La poétique du portrait dans les Lettres de Mme de Sévigné


Trabajo de Investigación, 2012

28 Páginas


Extracto


Introduction

La rédaction des lettres, au XVIIème siècle, est une pratique mondaine par excellence ainsi qu’un moyen indispensable de communication.

Dans sa correspondance intime, qui s’étend sur plusieurs années, Mme de Sévigné s’adresse à des destinataires variés sans aucune prétention littéraire. Toutefois, Mme de Sévigné devient célèbre avec la publication des lettres destinées à sa fille. Bien que l’édition des Lettres 1 commence par une lettre destinée à son ami Ménage, datée de 1652, celles qui constituent réellement le chef d’œuvre de l’épistolière sont celles écrites à partir de février 1671, et jusqu'à sa mort en 1696 et qui ont pour destinataire sa fille. Sur un total de 1155 lettres, nous comptons 764 à Mme de Grignan.

Mme de Sévigné, qui avouait que la rédaction des lettres constituait pour elle une tâche pénible qu’elle préférerait éviter, a pourtant révélé qu’elle n’y trouvait du plaisir que lorsqu’il s’agissait d’écrire à sa fille. En 1675, elle avoue à sa fille : « ce plaisir d’écrire est uniquement pour vous; car à tout le reste du monde, on voudrait avoir écrit, et c’est parce qu’on le doit vraiment » (L.67). En effet, c’est dans ces lettres adressées à sa fille que Mme de Sévigné donne le plus de nouvelles, demande d’en recevoir le maximun et brosse le plus grand nombre de portraits.

Rappelons, que le portrait, qu’il soit pictural ou littéraire, connaît son apogée au XVIIème siècle. La mode du portrait s’est « manifestée en France, de 1656 à 1666 environ, dans la société mondaine (…) [et] s’est cristallisée en 1659 dans Divers portraits (…) et dans le Recueil des portraits et éloges » 2.

À cette époque, le portrait qui renoue avec une tradition héritée des historiens de l'Antiquité devient un genre littéraire à part entière et constitue le jeu favori des salons. Les recueils de portrait abondent, le portrait trouve sa place dans les romans historiques, précieux et psychologiques ainsi que dans la farce et la comédie.

Dans le dictionnaire de l’Académie Française le terme « portrait » désigne « une description qui se fait par le discours, ou par le récit, d’une personne dont on représente si bien les traits, et le caractère, qu’on la peut aisément reconnaître » 3. L’élaboration d’un portrait nécessite donc la ressemblance d’autant plus que « (portraire) c’est tirer la ressemblance, la figure, la représentation d’une personne au naturel » 4.

Toutefois, on ne peut pas vraiment dire que Mme de Sévigné brosse à sa fille des portraits fidèles, nets, précis et esquissés sans aucune modification ou déformation. N’oublions pas que le portrait est également un discours épidictique. Il s’agit donc d’une évaluation, d’un jugement élogieux ou dévalorisant formulé par le portraitiste à l’intention de son destinataire.

Alors que les portraits que brosse Mme de Sévigné dans les lettres qu’elle destine à sa fille n’ont au premier abord aucun dessein, ils œuvrent tous- en fait- à influer sur la vision de la destinataire. En fait, Mme de Sévigné, orpheline dès sa naissance, accorde un amour sans limite à sa fille; quand cette dernière part pour la Provence en 1671 afin de rejoindre son mari, la mère ne supporte pas cette séparation et l’avoue : « je suis inconsolable de cette séparation » (L .22). Cette correspondance régulière devient par conséquent l’unique moyen de consolation et de loisir : « il faut se consoler, et s’amuser en vous écrivant » (L. 26). À plusieurs reprises, Mme de Sévigné se plaint des retards des lettres de sa fille, qui lui causent de véritables affolements. Pour Mme de Sévigné, les lettres de sa fille : « sont nécessaires à [sa] vie : ce n’est point une façon de parler; c’est une très-grande vérité. » (L.41), elle avoue : « je les aime jusqu’à la folie; je les lis et les relis; elles me réjouissent le cœur; elles me font pleurer; elles sont écrites à ma fantaisie » (L .31).

Par le biais de ses portraits, Mme de Sévigné cherche donc à réaliser un but précis à savoir se rapprocher davantage de sa fille. Elle ne brosse pas de portraits fidèles; elle varie ses descriptions en fonction des goûts de sa fille ainsi que de ses propres intérêts. Dans ses lettres, Mme de Sévigné cherche au maximum à égayer sa fille, à ne pas l’ennuyer pour la pousser à lui écrire davantage. Les portraits présents dans les lettres destinées à Mme de Grignan constituent un moyen par le biais duquel Mme de Sévigné suscite l’intérêt de sa fille. Ces portraits ne constituent–ils pas un moyen de manipulation de la mère vis-a-vis de sa fille ?

