenga est alimenté par les eaux du Massili (figure 4). En outre, Ouagadougou compte au total quatre (4) barrages intra urbains (hors de Bogodogo) dont trois (3) participent a l'alimentation en eau potable de la ville.

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Figure 4 : Réseau hydrographique de l’arrondissement de Bogodogo

1.2.3. Caractéristiques humaines et économiques

1.2.3.1. Caractéristiques humaines

1.2.3.1.1. Evolution de la population

Les résultats du dernier recensement démographique de décembre 2006 montrent que l'arrondissement de Bogodogo compte 374 473 habitants dont 189 309 hommes (soit 50,55% de la population totale) et 185 164 femmes (soit 49,45% de la population totale). Le nombre des ménages était estimé a 81 953 soit 4,57 personnes par ménage (INSD, 2006). Les projections faites par l'INSD (Institut National de la Statistique et de la Démographie) et un rétrospectif sur le nombre de la population permettent de montrer l'évolution de la population de l'arrondissement de 1985 a 2010 (figure 5).

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Source : INSD

Figure 5 : Evolution de la population de l'arrondissement de Bogodogo de 1985 a 2010

Les statistiques indiquent que le nombre de la population de Bogodogo était estimé a 97 169 habitants en 1985. IL est passé a 206 193 habitants en 1996. Le nombre de la population a doublé en 11 ans de 1985 a 1996 et presque multiplié par quatre (04) en 21 ans (1985 a 2006).

Entre 2006 et 2007, le taux annuel moyen de croissance démographique qui était de 12,44% est passé a 6,89% entre 2007 et 2008 ainsi que 6,79% entre 2008 et 2009 (SDAU, 2009). Cette situation s’explique par la rareté des terres et du déguerpissement (projet ZACA) et la cherté de la vie au centre ville. Les conditions de vie défavorables en milieu rural dues d’une part aux échecs répétés des stratégies de développement et d’autre part aux conditions climatiques défavorables constituent les causes des déplacements des populations rurales vers les centres urbains. La périphérie des zones urbaines telle que les secteurs périphériques et les habitats spontanés constituent un site d’accueil pour les populations en quéte de conditions de vie meilleure. Il est difficile pour ces populations de s’approvisionner en eau potable. De plus le nombre de personnes par point d’eau (bornes fontaines, puits, forages...) augmente dans les sites d’accueil.

Il ressort que l’arrondissement de Bogodogo est le plus densément peuplé (7721,1 habitants/km1 2 ) parmi les arrondissements de la commune urbaine de Ouagadougou (SDAU, 2009).

La consommation de l’adduction d’eau potable augmente avec la croissance de la population. Cependant, l’accessibilité a l’adduction d’eau potable diffère en fonction du niveau de vie dans l’espace urbain de Bogodogo. électricité...) permettent ainsi de définir un niveau de vie élevé, moyen et faible (Toguyeni, 2006).

Les différents niveaux de vie se présentent selon des critères (tableau 1).

Tableau 1 : Critères utilisés pour la définition des différents niveaux de vie.

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Source : Projet de Développement Urbain, Politique de l’habitat au Burkina Faso

La qualification d’une zone en un niveau de vie donné nécessite la présence d’au moins 80% de ménages répondant aux critères du niveau de vie en question, cela pour tenir compte de la disparité des habitats.

L’accessibilité a l’adduction d’eau potable est l’un des critères qui caractérise les ménages qui ont un niveau de vie élevé et un niveau de vie moyen. Les ménages ayant un niveau de vie faible ont un problème d’accessibilité a l’adduction d’eau potable. La repartition spatiale des ménages selon le niveau de vie est plus ou moins importante dans les différents tissus urbains de l’espace de Bogodogo. L’espace urbain comprend quatre (04) tissus urbains dont la zone commerciale, la zone cité, la zone a habitat viabilisé et la zone a habitat spontané. Des activités économiques se développent dans l’espace de Bogodogo.

1.2.3.2. Caractéristiques économiques : activités commerciales diverses

Le secteur 14 et le secteur 15 abritent les quartiers administratifs et commerciaux. Ils regroupent aussi les zones commerciales le long des grandes artères. La mise en place et la densification progressive de ‘'Ouaga 2000'' (plus de 1 000 hectares au secteur 15) permet une bipolarisation de la ville de Ouagadougou avec le centre commercial du projet ZACA (zone d'activités commerciales et administratives). ‘'Ouaga 2000'' concentre le pole du pouvoir politique, les services administratifs et les centres commerciaux. De plus, la ZAD (zone d'activités diverses concentrent aussi les activités de transport, de commerce et de l'artisanat. C'est un projet initié par la Chambre de Commerce. Il est situé au secteur 15 et comporte 135 parcelles sur 40 hectares. Ces zones d'activités diverses sont des gros consommateurs de l'adduction d'eau potable.

La vie économique est animée aussi par différents acteurs :

- Les opérateurs économiques évoluant dans le domaine de l'alimentation et de la boisson sont la cave Simporé (secteur 30), Marina Market (grande surface, secteur 15), les boulangeries Wend-Konta (secteurs 14 et 15), l'alimentation la Surface (secteur 14), Karnold Grande surface (secteur 14), etc.
- Le journal, Les Editions Le Pays est la seule presse au secteur 14.
- Les services généraux regroupent l'Imprimerie de l'Avenir (secteur 30), l'Application Peinture Générale (APG, au secteur15), PRESSIMEX dans le domaine de la quincaillerie et la location du matériel (secteur 30), les associations de développement, etc.
- Les infrastructures touristiques, culturelles et loisirs sont : le SIAO (Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou) est le plus grand marché international de l'artisanat africain (secteur 30). Le Village Artisanal de Ouagadougou (VAO) est un lieu d'exposition permanente de produits artisanaux (secteur 30). De plus, le Musée National et le centre culturel Gambidi sont situés au secteur 28.
- En matière de loisirs et d'hotelleries, le secteur d'étude comporte deux (02) salles de cinéma (secteur 15 et 29), l'hotel OKIN (secteur 15), la Résidence Alice (secteur30), le Centre d'Accueil de Conférences et de Séminaire Résidence Voyageur (secteur 28) et le « Jardin 2000 » situé au secteur 15.
- Les équipements marchands regroupent essentiellement le secteur informel et domine l’activité économique dans l’arrondissement. Au secteur 14, le marché de la Patte-d’oie, le marché de Zampasgho et le marché de Ouaga-Inter sont les marchés sommairement aménagés. Quant au secteur 28, il a été dénombré le marché de Dassasgho, Quatorze-yard et le marché de la Zone I. Les marchés du secteur 29 sont Nabi Yard, le marché de Wemtenga et le marché de Katre Yard. Le marché de karpala et le marché de Taab-Yinga sont les marchés situés au secteur 30.

