Différences entre "L’Historia Regum Britanniae" de Geoffrey de Monmouth (Liber IX, 156-158) et le "Roman de Brut" de Wace (vv. 10171-10774)


Trabajo de Seminario, 2011

21 Páginas, Calificación: sehr gut


Extracto


Sommaire

1. Introduction

2. Informations sur Geoffrey de Monmouth, Wace et leurs œuvres
2.1. Geoffrey de Monmouth et L’ Historia Regum Britanniae
2.2. Wace et son Roman de Brut

3. Différences entre L’ Historia Regum Britanniae et le Roman de Brut
3.1. Différences stylistiques et formelles
3.2. Éléments ajoutés par Wace
3.3. Omissions entreprises par Wace
3.4. Formulations différentes chez Wace

4. Le cadre temporel: VIème ou XIIème siècle ?
4.1. Implications contemporaines par Geoffrey de Monmouth
4.2. Comparaison de la fête de Pentecôte chez Geoffrey et Wace avec la fête à la cour de Mayence (1184)

5. Conclusion

6. Bibliographie

7. Appendice

1. Introduction

Le personnage du roi Arthur est largement connu, que ce soit par des produits de la culture populaire - des contes, des romans, des films – ou bien par l’étude de certains auteurs médiévaux comme Chrétien de Troyes.

En effet, les témoinages écrits les plus anciens font réfénce à Arthur, comme à un « dux bellorum » des Britanniques en lutte contre les Anglo-Saxons.[1] Mais d’où provient la tradition littéraire qui fait d’Arthur un roi britannique?

Le premier à conférer ce titre au personnage d’Arthur en le présentant dans sa chronique Historia Regum Britanniae[2] comme un roi ayant vraiment existé, a été le Britannique Geoffrey de Monmouth. Par la suite, grâce à la traduction de l’ HRB en anglo-normand, sous le titre de Roman de Brut, Wace a pu introduire les histoires du roi Arthur dans le continent.

Le Roman de Brut est généralement jugé comme une traduction assez fidèle qui ne présente que quelques différences au niveau de contenu. Du point de vue de la forme, par contre, les différences sont multiples.

Dans ce travail, nous donnerons d’abord des informations sur Geoffrey, Wace et leurs œuvres. Ensuite, dans le troisième chapitre, nous donnerons une description plus détaillée des différences entre l’œuvre en latin et celle en anglo-normand. Le passage qui fera l’objet de notre étude décrit la fête de Pentecôte d’Arthur.[3] Dans ce but l’attention est centrée surtout sur des différence stylistiques et formelles, analysant aussi les ajouts et les embellissements intégrés par Wace. Dans la deuxième partie de ce travail, nous nous occuperons des anachronismes dans les scènes analysées de l’ HRB et du Roman de Brut, qui renvoient à l’époque des deux auteurs, c’est-à-dire au XIIème siècle. Dans ce but, nous citerons une troisième source, un extrait du Chronicon Hanoniense de Giselbert de Mons, dans laquelle il traite la fête de Frédéric I. à la cour de Mayence en 1184. Par la comparaison de la fête de Pentecôte, telle qu’elle est décrite dans le Chronicon Hanoniense avec les extraits de l’ HRB et du Roman de Brut, nous voudrons montrer en quelle mésure Geoffrey et Wace ont fait référence à des coutumes courtoises typiques du XIIème siècle, bien qu’ils situent leurs histoires au VIème siècle.

2. Informations sur Geoffrey de Monmouth, Wace et leurs œuvres

2.1. Geoffrey de Monmouth et L’Historia Regum Britanniae

Bien qu’il n’y ait aucune confirmation fiable pour la date de naissance de Geoffrey de Monmouth, on suppose qu’il est probablement né entre 1100 et 1110, atteignant l’âge adulte au plus tard en 1129, quand son nom est apparu la première fois dans un document.[4] Entre 1129 et son élection à évêque de St Asaph le 24 février 1151, on le suppose, grâce à plusieurs documents, regulièrement aux alentours d’Oxford. Il est mort probablement entre le 25 décembre 1154 et le 24 décembre 1155.[5] Aucune de ses œuvres ne peut être datée exactement, mais ce qu’on sait est que l’ Historia Regum Britanniae, étant un succès immédiat sur les îles Britanniques et en Europe occidentale[6], a été publiée avant la félonie de Robert de Gloucester (bâtard du roi précédent d’Angleterre Henri I.) contre Étienne de Blois (le roi régnant) en 1138.[7]