Dans ces quelques pages, nous allons étudier les portraits présents dans les lettres adressées à Mme de Grignan afin de voir la stratégie ou les stratégies utilisée(s) par Mme de Sévigné pour influer sur la vision de sa fille. Y-aurait-il un schéma général auquel obéirait la poétique du portrait dans les lettres qu’adresse Mme de Sévigné à sa fille ?

Notons que nous n’entendons pas par la notion de « poétique » l’acception qui en fait un art poétique. La parenté lexicale qui existe entre le mot poétique et le mot poésie suscite une confusion fréquente entre le substantif et l'adjectif, renforcée par une tradition historique qui, depuis Horace, entend par poétique un art poétique. Ainsi, dans le Trésor de la langue française, le terme « poétique » est défini comme un «ouvrage didactique réunissant un ensemble de règles pratiques concernant la versification et la composition des divers genres de poésies ».

En fait, nous désignons par poétique l'acception qui en fait la recherche de la spécificité de la littérature, ou « littérarité » concept forgé par le linguiste Roman Jakobson pour lequel « l'objet de la poétique, c’est avant tout, de répondre à la question : qu'est ce qui fait d'un message verbal une œuvre d'art? » 5.

Toutefois, l'insertion de cette idée de créativité dans le champ 6 littéraire multiplie les acceptions de la notion de poétique et fait d'elle non seulement un objet central de la réflexion mais aussi un « objet décalé subordonné » 7 à d’autres disciplines comme la linguistique chez Jakobson, la sémiotique chez Greimas, ou la rhétorique chez le groupe MU. Par conséquent, la notion de poétique « est traitée différemment selon le regard de telle discipline ou de tel auteur »8.

Cette multitude de définitions se rapportant à une théorie de la création littéraire ne nous fournit pas la méthodologie rigoureuse nécessaire pour étudier une œuvre littéraire. Nous avons donc abordé la poétique dans le sens qui la rend plus appropriée à notre sujet. Ainsi par la poétique du portrait, nous entendons le décodage de la technique et des procédés utilisés par le peintre pour effectuer un portrait et l'insérer dans son œuvre. Il ne s'agit pas de mettre en lumière ni les qualités ni les défauts des personnes portraiturées mais d’analyser le mécanisme employé par Mme de Sévigné et d’étudier son but.

Étant donné qu’ « il n’y a pas de texte ‘pur’(…) [et que l’] œuvre n’est lue, ne prend figure, n’est écrite qu’au travers d’habitudes mentales, de traditions culturelles, de pratiques différenciées de la langue, qui sont les conditions de la lecture »9, nous abordons le terme « poétique », dans le titre, dans un sens large qui exige aussi l’étude du « contexte de l’œuvre » et du « dispositif d’énonciation » qui constitueraient en quelque sorte la toile de fond nécessaire pour comprendre la poétique du portrait dans toute son extension. Nous abordons, par ailleurs, le terme « poétique » dans la troisième partie dans un sens plus étroit « la poétique du portrait »; en effet « la sociocritique voudrait s’écarter à la fois d’une poétique des restes, qui décante le social, et d’une politique des contenus, qui néglige la textualité » 10. Ainsi, dans cette section, nous nous intéressons davantage au texte lui-même.

N’oublions pas que « la sociocritique se rapproche de la poétique » 11 et qu’elle « ne [peut] que converger avec l’analyse du discours » 12 c’est pourquoi nous avons forgé notre propre méthode en combinant plusieurs disciplines. Nous nous sommes inspirés de la sociocritique 13, notamment du travail de Pierre Bourdieu ainsi que de l’analyse du discours de Dominique Maingueneau et de Ruth Amossy et du travail de Jean-Michel Adam et de Philippe Hamon sur la description. Certains éléments se situent dans une optique sociale comme la présentation de l’œuvre, le genre, le positionnement 14 de l’épistolière dans le champ littéraire et d’autres dans l’optique de l’analyse du discours comme l’éthos discursif 15 et les déictiques spatio- temporels.