Le développement des activités économiques est lié a la présence de certaines infrastructures de base dont l’adduction d’eau potable. Les zones commerciales et administratives représentent les zones oü le service d’eau détient plus de clients potentiels.

La situation géographique de l’arrondissement de Bogodogo favorise l’installation des populations venant d’horizons divers. Le cadre physique, relief plat et climat nord soudanien, est propice a l’installation des populations et l’exercice d’activités commerciales diverses. L’adduction d’eau potable est la principale source d’approvisionnement des populations. Le niveau d’accès d’eau est different selon le niveau de vie des ménages dans les différents tissus urbains de l’espace de Bogodogo. Cependant, une démarche méthodologie est nécessaire pour la compréhension de l’acquisition des données et le traitement des données.

CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE

Le présent chapitre expose la démarche méthodologique adopté dans ce travail. Cette démarche tourne autour de trois grands points que sont l’acquisition des données spatiales et non spatiales, le traitement cartographique et statistique de ces données, et l’analyse des résultats.

2.1. Acquisition des données

Les données utilisées sont des données spatiales (cartes existantes et images satellitaires) et des données socio-économiques (recensement de la population, inventaire des ouvrages hydrauliques et enquéte terrain).

2.1.1. Données spatiales

- Une image satellitaire QuickBird (format Tiff de 60 cm de resolution spatiale) de 2007 en noir et blanc a été obtenue auprès de l’Institut Géographique du Burkina (IGB). Elle couvre la ville de Ouagadougou. L’information extraite regroupe les installations urbaines de la commune tels que : les bâtis, les routes, les cours d’eau, les plans d’eau, les espaces en défens, etc.
- Une image satellitaire SRTM (format Tiff de 90m de resolution spatiale) de la ville de Ouagadougou datant de 2000, a servi a la realisation du Modèle Numérique de Terrain (MNT) de la zone d’étude. L’image a été obtenue auprès de Global Land Cover Facility (GLCF).
- La carte du découpage administratif de la ville de Ouagadougou en fichier de forme a été acquise auprès de l’IGB. Les informations que cette carte dispose sont les limites de la ville de Ouagadougou, les limites des arrondissements et les limites des secteurs.
- La carte du réseau d’adduction d’eau potable de la ville de Ouagadougou en fichier forme présente les informations géographiques telles que les réservoirs, les conduites, les vannes, les nreuds, les points de livraison. Elle a été acquise auprès de l'Office Nationale de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA).
- Les points GPS indiquant la position géographique des ménages enquétés dans la zone d'étude en fichier de forme ont été pris lors des travaux de terrain en janvier 2012. Le GPS a été paramétré et mis dans le système de coordonnées UTM, zone 30 N et datum WGS 1984.

2.1.2. Données socio-économiques

2.1.2.1. Recherche documentaire

Au cours de la recherche documentaire, nous avons consulté des ouvrages (rapports, mémoires, thèses, articles scientifiques...) d'ordre général et sur l'adduction d'eau potable dans les bibliothèques du RECTAS et d'Abomey-Calavi, de méme que sur internet. Le tableau 2 résume les caractéristiques des différentes données collectées et utilisées dans ce travail.

Tableau 2 : Caractéristiques et utilités des données

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2.1.2.2. Enquète de terrain

Cette enquéte socio-économique vise a :

- cerner les caractéristiques socio-économiques et démographiques des ménages, et a
- appréhender les caractéristiques d’approvisionnement en eau potable.

Les informations issues des questionnaires sont complétées par des entretiens réalisés avec les agents techniques de l’office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) et les services techniques impliqués. Les entretiens ont permis d’une part, de cerner les structures et services techniques d’eau potable, et d’autre part, de mieux appréhender le contexte dans lequel s’opère l’adduction d’eau potable.

2.1.2.2.1. Technique d’échantillonnage

La technique d’échantillonnage stratifié a été utilisée pour le choix des ilots considérés pour l’enquéte Le type de tissu urbain a été une règle utilisée dans la stratification de la zone d’étude a l’aide de l’image QuickBird. Quatre (04) strates ont été retenues en fonction du tissu urbain a savoir les zones commerciales, les zones-cités résidentielles, les zones a habitat viabilisé et les zones a habitat spontané.

La deuxième règle est que les strates considérées ne doivent pas étre les mémes sur tout le tissu urbain. Au total, quatorze (14) ilots ont été retenus.

Le choix des ilots dans la zone d’étude est fonction de la frequence de chaque strate et se présente comme suit :

- Quatre (04) zones-cités résidentielles se trouvent dans la zone d’étude. La cité 1200 logements et la cité de la Patte d’oie sont les ilots qui ont été retenus, soit 50% de l’effectif des zones-cités résidentielles.
- Deux (02) zones commerciales sont implantées dans la zone d’étude. La ZAD (zone d’activités diverses) est l’ilot qui a été choisi, soit 50% de l’effectif des zones commerciales.
- Quatre (04) zones a habitat spontané bordent les périphéries de l'arrondissement. Les zones a habitat spontané du secteur 28 et du secteur 29 sont les ilots qui ont été retenus, soit 50% de l'effectif des zones a habitat spontané.
- Le reste de la zone d'étude représente la zone a habitat viabilisé. Compte tenu de la taille de cette zone, 9 ilots ont été retenus (soit 62,28% de l'effectif des sites choisis). La repartition des 9 ilots s'est faite en appliquant la direction Est-Centre- Ouest en balayant la zone d'étude.

La méthode d'échantillonnage aléatoire simple est la technique utilisée pour le choix des ménages enquétés. Une unité d'échantillonnage est sélectionnée dans tous les ilots retenus. Le pas de sondage systématique a été adopté pour la sélection des ménages dans un ilot. Ce sondage a pour objectif d'enquéter la population cible qui constitue les ménages dans les ilots choisis parmi les strates créées.

La répartition des ménages par strate se présente comme suit :

- Cinq (05) ménages ont été enquétés dans la zone commerciale de la ZAD (zone d'activités diverses).
- Dix (10) ménages ont été enquétés dans la zone-cité, soit 5 ménages a la cité de 1200 logements et 5 ménages a la cité de la Patte d'oie.
- Quarante cinq (45) ménages ont été enquétés dans la zone a habitat viabilisé, soit 5 a Dassasgho, 5 a la Zone I, 5 a la périphérie de la Zone I, 5 a Balkuy, 5 a Wemtenga, 5 a Katre-yard, 5 a Karpala, 5 a Sanyiri et 5 a la Patte d'oie.
- Dix (10) ménages ont été enquétés dans la zone a habitat spontané, soit 5 ménages dans la zone ‘'non lotie'' du secteur 28 et 5 ménages dans la zone ‘'non lotie'' du secteur 29.

Au total, la taille de l'échantillonnage est de 70 ménages répartis dans les 14 sites retenus. Les estimations de l'échantillon sont utilisées pour estimer les paramètres de la population en matière d'approvisionnement en eau potable et les statuts socio-économiques des ménages enquétés qui déterminent la répartition spatiale du réseau d'adduction d'eau potable. Les ménages enquétés ont été géoréférencés a partir des levés GPS.