Dans l’ HRB, Geoffrey présente l’histoire des Britanniques, commençant avec le première roi Brutus (le petit-fils d’Énée) jusqu’à la décadence du règne britannique en 689 sous le roi Cadwallader.[8] Geoffrey avait utilisé des sources orales et toutes les sources historiques écrites qui lui étaient disponibles, comme l’ Historia Brittonum, De excidio Britanniae de Gildas, l’ Historia ecclesiastica de Bede[9] et des généalogies galloises[10]. Mais Geoffrey prétend également dans le prologue de l’ HRB qu’il avait traduit un livre ancien de la langue britannique en latin, lequel son ami, l’archidiacre Walter d’Oxford, lui avait délivré.[11] Cette allégation paraît aux scientifiques d’aujoud’hui plutôt invraisemblable, car on n’a pas pu repérer ce livre.[12] D’un point de vue historique, par contre, je dirais qu’il pourrait être possible que Geoffrey avait eu une source ancienne qu’il avait traduite, mais que ce livre soit peut-être disparu au fil du temps, cas très fréquent avec les documents anciens.

En citant Gildas et Bede, Geoffrey se place en tout cas dans la tradition historiographique anglo-saxonne ; aussi par le titre de son œuvre, Geoffrey met en relief son appartenance à la tradition historiographique de l’époque.[13] Mais nous devons à l’imagination de Geoffrey le passage décrivant le règne du roi Arthur,[14] qui forme le point culminant de l’œuvre[15], aujourd’hui considérée comme une œuvre de fiction. D’autre côté, l’ HRB était considérée de ses contemporains comme un conte crédible et sérieux,[16] parce qu’il fait dans tout son œuvre des références à personnages et à évènements historiques connus, décrits déjà par des autorités reconnues. Ces implications historiquement correctes valident par conséquent tous les évènements historiques qui sont moins connus et de manière plus générale, les histoires sur le roi Arthur encore inconnues.[17] Ce fait a provoqué que l’ HRB a acquis très vite une acceptance générale en tant qu’œuvre historique et qu’on la comtait longtemps comme l’histoire officielle des îles Britanniques celtiques.[18] Aujourd’hui, il nous sont transmis plus de deux-cents manuscrits tirés de cette œuvre.[19]

2.2. Wace et son Roman de Brut

Le clerc et poète Wace est né probablement tôt après 1100 dans l’île Jersey. Selon les passages autobiographiques dans son Roman de Rou, Wace avait eu une éducation réligieuse à Caen, qui était l’un des centres intellectuels et politiques les plus importants en Normandie au XIIème siècle[20]. Puis il a poursuit ses études dans l’Île-de-France, avant de rentrer à Caen où il a commencé à écrire. Les seules œuvres de Wace qui nous sont rapportées, sont le Roman de Brut (c. 1155), le Roman de Rou (c. 1160-74) et trois vies de saints : la Vie de Sainte Marguerite (c. 1130-40), la Conception Nostre Dame (c. 1130-40, probablement d’après la Vie de Sainte Marguerite), et la Vie de Saint Nicolas (c. 1150).[21]

En 1155, Wace avait accompli le Roman de Brut, son travail le plus célèbre, entièrement écrit en vers octosyllabiques. Ayant l’ Historia Regum Britanniae comme source principale, le Roman de Brut traite en 14'866 vers les mêmes rois, en commençant par Brut et concluant avec Cadwallader. De nos jours, nous connaissons trente-deux manuscrits de cette œuvre, dont dix-neuf sont complets ou presque complets.[22] Dans son prologue l’auteur nomme son travail une traduction, qui est beaucoup plus qu’une simple traduction, car il avait combiné deux sources : l’ HRB de Geoffrey de Monmouth et une version variante de l’ HRB.[23] Cette version variante est une copie anonyme de l’ HRB de Geoffrey, quelque peu abrégée, mais complétée aussi avec quelques détails absents dans l’ HRB original. La première partie de son œuvre poétique, c’est-à-dire jusqu’ aux prophéties de Merlin, s’appuye sur la version variante de l’ HRB; dans la deuxième partie - après les prophéties - Wace s’est servi de la version variante et de l’ HRB de Geoffrey. En plus, Wace avait probablement utilisé des sources orales et peut-être encore d’autres sources écrites. Ayant le même but que Geoffrey - c’est-à-dire présenter un ouvrage d’histoire serieux - Wace ne pouvait pas savoir qu’il allait fonder une tradtion littéraire, qu’il avait écrit le précurseur des romans arthuriens, un genre qui a été couronné par le chef d’œuvre de Chrétien de Troyes.[24] Wace n’a pas lui-même révélé à qui son œuvre était dédiée. La dédicataire a été mentionée par le successeur anglais de notre auteur, Layamon, dans son adaptation du Brut en moyen anglais, rédigée vers 1200. Selon Layamon’s Brut, le seul manuscrit qui mentionne cette dédicace, Wace avait dédié le Roman de Brut à Aliénor d’Aquitaine, l’épouse d’Henri II., roi d’Angleterre, duc de Normandie et d’Aquitaine.[25] Pour son Roman de Brut, couronné par un succès immédiat succès et « hailed as a new Aeneid »[26], Wace a été récompensé par Henri II. par une prébende au monastère de Bayeux en Normandie où il est mort probablement tôt après 1174.[27]

