La politique de défense et de sécurité franco-allemande en comparaison. À l'occasion de la commémoration historique du conflit franco-allemand de 1870/71 avec une brève digression sur la politique militaire et de sécurité tunisienne


Essai

40 Pages


Extrait


Inhaltsverzeichnis

Introduction

I. La réorientation de la Bundeswehr entre accessibilité, stabilité démographique et manque de culture stratégique
1. La Bundeswehr en tant qu'armée opérationnelle presque purement multinationale
2. Le pouvoir est également un facteur politique central au 21e siècle
3. Le concept de sécurité doit faire partie du concept de pouvoir
4. La transformation des forces armées au XXIe siècle
5. L'EU et la culture stratégique
6. L'État de droit et la question du recours à la force militaire

II. La réorganisation de la Bundeswehr allemande
1. Le niveau de commandement militaire
2. L'armée
3. Le combat en opérations combinées et ses problèmes
4. L'armée de l'air
5. La marine allemande
6. Le service médical central
7. La base de forces comme réserve effective des forces armées
8. Le département du personnel comme fondement du manque de recrutement de personnel
9. L'AIN et le problème de l'équipement
10. La réserve des forces militaires comme facteur essentiel de la puissance militaire

III. L'armée française et sa réorientation dans l'arène internationale
1. La sécurité nationale en tant qu'évolution de la réorientation stratégique militaire
2. La réorientation des forces armées françaises sur la base de l'évaluation géopolitique
3. L'autonomie militaire est au premier plan de la planification de la défense française
4. Les forces terrestres
5. Les forces navales françaises
6. L'armée de l'air
7. Les forces spéciales sous la forme de la gendarmerie nationale
8. Planification de l'armement

IV. Excursus: La Tunisie et ses forces armées en crise
1. La Tunisie après la révolution - entre transformation et réaction
2. Les forces armées tunisiennes dans un dilemme militaire

Examen final

Littérature

Dem Landeskommando Hessen, der Deutsch-Französischen Brigade sowie dem Chefreferenten der hess. Staatskanzlei Hr. Liesch, gewidmet.

Le Landeskommando Hessen, la brigade franco-allemande et le conseiller en chef de la Hess. Chancellerie d'État, M. Liesch.

Kurzer Abstract auf Deutsch

Vor 150 Jahren war einer von drei Auseinandersetzungen zwischen dem Deutschen Reich und Frankreich. Gerade wegen dieser historischen Dimension muss sich die Frage gestellt werden inwieweit es Unterschiede und Gemeinsamkeiten in der deutsch-französichen Sicherheits-und Verteidigungspolitik gibt. Die heutige Verteidigungsministerin Annegret Kramp-Karrenbauer hat auf die sicherheitspolitische Notwendigkeit der deutsch-französischen Achse jüngst hingewiesen. Diese Wesentlichkeit nimmt noch an Bedeutung zu, weil das Nordatlantische Bündnis derzeit in einer schweren Krise steckt und weil eben auch die EU strukturell an ihre Grenzen geraten ist. Hinzu kommt die Zunahme an Krisen insbesondere an Peripherie Europas. Die Mittelmeerkrise die sich inzwischen zu einer Krieg-in-Sicht-Krise entwickelt macht dies noch eindruckvoller sichtbar. In diesem Essay geht es also nicht nur um die Frage, was die deutsche und französische Verteidigungs- und Sicherheitspolitik, v.a. anhand der Weißbücher beider Länder, unterscheidet, sondern was beide verbindet. Außerdem wagt dieser Essay einen militärpolitischen Exkurs nach Tunesien um auch die sicherheitspolitische Problematik in Nordafrika etwas hervorzuheben.

Introduction

Le 2. septembre 1870, la Confédération allemande a vaincu l'armée impériale française à Sedan. Quelques mois plus tard, cette Confédération, en proclamant le roi de Prusse Wilhelm Ier empereur d'Allemagne, a proclamé que la Confédération des États allemands était l'Empire allemand dans le château de Versailles. 150 ans plus tard, il faut se demander comment elle se compare aux politiques française et allemande de sécurité et de défense, d'autant plus que l'actuelle ministre fédérale de la défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a concédé à l'axe de défense Paris-Berlin un rôle majeur dans la question de la défense européenne. Cela est d'autant plus vrai que la situation de conflit s'aggrave en Méditerranée.

En 1979, dans un ouvrage de sociologie militaire de grande envergure, Janowitz considère l'appareil militaire comme une institution au sens civilo-militaire, ainsi qu'une organisation et un facteur professionnel qu'il résume comme la "sociolologie de la guerre et des conflits entre groupes armés".1 Ces éléments de l'appareil militaire sont presque maintenant réunis par Schössler en trois catégories:2

- L'armée comme facteur social au sens social du terme.
- L'armée en tant qu'institution d'orientation de la politique intérieure et étrangère, c'est-à-dire en tant que coordinateur du comportement politique
- L'armée est une grande organisation composée de niveaux civils, mais surtout de facteurs violents.