2.2. Traitement des données

2.2.1. Traitement cartographique

Du point de vue de système de gestion de la base de données, le réseau est représenté par l’ensemble des objets géographiques qui contiennent chacun une table de données descriptives du réseau d’eau. Tous les éléments du réseau tels que les réservoirs, les vannes, les conduites, les nreuds, les types et l’importance des conduites possèdent des tables attributaires. De plus, les bornes fontaines qui sont représentées par des points sont connectées aux conduites du réseau d’alimentation d’eau potable (AEP). Les espaces verts, les réserves, les bâtiments et les routes sont obtenus a partir de la numérisation de l’image QuickBird. A l’aide de la carte administrative, la conception cartographique de l’arrondissement a été faite en cartographiant les limites de l’arrondissement et les limites des différents secteurs qui le composent.

Un modèle numérique de terrain a été utilisé pour étudier l’influence de la topographie sur le réseau d’adduction d’eau potable. Il a été réalisé a partir de d’une image SRTM et l’élévation se présente en 3 classes : classe faible (286-303 m), classe moyenne (303-312 m) et classe forte (312-331m). L’altitude varie entre 286 et 331 m.

Des superpositions de couches ont été nécessaires pour l’élaboration de certaines cartes. La carte de présentation du réseau d’adduction d’eau a été réalisée a partir de la superposition des objets géographiques du réseau d’eau. L’échelle de la carte de présentation du réseau est au 1/2000 car cette échelle visualise mieux les éléments du réseau d’adduction selon Blindu (2004). La superposition du MNT et le réseau d’adduction a montré l’influence de la topographie sur le réseau d’adduction d’eau.

Des analyses spatiales, requétes spatiales et analyse de proximité, ont été faites sur les éléments du réseau d’adduction d’eau. Les requétes spatiales ont servi a étudier le système de gestion de l’adduction d’eau potable. Des requétes spatiales sur les conduites d’eau ont été effectuées dans la table attributaire pour afficher les conduites dont les diamètres sont égaux a 63 mm et les conduites de diamètre supérieur ou égal a 200 mm. De méme, les analyses de proximité ont servi a analyser la repartition spatiale du réseau d’adduction d’eau potable. Des analyses de proximité par génération de zones tampons ont été effectuées a partir des ménages géoréférencés et les bornes fontaines. L’objectif est de connaitre les distances parcourues par les ménages non abonnés pour s’approvisionner en eau a la borne fontaine. Les distances parcourues varient entre 50 et 700 m.

Les données socio-économiques traitées dans Microsoft Excel et Access ont été exportées dans un environnement SIG (ArcGIS) et jointes soit aux points GPS ou soit au fichier de forme de la carte de Bogodogo pour la réalisation de certaines cartes.

Premièrement, les jointures a partir d’Excel ont permis la realisation de la carte de l’effectif des points de livraison par secteur, la carte du taux de desserte d’eau par secteur, la carte de reparation spatiale du revenu des ménages enquétés et la carte de la repartition spatiale de la source d’approvisionnement en eau des ménages enquétés. L’objectif visé est d’analyser la répartition spatiale de l’adduction d’eau potable.

Deuxièmement, une base de données relationnelle a été mise en place a l’aide du logiciel Access. L’objectif est de proposer une approche SIG du système d’adduction d’eau potable. Une conception de modélisation d’une base de données a été nécessaire pour l’approche SIG (figure 6).

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Figure 6 : Phase de modélisation d'une base de données

Les différentes étapes de modélisation se présentent comme suit :

- Modèle conceptuel : Détermination des entités (plainte, propriétaire, compteur et segment de conduite), identification des attributs et des déterminants, établissements des relations entre entités.
- Modèle logique relationnel : Transformation des entités en tableaux a deux dimensions et des attributs en champs ou domaines.
- Modèle physique : Etape de l’implémentation de la base de données relationnelle dans le logiciel Microsoft Access 2007 (figure 7).

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Figure 7 : Schéma physique

La carte des plaintes et celle des interventions sur le réseau d’adduction ont été réalisées. L’ilot de la zone I a été retenu comme une zone pilote pour la proposition d’une approche SIG. L’approche se présente de la manière suivante :

Un système de gestion de la base de données relationnelle (SGBDR) du réseau d’adduction d’eau de l’arrondissement de Bogodogo est élaboré a partir des informations sous forme de tables. Les tables sont constituées d’attributs qui décrivent les éléments du réseau d’adduction d’eau et les ménages.

Les tables (plainte, propriétaire, compteur et segment de conduite) ont été retenues pour optimiser la gestion de l’adduction d’eau dans l’arrondissement de Bogodogo. L’enquéte de terrain (janvier 2012) a permis de collecter des informations telles que les plaintes concernant l’adduction d’eau auprès des ménages (propriétaires des branchements particuliers).

L’ilot enquété a la zone I a été retenu comme une zone pilote pour proposer un système de gestion des fichiers couplé a un SIG.

Les requétes obtenues sont générées en joignant des champs communs pour répondre a un besoin et de satisfaire la gestion clientèle du réseau d’adduction d’eau potable. Deux requétes ont été élaborées pour présenter les plaintes et les interventions sur le réseau d’adduction d’eau potables dans une zone pilote du quartier de la Zone I (tableau 8).

Tableau 3 : Elaboration de la requétes plainte et de la requéte intervention

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Source : Service SIG ONEA/Enquéte de terrain, janvier 2012

La table plainte (requéte plainte) concerne les plaintes des abonnés auprès du service d'eau. Les types de plaintes de ces ménages (PRE=baisse de pression et PEU=pénurie d'eau) sont datés (02/01/2012). Elle permet de localiser spatialement la parcelle d'un abonné (détenteur d'un compteur) a partir de son nom d'abonnement. Il est possible d'afficher l'adresse de la rue du client et avoir aussi des informations secondaires concernant le type de plainte, la date de la plainte et le segment de conduite branché au compteur. Le but est d'optimisé et avoir toutes les informations possibles sur la plainte en un temps record.

La table des interventions (requéte intervention) permet au service d'eau (ONEA) d'intervenir rapidement sur les accidents produits sur le réseau d'adduction d'eau. A partir du numéro de la rue oü s'est produit l'accident, il est possible de localiser et afficher le segment de conduite qui a subi l'accident. Avant d'intervenir sur la panne du réseau, il est possible d'avoir toutes les informations sur les caractéristiques du segment de conduite (type de matériel, diamètre, longueur du segment).

Les requétes formulées sont exportées et jointes aux données attributaires des points de livraison dans les ménages et les segments de conduite de la zone pilote dans un logiciel SIG (ArcGIS 9). Les jointures permettent d’améliorer la gestion du réseau d’adduction d’eau a partir des données descriptives pour une gestion optimale de la base de données attributaires du service SIG de l’ONEA (tableau 4).