I- le contexte de l’œuvre

1. Présentation de l’œuvre

Les Lettres de Mme de Sévigné n’apparaissent pour le grand public qu’en édition posthume en 1725. C’est son cousin Bussy-Rabutin qui publie le premier dans ses Mémoires en 1696 puis en 1697 dans les quatre premiers volumes de ses Lettres, une centaine de lettres tirées de leur correspondance. Plus tard, il publie encore quelques lettres dans trois volumes de Nouvelles lettres en 1709.

Ces lettres passent dès leur parution de main en main remportant un grand succès. Toutefois la majorité des lecteurs accorde la plume au cousin bien qu’en 1713 Hervé Claude de Montaigu ait exalté la marquise dans un poème latin (« Ratio conscribendae epistolae ») sur l’art de la lettre.

En vérité, le nom de Mme de Sévigné n’est devenu célèbre qu’avec la révélation des lettres adressées à sa fille. Selon Bernard Bray, la publication des Lettres de Mme de Sévigné ont fait d’elle « le modèle indépassable de l’art épistolaire » 16.

2. Le genre

Notons qu’au XVIIème siècle, l’art épistolaire connaît un grand essor. L’écriture des lettres ne constitue donc pas à cette époque un acte inhabituel, étant le moyen le plus fréquent de s’informer et d'informer. Ce type de correspondance privée a été favorisé en France par l’ouverture de la poste au public à partir du règne d’Henri IV, suivie par sa modernisation en 1668 par Louvois, si bien que les missives des particuliers pouvaient être envoyées grâce aux « piétons » qui partaient à des dates connues.

En outre, le nouvel intérêt porté à la vie privée des hommes entraîne le succès des recueils de lettres d’un seul ou plusieurs auteurs, « en principe authentiques mais souvent retouchées » 17 qui petit à petit, foisonnent dans les librairies. Les manuels enseignant l’art d’écrire une lettre, les traductions et les adaptations des Héroïdes d’Ovide abondent aussi, donnant naissance dans la seconde moitié du siècle aux romans épistolaires.

Antoine Adam note que :

depuis la Renaissance, toute une littérature épistolaire s’était développée, et les recueils de lettres ne manquaient pas qui enseignaient comment l’honnête homme doit exprimer le respect, la reconnaissance ou l’amour, comment il doit s’adresser aux puissants ou aux femmes, en quels termes il lui convient d’exposer une requête. 18

Les femmes de la noblesse se lancent dans l’écriture des lettres essayant de faire admirer à leur cercle la beauté de leur style et l’ingéniosité de leurs idées. Dans sa Princesse de Paphlagonie, datée de 1659, Mlle de Montpensier a fait suivre ses portraits de la comtesse de Maure et de Mme de Sablé, par cette note : « c’est de leur temps que l’écriture a été mise en usage. On n’écrivait [jusqu’alors] que les contrats de mariage; de lettres, on n’entendait pas parler. »19

Cette tendance s’est étendue davantage à la fin du XVIIème siècle et au XVIIIème grâce à Mme du Deffand puis à Mlle de Lespinasse. Suite au succès énorme des Lettres portugaises parues en 1669, les recueils de lettres galantes foisonnent dans la société mondaine et les femmes de la noblesse se lancent dans la rédaction des lettres amoureuses qui peignent la passion de la femme séparée de son amant et torturée par le retard de ses lettres. Mme de Sévigné dont les idées et les réflexions dans les Lettres, révèlent son appartenance à son siècle surtout son appartenance au groupe social des nobles, a été beaucoup influencée par cette tendance de sorte qu’elle qualifie les lettres de sa nièce de « portugaises ». Le succès des lettres amoureuses n’aurait-il pas profondément influencé les émotions de Mme de Sévigné ainsi que son style si bien qu’elle manifeste son amour à sa fille de manière exagérée?

À cette époque, les lettres font état d’une lecture en groupe ou par d’autres personnes : s’adressant à sa fille, l’épistolière dit « Je n’ai jamais rien vu de si plaisant que ce que vous m’écrivez là-dessus : je l’ai lu à M. de la Rochefoucauld; il en a ri de tout son cœur » (L.31) et « la lettre que votre frère vous écrit nous fit hier rire chez M. de la Rochefoucauld » (L.32).

Les lettres passaient aussi de main en main à travers les envois qu’on se permettait entre famille et amis. À sa fille elle écrit : « voilà une lettre que j’ai reçue de Monsieur de Marseille. Voilà ma réponse » (L.33)

En rédigeant donc des lettres à sa fille et en lui demandant de lui en écrire, Mme de Sévigné ne recourt pas à ce moyen comme un simple moyen de communication mais il s’agit d’un moyen à travers lequel elle rehausse sa valeur ainsi que la valeur de sa fille au sein de leur entourage.