Cette catégorisation peut être reflétée dans la matrice graphique suivante:

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

(En état d'origine, von mir erstellt)

Dans la suite, cette perspective nous aidera à analyser plus en détail les problèmes de la réorientation de la Bundeswehr dans une perspective comparative. Ici, les catégories de Janowitz/Schössler doivent être utilisées comme base de référence. Dans quelle mesure la Bundeswehr et l'armée française ont-elles renforcé leurs relations grâce à la réforme militaire? Dans quelle mesure la Bundeswehr et l'armée française ont-elles pu aligner leur réforme sur la situation politique globale? Quels ont été les résultats de la réforme, tant au niveau civil que militaire? L'approche suivante devrait être adoptée: Examinons d'abord la réforme de la Bundeswehr. Ensuite, nous ferons une analyse détaillée du Livre blanc de l'armée française. Enfin, nous nous risquerons à une brève digression sur l'armée tunisienne après la révolution et ses approches en matière de réforme.

I. La réorientation de la Bundeswehr entre accessibilité, stabilité démographique et manque de culture stratégique

1. La Bundeswehr en tant qu'armée opérationnelle presque purement multinationale

Sous le titre: Attractivité de la Bundeswehr dans la publication du ministère: La réorientation de la Bundeswehr à partir de 2013, le schéma suivant peut être trouvé:

Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten

(Weißbuch der Bundeswehr, 2006)

A première vue, ces trois blocs correspondent à la catégorisation de Janowitz/Schössler que nous nous sommes fixée au début de cette explication comme critère de réussite ou d'échec des réformes militaires en France et en Allemagne. Cependant, si nous examinons maintenant les pierres angulaires de la réorientation de la Bundeswehr à partir de 2012, qui est intitulée: "Sauvegarder les intérêts nationaux - Assumer la responsabilité internationale - Façonner la sécurité ensemble", la situation semble déjà plus différente. Il est vrai qu'il est déjà indiqué à juste titre au début du document sur les questions clés que l'Allemagne, en tant que nation forte, ne défend pas seule ses intérêts dans le monde, mais peut être considérée comme le fondement de la communauté internationale des États.3 En conséquence, la politique de sécurité allemande ne serait pas seulement guidée par les principes de la Loi fondamentale, mais serait également soumise au droit international en particulier.4 Selon le document sur les questions clés, une circonstance clé à cet égard était, littéralemen: "Les forces armées, qui sont un instrument indispensable de la politique étrangère et de sécurité de notre pays".5 Cela correspond à la catégorie de l'armée en tant que coordinateur comportemental de la politique intérieure et étrangère.6 A partir de ce constat, le document d'approche du ministère de la défense arrive maintenant à la conclusion que les forces armées allemandes devraient être repensées et restructurées.7 Le profil capacitaire des forces armées allemandes est basé, selon le document sur les questions clés, sur la défense nationale et la défense des alliances dans le cadre d'alliances internationales et sur la prévention des conflits et la gestion des crises qui y sont associées.8 En outre, il existe, à juste titre, des missions de sécurité intérieure, de sauvetage d'otages et des missions humanitaires. La Bundeswehr doit être préparée à tous ces scénarios de mission.9 C'est la base de toute l'orientation stratégique et militaire des forces armées allemandes en termes d'organisation, de commandement et de contrôle, de coordination et de structure, en particulier dans le cadre de l'EU, mais aussi de l'alliance de l'OTAN, et donc de la réorientation de la Bundeswehr. Ce qui est étonnant ici, c'est que le document sur les questions clés du ministère de la défense ne suppose plus une attaque conventionnelle sur un territoire souverain. Mais Ralph Thiele en particulier, dans un essai novateur sur le thème de la sécurité en Allemagne et de la transformation des forces armées, souligne que les changements mondiaux, tels que l'augmentation des flux migratoires ou la pénurie de ressources, ne resteront pas sans répercussions pour l'Allemagne.10