Tableau 4 : Jointures des requétes aux branchements et aux segments de conduite

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Source : Service SIG ONEA/ Enquete de terrain, janvier 2012

2.2.2. Traitement statistique

La première analyse statistique a consisté a l’extraction de la fréquence des diamètres des conduites d’eau dans un environnement SIG (ArcGIS). L’extraction a permis de mettre en place une nouvelle table des conduites pour la réalisation d’un diagramme des conduites en fonction des diamètres.

La deuxième analyse statistique réalisée permis d’évaluer le nombre de branchements et calculer le taux de desserte d’eau. L’effectif des points de livraison par secteur est l’addition du nombre de branchements et du nombre de bornes fontaines. Tandis que le taux de desserte d’eau est le rapport entre l’effectif des branchements par secteur et l’effectif des ménages par secteur. Du taux de desserte d’eau découle le taux des ménages desservis et le taux des ménages non desservis.

La troisième analyse statistique a visé a analyser la repartition spatiale de l’adduction d’eau potable. Elle a été le traitement statistique des données collectées sur le terrain avec le logiciel statistique SPSS (Statistical Package for the Social Sciences). L’analyse statistique a permis de faire une analyse multicritère dans le choix des variables convenables. La première étape a consisté a la codification des variables, la deuxième étape a été la saisie des données concernant les variables codées et la troisième étape s’est terminée par les analyses des données statistiques. Les fonctions statistiques utilisées pour la présente recherche ont été la correlation et l’analyse de variance (ANOVA).

Les données provenant de l’enquéte de terrain auprès des ménages sont essentiellement le statut socio-économique des ménages, les caractéristiques d’approvisionnement en eau potable ainsi que la tarification et la qualité du service d’alimentation d’eau potable (ONEA).

La statistique est un outil incontournable de développement (Karamoko, 2011). Des variables ont été définies pour appréhender le mode d’approvisionnement de l’eau potable et le statut socio-économique des différents des ménages enquétés dans l’arrondissement de Bogodogo (tableau 5).

Tableau 5: Variable d'étude selon leur nature

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Source : Enquete de terrain, janvier 2012

Le coefficient de Pearson a été utilisé pour évaluer les variables. Les variables retenues pour cette étude sont corrélées pour constater la dépendance entre les variables. La corrélation des variables situées entre 0 et + 1 sont dites parfaites et celles situées entre 0 et - 1 sont dites imparfaites. Cependant, si la corrélation d'une variable est 0, la corrélation est nulle. La corrélation vise a établir la relation entre deux ou plusieurs variables (tableau 6). La relation entre deux variables est parfaite, de telle fagon qu'en connaissant les valeurs de l'une on connait les valeurs de l'autre, ou imparfaite, indiquant simplement des sens opposés, ou encore nulle s'il n'existe aucun lien (Wood, 2005).

Tableau 6: Corrélation des variables de l’étude

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Source : Enquéte de terrain, janvier 2012

Les variables ont été corrélées. Il ressort que 22 corrélations sont dites parfaites et 8 sont dites imparfaites. Les corrélations parfaites ont montré un lien entre les variables dans une méme colonne ou une méme ligne. La valeur 1 représente les corrélations totalement parfaites.

L’analyse de variance ou ANOVA (analysis of variance) est une fonction statistique utilisée dans l’analyse des variables.

Les analyses de variance ou analyses factorielles sont des techniques permettant de savoir si une ou plusieurs variables dépendantes (appelées aussi variables endogènes ou variables a expliquer) sont en relation avec une ou plusieurs variables dites indépendantes (ou variables exogènes ou variables explicatives) (Ramousse, 1996).

Lorsqu'il y a plusieurs variables a expliquer a prendre en compte simultanément, au lieu de faire plusieurs analyses de variance (une par variable a expliquer), on réalise une analyse de variance multiple. On teste si les différences de variation dans chaque groupe défini par les modalités des variables explicatives s'écartent de manière significative de la valeur 0, et cela de manière simultanée dans l'ensemble des variables explicatives (Ramousse, 1996). L’analyse « one-way analysis of variance » permet d’établir les variables dépendantes (variables a expliquer ou variables endogènes) et les variables indépendantes (valeurs explicatives ou variables exogènes). La variable 8 (revenu des ménages) a été la variable utilisée pour faire le test des autres variables. L’objectif est de montrer que l’analyse spatiale du réseau de desserte et de branchement de l’adduction potable est fonction du revenu des ménages. Les variables dépendantes et les variables indépendantes ont été établies (tableau 7).

Tableau 7 : Analyse de la variance (ANOVA)

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Source : Enquete de terrain, janvier 2012

Les variables dépendantes sont le revenu des ménages (utilisé pour le test), la source d’approvisionnement d’eau et la zone. Le revenu des ménages explique la taille des ménages, la quantité d’eau consommé par jour et la tarification mensuelle du service de l’eau. La source d’approvisionnement de l’eau explique la distance parcourue, la taille du ménage et la tarification mensuelle du service de l’eau. Les variables dépendantes suffissent pour expliquer l’ensemble des variables retenues.

La démarche méthodologique a montré l’acquisition des données et le traitement des données. De méme, un schéma a été élaboré pour présenter l’approche méthodologique (figure 8).

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Figure 8 : Démarche méthodologique

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Figure 9 : Diagramme conceptuel

A la lumière de ses idées, l'approche méthodologique constitue l'ossature de la présente recherche. Le cadre conceptuel a été élaboré suivant les objectifs de l'étude. La grille des données spatiales et socio-économiques a permis les traitements des données cartographiques et statistiques en fonction des objectifs formulés. En outre, une démarche méthodologique a été adoptée pour atteindre les résultats de la recherche.

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES

L’analyse des résultats de l’étude découlent de la méthodologie. Les objectifs de l’étude ont été traités spécifiquement avec les matériels nécessaires pour aboutir aux résultats. Le système de gestion d’adduction d’eau potable est étudié. Ensuite, le réseau de desserte et de branchements sont analysés grâce aux données statistiques et une enquéte de terrain dont l’analyse des données a subi une analyse multicritère. Enfin, une approche SIG est proposée par le couplage des SIG et des systèmes de gestion des fichiers sur le réseau d’adduction d’eau potable.

3.1. Etat du réseau d’adduction d’eau potable a Ouagadougou

3.1.1. Source d’approvisionnement en eau de la ville et de l’arrondissement de Bogodogo

La production et la distribution d’eau potable aux usagers sont les missions premières de l’ONEA (Office National de l’eau et de l’Assainissement).

Actuellement, la source d’adduction d’eau de la ville de Ouagadougou dont l’arrondissement de Bogodogo, est un captage d’eau de surface. Le captage d’eau souterraine (les stations de Nioko et de Pissy) a été abandonné depuis 2004. Les sources de captage d’eau de surface sont principalement le barrage de Ziga et partiellement a partir de celui de Loumbila et des barrages 1,2 et 3 de la ville de Ouagadougou.