II- Le dispositif d’énonciation

1- Positionnement de l’épistolière dans le champ

Mme de Sévigné n’était pas écrivain et ne tentait pas de l’être en rédigeant ses lettres. Elle occupait socialement une position distinguée, faisant partie de l’élite cultivée et aristocratique. Toujours entourée de nobles, elle mène une vie où elle respecte plus ou moins les codes de la vie collective de ce groupe. Elle ne se dissocie donc pas de l’idéologie de son groupe. Comme nous l’avons déjà souligné, en rédigeant ses lettres, elle ne fait pas un acte singulier.

Mme de Sévigné, dans ses lettres, exhibe une culture qui correspond à la doxa 20 de l’époque. Elle partage cette culture avec sa fille.

Elle reflète l’intérêt qu’accorde le XVIIème siècle aux Classiques ainsi que l’engouement de l’époque pour les romans d’aventures. Pour designer l’imprudence de sa fille, elle lui rapporte la réflexion faite par la Rochefoucauld : « M. La Rochefoucauld a dit que (…) vous aviez dû être dans le même embarras que Scaramouche » (L.28). Dans la lettre 41, elle recourt à une salutation hyperbolique pour comparer la maison de sa fille à un château mythique : « Pour ma très bonne et très belle, dans son château d’Apolidon ».

Mme de Sévigné reflète surtout l’engouement du XVIIème siècle pour les portraits picturaux et littéraires. En 1658, Mlle de Scudéry publie son roman Clélie qui renferme beaucoup de portraits de contemporains parmi lesquels se trouve celui de Mme de Sévigné sous le nom de Clarinte. Puis en 1659 Mme de la Fayette en fait un dans le recueil de portraits et éloges dédiés à Mademoiselle. Dans les vers de sa jeunesse Ménage la célèbre dans un poème en français puis en italien et lui dédie un autre dans ses mémoires et Coulanges en parle dans ses vers avec affection. La mode du portrait voit effectivement son apogée de 1641 à 1681 et Mme de Sévigné en est tout à fait consciente. La remarque qu’elle adresse au président de Moulceau en 1696 : « vous seriez un bon peintre, si c’était encore la mode des portraits » (L.164) prouve qu’elle a été consciente de tout ce qui se passe dans la société jusqu’à la fin de sa vie.

Dans ses lettres, elle évoque les divers portraits picturaux effectués dans son entourage : « M. le cardinal de Retz (…) Il se fait peindre » (L.64); « j’ai été toute aise de le [ le portrait de M. de Grignan] trouver planté, comme un tyran radouci, sur la porte de votre alcôve. » (L.140) Elle parle aussi à plusieurs reprises du portrait de sa fille « je lui [Mme de la Fayette] ai donné une belle copie de votre portrait; il pare sa chambre » (L.28)

Comme nous venons de le souligner, Mme de Sévigné ne se dissocie pas de l’élite sociale au sein de laquelle elle évolue. Elle se conforme à l’image de la femme mondaine du XVIIème siècle tout en partageant les mêmes idéologies de son groupe. Toutefois, elle recourt dans ses lettres dont le contenu constitue la conversation intime entre l’épistolière et ses amis, entre une mère et sa fille, à une statégie originale en employant le portrait comme un outil lui permettant d’aboutir à ses fins.

2- É thos discursif de l’ é pistoli è re

Dans les lettres adressées à ses enfants, Mme de Sévigné construit toujours l’éthos 21 de la mère dévouée qui veut être au courant de tout ce qui concerne ses enfants. Pourtant elle se présente vis-à-vis de sa fille comme une femme torturée par la séparation alors que pour son fils elle devient une amie et un guide. Contrairement à la façon avec laquelle elle s’adresse à son fils, Mme de Sévigné montre une grande affection lorsqu’elle s’adresse à sa fille. Deux images contradictoires de l’épistolière apparaissent lorsqu’elle s’adresse à Mme de Grignan. D’un côté, celle de la femme torturée par la séparation qui exprime sa souffrance tout en étant consciente de l’excès de son amour et qui, inquiétée par la santé de sa fille, lui fait des recommandations. D’un autre côté, celle de la mère qui ne veut pas ennuyer sa fille par sa douleur et tente de la divertir par ses histoires et qui s’égaye à l’approche de la rencontre. Ainsi elle recourt au contraste de ton, celui de l’extrême joie quand elle est avec ou près de sa fille et celui de l’extrême tristesse et inquiétude lorsqu’elle est loin d’elle. Mme de Sévigné apparaît généralement comme une mère apeurée qui supplie sa fille de prendre soin d’elle-même; elle recourt ainsi aux interjections « au nom de Dieu », « hélas » et à la supplication (dans la lettre 23) : « je vous conjure », répétée deux fois, pour insister sur l’amour qu’elle lui porte. Les interjections qui montrent la souffrance de la mère à cause de la séparation pullulent: « bon Dieu », « hélas ». Mme de Sévigné avoue dans la lettre 26 tout son amour et apparaît comme une femme perdue qui manque de nouvelles: « je vous avoue », « je ne sais rien ».