2. Le pouvoir est également un facteur politique central au 21e siècle

Cela est compatible avec la déclaration de Michael Piazolo, qui, d'une part, affirme à juste titre que dans une interdépendance mondiale, deux pôles sont toujours importants: Le potentiel économique d'un État et la force militaire.11 Ainsi, la question du pouvoir et donc la question sociale que nous nous sommes posée au début de cette analyse est toujours étroitement liée aux composantes subjectives de la préparation, mais aussi à l'adoption responsable de ces éléments de politique de sécurité que nous avons mentionnés ici. Selon Piazolo, cela signifie, à l'inverse, que la ferme volonté de défendre le pouvoir de la politique de l'État dans le réseau mondial doit être réellement défendue par tous les moyens.12 Cela signifie que l'idée multipolaire de l'ordre de la nouvelle orientation de la politique de sécurité par rapport au 21e siècle est toujours liée à la volonté nationale de défense.13 En ce qui concerne la nouvelle orientation des forces armées allemandes, on ne peut donc qu'être d'accord avec l'affirmation suivante: "Le potentiel de puissance d'un État ne suffit pas à lui seul, il faut aussi le concrétiser, pour lequel une volonté particulière d'exercer le pouvoir, une lutte pour le pouvoir semble nécessaire.14 À cet égard, M. Thiele considère le problème de la sécurité nationale différemment du document de réflexion sur la réorientation de la Bundeswehr, tout comme nous verrons que l'armée française le considère comme un problème de cycle et non comme un problème de transformation de la politique de sécurité.15 Il est intéressant de noter que, tout comme Herfried Münkler, il se concentre sur la transformation de la guerre plutôt que sur la transformation des forces armées nationales dans leur ensemble. Cela déplace également l'attention sur l'objectif et l'orientation de l'action militaire, car les effets des scénarios de guerre entraînent toujours des résultats différents à court, moyen et long terme. Cela signifie logiquement que le rapport entre la fin et les moyens, en tant que dogme clausewitzien, non seulement reste constant, mais doit être adopté dans la réorientation des forces armées nationales comme la Bundeswehr.16 Car il n'est pas nouveau que les guerres et les conflits militaires seront dans la plupart des cas des intermèdes plutôt courts qu'ils ne l'ont été dans l'histoire.17 Cependant, le potentiel de conflit est plus susceptible d'être déplacé vers la phase dite de consolidation, qui a naturellement des répercussions sur l'organisation et la structure de l'organe militaire, tant en tant qu'organisation de combat qu'en tant qu'organe administratif et social.18

3. Le concept de sécurité doit faire partie du concept de pouvoir

Ainsi, le concept moderne de sécurité est également un concept qui ne peut être considéré indépendamment des facteurs économiques, écologiques, technologiques et sociaux.19 Ainsi, selon René Eggenberger, la sécurité ne peut pas être considérée exclusivement comme un phénomène de lutte contre le crime organisé, comme cela semble être le cas à première vue lorsque la Bundeswehr a au moins été réorientée.20 La sécurité au sens du concept piazolliste de pouvoir, et donc de son parallélogramme multipolaire de pouvoir, a donc aussi une prétention universelle. Pour que la sécurité au sens d'une réorientation de la politique militaire et de sécurité, que la prévention soit placée au centre de toute réorganisation militaire, tout comme il faut reconnaître le concept objectif de sécurité, en tant que terme universaliste, plutôt que sociopolitique et militaire, cela semble plus qu'évident.21