Le barrage de Ziga est situé a 40 km de la ville de Ouagadougou. D’une capacité de stockage de 200 millions de m3, le barrage a une superficie du plan d’eau en remplissage normal de 8 872 ha. Une conduite principale de 1 000 mm de diamètre canalise l’eau sur 43,55 km avec des conduites primaires en trois branches (74,15 km), secondaires (220 km) et tertiaires (552 km). En aval, l’installation de pompage est constituée d’une station de pompage d’eau brute (SP1), une station de pompage d’eau traitée (SP2) et une station de pompage SP3 (ONEA, 2010). Le barrage de Loumbila (20 km de Ouagadougou) et les barrages 1, 2 et 3 de la ville de Ouagadougou fournissent l’eau brute aux stations de traitement de Paspanga (ONEA, 2006).

La capacité utile totale est de 48 400 m3 pour le stockage de l’ensemble des 16 réservoirs dans la ville de Ouagadougou en 2006. A partir de 2010, le nombre des réservoirs est estimé a 21 dans la ville. La situation globale du réseau ONEA de type maillé de la zone d’étude est constituée de conduites en fonte, PVC, PEHD et acier galvanisé de diamètre allant de 40 a 600 mm (ONEA, 2010). L’arrondissement de Bogodogo dispose de 05 réservoirs dont un en construction a Balkuy (tableau 8).

Tableau 8 : Caractéristiques des réservoirs de l’arrondissement de Bogodogo

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Source : ONEA, 2010

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3.1.2. Influence de la topographie

La topographie de la zone d’étude favorise la baisse ou l’augmentation de la pression d’eau dans les conduites. Les parties Nord et Sud-Est de la zone d’étude sont en basses altitude (286 a 312 m).

La pression de l’eau est élevée dans les zones a basses altitudes. La partie centrale de la zone d’étude est haute et le Sud-Ouest (312 a 331 m) ce qui conduit a une baisse de la pression d’eau dans les conduites. Cette baisse de pression entraine par moment des coupures d’eau au niveau des immeubles des secteurs 15, 28, 29 et 30. La capacité des réservoirs a refouler l’eau jusqu’aux consommateurs est fonction de leur élévation et varient entre 323,05 et 345,2 m de hauteur par rapport au sol (figure 11).

3.1.3. Etat des conduites d’eau, des branchements et des bornes fontaines

Le bilan des diamètres des conduites permet de connaitre l’état du réseau. Plus le diamètre des conduites est faible avec plusieurs branchements, plus la pression est basse (figure 12).

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Figure 11 : Influence de la topographie sur le réseau d’adduction d’eau potable

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Figure 12 : Réparation des segments de conduite selon le diamètre

Il ressort que le nombre des segments de conduite de l’arrondissement est de 11 737. Les segments de conduite de diamètre 63 mm, 90 mm et 110 mm sont les plus représentatifs des tuyaux, soit 83,31 % de l’effectif des conduites. La majorité des diamètres des conduites sont de 63 mm et ils sont au nombre de 4 801, soit 40,89 % des conduites du réseau d’adduction d’eau potable de l’arrondissement. Ce bilan permet de déterminer les points sensibles et les anomalies du réseau. La pression de l’eau baisse pendant les périodes de pointe. Cette situation est due aux diamètres des conduites d’eau. Les conduites de diamètre inférieur a 100 mm contribuent a la baisse de la pression d’eau dans les branchements particuliers et les bornes fontaines. Le bilan des segments de conduite de diamètre 63 mm et de diamètre supérieur ou égal a 160 mm montre la faiblesse de la pression d’eau (figure 13).

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Figure 13 : Requéte des segments de conduite de diamètre supérieur ou égal a 160 mm

Les caractéristiques des tuyaux ont montré le système d’adduction est peu efficace. Cependant, l’état de baisse de la pression d’eau ont été quantifiés auprès des ménages enquétés (tableau 9).

Tableau 9 : Etat de la baisse de pression par zone enquétée

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Source : En quéte de terrain, janvier 2012

50 ménages reconnaissent qu’il ya une baisse de la pression d’eau contre 20 ménages, soit 71,42 % des ménages enquétés dans l’arrondissement de Bogodogo. Cette situation explique une baisse générale de la pression d’eau dans les conduites d’eau. L’augmentation du nombre des branchements particuliers et des bornes fontaines n’ont pas tenu compte des caractéristiques de l’adduction d’eau de refoulement (conduites entre le château d’eau et les branchements).

La connaissance de l’existant du réseau d’adduction d’eau potable dans l’arrondissement de Bogodogo montre que le réseau n’est pas structuré et hiérarchisé. Il est donc difficile de faire une analyse du réseau dans la zone d’étude. Cependant, l’analyse de la repartition spatiale du réseau d’adduction d’eau potable est possible a partir de l’existant du réseau.

3.2. Analyse du réseau de desserte et de branchements de l’adduction d’eau potable

Les données statistiques ont permis de connaitre le nombre de points de livraison et le taux de desserte d’eau par secteur. Et, l’analyse des données a montré que le revenu des ménages constitue un facteur déterminant du réseau de desserte et de branchements de l’adduction d’eau potable.

3.2.1. Points de livraison par secteur géographique

La répartition des points de livraison ressort que le nombre des branchements particuliers est supérieur au nombre des bornes fontaines dans chaque secteur de la zone d’étude (figure 15).

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Source : Service SIG/ONEA

Figure 14 : Répartition des points de livraison par secteur géographique

Dans l’arrondissement de Bogodogo, le secteur 30 dispose de la majorité des points de livraisons. Le secteur 28 vient en seconde position. Les secteurs 15 et 29 occupent respectivement le troisième et le quatrième rang. La plus faible couverture des points de livraison se situe au secteur 14 (figure 16).

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Figure 15 : Répartition des points de livraison par secteur géographique

Fort est de constater que le nombre des points de livraison par secteur cache certaines réalités concernant leur répartition selon le nombre de ménages abonnés ou non abonnés. Cependant, le taux de desserte montre le pourcentage de ménages desservis et non desservis.

3.2.2. Taux de desserte d’eau par secteur géographique

Le taux de desserte en adduction d'eau potable montre la disparité dans la desserte en eau dans chaque secteur de l'arrondissement (tableau 10).

Tableau 10 : Taux de desserte d'eau en fonction des branchements par secteur

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Source: Service SIG ONEA/INSD

Le nombre total des branchements particuliers et le nombre total des ménages de Bogodogo sont respectivement 46 116 et 90 430, soit 50,99 % de taux de desserte d'eau potable. Les taux de desserte d'eau potable au secteur 15 (70,69 %), au secteur 14 (70,69 %) et au secteur 30 (64,62 %) sont supérieurs a la moyenne. Par contre les taux de desserte d'eau des secteurs 28 et 29 (respectivement 39,83 % et 33,90 %) sont en dessous de la moyenne.