[...]


1 Notre travail se fonde sur l’édition Garnier –Flammarion, Paris, 1976 dans laquelle le nombre des lettres est de 165 parmi lesquelles 112 lettres destinées à Mme de Grignan.

2 Plantié, Jacqueline, La mode du portrait littéraire en France, Honoré Champion, 1994, p. 13,14.

3 Miraux, Jean Philippe, Le portrait littéraire, Hachette livre, 2003, p.37.

4 Idem.

5 Jakobson, Roman, Essai de linguistique générale, Minuit, 1963, p.210.

6 Champ : Notion élaborée par Pierre Bourdieu, qui désigne un « espace structuré de positions qui comportent des enjeux et des intérêts définis, perçus par ceux qui ont « l’habitus » approprié, c’est-à-dire les dispositions acquises par un apprentissage explicite ou implicite leur permettant d’agir dans le champ en question ». [in Amossy Ruth, L’Argumentation dans le discours, Armand Colin, 2006, p.216.]

7 Dessons, Gérard, Introduction à la poétique. Approche des théories de la littérature, Nathan, Paris, 2000, p.2.

8 Idem.

9 Claude Duchet dans la revue Littérature « Pour une sociocritique ou variations sur un incipit » en 1971 in Dirkx, Paul, Sociologie de la littérature, Armand Colin, 2000, p.86.

10 Maingueneau, Dominique, Le discours littéraire, Paratopie et scène d’énonciation, Armand Colin, Paris, 2004, p.29.

11 Ducrot, Oswald, Schaeffer Jean Marie, Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, Éditions du Seuils, 1995, p.201.

12 Maingueneau, Dominique, op., cit, p.29.

13 Sociocritique :C’est une « « méthode d’analyse sociale des textes, lecture sociale de la spécificité littéraire. » Se distinguant des sociologies de la littérature centrées sur les conditions de production et de réception des œuvres, elle se [propose] de dégager la « socialité » de la littérature à travers une analyse interne des textes et une attention soutenue aux fonctionnements langagiers ». [in Littérature, N° 140, décembre 2005, intitulé « Analyse du discours et sociocritiques », p.125 . ]

14 Positionnement : La place qu’occupe le locuteur dans le champ et qui le rend habilité ou pas à prendre la parole. [Voir Charaudeau, P. et Maingueneau, D., Dictionnaire d’analyse du discours, Éditions du Seuil, 2002.]

15 Éthos discursif : C’est « l’image que le locuteur construit, délibérément ou non, dans son discours ». [in Amossy Ruth, L’Argumentation dans le discours, Armand Colin, 2006, p.79.]

16 Bray, Bernard, « le siècle de Mme de Sévigné », Les correspondances d’écrivains, le Magazine Littéraire n°442, mai 2005, p.49.

17 Ibid., p.50.

18 Adam, Antoine, Histoire de la littérature française au XVIIème siècle, tome IV, l’apogée du siècle, p.137, Éditions mondiales, 1958.

19 Idem.

20 Doxa : C’est « l’opinion commune » [in Amossy Ruth, L’Argumentation dans le discours, Armand Colin, 2006, p.44.

21 Voir supra : note 15, p.4.

Final del extracto de 28 páginas

Detalles

Título
La poétique du portrait dans les Lettres de Mme de Sévigné
Universidad
Ain Shams University
Autor
Año
2012
Páginas
28
No. de catálogo
V276210
ISBN (Ebook)
9783656705390
ISBN (Libro)
9783656706434
Tamaño de fichero
616 KB
Idioma
Francés
Notas
Mention Excellent
Palabras clave
portrait, XVIème siècle, Mme de Sévigné, Les Lettres
Citar trabajo
Mona Mohsen Abdel Azim (Autor), 2012, La poétique du portrait dans les Lettres de Mme de Sévigné, Múnich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/276210

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