4. La transformation des forces armées au XXIe siècle

Essayons maintenant de trouver une nouvelle variable dans le spectre de la transformation des forces armées nationales au XXIe siècle. Au lieu de parler d'une réorientation des armées au niveau international et donc en comparaison, nous devrions commencer par le terme de réorientation de la sécurité dans la société. Il s'agit donc de la conversion de la société en matière de politique de sécurité. Mais que dit le Livre blanc de 2006 du ministère fédéral de la Défense de cette importante constatation? Il est particulièrement intéressant de constater que cette évaluation de la politique de sécurité affirme tout d'abord que la mondialisation offre des opportunités plutôt que des menaces à l'État allemand.22 Mais il est tout aussi intéressant de constater que le Livre blanc présente également des dangers pour l'Allemagne en termes d'États fragiles et de désintégration de la stabilité des États.23 Cela contraste avec le document de réflexion sur la réorientation de la Bundeswehr, où l'on affirmait principalement qu'il ne fallait pas s'attendre à l'avenir à des attaques liées à la sécurité sur le territoire souverain. Cependant, il est alors intéressant de noter que sur cette base, on suppose que la dissuasion à l'ère des conflits asymétriques n'est pas utile. Mais si l'on suppose aujourd'hui que la déstabilisation de certaines régions du monde va s'accentuer à l'avenir, une transformation fondamentale ne suffit pas. Car si l'on se rend compte que "la sécurité de l'Allemagne est indissociablement liée au développement politique de l'Europe et du monde", alors la conversion de la politique de sécurité au sens social est essentiellement aussi une question de souveraineté et pas seulement, comme le présente largement le Livre blanc de 2006, une question d'alliances.24 À cet égard, l'affirmation selon laquelle "l'objectif et le critère de la réorientation de la Bundeswehr découlent de ses missions et de ses capacités en matière de politique de sécurité, dont la structure est saine sur le plan démographique et qui, dans l'ensemble, est financée de manière durable" est plutôt irritante car, contrairement aux forces armées françaises en cours de transformation, elles ne reposent pas uniquement sur la démographie, mais en particulier sur la situation sécuritaire mondiale en constante évolution.25 En comparaison, l'Armée française ne dogmatise pas le concept de sécurité universelle pour la réorientation de ses forces armées comme un terme encore vivant, comme nous l'expliquerons dans le contexte de la conversion de la politique de sécurité. Il est donc sans doute très irritant que les tâches de la Bundeswehr aient plutôt été étendues après les interventions et la gestion des crises au sens de l'engagement de l'alliance, tant dans le cadre de l'OTAN et de l'EU, mais aussi au sens de l'opérationnalité des Nations unies, à savoir de la lutte contre le terrorisme aux capacités militaires dans le cadre de la défense de l'alliance au sauvetage des otages et aux opérations humanitaires.26 Dans ce contexte, cependant, la sécurité intérieure ne figure guère, au départ, dans la liste des tâches. C'est pourquoi il est également très douteux que, dans le sens du nouveau concept de sécurité, à savoir la conversion de la politique de sécurité au sens de la politique de sécurité, l'objectif fixé d'une mise à disposition permanente de capacités pour le sauvetage d'otages, ainsi que la disponibilité permanente à surveiller l'espace aérien et maritime, et en même temps la sécurité de la patrie puissent être garantis si l'on observe la situation de sécurité globale et multipolaire uniquement en fonction de l'évolution démographique actuelle. Il est donc important, surtout si l'on considère les évolutions purement démographiques, de parler de "processus d'ajustement structurel" dans le réalignement.27 C'est plus que cela si le problème de la sécurité mondiale devait être soumis à une analyse constante. Mais le fait que, comme dans la proposition de transformation du ministère fédéral de la Défense à partir de 2012, en plus de se concentrer sur le développement de la population, seule une vue centrée est prise sur la viabilité financière des structures pertinentes pour la sécurité, la situation de sécurité mondiale stratégique en constante évolution combinée à un répertoire de capacités simultanément croissant dans les forces armées, est ignorée.28 Ainsi, la phrase fondamentale : "Compatibilité des dépenses de défense avec la mission de la Bundeswehr et une base de financement durable", avec simultanément "la mise en commun des compétences techniques et organisationnelles à tous les niveaux", est très difficile à imaginer si l'on considère simultanément le "maintien des cinq domaines organisationnels militaires de l'armée de terre, de l'armée de l'air, de la marine, de la base de forces et du service médical central, ainsi que le "regroupement de l'acquisition d'équipements pour les forces armées, de la technologie de l'information des systèmes d'armes et du soutien au commandement", avec un effectif prévu de 185 hommes. et 55 000 civils, demande En même temps, il est également très difficile d'imaginer que 15 000 volontaires puissent compléter le corps militaire, en supposant en même temps que les conditions démographiques, mais aussi sociales, évoluent contre plutôt que pour l'architecture de sécurité.29 Si l'on met ces problèmes en relation avec ce que le Livre blanc de 2006 indique également dans le domaine des menaces, à savoir que la mondialisation est également perçue comme un risque pour la sécurité dans de nombreuses régions du monde et qu'elle est aussi largement rejetée mais aussi combattue, les facteurs fondamentaux de la réorientation et de la réorganisation de la Bundeswehr semblent moins favorables à la sécurité en réseau et donc aussi à la défense nationale. Cette circonstance devient d'autant plus évidente lorsque l'on souligne en même temps que, dans de nombreux endroits, la désintégration des structures étatiques crée des zones de repli pour les groupes armés, qui remettent en question l'ordre mondial et donc aussi la question nationale, sociopolitique.30 Car lorsque la structure mondiale est remise en question, la structure sociale de certains États est naturellement remise en question elle aussi. Cela nous ramène au terme de conversion de la politique de sécurité en tant que phénomène sociopolitique. Cela est d'autant plus urgent si l'on ajoute à la politique de sécurité et en même temps à la composante de la politique de défense, que dans un monde globalisé les problèmes de distribution et d'approvisionnement et donc aussi l'instabilité des flux de matières premières et de marchandises augmentent, alors la politique de sécurité et de défense ne peut pas se baser uniquement sur la planification financière et la démographie. Cette approche s'applique d'autant plus si le facteur de la sécurité énergétique est inclus. "Un approvisionnement énergétique sûr, durable et compétitif est d'une importance stratégique pour l'avenir de l'Allemagne et de l'Europe. C'est précisément ce point qui est rarement pris en compte dans la planification de la transformation des forces armées allemandes.31 Cela semble fondamentalement incompréhensible car le Livre blanc de 2006 indique également qu'"une image globale de la situation et une compréhension commune de la situation de la part de tous les acteurs constituent la base des décisions de politique de sécurité au niveau national et international".32 Cela semble d'autant plus discutable pour l'observateur qu'une plus grande flexibilité des forces armées est exigée, alors que dans le même temps le profil de capacité en personnel et en matériel de la Bundeswehr est aligné sur les possibilités financières. Par exemple, le nouveau document d'orientation du ministère fédéral de la défense stipule Que " pour les opérations dans l'ensemble du spectre des missions et des capacités de la Bundeswehr, jusqu'à 10 000 soldats doivent être disponibles en même temps dans une composition flexible " et, en outre, " des contributions seront apportées à des opérations supplémentaires de moindre envergure par les forces terrestres, aériennes et navales dans d'autres domaines d'opération, en fonction de la disponibilité de nos propres capacités et du soutien supplémentaire de tiers.33 Cependant, ces exigences sont en contradiction avec la planification du personnel qui, comme nous l'avons clairement indiqué ici, est principalement basée sur une situation financièrement viable. Ainsi, la sécurité générale et donc la situation opérationnelle sont basées sur un profil de capacité militaire accrue, mais cela ne correspond pas au savoir-faire militaire nécessaire.