Les ménages desservis et les ménages non desservis diffèrent d’un secteur a un autre dans la zone d’étude (figure 1 7).

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Source: Service SIG ONEA/INSD

Figure 16 : Répartition du taux des ménages desservis et non desservis

La majorité des ménages du secteur 28 (60,17 % des ménages) et du secteur 29 (66,1 % des ménages) n’a pas de branchements particuliers a domicile. Il ressort aussi que le taux des ménages non desservis des secteurs 15, 14 et 30 (respectivement 26,2 % des ménages, 29,31% des ménages et 35,38 % des ménages) est faiblement représenté. Cette situation s’explique par le fait que les ménages ont un revenu qui ne leur permet d’avoir accès au branchement particulier du a un coüt très élevé. Ces ménages font recours aux bornes fontaines et autres sources d’approvisionnement en eau potable (forage, puits, barrages, ...). La répartition du taux de desserte diffère selon le secteur géographique (figure 18).

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Figure 17: Répartition du taux de desserte d’eau par secteur géographique

Le réseau de desserte et de branchement de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo est analysé en fonction du nombre de points de livraison par secteur et le taux de desserte d'eau par secteur. Il ressort après cette analyse que le revenu des ménages détermine la répartition spatiale du réseau de desserte et de branchements de l'adduction d'eau potable.

3.2.3. Influence du revenu des ménages sur le réseau de desserte et de branchements

L'analyse multicritère des variables d'étude a permis de retenir le revenu des ménages émis par la deuxième hypothèse de recherche disant que la repartition spatiale de l'adduction d'eau potable est fonction du revenu des ménages.

3.2.3.1. Répartition du revenu des ménages

La répartition du revenu des ménages dans les strates a montré que le revenu constitue un facteur expliquant la répartition spatiale du réseau de desserte et de branchements de l'adduction d'eau potable.

La zone commerciale est implantée de part et d'autre des secteurs 15 et 30 de l'arrondissement. Le taux de desserte d'eau est de 73,8 % au secteur 15 et 64 % au secteur 30. Les zones-cité sont situées dans les secteurs 15 et 14 dont le taux de desserte est 70,69 %. Les zones a habitat viabilisé sont situées aux secteurs 15 et 30 ainsi que les secteurs 28 et 29 dont leur taux de desserte sont respectivement 39,83 % et 33,90%.

Le croisement entre le revenu des ménages et la strate a montré que le taux de desserte d'eau par secteur est fonction du revenu. Les quatre (04) strates ont présenté le revenu des ménages par strate (figure 19).

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Source : Enquete de terrain, janvier 2012

Figure 18 : Répartition des strates selon le revenu des ménages enquetés

Le revenu des enquetés dans la zone commerciale est de 150 000 F FCFA et dans la zone-cité entre 100 000 et 150 000 F CFA. Ce sont les revenus les plus élevés parmi les quatre strates. Cette situation explique le taux élevé de la desserte d’eau dans les secteurs 14, 15 et 30. Dans la zone a habitat viabilisé, le revenu des ménages s’étale de 25 000 a 150 000 F FCFA et 25 000 a 100 000 F FCFA dans la zone a habitat viabilisé. L’étalement de la distribution du revenu des ménages dans les zones a habitat viabilisé et spontané a montré le faible taux de desserte d’eau dans les secteurs 28 et 29. Cela explique que les ménages non desservis ont un faible revenu pour s’abonner au branchement particulier. La répartition du revenu des ménages explique le taux de desserte (figure 20).

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Figure 19 : Répartition des revenus selon les zones enquétées

3.2.3.2. Répartition des sources d’approvisionnement par rapport au revenu des ménages par strate enquétée

La répartition de la source d'approvisionnement de l'adduction d'eau potable en fonction du revenu des ménages et la strate enquétée permet de constater l'influence du revenu sur la source d'approvisionnement (figure 21).

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Source : Enquéte de terrain, janvier 2012

Il ressort que tous les ménages enquétés dans la zone a habitat spontané s’approvisionnent d’eau potable dans les bornes fontaines. La majorité des ménages enquétés dans la zone a habitat spontané s’approvisionnent d’eau potable dans les robinets a domicile (branchement particuliers) et le reste des ménages enquétés a la borne fontaine. Tous les enquétés de la zone cité et la zone commerciale se procurent de l’eau potable a partir des robinets a domicile. Cette situation s’explique par l’absence de couverture du réseau d’adduction d’eau potable dans la zone a habitat spontané et aussi le coüt élevé du branchement particulier qui poussent certains ménages a s’approvisionner d’eau potable dans les bornes fontaines (figure 22).

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Source : Enquéte de terrain, janvier 2012

100 % des ménages qui s’approvisionnent au robinet qui ont un revenu dans la tranche 0-75 000 F CFA sont de la zone a habitat viabilisé. Dans cette meme zone, les 40 %, 71,40 % et 60 % qui sont situés respectivement dans les tranches 0­25 000 F CFA, 25 000-50 000 F FCA et 50 000-75 000 F CFA sont les taux des ménages qui s’approvisionnent dans les bornes fontaines. Les ménages de la zone a habitat spontané prennent uniquement l’eau a la borne fontaine et ils représentent 60 % des ménages qui ont un revenu de 0 a 25 000 F CFA, 28,57 % des ménages qui ont un revenu de 25 000 a 50 000 F CFA, 40 % des ménages qui sont de la tranche 50 000-75 000 F CFA, 75 % des ménages disposant un revenu de 75 000 a 100 000 F CFA. Les ménages enquetés qui s’approvisionnent au robinet uniquement et disposant un revenu allant de plus de 100 000 F CFA sont en zone a habitat viabilisé, en zone cité et zone commerciale. 71,% et 50 % qui ont respectivement un revenu de 100 000 a 150 000 F CFA et plus de 150 000 F CFA sont de la zone a habitat viabilisé. 28,57 % (de revenu 100 000 a 150 000 F CFA) et 33,77 % (de revenu supérieur a 150 000 FCFA) des ménages sont de la zone cité qui s’approvisionnent au robinet. Tous les enquétés de la zone commerciale se procurent l’eau de l’adduction d’eau potable au robinet et ils représentent 19,23 % des ménages qui ont un revenu supérieur a 150 000 F CFA.

La disparité de la source d’approvisionnement s’explique par l’absence du réseau d’adduction d’eau potable dans les zones a habitat spontané et aussi le revenu des ménages constitue un facteur majeur qui influence le choix de la source (figure 23).