3. Différences entre L’Historia Regum Britanniae et le Roman de Brut

3.1. Différences stylistiques et formelles

Alors que l’ HRB de Geoffrey de Monmouth est écrit en prose latine, le Roman de Brut de Wace, en revanche, est écrit en anglo-normand en vers octosyllabiques à rimes plates. Les rimes plates enserrent deux vers, qui forment un unité syntactique et de contenu. Grâce à ce moyen, la narration gagne en régularité et fluidité, comme dans ce cas :

Karliun dejuste Usche siet,

Un flum ki en Saverne chiet;

Cil ki d’altre terre veneient

Par cele eue venir poeint ;

De l’une part ert la riviere,

De l’altre la forest pleniere. (vv. 10’211-216)[28]

Dans quelques cas, on trouve même quatre vers, liés par la même rime. Cette rime fait ressortir l’affinité des vers et les délimite plus nettement que les rimes plates ‘normales’, des autres vers qui les encadrent :

Li chevalier mielz en valeient

E en estur mielz en faiseient,

E les dames meillur esteient

E plus chastement en viveient.(Roman de Brut, vv. 10’517-10'520)

Par l’introduction des rimes, Wace introduit un son et un rythme inédits, créant un nouveau type de rapport entre le texte, le narrateur et le public.[29]

L’œuvre de Geoffrey se désigne comme une « historia » et se présente sous la forme d’une chronique. Par contre, l’œuvre de Wace se veut un « roman », qu’il s’agit donc d’une traduction d’un texte latin en langue vulgaire. En effet, il y avait peu de gens qui comprenaient le latin et encore moins à avoir un accès illimité aux textes latins.[30] Par l’étiquette de « roman », Wace met aussi en exergue son effort de transformation et d’adaptation d’un texte latin érudit dans le but de le rendre plus accessible et compréhensible à un public laïc.[31] Le Roman de Brut se présente donc comme une narration historique pour des laïcs.[32] Sa lecture n’avait probablement pas seulement lieu en privé ou à haute voix à la cour, mais il s’agissait possiblement d’un texte aussi récité en public par des ménestrels ou des jongleurs.[33] Le but principal de Wace s’avère être donc le divertissement du public courtois,[34] qui aimait être reflété dans les œuvres littéraires.[35] Wace avait attiré son attention surtout par la vivacité de son œuvre rimée, grâce à laquelle il a aussi pu augmenter le divertissement produit par son texte.[36]

Quand on prend en considération que Wace utilise pour la partie arthurienne pas seulement l’ HRB mais aussi une version variante de l’ HRB, on peut partir du principe qu’il a voulu insérer autant d’informations que possible dans les passages qui focalisent sur les évènement autour d’Arthur et sa cour. Ainsi, il est clair pourquoi sa partie qui est voué au regne d’Arthur occupe plus de 4'000 vers d’un total de 14'866 vers.[37]

Une autre différence entre l’ HRB et le Roman de Brut concerne le personnage du narrateur, qui ne fait pas seulement une impression savante, mais qui aussi a une attitude sincère face aux limites de son savoir (Roman de Brut, v. 10'288). Ceci est bien élucidé par les expressions comme « jo ne sai » (Roman de Brut, v. 10'302) ou par d’autres énonciations du narrateur (Roman de Brut, v. 10'286), qui expliquent ses intentions narratives et qui en même temps maintiennent le contact avec le public.

Deux autres différences stylistiques entre l’ HRB et le Roman de Brut sont l’inclination de Wace pour le style direct, ou Geoffrey utilise le style indirect, et l’insertion d’exclamations, des propositions interrogatives et d’impératifs ;[38] ceci est bien constatables dans la scène où les chevaliers d’Arthur s’irritent de la provocation de Rome avant qu’Arthur leur ordonne de se taire (Roman de Brut, vv. 10’711-10'724).

[...]


[1] Cf. Stefan ZIMMER, König Artus lebt! Eine Ringvorlesung des Mittelalterzentrums der Universität Bonn, p. 16.

[2] À partir d’ici j’utiliserai pour l’ Historia Regum Britanniae l’abréviation HRB.

[3] Historia Regum Britanniae, Liber IX, 156-158 ; Roman de Brut, vv. 10171-10774.