5. L'EU et la culture stratégique

En revanche, la nouvelle stratégie européenne de sécurité prévoit une "grande stratégie" comme fondement de la politique de sécurité de l'UE. Cela place naturellement le concept de stratégie au centre du débat sur la politique européenne de sécurité.34 En particulier, les actions des différents acteurs, qu'il s'agisse d'individus, d'organisations ou même de structures entières, sont mises en évidence.

Selon Brockhaus, la stratégie est un plan précis visant à atteindre un objectif militaire, politique ou similaire clairement défini. Cela rappelle beaucoup le dogme de base clausewitzien de la relation fin, moyens et objectifs.35 Selon Dieter Wellershoff, la stratégie est donc la bonne voie "... la mise en œuvre des objectifs et des tâches.36 Ainsi, l'approche de la théorie de l'action au sens de Jürgen Habermas, selon laquelle l'action stratégique représente toujours une action ciblée et rationnelle dans des conditions de concurrence, est d'une grande importance dans le réalignement des forces armées nationales.37 C'est pourquoi l'EU, avec sa nouvelle évaluation géostratégique, a développé une image complètement différente de la situation que le ministère fédéral de la défense ne le fait actuellement. L'EU déclare notamment que la stabilité de l'espace européen passe par la sécurité dans le voisinage immédiat.38 Cela signifie non seulement la zone méditerranéenne, mais aussi et surtout le "flanc oriental" de l'EU. Cela inclut des États fragiles comme l'Ukraine, la Biélorussie, le Caucase du Sud et les Balkans. Cette déclaration est surprenante car elle est contraire à l'évaluation allemande de la situation. L'Allemagne part du principe qu'à long terme, aucune attaque conventionnelle sur le territoire national ne semble possible. Cependant, si l'on considère la véritable perspective géostratégique de sécurité sous le terme de "flanc Est", dirigé par l'EU, et ce d'autant plus que l'approvisionnement en énergie devrait constituer un aspect important de la politique de sécurité à l'avenir, alors la planification de la réorientation des forces armées allemandes semble actuellement aller plutôt dans la mauvaise direction. C'est pourquoi il est également juste que la stratégie européenne de sécurité, contrairement à sa présentation, définisse des paramètres réglementaires et géostratégiques clairs pour les composantes de la sécurité.39 Il est également clair que le ESS montre comment les ressources peuvent être mieux et plus efficacement utilisées afin qu'elles soient également disponibles en cas d'urgence. L'exigence juste et importante, presque essentielle, d'une telle "culture stratégique" au sens propre du terme semble intéressante. Et pourtant, l'ESS reste aussi peu développée que le plan de réorientation des forces armées allemandes. Les efforts nationaux de transformation manquent clairement d'une culture stratégique permettant de mesurer les conditions humaines et matérielles. La matrice des capacités militaires allemandes n'est pas basée sur une culture stratégique, comme l'exige en fait l'EU, et correspond donc aussi au concept de puissance au XXIe siècle, que nous venons de soumettre à une analyse plus détaillée, mais plutôt sur une culture financière et budgétaire. Malheureusement, nous devons admettre que cela ne contredit pas seulement une culture stratégique, mais aussi une conversion à la politique de sécurité au sens sociopolitique. La stratégie de l'OTAN de 1999 montre également un besoin accru de capacités pour les partenaires de l'alliance.40 Cela est particulièrement évident au point de vue de la dissuasion par la défense.41 La demande de l'OTAN est soulignée par la phrase suivante: "L'amélioration des capacités de commandement, de déploiement et de soutien - ainsi que des capacités opérationnelles dans tout l'éventail des tâches - renforcera la capacité de l'OTAN à agir et à s'adapter aux nouveaux défis.42 Mais comment l'armée de l'Alliance est-elle censée répondre à ces exigences de l'Alliance de l'Atlantique Nord si elle ne met pas en avant ses capacités opérationnelles militaires en fonction d'une situation géostratégique en constante évolution? Ce problème, qui est précisément la variable que j'ai lancée dans l'explication ici, à savoir la conversion de la politique de sécurité dans le sens d'une diversification sociopolitique, devient encore plus clair si l'on considère ce qui suit: "L'État moderne ne peut être maintenu sans la volonté de ses citoyens de le défendre contre... les "ennemis de la société ouverte".43 Cet aperçu essentiel mène tout droit à la conclusion que la société, voire l'État de droit bourgeois, ne peut être transformée militairement sans une culture stratégique, au sens des orientations de la politique de défense d'un État. Cela signifie, à son tour, que la démographie et son développement ne peuvent être à eux seuls la clé, ou plutôt le non plus ultra, d'une réorientation de l'organisation militaire. La composante sociale, apparaît ici plutôt comme le point clé de la reconstruction transformationnelle.

