Par ce travail, je voulais comprendre et expliquer le rôle du surnaturel chez un auteur contemporain très connu en Allemagne, après avoir suivi un cours sur l'influence du surnaturel dans d'autres littératures européennes, à travers d’autres époques.
Harald Martensteins "Heimweg" vient d'apparaître et a directement reçu beaucoup d'attention grâce à son statut comme journaliste, mais aussi grâce à son éditeur Bertelsmann, qui possède un grand pouvoir médiatique. J'espère avoir trouvé un bon sujet afin de rendre possible une approche d’une œuvre allemande pour des lecteurs francophones. Ce qui a retenu mon intérêt au moment de choisir ce récit fut la présence massive de surnaturel dans cette œuvre, résultant de la non-disparition des morts - sous quelques circonstances, quand même.
J'avais compris que les figures qui étaient tuées resteraient dans le monde, connues par leurs assassins ; qu'elles dévenaient en effet des fantômes. Cependant, pendant mes recherches, j'ai compris qu’il s’agit d’un autre système : une personne qui meurt reste "vivante", existe comme idée, à condition que quelqu'un se rappelle de cette personne. Je veux démontrer comment ce système est construit et comment Martenstein joue avec le lecteur, en démontrant aussi les "idées" présentées et les autres formes de surnaturel.
Harald Martenstein est un personnage célèbre dans le monde culturel allemand de nos jours. Ayant commencé et bientôt abandonné quelques études d’Africanistique et Sociologie, et après cela fini des études des Lettres romanes et Histoire à Freiburg im Breisgau (Fribourg), proche de la frontière française, l’influence des auteurs francophones et d’autres cultures sur Martenstein reste – selon lui – considérable. Après ses études, Martenstein a travaillé comme journaliste (1981 - 1988 chez « Stuttgarter Zeitung ») et déménagé à Berlin, où il était rédacteur d’une gazette « Der Tagesspiegel » (1988 – 1997). Depuis 2002 sa notoriété et sa popularité ne font que croître. Cette popularité est due en grande partie à sa façon calme et humoristique d’analyser des situations de sa vie dans sa colonne « Lebenszeichen »1, dans l’hebdomadaire intellectuel « Die Zeit ». Là, il a gagné beaucoup d’amateurs de toutes classes d’âge. Il est connu pour un humour sec et franc. Pour ses recherches, il a gagné le prix de reportages Egon-Erwin-Kisch en 2004.
Table de matières
1 Introduction
1.1 Motivations de ce travail
1.2 L'auteur
1.3 L'œuvre
2 L'idée des idées
3 Les figures immortelles et la personne par laquelle ils sont perçus
3.0 Vues d'ensemble
3.0.1 Arbre généalogique des figures-clés
3.0.2 Les figures, leurs apparitions, leurs causes de mort
3.1 Les idées de Alfons
3.1.1 Heigl.7 3.1.2 Otto
3.2 Katharinas visiteurs
3.2.1 Alfons, Otto et Heigl
3.2.2 Le policier
3.2.3 Les amants
3.2.4 Le suicide de Rosalie
3.3 Joseph
3.3.1 La figure du raconteur
3.3.2 Le commissaire de l'Armée Rouge
3.3.3 Le cas du petit garçon
4 D'autres formes de magie traitées dans le livre
5 Conclusions
Références
1 Introduction
1.1 Motivations de ce travail
Par ce travail, je voulais comprendre et expliquer le rôle du surnaturel chez un auteur contemporain très connu en Allemagne, après avoir suivi un cours sur l'influence du surnaturel dans d'autres littératures européennes, à travers d’autres époques.
Harald Martensteins "Heimweg" vient d'apparaître et a directement reçu beaucoup d'attention grâce à son statut comme journaliste, mais aussi grâce à son éditeur Bertelsmann, qui possède un grand pouvoir médiatique. J'espère avoir trouvé un bon sujet afin de rendre possible une approche d’une œuvre allemande pour des lecteurs francophones. Ce qui a retenu mon intérêt au moment de choisir ce récit fut la présence massive de surnaturel dans cette œuvre, résultant de la non-disparition des morts - sous quelques circonstances, quand même.
J'avais compris que les figures qui étaient tuées resteraient dans le monde, connues par leurs assassins; qu'elles dévenaient en effet des fantômes. Cependant, pendant mes recherches, j'ai compris qu’il s’agit d’un autre système : une personne qui meurt reste "vivante", existe comme idée, à condition que quelqu'un se rappelle de cette personne. Je veux démontrer comment ce système est construit et comment Martenstein joue avec le lecteur, en démontrant aussi les "idées" présentées et les autres formes de surnaturel.