Les ménages enquétés dans les zones ‘’non loties’’ du secteur 28 et du secteur 29, parcourent respectivement en moyenne une distance de 700 m et 600 m pour prendre de l’eau a la borne fontaine. Cette situation s’explique par le fait que les zones ‘’non loties’’ ne sont pas couvertes par le réseau d’eau. Dans les zones couvertes par le réseau, des ménages parcourent entre 50 et 400 m pour s’approvisionner en eau a la borne fontaine. Ces ménages n’ont pas de branchement a domicile, ils se contentent de s’approvisionner en eau a la borne fontaine (figure 24).

L’analyse du réseau de desserte et de branchements a contribué a une proposition d’une approche SIG pour améliorer la gestion du système d’adduction.

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Figure 22 : Localisation des sources d'approvisionnement par zone enquétée

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Figure 23 : Distance des bornes fontaines par rapport aux sites enquétés

3.3. Gestion des plaintes et des interventions sur le réseau d’eau

La gestion des fichiers permet une bonne structuration et organisation pour le stockage des données attributaires. Une base de données relationnelles a un avantage de simplifier, d'avoir accès, d'interroger et analyser les données.

La représentation spatiale des plaintes (figure 24) montre que les ménages n° 1, n° 3, n° 4 et n° 5 propriétaires de compteur sont facilement localisables a partir de leur numéro. La visualisation de l'information affiche la parcelle du client plaignant et son numéro de rue (exemple, Rue : 28.388 et Rue : 28. 386). Les informations fournies aident le service de l'eau d'étre informés sur les éléments du réseau comme par exemple les caractéristiques du compteur, les caractéristiques du segment de conduite relié au compteur, les caractéristiques des vannes et des nreuds reliés au segment de conduite. A partir des informations, l'équipe d'intervention n'a pas plus besoin de faire le constat sur le terrain avant de se munir des matériels nécessaires.

La gestion des plaintes permet au service d'eau de gagner en temps pour toute intervention a domicile. De plus, cette initiative permet un rapprochement entre le client et le service de l'eau. Les dépannages a domicile sont souvent réparés par des particuliers alors que certaines pannes dépassent la compétence de ces particuliers. L'approche SIG permet également d'optimiser les coüts de l'intervention, du moment l'on connait les matériels a transporter pour éviter les pertes de temps inutiles (figure 25).

Les interventions ont besoin aussi d'une gestion minutieuse pour l'entretien du réseau d'adduction d'eau potable. Le réseau d'eau potable connait d'énormes accidents liés aux caractéristiques des éléments du réseau. Les interventions sont permanentes et leur gestion a partir d'une approche SIG est nécessaire. L'approche SIG préconisé consiste a localiser facilement la rue oü se trouve l'accident effectué sur le réseau et avoir les informations nécessaires avant l'intervention. L'exemple suivant est une description : La representation spatiale des interventions présente le cas d'une fuite ou autres accidents sur le réseau d'eau oü on signale la panne a partir du numéro de la rue. Le numéro de la rue (Rue : 28.388 et Rue : 28. 386 de la zone pilote) permet de connaitre le numéro, type de matériel et le diamètre du segment de conduite avant d'intervenir sur le réseau d'eau. Il est possible aussi de connaitre les vannes et les nreuds reliés aux segments de conduite (figure 26).

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Figure 24 : Localisation des compteurs des ménages plaignants de la zone pilote

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Figure 25 : Localisation des interventions des segments de conduite par les rue des interventions de la zone pilote

3.4. Discussion

3.4.1. Etude du système d’adduction d’eau potable

Les résultats ont montré que le système d'adduction d'eau potable de l'arrondissement de Bogodogo est peu efficace. Les caractéristiques des tuyaux telles que le diamètre des conduites et la topographie du milieu rendent l'état du système d'adduction d'eau peu efficace.

Les défaillances sont liées aux tuyaux de diamètres inférieurs a 100 mm, un petit diamètre est plus sensible aux forces de traction (O' Day, 1989). Une forte pente de la conduite détermine une vitesse élevée de l'écoulement. Dans les installations gravitaires, le choix du diamètre dépend : du débit minimum a transiter dans la canalisation et de la pente de la canalisation (SOTICI, 1996).

Les défaillances des tuyaux sont liées aux conduites de diamètre égales a 63 mm, soit 40,89 % du nombre total des conduites du réseau d'adduction de Bogodogo. Le MNT a été utilisé pour montrer la différentiation d'altitude dans la zone. Des mesures topographiques sur le nivellement pouvaient servir aussi a expliquer l'influence de la topographie. De plus, le taux des ménages non desservis (49,01%) est élevé.

Plusieurs caractéristiques techniques expliquent la défaillance du système d'adduction d'eau potable. Cette recherche s'est limitée seulement aux diamètres des conduites, la topographie du milieu et les cadres réglementaire et organisationnel pour constater l'état du système d'adduction d'eau potable.

Le vieillissement des conduites, la nature du sol, le type de matériels et la température sont des caractéristiques techniques en prendre en compte dans les études futures dans l'arrondissement de Bogodogo pour étudier le système de l'adduction d'eau potable.

3.4.2. Analyse du réseau de desserte et de branchements

Les résultats ont présenté que l’analyse de la répartition du réseau de desserte et de branchements est fonction du revenu des ménages dans l’arrondissement de Bogodogo. Les analyses des données statistiques et des enquetes de terrain auprès des ménages ont montré que le revenu des ménages influence le mode d’approvisionnement en eau potable.

Les ménages des zones peri-urbaines déclarent ne pas pouvoir épargner suffisamment pour payer les frais initiaux de raccordement qui représentent parfois le double, voire le triple de leur revenu mensuel. C’est pourquoi de nombreux ménages achètent l’eau chez le voisin ou s’associent autour d’un méme robinet (Soglo, 2010). La faible proportion de ménages raccordés au réseau met en évidence que la difficulté d’accès a l’eau courante ne résulte pas seulement du manque d’infrastructures dans certains quartiers, mais aussi du faible niveau de vie des citadins. En effet, l’investissement initial pour le raccordement au réseau ne correspond pas aux disponibilités financières du plus grand nombre (Santos, 2005).

Le revenu des ménages est le facteur déterminant dans l’analyse du réseau de desserte et de branchements dans ce travail. Cependant, d’autres facteurs expliqueraient aussi les mémes résultats obtenus. Le choix des variables s’impose souvent selon les besoins de l’analyse et des résultats auxquels l’on veut aboutir. Le nombre de personne par ménage et la quantité d’eau consommée par jour sont par exemple des facteurs que des études futures pourraient utiliser dans l’analyse du réseau de desserte et de branchement dans l’arrondissement de Bogodogo.

3.4.3. Proposition d’une approche SIG

Le troisième résultat de l’étude a montré que le couplage entre systèmes de gestion des fichiers (SGF) du réseau d’adduction d’eau potable et les SIG a été proposé comme une approche SIG pouvant améliorer le système de gestion de l’adduction d’eau potable. Les plaintes et les interventions sur le réseau sont des préoccupations des services d’eau pour satisfaire aux abonnés la distribution d’une eau potable en quantité et en qualité. L’approche SIG a pris en compte ces deux préoccupations.