[4] Cf. J. C., CRICK, « Monmouth, Geoffrey of », in : Oxford Dictionary of National Biography.

[5] Cf. J. C., CRICK, « Monmouth, Geoffrey of », in : Oxford Dictionary of National Biography.

[6] Cf. O. J., PADEL, « Arthur » in : Oxford Dictionary of National Biography.

[7] Cf. J. C., CRICK, « Monmouth, Geoffrey of », in : Oxford Dictionary of National Biography.

[8] Cf. Brigitte, BURRICHTER, Wahrheit und Fiktion. Der Status der Fiktionalität in der Artusliteratur des 12. Jahrhunderts, p. 29.

[9] Cf. GEOFFREY OF MONMOUTH, The History of the Kings of Britain, p. LVII.

[10] Cf. O. J., PADEL, « Arthur » in : Oxford Dictionary of National Biography.

[11] Cf. J. C., CRICK, « Monmouth, Geoffrey of », in : Oxford Dictionary of National Biography.

[12] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 94.

[13] Cf. Brigitte, BURRICHTER, Wahrheit und Fiktion. Der Status der Fiktionalität in der Artusliteratur des 12. Jahrhunderts, p. 29.

[14] Cf. O. J., PADEL, « Arthur » in : Oxford Dictionary of National Biography.

[15] Cf. O. J., PADEL, « Arthur » in : Oxford Dictionary of National Biography.

[16] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 93.

[17] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 94.

[18] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 96.

[19] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 96.

[20] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 96.

[21] Cf. Jean BLACKER, « Wace », in: Oxford Dictionary of National Biography.

[22] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 96.

[23] Cf. Jean BLACKER, « Wace », in: Oxford Dictionary of National Biography.

[24] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 101.

[25] Cf. Jean BLACKER, « Wace », in: Oxford Dictionary of National Biography.

[26] « Maistre Wace », in: The British Medical Journal, Vol. 1, No. 3401 (Mar. 6, 1926), pp. 442.

[27] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 96.

[28] WACE’S Roman de Brut, a history of the British. Text and translation, ed. and transl. by Judith WEISS, Exeter, University of Exeter Press, 1999.

[29] Cf. Domenico D’ALESSANDRO, « Historia Regum Britanniae et Roman de Brut. Une Comparaison formelle », p. 39.

[30] Cf. Jean BLACKER-KNIGHT, « Transformations of a Theme. The Depoliticization of the Arthurian World in the Roman de Brut », p. 73s.

[31] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 97.

[32] Cf. Brigitte, BURRICHTER, Wahrheit und Fiktion. Der Status der Fiktionalität in der Artusliteratur des 12. Jahrhunderts, p. 93.

[33] Cf. Brigitte, BURRICHTER, Wahrheit und Fiktion. Der Status der Fiktionalität in der Artusliteratur des 12. Jahrhunderts, p. 93s.

[34] Cf. Brigitte, BURRICHTER, Wahrheit und Fiktion. Der Status der Fiktionalität in der Artusliteratur des 12. Jahrhunderts, p. 128.

[35] Cf. Jean BLACKER-KNIGHT, « Transformations of a Theme. The Depoliticization of the Arthurian World in the Roman de Brut », p. 59.

[36] Cf. Jean BLACKER-KNIGHT, « Transformations of a Theme. The Depoliticization of the Arthurian World in the Roman de Brut », p. 73s.

[37] Cf. Françoise LE SAUX, Peter DAMIAN-GRINT, « The Arthur of the Chronicles », p. 97.

[38] Cf. Domenico D’ALESSANDRO, « Historia Regum Britanniae et Roman de Brut. Une Comparaison formelle », p. 42.

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Detalles

Título
Différences entre "L’Historia Regum Britanniae" de Geoffrey de Monmouth (Liber IX, 156-158) et le "Roman de Brut" de Wace (vv. 10171-10774)
Universidad
University of Zurich  (Romanisches Seminar)
Curso
Séminaire en littérature française médiévale: Lateinische Literatur am anglonormannischen Hof (6 ECTS-Points)
Calificación
sehr gut
Autor
Año
2011
Páginas
21
No. de catálogo
V278369
ISBN (Ebook)
9783656708476
ISBN (Libro)
9783656712237
Tamaño de fichero
648 KB
Idioma
Alemán
Palabras clave
König Arthur, Historia Regum Britanniae, Roman de Brut, Geoffrey de Monmouth, Wace
Citar trabajo
Jelena Zagoricnik (Autor), 2011, Différences entre "L’Historia Regum Britanniae" de Geoffrey de Monmouth (Liber IX, 156-158) et le "Roman de Brut" de Wace (vv. 10171-10774), Múnich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/278369

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