D'un point de vue constructif, cela devient presque aussi clair lorsqu'on prend note de l'argumentation suivante de Deppenheuer: "Sans la volonté de la communauté étatique de s'affirmer, l'État constitutionnel libre ne peut être défendu.44

6. L'État de droit et la question du recours à la force militaire

Ce facteur n'est que modérément reconnu au départ par le ministère fédéral de la Défense: "La qualification et la formation continue, les possibilités de promotion professionnelle et la rémunération liée aux performances ainsi que la possibilité d'assumer des responsabilités à un âge précoce sont d'autres incitations importantes qui encouragent et motivent les gens à servir dans la Bundeswehr.45 Toutefois, cela ne suffit nullement sur la base de l'évaluation de la situation géostratégique réelle, qui inclut littéralement "l'optimisation de la perception sociétale sous forme de transmission de sens, de connaissances et de valeurs".46 Ici, comme il est déjà apparu clairement, la communication de l'auto-préservation de la souveraineté de l'État de repos est d'une importance fondamentale. Dans ce contexte, la déclaration centrale semble être la suivante: "Pour l'image professionnelle de soi, le concept de "Innere Führung", qui lie le service dans les forces armées aux normes et valeurs de la Loi fondamentale, conserve sa validité inchangée", un son étrange, alors qu'en même temps on a à l'esprit que la réorientation des chiffres, suit à peine ce concept de "Innere Führung".47 Les soldats de la Bundeswehr restent des "citoyens en uniforme".48 "Ils font partie de la société et, de par leur profession, ils assument la responsabilité de la sécurité de l'Allemagne et de la protection de nos citoyens", est plus susceptible de constituer un mouvement sociopolitique dans le sens d'une conversion de la politique de sécurité.49 Dans ce contexte, il ne suffit toutefois pas de présenter au grand public une formulation concise, comme le document de réorientation avec son slogan publicitaire: "Nous". Servir. L'Allemagne - tente de le faire, car défendre l'orientation de la politique de sécurité de l'Allemagne signifie plus que le soi-disant "nous". C'est également ce qui ressort clairement de la déclaration de Deppenheuer: "Dans l'État, le pouvoir et la justice sont unis: Il est fondé sur la violence et vise à la justice. Un système juridique ainsi garanti vise à la non-violence fondamentale, permet et stabilise la certitude des attentes et garantit aux citoyens la sécurité de l'existence".50 Il devient ainsi évident qu'un État non violent et donc non orienté vers le pouvoir semble impensable et qu'il est donc également nécessaire d'impliquer directement la société dans la différenciation du pouvoir en matière de violence et d'utilisation de la violence. Cet objectif sera cependant plus difficile à atteindre, quand et comment le plan de réorientation prévoit de réduire le nombre de sites de la Bundeswehr.51 Moins les forces armées seront présentes dans la société, moins la société elle-même aura la possibilité de participer à l'orientation de la politique de sécurité et de défense, et donc moins l'intérêt pour la Bundeswehr en tant qu'employeur diminuera également. Cela montre une fois de plus que la valeur historique du terme "citoyen en uniforme" est bien plus qu'un simple terme sans contenu. Historiquement, depuis 1812/13, elle est synonyme de lutte pour la liberté. Cela signifie la lutte pour la conscience entre 1937 et 1944 et cela signifie la lutte pour l'autodétermination et la souveraineté nationale et européenne de 1945/46 à aujourd'hui. Ce sont des valeurs qui doivent non seulement être intégrées dans une culture stratégique, mais qui doivent également faire partie de la conversion de la politique de sécurité au sens sociopolitique. Il est donc également extrêmement intéressant de voir le ministère fédéral de la Défense se rendre compte que "la Bundeswehr ne peut cependant pas, à elle seule, renforcer le lien entre elle et la société".52 La conclusion de cette déclaration importante, voire fondamentale, est un débat intensifié sur l'orientation de la politique de sécurité de l'État allemand. Toutefois, cela ne sera possible, et c'est également un point important, que