Plusieurs systèmes de gestion de base de données existent. Le système relationnel est actuellement le plus utilisé dans les logiciels de SIG (Arc/Info, Mapinfo, IDRISI etc.) (Joerin, 1998). Pour concevoir le SIG prototype, nous avons travaillé avec un SGF relationnel. Pour de plus grandes applications, il est alors nécessaire, pour gérer les données attributaires, de coupler le SIG avec un SGBD externe au SIG, comme par exemple les logiciels Oracle ou Access (Putz, 2003).

La mise en place de l’approche SIG, couplage entre un SGF relationnel et les SIG, est une expérience adaptée dans une zone pilote. Les logiciels utilisés sont un logiciel SIG (ArcGIS) et un logiciel SGBD (Access). Ce sont de petites applications. Ces résultats obtenus peuvent étre appliqués a l’échelle de l’arrondissement ou de la commune. Les services d’eau comme l’ONEA sont des structures qui peuvent éventuellement tester cette application pour améliorer le système de gestion de l’adduction d’eau potable dans les villes.

Les problèmes rencontrés pendant l’enquéte ont été le refus de certaines femmes a répondre aux questionnaires sous prétexte qu’elles ne sont pas ‘’chef de famille’’. Il faut aussi ajouter l’absence de certaines données sur l’état de connaissance du système de gestion de l’adduction d’eau potable auprès des services techniques concernés pour ce travail. Cependant, la présente étude a abouti a des résultats qui ont été analysés.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

L'urbanisation de la ville de Ouagadougou entraine l'extension de la ville due a la croissance de la population. Les arrondissements périphériques de Ouagadougou tels que l'arrondissement de Bogodogo connait une extension dans sa partie périphérique. Les infrastructures de base telles que l'adduction d'eau potable se pose avec acuité.

L'état du système d'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo dépend de plusieurs facteurs. Ces facteurs sont l'influence de la topographie du milieu et les caractéristiques des tuyaux d'eau. La desserte d'eau aux usagers connait des problèmes de pression d'eau, de pénurie d'eau et le coüt élevé des branchements. La segmentation des conduites est fonction du nombre de branchements. Et, un certain nombre de conduites contribue en grande partie au dysfonctionnement du réseau d'adduction d'eau entrainant la diminution de la pression d'eau. Le réseau d'eau ne couvre pas tout l'arrondissement de Bogodogo dont la périphérie des secteurs 28 et 29.

L'étude du système d'adduction d'eau potable prend en compte quelques aspects pour ce travail. Le service d'eau peut améliorer le système de gestion de l'adduction d'eau potable en effectuant un travail de terrain permanant. Le travail de terrain consiste a élaborer des fiches pour recueillir les plaintes auprès des consommateurs d'eau et de controler régulièrement le réseau d'eau. C'est un controle qui permet de détecter des défaillances sur le système d'adduction d'eau. Le réseau d'eau est un réseau instable qui demande un suivi régulier sur l'ensemble du système.

Les analyses montrent que le taux de desserte de l'adduction d'eau potable est au dessus de la moyenne dans l'arrondissement de Bogodogo. En plus des taux de desserte, le nombre de points de livraison par secteur est réalisé. Le constat fait est le faible niveau de desserte d'eau. Cette situation s'explique par le coüt élevé des branchements particuliers. L'analyse multicritère réalisée consiste a faire des analyses statistiques. Les fonctions statistiques utilisées sont la corrélation et l’analyse de variance pour le choix des variables dépendantes. Ces variables sont le revenu des ménages, la source d’approvisionnement en eau potable et la strate enquétée. Cette analyse montre que le revenu des ménages détermine le réseau de desserte et de branchements de l’adduction d’eau potable dans l’arrondissement.

La consommation d’eau par personne/jour et la taille des ménages sont des variables d’étude que l’on peut utiliser aussi dans le cadre de l’analyse du réseau de desserte et de branchements de l’adduction d’eau potable.

La présente recherche préconise une approche SIG qui puisse apporter une solution a la gestion de l’adduction d’eau potable. Les données spatiales et socio- économiques telles que les objets du réseau d’adduction d’eau et les enquetes de terrain permettent d’élaborer un lien unique entre le système de gestion de base de données relationnelles (SGBDR) et les SIG. Une zone pilote (un ilot du quartier Zone I) a été choisie pour la mise en place d’un SIG efficace pour la gestion efficiente du système d’adduction d’eau potable.

Une base de données peut etre mise en place a partir de la compilation des données d’inspection et d’entretien dans les tableurs électroniques comme Microsoft Excel. C’est une gestion adaptée pour les services d’eau qui ont peu de mo yen pour s’acquérir de logiciels spécifiques. Les tableurs électroniques permettent de créer des tables et de mettre a jour les données sur le réseau d’adduction d’eau potable.

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Fiche d’enquète auprès des ménages

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[...]


1 Les habitations très rarement en hauteur, sont dans leur grande majorité des constructions horizontales bâties sur des parcelles en continu d’une superficie variant de 300 a 1000 m2. Les matériaux privilégiés dans la construction sont le banco, le banco amélioré, semi-dur et le dur (Bayili, 1996). Le parc immobilier de Bogodogo était estimé a 90 727 lots en 2010.

2 Les habitations sont classées en trois catégories (tableau 1). Les critères de classification sont : la qualité de l’habitation, les dimensions des habitations, le raccordement aux services d’utilité publique (adduction d’eau potable, téléphone,

3 Le chateau d’eau (2 000 m3) du secteur 28 alimente la section 43 composée des secteurs 28 et 27 (hors de Bogodogo) et la commune rurale de Saaba par une conduite principale de diamètre 600 mm. Les autres conduites secondaires sont de diamètres compris entre 40 et 90 mm. Les conduites principales des réservoirs des autres secteurs sont de petits diamètres allant de 200 a 400 mm et les secondaires de 40 a 90 mm. Par contre le chateau d’eau du secteur 15 est renforcé par les châteaux de l’arrondissement de Baskuy pour alimenter les consommateurs avec des conduites secondaires allant de 75 a 90 mm. En plus des réservoirs, les vannes, les nreuds, les conduites constituent des éléments du réseau d’eau (figure 10).

Excerpt out of 93 pages

Details

Title
La gestion de l'approvisionnement en eau de la population de Ouagadougou. L' arrondissement de Bogodogo
Course
Master
Grade
16/20
Author
Year
2012
Pages
93
Catalog Number
V932939
ISBN (eBook)
9783346257895
Language
French
Keywords
SIG, Cartographie, Gestion eau potable, Burkina Faso, Ouagadougou
Quote paper
Bertin Korogo (Author), 2012, La gestion de l'approvisionnement en eau de la population de Ouagadougou. L' arrondissement de Bogodogo, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/932939

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