1.2 L’auteur
Harald Martenstein est un personnage célèbre dans le monde culturel allemand de nos jours. Ayant commencé et bientôt abandonné quelques études d’Africanistique et Sociologie, et après cela fini des études des Lettres romanes et Histoire à Freiburg im Breisgau (Fribourg), proche de la frontière française, l’influence des auteurs francophones et d’autres cultures sur Martenstein reste – selon lui – considérable. Après ses études, Martenstein a travaillé comme journaliste (1981 - 1988 chez «Stuttgarter Zeitung») et déménagé à Berlin, où il était rédacteur d’une gazette «Der Tagesspiegel» (1988 – 1997). Depuis 2002 sa notoriété et sa popularité ne font que croître. Cette popularité est due en grande partie à sa façon calme et humoristique d’analyser des situations de sa vie dans sa colonne«Lebenszeichen»[1], dans l’hebdomadaire intellectuel «Die Zeit». Là, il a gagné beaucoup d’amateurs de toutes classes d’âge. Il est connu pour un humour sec et franc. Pour ses recherches, il a gagné le prix de reportages Egon-Erwin-Kisch en 2004.
1.3 L'œuvre
Dans ses articles, œuvres et conversations, Martenstein démontre une articulation des qualités de professeur de français et d’histoire et de journaliste, cherchant toujours à former et informer son audience. Ceci donne aussi une explication à ses premiers livres, un guide de l’île Rügen[2], deux monographies sur l’influence de la télévision en Allemagne[3] et l'érotique dans la vie politique (dans ce livre il propose le remplacement imaginaire du nom de Justine dans la lecture de Sade par le nom d'une politicienne allemande[4]), puis une prise de position sur l’éducation[5] et sur la consommation[6].
"Heimweg"[7] est son prémier roman, et Martenstein dit qu'il avait eu un peu d'hésitations. Il a pris une chambre à Freiburg (où il ne connaît personne, comme il disait avec un sourire) et s'est mis au bureau chaque jour jusqu'à ce qu'il ait écrit trois pages. Interrogé sur le côté autobiographique de ce roman, l’auteur renvoyait au fait que souvent les écrivains utilisaient leurs propres histoires pour l’intrigue générale. Pour son histoire il avait choisi les légendes de sa famille, des légendes comme elles se répètent et répètent dans beaucoup de familles, tous ces comptes racontés et re-racontés à l’infini. C'est bien évident que quelques changements avaient pris place, et Martenstein dit qu'il a pris les légendes et à partir de là a laissé jouer ses imaginations.
Par son choix d'un narrateur enfant, qui est de plus petit-fils de la figure centrale, il s'est concentré sur l'histoire des personnes décédées. Ses grands-parents sont morts depuis les années quatre-vingt-dix, et les grands courants de l'histoire jouent entre les années cinquante et les années quatre-vingt-dix, bien sûr avec quelques autres parties, jouant par exemple dans le XIXe siècle (Heigl) et la deuxième Guerre Mondiale. Par ce moyen, Martenstein a réussi à garder l'intimité pour sa propre histoire et sa famille proche et suit les propositions du livre même; par cette œuvre, il rend possible à ses figures de survivre, de devenir des idées.
[...]
[1] Les colonnes sont disponible en ordre chronologique sur l'internet: http://www.zeit.de/leben/lebenszeichen (accédé 15 avril 2007).
[2] Martenstein, Harald, et Peuckert, Tom: Rügen : Hiddensee und Stralsund. Berlin: Argon, 1991.
[3] Martenstein, Harald: Das hat Folgen: Deutschland und seine Fernsehserien. Leipzig: Reclam, 1996.
[4] - Die Mönchsrepublik. Erotik in der deutschen Politik von Adenauer bis Claudia Nolte. Leipzig: Reclam, 1. édition de poche 1997. p. 77.
[5] - Wachsen Ananas auf Bäumen? Wie ich meinem Kind die Welt erkläre. Hamburg: Hoffmann und Campe, 2001.
[6] - Vom Leben gezeichnet. Tagebuch eines Endverbrauchers. Hamburg: Hoffmann und Campe, 2004.
[7] - Heimweg. München: C. Bertelsmann, 2007. 219 pages.
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