si l'État et la société apprécient davantage les réalisations des forces armées. Ainsi, un point est apparu dans notre explication ici qui est directement lié à un concept de culture stratégique, tel que demandé par l'EU. Une culture stratégique au sens d'une conversion socio-politique à la politique de sécurité doit, en plus de l'évaluation de la situation géopolitique qui a été faite précédemment, toujours prendre en compte, appelons-le ici, la vision du monde de la défense. Reinhold Niebuhr l'a clairement fait savoir en soumettant la politique internationale à une différenciation allant dans le sens d'une moralisation.53 Ce faisant, il a fait la distinction, à juste titre, entre les idées idéalistes et réalistes de la politique mondiale.54 Il montre que l'idée d'une proportionnalité de l'usage de la force ne correspond pas à la réalité de la différenciation des pouvoirs entre les États dans un réseau mondial. Cette forme de différenciation du pouvoir au sens global réside plutôt dans le fait que l'usage de la force doit toujours être soumis à un examen moral. Cela signifie, à son tour, qu'une culture stratégique devrait toujours examiner la relation entre les fins et les moyens dans la société. La force militaire n'est donc en aucun cas un concept fixe, elle est directement liée à l'orientation de l'orientation militaire. Ce n'est que si la relation fin/moyens dans l'existence morale est définie avec précision et que cela est bien sûr pris en considération dans le cadre de la situation géostratégique, qu'il est également possible de contrôler une conversion socio-politique de la sécurité. Cependant, le débat sur la réorientation manque également d'un débat éthique et moral sur les valeurs. Il est donc probablement vrai qu'aucun ordre constitutionnel ne peut se garantir.55 Il faut donc des instruments qui préservent l'ordre juridique en fonction de ses valeurs et de sa structure. Cela signifie qu'il ne s'agit pas seulement de maintenir l'approvisionnement en énergie ou le commerce mondial et la circulation des marchandises. La préservation du système juridique existant et bien fondé concerne toujours la préservation de l'ordre social en tant que valeur moralement fondée, qui doit d'une part être clairement communiquée à la société et d'autre part il doit également être précisé que la valeur de l'ordre public est toujours aussi une valeur de défense.56 Cela montre clairement que l'organisation militaire, outre son orientation technico-bureaucratique en tant qu'institution professionnelle, non seulement protège l'ordre social, mais aussi - et c'est la décision - l'implique dans son orientation. Que cela se produise directement ou indirectement. L'ordre social en tant que composante fondamentale de l'ordre juridique fait donc également partie de l'ordre de la violence, tout comme l'ordre de la violence et donc les militaires font partie de l'ordre social.57 Toute autre solution serait un retour à la situation où l'organisation militaire en tant qu'organisation bureaucratique serait un État dans un État. C'est précisément pour cette raison qu'une conversion de la politique de sécurité doit avoir lieu sur la base d'une communauté stratégique afin d'organiser avec succès la réorientation des forces armées. À cet égard, il semble juste que le BMVG déclare: "La relation entre la Bundeswehr et la société est déterminante pour la capacité d'action de l'Allemagne et donc essentielle pour notre sécurité.58 Cependant, la question qui se pose à cet égard est de savoir à quoi ressemblera l'organisation future des forces armées.

[...]


1 Schössler nach Janowitz; in: Militärsoziologie; 1980, p. 10.

2 Schössler: Militärsoziologie; 1980, p.11.

3 Bundesministerium der Verteidigung – Der Bundesminister- Eckpunktepapier; 2011, p. 1.

4 Ebd.

5 Ebd.

6 Ebd.

7 Ebd.

8 Ebd.

9 Ebd.

10 Ebd.

11 Ralph Thiele: Intervention und die Sicherheit zu Hause in Deutschland: Transformation der Sicherheitspolitik unter neuen Vorzeichen; in: Weniger Souveränität – Mehr Sicherheit; hrsg. v. Heiko Bochert; 2004, p. 95.

12 Michael Piazolo: Macht Schlüsselbegriff der internationalen Ordnung; in: Macht und Mächte in einer multipolaren Welt; hrsg. v. Michael Piazolo; 2006, als p. 12.

13 Ebd.

14 Ebd. p. 15.

15 Ebd. p. 16.

16 Ralph Thiele: Intervention und die Sicherheit zu Hause in Deutschland: Transformation der Sicherheitspolitik unter neuen Vorzeichen; in: Weniger Souveränität – Mehr Sicherheit; hrsg. v. Heiko Bochert; 2004, p. 96.

17 Ebd. p. 98.

18 Ebd. p. 102.

19 Ebd.

20 René Eggenberger: Homeland Security, die Rolle der Streitkräfte und der neue Verteidigungsbegriff; in: Weniger Souveränität mehr Sicherheit; 2004, p. 119.

21 Michael Piazolo: Macht Schlüsselbegriff der internationalen Ordnung; in: Macht und Mächte in einer multipolaren Welt; hrsg. v. Michael Piazolo; 2006, p. 18/19.

22 Weißbuch- Zur Sicherheitspolitik Deutschlands und zur Zukunft der Bundeswehr 2006, p. 22 et suivantes.

23 Ebd. p. 25.

24 Ebd. p. 28.

25 Ebd. p. 28/29.

26 Bundesministerium der Verteidigung: Die Neuausrichtung der Bundeswehr; 2012, p. 12 et suiv.

27 Ebd. p. 13.

28 Ebd. p. 12.

29 Ebd. p. 16 et suiv.

30 Weißbuch- zur Sicherheitspolitik Deutschlands und zur Zukunft der Bundeswehr 2006, p. 23-25.

31 Ebd. p. 27.

32 Ebd. p. 29.

33 Bundesministerium der Verteidigung: Die Neuausrichtung der Bundeswehr; 2012, p. 21

34 Franco Algieri/Michael Bauer: Die Europäische Sicherheitsstrategie; in: Jahrbuch für europäische Sicherheitspolitik 2006/2007; 2007, p. 136.

35 Ebd.

36 Ebd. p. 137.

37 Ebd. p. 134.

38 Ebd. Voir aussi: Dieter Wellershoff: Mit Sicherheit. Bundeszentrale für Politische Bildung, 1999, p. 104.

39 Franco Algieri/Michael Bauer: Die Europäische Sicherheitsstrategie; in: Jahrbuch für europäische Sicherheitspolitik 2006/2007; 2007, p. 138-140.

40 Weißbuch- zur Sicherheitspolitik Deutschlands und zur Zukunft der Bundeswehr 2006, p. 39 et suiv.

41 Ebd.

42 Ebd. p. 42 et suiv.

43 Otto Deppenheuer: Selbstbehauptung des Rechtsstaates; 2007, p. 30.

44 Ebd.

45 Bundesministerium der Verteidigung: Die Neuausrichtung der Bundeswehr; 2012, p. 122/123.

46 Ebd.

47 Ebd.

48 Ebd.

49 Ebd.

50 Otto Deppenheuer: Selbstbehauptung des Rechtsstaates; 2007, 35 et suiv.

51 Bundesministerium der Verteidigung: Die Neuausrichtung der Bundeswehr; 2012, p. 16/17.

52 Ebd. p. 123.

53 Dietmar Schössler: Reinhold Niebuhr. Leben und Werk; in: Öffentliche Theologie und Internationale Politik; hrsg. v. Dietmar Schössler/Michael Plathow; 2013, p. 37 et suiv.

54 Ebd.

55 Ebd.

56 Otto Deppenheuer: Selbstbehauptung des Rechtsstaates; 2007, p. 16.

57 Ebd.

58 Bundesministerium der Verteidigung: Die Neuausrichtung der Bundeswehr; 2012, p. 123.

Fin de l'extrait de 40 pages

Résumé des informations

Titre
La politique de défense et de sécurité franco-allemande en comparaison. À l'occasion de la commémoration historique du conflit franco-allemand de 1870/71 avec une brève digression sur la politique militaire et de sécurité tunisienne
Université
German University of Administrative Sciences Speyer  (Clausewitz-Gesellschaft)
Auteur
Pages
40
N° de catalogue
V945595
ISBN (ebook)
9783346291622
ISBN (Livre)
9783346291639
Langue
français
Mots clés
1870/71, Elysée-Vertarg, Deutsch-französische Verteidigungsgemeinschaft, Tunesien, Mittelmeer, Vergleich der Verteidigungsbereitschaft, Weißbücher der Verteidigung
Citation du texte
Ilya Zarrouk (Auteur), La politique de défense et de sécurité franco-allemande en comparaison. À l'occasion de la commémoration historique du conflit franco-allemand de 1870/71 avec une brève digression sur la politique militaire et de sécurité tunisienne, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/945595

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